ACTUALITÉS du VENDREDI 1er NOVEMBRE 2019
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Vendredi 1er Novembre 2019
VENDREDI 1er NOVEMBRE 2019
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Marche du 1er novembre à Alger :
l’incroyable force de la révolution pacifique
November 1, 2019

Au moins des centaines de milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui, 37 vendredi de la révolution pacifique, à Alger, pour exiger le départ de toutes les figures du régime et le changement radical du système politique en Algérie.
Après une nuit inoubliable marquée par des manifestations joyeuses malgré les arrestations, Alger s’est réveillé ce matin plus fort que jamais, avec les renforts de manifestants venus des quatre coins de l’Algérie. A 11h00, des milliers de personnes ont déjà entamé la manifestation hebdomadaire qui coïncide cette fois-ci avec une date très symbolique, le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Mais la marche, la vraie a commencé plus tard.
13h50 à la rue Hassiba Benbouali. Une foule immense prend le chemin de la Grande poste en scandant « Etat civil, non militaire », « El Istiklal (indépendance) » et « pas d’élection avec les gangs ». L’énorme cortège de manifestant, constitués d’hommes et de femmes de tout âge, n’a pas été interrompu pendant plus de 40 minutes. « Je me demande si Alger peut contenir tout ce beau monde », se demande souriante, une dame voilée, emmitouflée dans un drapeau.
A 15h00. Un flux humain semblable à celui de la rue Hassiba, déferle sur Place Maurice Audin. La foule géante, compacte, belle et colorée avançait très lentement. Et pour cause, les véhicules de polices qui ont rétréci les passages. Là aussi, les slogans hostiles au pouvoir, visant plus particulièrement le chef d’état-major de l’armée, Gaid Salah et le chef de l’Etat par intérim Bensalah, sont présents en force.
Le drapeau amazigh fait son retour à Alger
Quelques dizaines de mètres plus loin, les familles des détenus d’opinion occupent le trottoir jouxtant le portail de l’Université Benyoucef Benkhedda. Les portraits du moudjahid Bouregaa, Tabbou, Boumala, Benlarbi sont partout. De nombreuses femmes, notamment les mères des détenus du drapeau amazigh, qui ont tenu à faire le déplacement à Alger, brandissent les photos de leurs fils incarcérés à la prison d’El Harrach depuis des mois. Sur les lieux, on constate notamment le retour des drapeaux amazighs brandies fièrement en signe de défis au milieu des youyous et des cris d’« Imazighen ».
marche du 1er novembre 2019 à Alger. Photo : Lyès H. El Watan
Sur les pancartes, les manifestants ont redoublé d’ingéniosité aujourd’hui, anniversaire de la guerre de libération algérienne. « Libérez les détenus d’opinion, injustement incarcérés », « Pourvoir au peuple, assemblée constituante souveraine et révocable », « les élections d’un pouvoir corrompus est un piège à cons », « Je ne vote pas, je suis un élément du hirak », peut-on lire. Ils ont écrit aussi : « juge de la République, la légitimité émane du peuple », « celui qui ne bouge pas, ne sent pas ses chaines » et « le peuple veut la chute du système ». D’autres manifestants ont hissé des écriteaux et des caricatures très virulents, ciblant en particulier Gaid Salah, les chaines de télévisions algériennes ainsi que les magistrats.
La marche de 37 vendredi de la révolution pacifique a été marquée par la présence en force des portraits des martyrs de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Ali la pointe, l’un de ces valeureux martyrs, a été ressuscité aujourd’hui à travers les cris « Ba3ouha ya Ali, (Ali, ils ont vendu le pays), lancés par des milliers de marcheurs.
37e acte du Hirak à Guelma « Martyres ! Vous pouvez dormir en paix, nous continuons la lutte »
November 1, 2019

Aujourd’hui 1e novembre 2019 les hirakistes guelmis viennent d’inscrire à leur actif le plus bel exemple de patriotisme et de civisme.
En ce 37e acte du hirak, ils ont célébré le déclenchement de la révolution nationale en scandant, en cœur, emblème national à la main, des champs patriotiques de la première heure. Plus que cela, ils ont juré d’honorer la mémoire des martyres de la révolution et se sont égosillés à le crier haut et fort à qui veut l’entendre « Martyres vous pouvez dormir en paix, nous continuons la lutte »
En effet, ce sont des centaines d’hommes et de femmes qui ont battu le pavé, du boulevard Souidani boudjemaa en passant par les artères habituellement empruntés, jusqu’au cimetière des martyres situé sur les hauteurs de la ville. C’est aux portes de ce haut lieux hautement symbolique, et pour la première fois, que la marée humaine s’est fixée de longues minutes pour honorer ceux et celles qui ont choisi de donner leur vie pour le pays. « J’ai les larmes aux yeux. Ils sont morts pour nous. Malheureusement, d’autres nous ont spolié notre liberté. Mais ça va changer forcement » réagit dans un sursaut d’orgueil, une femme d’un certain âge venu aux portes du cimetière des martyres, juste après la minute de silence qu’ont observé, les marcheurs.
Les portes de la prison de Guelma, située sur le boulevard du 1e novembre, a été aussi une autre halte et pas des moindres qui a ponctué ce vendredi à Guelma « liberez nos déténus d’opinion ! liberez Benamara ! » ont scandé les hirakistes avant de poursuivre leur marche.
Forte mobilisation en ce 37e vendredi de contestation à Sidi Bel Abbès
November 1, 2019

Des milliers de manifestants sont sortis, ce vendredi 1e Novembre 2019, dans les rues de Sidi Bel Abbès pour un changement radical et la libération des détenus du hirak.
Ce 37e vendredi de protestation populaire, coïncidant avec le 65e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, a connu une importante mobilisation citoyenne. Les manifestants ont commencé à affluer en grand nombre vers la place du 1e Novembre, en plein cœur du centre-ville, en début d’après-midi.
Contrairement aux vendredis précédents, plusieurs personnes sont déjà présentes sur place attendant le coup d’envoi de la marche populaire. La sécurité est plus renforcée que d’habitude à travers un dispositif déployé à travers les principales artères de la ville. Empruntant le Boulevard de la République, longeant l’école de gendarmerie, puis se sont dirigés vers le rond-point du Garden, avant de débouler sur le Boulevard Didouche Mourad.
« makach l’vot (Cette année il n’y aura pas d’élection, ndlr) », « Dawla madania machi askaria », « Ba’ouha khwana (Les traitres ont vendu le pays), « Bensalah dégage » et « Souveraineté au peuple », sont les slogans scandés par les manifestants qui ont marqué une halte devant la casernes de la gendarmerie au centre ville en reprenant des chants patriotiques. Les portrais des détenus du hirak se mêlent aux dizaines de drapeaux vert, blanc et rouge.
Symboliquement, un rassemblement est organisé au niveau du monument aux morts, en face du nouveau siège de la wilaya, où une minute de silence a été observé en hommage aux martyrs et combattant de la lutte armé pour l’indépendance du pays. Les manifestants ont entonné l’hymne national Qassaman avant de reprendre leur marche.
Un autre rassemblement est improvisé vers 15h30 devant le palais de justice de Sidi Bel Abbès pour réclamer la libération d’Ahmed Abdellaoui, placé en détention provisoire le 20 octobre dernier pour « atteinte à l’unité nationale », ainsi que de tous les détenus du hirak. « Le peuple ne reculera pas et marchera jusqu’à la libération du pays de la mainmise des gangs au pouvoir », assure un jeune étudiant en médecine venu manifester avec ses amis pour un changement radical du système politique en Algérie.