«Non au diktat des distributeurs!»
LES PHARMACIENS TIRENT LA SONNETTE D'ALARME
«Non au diktat des distributeurs!»
07-08-2011
La vente concomitante est une pratique courante malgré son interdiction. ...Lire
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07-08-2011
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07-08-2011
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07-08-2011
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07-08-2011
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07-08-2011
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CONSTANTINE
Les prix des fruits et légumes entament leur baisse
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LES PHARMACIENS TIRENT LA SONNETTE D'ALARME
«Non au diktat des distributeurs!»
La vente concomitante est une pratique courante malgré son interdiction.
«Aujourd'hui et vu la situation déplorable dans laquelle s'est retrouvé le marché du médicament, il serait très difficile de revenir à une situation normale où il y aurait une stabilité de l'offre et de la demande». La sentence vient de Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo).
Notre interlocuteur nous a signalé que le marché du médicament, considéré comme le plus juteux, subit des pratiques mafieuses de la part de certains distributeurs agréés passant de la distribution «à la pipette» jusqu'au chantage. Chose qui précipite une pénurie sans précédent et déstabilise le marché.
«Quand on se rend chez certains distributeurs, on est face à deux types de comportements: ou l'on nous donne les médicaments dont on a besoin mais au compte-gouttes ou ils proposent carrément des packs», nous a informé Belambri.
Nous avons voulu en savoir un peu plus sur ces fameux «packs» proposés. «Cette catégorie de distributeurs propose aux pharmaciens des lots d'une vingtaine de médicaments à faible demande», avons-nous appris du président du Snapo. Explication: «Une pratique exercée par certains distributeurs afin de liquider leurs stocks contre de petites quantités d'un autre médicament préalablement commandé par le pharmacien», a-t-il ajouté.
Les produits proposés par les distributeurs sont cédés en quantités variées à des tarifs différents. Le tarif de référence n'étant même pas respecté. Il a été question parfois de packs de médicaments «rossignol», des médicaments rarement prescrits et très chers, contre des médicaments fortement demandés.
«La vente de ce médicament 'rossignol'' se fait à la commande car, dans le cas contraire, il ne sera pas vendu et finira par atteindre sa date de péremption dans nos officines», justifie Belambri.
Ces distributeurs auraient même intégré des médicaments de proche péremption dans ces packs proposés au pharmacien. Des pratiques dénoncées à maintes reprises par les pharmaciens, sous l'égide du Snapo ou encore le Conseil de l'Ordre des pharmaciens. Ce dernier a même appelé ses membres à un conseil extraordinaire prévu en septembre prochain.
«D'autres spéculateurs du marché du médicament, plus précisément les plus puissants, vont jusqu'à s'entraider en faisant des commandes groupées auprès de certains grands laboratoires et ils sont les premiers servis», nous a appris Belambri.
Au moment où les lois en vigueur interdisent toute vente concomitante sur n'importe quel produit, le médicament continue d'être l'objet de ces actions frauduleuses au grand dam du malade.
Cependant, le président du Snapo appelle les pouvoirs publics représentés par le ministère de la Santé à ouvrir une enquête pour déterminer qui est derrière cette rétention de stocks.
«Il est très facile d'identifier qui est derrière cette pénurie des médicaments malgré la traçabilité de chaque produit et il faut agir en urgence pour que le marché du médicament puisse obéir aux règles de déontologie avec un minimum de respect pour les vies humaines qui sont en danger», demande le représentant des pharmaciens d'officine.
En attendant l'installation d'une commission d'enquête et la mise en place d'un dispositif de régulation du marché du médicament qui risque de durer des mois, voire des années pour se stabiliser, c'est le malade, dernier maillon de la chaîne de distribution, qui paie la facture.
RISE EN EUROPE ET AUX ETATS-UNIS
L'Algérie va-t-elle en tirer profit?
Les analystes sont formels. La crise en occident est une opportunité pour attirer les investisseurs en Afrique.
L'Algérie sera-telle capable de tirer profit de la crise dans les pays occidentaux? La baisse de la note souveraine des Etats-Unis qui vient de perdre la note triple A et la récession dans de nombreux pays d'Europe du Sud donne des idées aux responsables du secteur des finances en Afrique.
Au moment où l'économie mondiale est secouée par la crise de la dette en Europe et aux Etats-Unis, avec un Japon qui peine à se remettre des conséquences du séisme, les investisseurs devraient se tourner vers l'Afrique, prévoit le président de la Banque africaine de développement, Daniel Kaberuka.
Cette affirmation est tout aussi valable pour l'Algérie si les décideurs analysent correctement les retombées de ces crises et entament des démarches pour en tirer profit au lieu d'en subir les conséquences comme c'est le cas pour les retombées affectant le marché du pétrole.
La donne internationale est de plus en plus favorable pour attirer les investissements étrangers qui manquent cruellement en Algérie. Le pays a été classé parmi les dix premiers pays africains d'accueil en matière d'investissements directs étrangers sur l'année 2010, mais il a marqué un recul en termes de montant de ces investissements.
Selon le rapport 2011 sur les IDE publié par la Cnuced, les investissements étrangers engagés en Algérie se sont établis autour de 2,29 milliards de dollars en 2010 contre 2,76 milliards de dollars en 2009. Sur la base du volume des investissements, l'Algérie est classée, à l'échelle africaine, au 8e rang devancée par l'Angola, l'Egypte, le Nigeria, la Libye, la RDCongo, le Congo et le Ghana. En 2009, l'Algérie était classée 5e à l'échelle africaine devancée par l'Angola, le Nigeria, l'Egypte et l'Afrique du Sud. Mais la détérioration de la conjoncture internationale est conjuguée avec le durcissement des dispositifs d'investissement en Algérie depuis 2009 pour le secteur hors hydrocarbures.
L'exemple le plus frappant est l'instauration de la règle 49/51 pour ce qui est de la répartition du capital des sociétés avec une prépondérance pour l'investisseur local.
Au niveau des tenants de la décision politique, le discours se résume au fait que le pays n'a pas besoin d'argent frais puisque les investissements locaux sont de 286 milliards de dollars sur 5 ans. Le besoin se fait ressentir plutôt dans la quête de management. Il est donc fort à parier qu'aucun mécanisme nouveau ne viendra donner un coup de fouet aux investissements étrangers. Il y a peu de chances pour que les conseils de Daniel Kaberuka soient suivis.
Selon son estimation, il n'y a pas tellement d'opportunités d'investir ailleurs et c'est en Afrique que se situent les opportunités. Il appuie son argumentation en se référant aux pays d'Afrique subsaharienne qui devraient voir leur économie croître de 5,6% cette année et 6,5% l'an prochain, et certains connaîtront même des taux de croissance de 7%, ce qui est considéré comme un seuil permettant une réduction durable de la pauvreté, insiste-t-il.
La croissance est au rendez-vous dans les marchés émergents, souligne-t-il. Mais «imaginez qu'il n'y ait ni la Chine, ni l'Inde ou le Brésil au moment où l'Europe et les Etats-Unis sont en difficulté. Il y aurait une énorme récession, car la Chine, l'Inde et le Brésil prennent le relais». Pour lui, «si l'on pouvait aujourd'hui y ajouter l'Afrique, cela pourrait dynamiser l'économie mondiale».
Daniel Kaberuka insiste sur le fait que l'Afrique a d'autres atouts que le pétrole et les minerais, dans lesquels des investisseurs étrangers sont déjà présents de longue date. 40% des Africains vivent en zones urbaines.
Cela signifie qu'ils ont besoin de logements, d'infrastructures. Ils utilisent du dentifrice, des réfrigérateurs, des appareils ménagers, explique-t-il.
Pour le cas de l'Algérie qui voit sa facture d'importation faire des bonds insensés, le choix de fabriquer toutes sortes de marchandises sur son sol ne manquera pas de créer de l'activité.
Les auditions organisées par le président Bouteflika font ressortir le fait que les efforts pour améliorer la stabilité et la sécurité passent par la production des richesses bénéficiant aux populations. Mais la croissance est-elle suffisante ou faut-il mieux la partager? Daniel Kaberuka cite les exemples de Tunisie et d'Egypte.
«Nous avons appris, avec les soulèvements en Tunisie et en Egypte, qu'il fallait rechercher une croissance économique partagée entre tous, pas seulement des résultats économiques qui font les gros titres», dit-il.
«La Tunisie a connu une croissance de 5,5% pendant presque 7 ans, et beaucoup d'organisations internationales étaient dithyrambiques pour saluer sa réussite. Mais elles ne regardaient pas les inégalités croissantes et le fait que le modèle autoritaire niait les droits de la population», affirme-t-il. «Nous ne pouvons plus ignorer ces questions.
Aujourd'hui, nous devons nous assurer que ces économies croissent et que les fruits de la croissance parviennent au peuple», dit-il, «car si ce n'est pas le cas, ce ne sera pas durable», a-t-il co