Article sans titre«Non au 12/12. L’Algérie ne vote pas».

 

«Non au 12/12. L’Algérie ne vote pas».

 
 
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10 décembre 2019 à 15 h 31 min

refus de la mascarade électorale

La 42éme marche des étudiants à Sidi Bel Abbès a été violemment réprimée, ce mardi 10 décembre 2019, par la police qui a procédé à plusieurs interpellations musclées à hauteur du Boulevard Mohamed V, en plein centre-ville.

De manière inhabituelle, les services de sécurité ont renforcé leur dispositif, mis en place tôt dans la matinée, pour empêcher les étudiants de rejoindre la place du 1e Novembre (ex-Carnot) où s’étaient rassemblées quelques dizaines de manifestants pro-élection. « Nous avons été bloqués par les forces antiémeutes avant d’arriver au monument aux morts, en face du siège de la wilaya », témoigne un étudiant bastonné par des policiers.

Une interdiction formelle d’avancer leur a été signifié par des officiers de police, vers midi, avant que ne soit donné l’ordre de charger les manifestants pacifique. S’ensuit alors une pluie de coups de poings et coups de pieds au milieu des cris de femmes et de jeunes étudiantes en larmes. « Nous avons été violemment chargés, sans distinction aucune. Des jeunes filles et des femmes ont été malmenées par des policiers », ajoute notre interlocuteur. On signale des interpellations parmi les étudiants dont cinq ont été conduits au commissariat du 3eme arrondissement.

Les manifestants ont finalement été obligés de rebrousser chemin vers la faculté des sciences (site 1), d’où la marche s’est ébranlée. Au même moment, devant le théâtre régional de Sidi Bel Abbès, d’autres manifestants sont arrêtés et embarqués avec violence dans les fourgons et véhicules de police, a-t-on constaté. « Jamais la police n’a agi de la sorte depuis le début des manifestations pacifiques. Les policiers ont reçu l’ordre de réprimer et d’embarquer toute personne soupçonnée d’être un activiste du hirak », témoigne Mustapha, enseignant universitaire.

« C’est scandaleux. La police a réprimé des citoyens qui exprimaient pacifiquement leur refus de la mascarade électorale », nous déclare un avocat qui a assisté aux interpellations opérées aux alentours de la place ex-Carnot. Selon lui, des responsables de la police ont prétexté vouloir éviter la confrontation entre pro-élection et étudiants pour justifier le recours à la force.

Pourtant, le rassemblement de soutien à l’élection présidentielle du 12 décembre organisée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait pris fin vers 11h30 et n’avait réuni qu’une poignée de personnes, sous haute protection policière. « L’organisation d’une contre manifestation le mardi pour empêcher les étudiants de marcher constitue un grave dérapage », estiment de nombreux citoyens qui dénoncent le climat de tension et de haine entretenu, à la veille de l’élection présidentielle, par des organisations proches du pouvoir.

 

11 déc. 2019
 

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«Non au 12/12. L’Algérie ne vote pas».

 

10 décembre 2019 à 15 h 31 min

La 42éme marche des étudiants à Sidi Bel Abbès a été violemment réprimée, ce mardi 10 décembre 2019, par la police qui a procédé à plusieurs interpellations musclées à hauteur du Boulevard Mohamed V, en plein centre-ville.

De manière inhabituelle, les services de sécurité ont renforcé leur dispositif, mis en place tôt dans la matinée, pour empêcher les étudiants de rejoindre la place du 1e Novembre (ex-Carnot) où s’étaient rassemblées quelques dizaines de manifestants pro-élection. « Nous avons été bloqués par les forces antiémeutes avant d’arriver au monument aux morts, en face du siège de la wilaya », témoigne un étudiant bastonné par des policiers.

Une interdiction formelle d’avancer leur a été signifié par des officiers de police, vers midi, avant que ne soit donné l’ordre de charger les manifestants pacifique. S’ensuit alors une pluie de coups de poings et coups de pieds au milieu des cris de femmes et de jeunes étudiantes en larmes. « Nous avons été violemment chargés, sans distinction aucune. Des jeunes filles et des femmes ont été malmenés par des policiers », ajoute notre interlocuteur. On signale des interpellations parmi les étudiants dont cinq ont été conduits au commissariat du 3eme arrondissement.

Les manifestants ont finalement été obligés de rebrousser chemin vers la faculté des sciences (site 1), d’où la marche s’est ébranlée. Au même moment, devant le théâtre régional de Sidi Bel Abbès, d’autres manifestants sont arrêtés et embarqués avec violence dans les fourgons et véhicules de police, a-t-on constaté. « Jamais la police n’a agi de la sorte depuis le début des manifestations pacifiques. Les policiers ont reçu l’ordre de réprimer et d’embarquer toute personne soupçonnée d’être un activiste du hirak », témoigne Mustapha, enseignant universitaire.

« C’est scandaleux. La police a réprimé des citoyens qui exprimaient pacifiquement leur refus de la mascarade électorale », nous déclare un avocat qui a assisté aux interpellations opérées aux alentours de la place ex-Carnot. Selon lui, des responsables de la police ont prétexté vouloir éviter la confrontation entre pro-élection et étudiants pour justifier le recours à la force.

Pourtant, le rassemblement de soutien à l’élection présidentielle du 12 décembre organisée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait pris fin vers 11h30 et n’avait réuni qu’une poignée de personnes, sous haute protection policière. « L’organisation d’une contre manifestation le mardi pour empêcher les étudiants de marcher constitue un grave dérapage », estiment de nombreux citoyens qui dénoncent le climat de tension et de haine entretenu, à la veille de l’élection présidentielle, par des organisations proches du pouvoir.

 

 



11/12/2019
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