AU LENDEMAIN DES ÉMEUTES

 



Actualités : LES AFFRONTEMENTS, QUI ONT REPRIS HIER SOIR, ONT FAIT PLUSIEURS BLESSÉS
Diar-Echems sur une poudrière


Les échauffourées entre jeunes manifestants et forces de l’ordre ont repris, hier, en fin d’après-midi à Diar-Echems, à Alger, a-t-on constaté sur les lieux. Les forces de l’ordre, présentes en nombre impressionnant, ont été repoussées par des centaines de manifestants.
Des téléviseurs, des matelas, des parpaings s’abattaient sans répit sur les forces de l’ordre dont l’équipement anti-émeutes semblait inefficace. Plusieurs policiers ont été blessés, certains ont été évacués en urgence vers l’hôpital compte tenu de la gravité de leurs blessures. Vers 19h, les forces anti-émeutes ont tenté, encore une fois, d’entrer dans la cité barricadée. Mais devant la détermination de centaines de jeunes en colère, les policiers ont dû rebrousser chemin, reportant à plus tard des heurts qui s’annonçaient sanglants.
Nous y reviendrons plus en détail dans notre prochaine édition.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/10/21/article.php?sid=90150&cid=2


Actualités : AU LENDEMAIN DES ÉMEUTES
Diar-Echems sur une poudrière


Dormant dans les couloirs des immeubles depuis de longues années, obligés d’attendre qu’il n’y ait plus personne à l’intérieur pour pouvoir se changer, partageant une unique chambre avec frères, sœurs et parents, les habitants de Diar-Echems ont crié leur ras-le-bol lundi. Au lendemain des affrontements avec la police, la sérénité n’était toujours pas revenue dans le quartier. Ses habitants fulminent. Ultime recours décidé à l’unanimité : couper la route au cortége présidentiel le 1er Novembre prochain.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Presque aucune trace physique des affrontements de la veille. Les services de la commune se sont fait un point d’honneur de tout nettoyer. Plus de pneus brûlés, plus de pierres. Seul vestige de la journée de lundi, le vide ordure qui barre en partie l’accès à la cité. Mais la colère est perceptible. Des hommes regroupés au bas des immeubles discutent bruyamment. Au cœur de leurs discussions, le mal de vivre, la promiscuité. Ils commentent les événements de la veille, refusant que les enfants du quartier soient taxés de voyous. Les affrontements de la veille auraient pu être évités, disent-ils, car à la base, il s’agissait d’une protestation pacifique, n’étaient ce les provocations des forces de l’ordre. Mais maintenant que le feu est parti, il sera difficile de calmer les ardeurs des plus jeunes. Ils sont révoltés par leurs conditions de vie. Parqués dans des F1 depuis de très longues années, ils ne connaissent rien de l’intimité, de la convivialité, de la vie de famille tout court. Difficile de vivre à huit, à dix ou à quatorze dans quelques mètres carrés. Au fil des années, des codes se sont installés. Pour pouvoir vivre sans heurts, ils ont inventés un système de «roulement » qui permet aux uns et aux autres d’utiliser les sanitaires, de se changer à l’abri des regards. Toute une vie à tenter de survivre, cela a fini par les épuiser, par les révolter. De système D en système D, beaucoup d’entre eux ont fui les appartements exigus pour s’installer au contrebas des immeubles dans des baraques construites avec les moyens du bord. Ils vivent dans l’humidité, obligés d’allumer des ampoules toute la journée. L’insalubrité est leur lot quotidien. C’est parce qu’ils ont tenté de transformer le «terrain de football » en assiette pour l’implantation de nouvelles baraques que la mairie a énergiquement réagi. Il n’en fallait pas plus pour pousser les habitants du quartier à la révolte. Au lendemain des événements qui ont secoué le quartier, ils exigent des solutions concrètes. Ils rejettent en bloc la proposition faite par l’APC. Le maire leur demande, en effet, de désigner une vingtaine de personnes pour la création d’un comité. Non ! Répondent les habitants, la solution ne réside pas dans le comité. D’ailleurs, disent-ils, ce procédé est connu : il vise à diviser pour mieux régner. Ce qu’ils exigent, l’unique solution qui leur paraît acceptable et juste, c’est de quitter cette cité devenue un enfer. Les habitants refusent, en effet, que l’APC ne prenne pas ses responsabilités alors qu’ils sont dûment recensés à son niveau. Ils sont plus de 1 500 à vouloir des logements décents et ne comprennent pas pourquoi à chaque fois qu’une liste de logements sociaux est élaborée, elle ne comporte pas les noms des habitants de la cité, pourtant prioritaires. A ceux qui leur reprochent d’avoir édifié des baraques, ils répondent que ces dernières ne sont que la conséquence de l’exiguïté des lieux. Certains se rappellent du jour où ils sont arrivés dans ce quartier. C’est le cas de ce quinquagénaire, père d’un jeune homme de 32 ans qui dit être arrivé ici en 1962. 47 ans plus tard, il vit le même calvaire. Pis, il se sent coupable de devoir l’imposer à sa progéniture. La cité gronde et rien ne semble calmer les esprits. Les plus âgés tentent de retenir les plus téméraires mais ces derniers n’en démordent pas : ils empêcheront le passage du cortège présidentiel le 1er Novembre promettent-ils. Ils sont conscients des risques qu’ils encourent mais disent n’avoir plus rien à perdre : la prison, ils n’en ont pas peur, ils y sont tous les jours. Et dire qu’en les plaçant là, Ben-Bella pensait leur rendre service…
N. I.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/10/21/article.php?sid=90109&cid=2


Sports : FOOTBALL
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (3e JOURNÉE, ACTE 2)
Le FC Zurich garde son calme


En 90 minutes, et une victoire à San Siro face au Milan AC (0-1), le FC Zurich a laissé tomber son costume de Petit Poucet pour enfiler celui de trouble-fête dans le groupe C.

Mais s'il a peut-être changé aux yeux de ses adversaires, le club reste le même selon son entraîneur Bernard Challendes. «Pour moi, la situation ne change pas par rapport à tout ce qui a été dit ou écrit au moment du tirage au sort. On va continuer notre parcours sans se prendre la tête même si on a gagné à Milan. Il ne faut pas inverser les rôles, on reste le petit. Marseille a un énorme potentiel, nous restons l'outsider. On va garder les pieds sur terre et ne surtout pas croire que l'on est favori. » Le coach suisse n'est pas le seul à calmer les ardeurs suisses, si tant est qu'elles puissent exister. «Nous restons le FC Zurich et nous avons face à nous des grosses équipes avec des budgets totalement différents par rapport à nous, lance l'attaquant français Alexandre Alphonse. On refuse de se projeter trop loin. Il y a une classe d'écart entre nous et les trois autres équipes. En revanche, nous n'avons aucune pression. On joue les coups à fond sans se soucier des commentaires de nos adversaires. Si on finit dernier du groupe, c'est normal. Si on se qualifie pour la Coupe de l'UEFA, ce sera un très bon résultat. Et si on poursuit notre route en Ligue des Champions, ce sera formidable.» L'absence de pression est un formidable moteur pour le FC Zürich. Mais il convient de rappeler que cette équipe n'a remporté que deux de ses six derniers matchs : celle acquise en Italie et, le week-end dernier, un match de Coupe face à Locarno, une équipe de D2 (7-0 mais 0-0 à la mitemps). Par ailleurs, le FC Zurich reste sur trois défaites consécutives en championnat et ne pointe qu'à la 5e place, à 16 points du leader, les Young Boys Berne. Et il est parfois plus à l'aise à l'extérieur que dans son Letzigrund où il s'est déjà incliné à quatre reprises cette saison. Bref, si la formation suisse a réalisé un coup d'éclat, elle n'en reste pas moins largement prenable.

Start (aujourd’hui)
Groupe A
Bordeaux (FRA) - Bayern Munich (GER)
Juventus Turin (ITA) - Maccabi Haïfa (ISR)
Groupe B
CSKA Moscou (RUS) -Manchester United (ENG)
VfL Wolfsburg (GER) -Besiktas (TUR)
Groupe C
Real Madrid (ESP) - AC Milan (ITA)
FC Zürich (SUI) -Olympique Marseille (FRA)
Groupe D
FC Porto (POR) - Apoël Nicosie (CYP)
Chelsea (ENG) - Atletico Madrid (ESP).

* Toutes les rencontres débuteront à 19h45 (heures algériennes) sauf CSKA Moscou- Manchester United avancée à 17h30.

 BAYERN MUNICH
Van Gaal, l’autoritaire, doit encore convaincre

Nommé pour redresser la barre d’un Bayern Munich en perte de vitesse, l’entraîneur Louis van Gaal avait certes réclamé du temps pour «faire quelque chose de grand», mais il n’a jusqu’à présent guère convaincu. Cent jours après son arrivée dans le club le plus titré d’Allemagne, l’autoritaire néerlandais s’est vu adresser la semaine dernière un satisfecit par les dirigeants du Bayern. «Quand je vois le travail qui est accompli, je suis très satisfait», a affirmé le directeur sportif du club, Christian Nerlinger. Il a néanmoins réclamé que ce travail porte rapidement ses fruits. «Nous avons besoin de succès à court terme, ce qui signifie qu’on a besoin de résultats à partir de maintenant et que nous devons être champions», a souligné M. Nerlinger dans le bi-hebdomadaire Kicker. Car le géant bavarois est loin de rencontrer le succès escompté en Championnat. Sixième au classement, il compte déjà six points de retard sur le leader, le Bayer Leverkusen, après neuf journées. Samedi, en déplacement à Fribourg, il a mis un terme à trois matches sans victoire en venant difficilement à bout de ce club promu (1-2). Son bilan provisoire en Ligue des champions apparaît un peu plus flatteur avec une victoire contre le Maccabi à Haïfa (3-0) lors de la 1re journée, et un match nul (0- 0) face à la Juventus Turin lors de la 2e journée.
Maladroit, cassant

Les circonstances n’aident pas beaucoup Louis van Gaal, 57 ans, qui doit composer avec les blessures de deux de ses vedettes, le Français Franck Ribéry, forfait face aux Girondins de Bordeaux, et le milieu offensif néerlandais Arjen Robben. Autoritaire, parfois maladroit ou cassant avec la presse, acceptant mal le comportement de divas de certains joueurs, Van Gaal n’a pas la partie facile au Bayern, en proie à une crise profonde à la moindre défaite. L’ancien entraîneur de l’Ajax Amsterdam et du FC Barcelone réclame du temps alors que son bilan, jusqu’ici, n’est guère plus reluisant que celui de Jürgen Klinsmann, remercié en avril en raison des piètres performances du club. «J’ai montré ce dont j’étais capable dans les autres clubs où je suis passé, je crois que le public et les médias doivent conserver leur confiance», a-t-il récemment souligné. «C’est en avril ou en mai que la distribution des prix a lieu, pas en octobre», a-t-il également insisté. Son équipe n’est «pas encore au niveau que je m’étais imaginé mais nous faisons de bons progrès», a-t-il ajouté. Et d’ironiser : «Si je partais maintenant, qui le Bayern devrait-il embaucher ? Ferguson, Capello ? Ils ont peut-être plus de succès mais ils sont déjà pris». Pourtant, c’est avec de grandes ambitions que Van Gaal est arrivé en Bavière. «Je suis là pour écrire l’histoire du Bayern Munich, je veux laisser mon empreinte», avait-il martelé lors de sa prise de fonction début juillet. Pour cela, il lui reste encore beaucoup à faire.





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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/10/21/article.php?sid=90148&cid=5

 



21/10/2009
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