refuge en Arabie
Ben Ali trouve refuge en Arabie Saoudite
ACCÉLÉRATION BRUTTTunisie: le président en fuite Ben Ali est en Arabie Saoudite
Le Falcon à bord duquel le président tunisien Ben Ali est supposé avoir pris place, immobilisé le 14 janvier 2011 à l'aéroport Elmas Cagliari en Sardaigne (Photo Mario Rosas/AFP) Le président tunisien en fuite Zine El Abidine Ben Ali est en Arabie saoudite avec sa famille, a confirmé un communiqué du palais royal cité par l'agence officielle saoudienne SPA. "Le gouvernement saoudien a accueilli le président Zine El Abidine Ben Ali et sa famille dans le royaume" et ce "en considération pour les circonstances exceptionnelles que traverse le peuple tunisien", indique le communiqué. Samedi 15 janvier 2011, 07h11 Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté vendredi la Tunisie après des manifestations populaires sans précédent contre son régime qui ont été réprimées dans le sang.
Ryad exprime "son soutien à toute mesure bénéfique au peuple tunisien frère" et apporte "sa solidarité totale avec ce peuple et espère la cohésion de tous ses enfants pour surmonter cette conjoncture difficile", selon le texte. Plusieurs rumeurs avaient précédemment fait état de l'atterrissage de l'avion transportant le président en fuite à Malte, puis en Italie. L'identité des membres de sa famille qui se trouvent avec lui en Arabie saoudite n'a pas été précisée. Selon des informations non confirmées, son épouse Leila Ben Ali serait arrivée avant lui à Dubaï où elle avait déjà séjourné fin décembre. Le couple Ben Ali, avait, en compagnie de membres de leur famille, passé une semaine à Dubaï que le couple présidentiel avait quitté le 27 décembre, selon une source bien informée à Dubaï. Le Premier ministre tunisien sortant, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé juste après le départ de Tunisie de Zine El Abidine Ben Ali qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à nouvel ordre. Il a précisé qu'il assumait ces fonctions de président par intérim en vertu d'un décret signé par M. Ben Ali avant son départ. A Tunis, sous couvre-feu, des tirs d'armes automatiques ont résonné en début soirée avant de cesser totalement vers 22H00 GMT. Les habitants étaient cloîtrés chez eux dans une ville quasiment déserte et silencieuse. Depuis jeudi, le président multipliait, sans succès, les annonces pour tenter de mettre un terme à un mois d'émeutes et manifestations, violemment réprimées. Des dizaines de personnes ont été tuées, suscitant les vives inquiétudes de la communauté internationaleALE DES ÉVÉNEMENTS EN TUNISIE
Mohamed Ghannouchi, le nouveau président de la République tunisienne par intérim, est né le 18 août 1941 à Sousse. Il est marié et père de deux enfants. L'Expression |
ACCÉLÉRATION BRUTALE DES ÉVÉNEMENTS EN TUNISIE Entre les islamistes, le RCD, parti au pouvoir, et les autres partis d’opposition, la partie ne fait que commencer. C’est le destin de la Tunisie qui se jouera dans les prochains mois. Depuis un mois, la Tunisie est gagnée par une révolte populaire que le pays n’a pas connue depuis 1864 quand il y a eu le soulèvement contre le bey de Tunis.
C’est de ce décor apocalyptique que naîtra une autre Tunisie dont ni la couleur ni les contours ne sont encore définis. L’inconnue dans cette équation est de savoir comment reconstruire la nouvelle Tunisie démocratique sur les décombres de cette émeute violente. Après avoir réussi le décollage économique, le voisin de l’Est peut faire son décollage démocratique et pour y parvenir, tous les ingrédients existent: une disposition intellectuelle proche de l’Occident, notamment la France, un savoir-faire et surtout l’expérience algérienne dans l’épineux dossier de l’ouverture politique. C’est sur cet aspect que focalise dans les jours et les mois à venir l’intérêt des médias de la planète. Car si les islamistes arrivent à s’implanter dans les nouvelles institutions de cette partie de l’Afrique du Nord, jusque-là paisible, cela signifierait l’échec du modèle de développement occidental. Certes, la Tunisie est différente de l’Egypte où est né l’islamisme, et ce n’est pas l’Algérie où cet islamisme a fait d’immenses dégâts. Fait important, la lame de fond islamiste au sein de la société tunisienne n’est pas d’une aussi grande amplitude qu’elle l’a été en Algérie. Les remparts sociaux érigés par le président Bourguiba depuis 1958, comme la liberté de la femme, semblent jusque-là tenir bon. Et puis, il faut reconnaître au régime Benali son intransigeance envers les islamistes auxquels il n’a jamais fait de concession. Ce qui est l’exact contraire du pouvoir en Algérie qui louvoyait avec les islamistes depuis le début des années 80 pour récolter le terrorisme islamiste du début des années 1990, qui a fait avorter l’expérience démocratique arrachée au bout de l’émeute populaire d’octobre 1988. Les observateurs les plus avertis affirment que la Tunisie est sur le fil du rasoir. Car non seulement les institutions tunisiennes auront pour tâche d’arrimer le pays à des rivages sereins de la démocratie mais aussi de le préserver des appétits islamistes. Dès les premiers chavirements de l’actuel régime, les vautours s’agitent. Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) a appelé les manifestants à étendre leurs mouvements en Tunisie et en Algérie, afin de renverser les pouvoirs en place et instaurer la charia, a rapporté jeudi dernier, le service américain de surveillance des sites islamistes Site. Dans une vidéo de 13 minutes, le chef d’Aqmi, Abou Mossaâb Abdel Wadoud, suggère aux contestataires tunisiens, qui manifestent depuis un mois, «de nous envoyer leurs fils afin qu’ils reçoivent un entraînement militaire», a rapporté Site. Le chef du parti islamiste interdit En Nahda, M.Ghannouchi, âgé de 69 ans, affiche ses intentions à partir de Londres. Lui aussi servi par l’expérience algérienne, n’est pas près de reproduire les mêmes erreurs que le FIS dissous. La démocratie? Les droits de la femme? Les partis laïques? «Nous sommes d’accord pour mettre en oeuvre une société sur des bases démocratiques comportant le respect des droits de l’homme et la liberté religieuse», a-t-il dit. «Quant au statut de la femme», parmi les plus avancés du monde arabo-musulman, «nous l’avons accepté en 1988 déjà », a-t-il rappelé. Il souligne que des responsables proches de son parti d’En Nahda ont négocié des accords avec des partis laïques comme le Parti démocratique progressiste et le Parti communiste ouvrier. L'Expression |
ACCÉLÉRATION BRUTALE DES ÉVÉNEMENTS EN TUNISIE
Depuis un mois, la Tunisie est en proie à des émeutes. Le 19 décembre, c’est le début du mouvement social contre le chômage et la vie chère à Sidi Bouzid (centre-ouest) en réaction à l’immolation, le 17, d’un jeune vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, qui protestait contre la saisie de sa marchandise par la police. L'Expression
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Ben Ali trouve refuge en Arabie Saoudite
Samedi 15 janvier, 02h17
tunisien en fuite Zine El Abidine Ben Ali est en Arabie Saoudite avec sa famille, a confirmé un communiqué du palais royal cité par l'agence officielle saoudienne SPA. Lire la suite l'article
«Le gouvernement saoudien a accueilli le président Zine El Abidine Ben Ali et sa famille dans le royaume» et ce «en considération pour les circonstances exceptionnelles que traverse le peuple tunisien», indique le communiqué.
Son arrivée à Jeddah, une ville saoudienne sur la mer Rouge, avait été annoncée peu auparavant à l'AFP par une source saoudienne.
Zine El Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, a quitté vendredi la Tunisie après des manifestations populaires sans précédent contre son régime qui ont été réprimées dans le sang.
Ryad exprime «son soutien à toute mesure bénéfique au peuple tunisien frère» et apporte «sa solidarité totale avec ce peuple et espère la cohésion de tous ses enfants pour surmonter cette conjoncture difficile», selon le texte.
Plusieurs rumeurs avaient précédemment fait état de l'atterrissage de l'avion transportant le président en fuite à Malte, puis en Italie.
L'identité des membres de sa famille qui se trouvent avec lui en Arabie saoudite n'a pas été précisée.
Selon des informations non confirmées, son épouse Leila Ben Ali serait arrivée avant lui à Dubaï où elle avait déjà séjourné fin décembre.
Le couple Ben Ali, avait, en compagnie de membres de leur famille, passé une semaine à Dubaï que le couple présidentiel avait quitté le 27 décembre, selon une source bien informée à Dubaï.
Le Premier ministre tunisien sortant, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé juste après le départ de Tunisie de Zine El Abidine Ben Ali qu'il assurait l'intérim de la présidence jusqu'à nouvel ordre. Il a précisé qu'il assumait ces fonctions de président par intérim en vertu d'un décret signé par M. Ben Ali avant son départ.