Benyamin Netanyahou : le mal israélien ?

 Benyamin Netanyahou : le mal israélien ?

Benyamin Netanyahou : le mal israélien ?

Décidément, Benyamin Netanyahou, le premier-ministre mal élu d’Israël, venu au pouvoir par des circonstances malheureuses alliant une majorité de pacotille avec l’extrême droite et/ou droite raciste et racialiste représentée par le parti infréquentable Israël Beitenu du raciste assumé Avigdor Lieberman, et une volonté belliciste, est décidément mal vu partout. C’est la plaie d’Israël même, s’il on en croit la presse de l’Etat hébreu, notamment Haaretz, journal de gauche dont la rectitude n’est plus à démontrer, qui l’épingle, en parlant de sa paranoïa.

Le dialogue amorcé par le Gouvernement Netanyahou et l’administration Obama semble de plus en plus mettre mal à l’aise le premier-ministre israélien qui, lui, ne respecte pas ses engagements. C’est ainsi qu’il a récemment donné son accord pour de nouvelles implantations de colonies en Cisjordanie, au grand dam du président américain Barack Obama qui avait parlé de la souffrance des Palestiniens lors de son discours aux musulmans au Caire, en Egypte. Lors de son entretien ensuite avec Benyamin Netanyahou, il avait demandé à celui-ci de faire cesser la colonisation. Entre hypocrisie et débordement vers son aile extrême, le premier ministre israélien risque d’être prisonnier de ses promesses. En effet, dernièrement, il a été épinglé par son propre père, Benzion Netanyahou, historien de 100 ans qui vit....aux Etats-Unis, ancien secrétaire particulier de Vladimir Jabotinski, chef du courant révisionniste sioniste, qui, dans une déclaration à une chaîne privée israélienne, vient de « trahir Â» son fils, en révélant son entretien avec ce dernier. Il a indiqué ceci comme le rapporte l’AFP à propos de son fils : « Il m’a dit que lorsqu’il a accepté un Etat palestinien, il l’a fait sans y croire. Il a posé des conditions telles que les Palestiniens ne les accepteront jamais Â». Petits rappels des conditions :
- Etat palestinien démilitarisé.
- le problème des réfugiés doit être résolu hors des frontières d’Israël. (Leur retour va à l’encontre du maintien d’Israël comme Etat juif, dit-il)
- Que les Palestiniens reconnaissent de façon sincère et publique qu’Israël est le pays du peuple juif.
- "Croissance naturelle" des colonies qui doivent se perpétuer sans embûches.
 
Son père a donc bien raison, il ne croit pas du tout en un Etat Palestinien qui serait selon moi, un vrai gage de paix dans cette contrée du monde. Mais, si d’un côté comme de l’autre il n’y a pas des hommes de paix, le conflit se poursuivra. A propos de [l’article au vitriol du journal Haaretz->http://haaretz.com/hasen/spages/109...], il est mentionné que Benyamin Netanyahou, après ses 100 jours à la tête d’Israël, soldés plutôt par un échec cuisant, est plutôt atteint de paranoïa, ne sachant plus réellement où se situer, tiraillé par des conseillers qui ne s’entendent pas, débordé par ses extrémistes et surtout, empêtré dans une logique personnelle idiote de son sempiternel logiciel qui ne varie pas. A cet effet, selon lui, Barack Obama devrait suivre le programme de son prédécesseur, George W. Bush, comme si son élection tenait sur une feuille de route commune à celle dudit Bush. Obama a-t-il été élu pour pratiquer la même, politique injuste de George W. Bush ? Avant d’accuser d’antisémitisme Barack Obama comme certains éditorialistes extrémistes et zélés le font déjà, plutôt des pompiers pyromanes de l’antisémitisme, Benyamin Netanyahou s’en prend plutôt à Rahm Emanuel, le directeur de cabinet du président américain, et à David Axelrod, le conseiller spécial et stratège de la Maison Blanche, tous les deux juifs, qu’il traite de « self-hating Jews. Â», c’est-à-dire, juifs qui ne s’aiment pas soi-même et/ou mauvais juifs. Le bon juif est-il celui qui accepte la forfaiture, le racisme et l’injustice de ce nouveau Gouvernement de l’Etat hébreu ? Le président français, Nicolas Sarkozy, ami déclaré d’Israël, abonde dans le même sens que la nouvelle administration américaine, sur l’arrêt des colonies illégales érigées depuis 60 ans par l’Etat hébreu en territoire palestinien notamment. Le chef de l’Etat français va même encore plus loin, en des termes pas très diplomatiques, en demandant singulièrement à Benyamin Netanyahou de se débarrasser de l’encombrant Avigdor Lieberman, selon toujours la presse israélienne qui a même protesté face à cette immixtion dans les affaires internes de leur pays. Il aurait déclaré ceci : « Je reçois toujours les ministres israéliens des Affaires étrangères, mais avec celui-là, je n’ai pas pu. Je te le dis, débarrasse-toi de lui. Vire-le du gouvernement et prend Tzipi Livni à la place. Avec elle et Ehoud Barak, tu peux faire l’Histoire. Â» L’administration américaine n’a jamais demandé une chose pareille à Israël, et s’en tient simplement à la légalité internationale. Cette demande française n’a pas fait grand bruit dans les médias hexagonaux, et pour cause. Est-ce pour ça d’ailleurs que le chef de l’Etat français n’avait pas rencontré le ministre israélien des Affaires Etrangères alors qu’auparavant il recevait volontiers et avec enthousiasme, l’ancienne responsable du poste et actuelle chef de l’opposition avec Kadima, Tzipi Livni ? De toutes les façons, le vrai problème d’Israël n’est pas Lieberman, mais bien Benyamin Netanyahou.
 
Allain Jules

Julles, je crois que le vrai problème d’Israël, ce n’est pas ses gouvernements, qui se succèdent en menant la même politique envers les Palestiniens, c’est l’idéologie qui sous-tend tout le pays. Idéologie qui donne le droit à des immigrés de prendre une terre à un peuple au nom de textes religieux et de la souffrance passée des Juifs en Europe. Si Israël acceptait de ne plus se prétendre l’Etat des Juifs, mais simplement celui de ses habitants, si Israël acceptait de considérer les Palestiens comme égaux des Juifs, alors Israël se dirigerait vers la paix.

  • Concernant la création de l’état Palestinien, j’ai bien peur que ce ne soit pas une bonne solution : tout d’abord il y a le risque du faux-état vrai-bantoustan, c’est-à-dire qu’Israël accorde l« indépendance Â», mais que les pouvoirs économiques, douaniers et militaires restent aux mains des Israëliens.
    Ensuite, il a le risque de l’indépendance Indienne, qui divisa le pays en deux (Pakistan et Inde), provoqua l’exode massif de populations et plusieurs milliers de morts pendant ce dernier. Je ne vois pas comment cela pourrait être évité sur un territoire minuscule comme la Palestine, où les populations ont de nombreuses raisons de s’en vouloir (bien plus que les Indiens musulmans et les Indiens hindous en avaient).
    Enfin, le retour de tous les réfugiés depuis 47 créerait de nouveaux réfugiés : les Israëliens qui sont nés sur cette terre et y vivent, accepteraient-ils de partir ? Même si on les y forceraient, cela serait-il un bon point de départ pour une relation paisible entre les deux états ? Sans compter le problème de Jérusalem...
    Bref, pour toutes ces raisons, il me semble que la meilleure solution est celle de l’état unique (non juif forcément), où Israëliens et Palestiniens pourront vivre côte à côte, seule condition à une paix durable, condition qui ne pourra jamais être remplie par la solution à deux états. Les états multi-confessionels existent partout dans le monde, regardez le Liban ou même la France, je suis sûr que les peuples de Palestine et d’Israël peuvent vivre ensemble si on leur donne l’occasion et si la justice passe pour condamner les crimes des gouvernements Israëliens bien sûr.

    Bonjour Allain,
  • " NS aurait déclaré ceci : « Je reçois toujours les ministres israéliens des Affaires étrangères, mais avec celui-là, je n’ai pas pu. Je te le dis, débarrasse-toi de lui. Vire-le du gouvernement et prend Tzipi Livni à la place. Avec elle et Ehoud Barak, tu peux faire l’Histoire. Â» On reconnait bien là la « patte Â» de notre président et il faut lui reconnaitre ce courage d’oser dire tout haut ce que bien d’autres plus concernés taisent.

    De toutes façons, c’est l’opinion publique internautique, savamment répertorié dans ses interventions en nombre et tendance, qui a pris en main la destinée de l’avenir de la région, car les vingt millions de juifs d’ailleurs divisés, sont bien peu à coté du milliard de dénonciations scandalisées par la dernière gaffe israélienne. Les partisans de cette politique ne sont plus qu’une infime minorité, et même extrémistes déterminés, ils pèsent peu face à l’énorme courant de pensée résolument pacifique.

    La paix passe immanquablement par le projet « Red Head  Â» : http://www.lefigaro.fr/sciences/200...



14/07/2009
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