Bouteflika pour la promotion des droits des femmes
Présence hautement symbolique à l'occasion du 8 Mars
Bouteflika pour la promotion des droits des femmes
Par Amel Bouakba
La salle de confĂ©rences de l'hĂŽtel El Aurassi Ă©tait archi-comble hier. Les femmes Ă©taient Ă l'honneur Ă l'occasion de la journĂ©e du 8 Mars. Le prĂ©sident Bouteflika y a donnĂ©, comme chaque annĂ©e, une rĂ©ception en l'honneur de la femme algĂ©rienne. Y Ă©taient prĂ©sentes notamment des moudjahidate, des parlementaires, des intellectuelles, des sportives, magistrates et des membres de la sociĂ©tĂ© civile. Une cĂ©rĂ©monie Ă travers laquelle il souligne son soutien et les efforts consacrĂ©s par l'Etat Ă la promotion de la femme et son accĂšs aux postes de responsabilitĂ©. Abdelaziz Bouteflika n'a pas prononcĂ© son traditionnel discours. Son message aux femmes algĂ©riennes, il l'avait adressĂ© la veille, mettant en avant les efforts dĂ©ployĂ©s par l'Etat pour la promotion de la femme algĂ©rienne. Le prĂ©sident Bouteflika avait en effet dans son message fait part des dĂ©cisions d'augmenter le pourcentage des femmes au Conseil de la nation et entamĂ© l'application de l'article 31 bis de la Constitution qui prĂ©voit l'Ă©largissement de la participation politique de la femme dans les assemblĂ©es Ă©lues. Il avait Ă©galement soulignĂ© «l'Ă©laboration de l'assise juridique dĂ©diĂ©e Ă la crĂ©ation d'un centre national d'Ă©tudes, d'information et de documentation sur la famille, la femme et l'enfance». «Les expĂ©riences ont dĂ©montrĂ© la nĂ©cessitĂ©, dans ces domaines prĂ©cis, de ce type d'institutions scientifiques susceptibles de produire et de dĂ©velopper les informations nĂ©cessaires Ă la rĂ©flexion et Ă l'action. Ces institutions sont, en effet, capables de faciliter l'utilisation et la conservation des donnĂ©es au moyen de procĂ©dĂ©s scientifiques et acadĂ©miques afin d'en assurer la fiabilité», avait-il ajoutĂ©. Et de poursuivre : «J'ai bon espoir de voir bientĂŽt se rĂ©aliser, de maniĂšre plus large et plus durable, l'Ă©galitĂ© effective et les chances d'une reprĂ©sentation Ă©quitable des femmes en tant qu'Ă©lĂ©ment fondamental pour une relance effective du processus de dĂ©veloppement dans un monde qui a placĂ©, cette annĂ©e, la cĂ©lĂ©bration de la journĂ©e de la femme sous le signe de l'Ă©galitĂ© des droits, des chances progrĂšs pour tous.» Pratiquement tout le staff gouvernemental Ă©tait prĂ©sent Ă cette cĂ©rĂ©monie, Ă l'exception du ministre de l'Education nationale et de celui de la SantĂ©, deux secteurs vivement affectĂ©s par des conflits sociaux qui font tant parler d'eux depuis quelques mois. La majoritĂ© des ministres prĂ©sents Ă©taient accompagnĂ©s de leurs Ă©pouses. Apparemment, l'heure n'Ă©tait pas aux dĂ©clarations, les quelques ministres auxquels on a posĂ© des questions se sont montrĂ©s laconiques en matiĂšre d'information. A cette occasion, Nouara Djaafar, ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e de la famille et de la condition fĂ©minine a remis des distinctions Ă deux femmes de la presse algĂ©rienne, directrices de quotidiens nationaux, l'un public et l'autre privĂ©. Il s'agit respectivement de Naama Abbas, directrice du quotidien d'expression française Horizons, et de Hada Hazam, directrice du quotidien d'expression arabe El Fedjr. La rĂ©ception suivie d'un dĂ©jeuner se dĂ©roulera dans une ambiance de fĂȘte et rehaussĂ©e par de la musique andalouse, interprĂ©tĂ©e par Rym Hakiki.