Accrochés dès l’entame du tournoi par la RD Congo (2-2) après avoir mené 2-0, les Black Stars étaient dos au mur avant de croiser les Aigles maliens et se devaient de justifier leur rang de prétendants à la victoire finale.
Leur prestation a certes laissé à désirer mais l’essentiel était de renouer avec le succès pour chasser les doutes et s’assurer un dernier rendez-vous sans stress contre le Niger, l’équipe la plus faible de la poule, lundi.
Mission remplie au bout de 38 minutes, Wakaso transformant un penalty sifflé pour une faute de Tamboura sur Badu. Revers de la médaille, le buteur sera automatiquement suspendu pour le 3e match du 1er tour puisqu’il a récolté son 2e carton jaune à la CAN pour avoir soulevé son maillot et montré un tee-shirt avec l’inscription «Allah is great» (Allah est grand).

Un nouveau faux pas aurait fait désordre pour une nation habituée à jouer les premiers rôles en Coupe d’Afrique (4 fois vainqueur, finaliste en 2010, demi-finaliste en 2008 et 2012), même si les Ghanéens sont arrivés en Afrique du Sud sans une bonne partie de leurs vedettes «européennes».
Pour les Maliens, 3e de la dernière édition et bien décidés à amener un peu de joie à leur pays plongé dans un conflit contre les groupes islamistes, tout reste mathématiquement possible, mais le billet pur le Top 8 passera forcément par un résultat positif contre la RD Congo de Claude Le Roy.

La partie, disputée sur un faux rythme, a de nouveau mis en lumière les failles des Ghanéens, capables d’éclairs mais toujours friables en défense et laissant parfois trop de latitude à leurs adversaires. Bonne nouvelle cependant pour le sélectionneur James Appiah: la renaissance d’Asamoah Gyan, qui s’est démultiplié en attaque et s’est montré dangereux à plusieurs reprises (13e, 50e).
Heureusement pour les Black Stars, qui ont tout de même trouvé la barre transversale sur une tête de Badu (32e), le potentiel offensif du Mali était trop limité pour espérer quoi que ce soit, le géant Diabaté s’emmêlant souvent les pinceaux en attaque.
La rentrée en seconde période de Maïga, remis de sa blessure à la cuisse, n’a pas changé grand-chose, les Aigles s’en remettant toujours à la vista de leur capitaine Keita, auteur d’un magnifique coup franc en début de match (8e).