Caster Semenya: Une femme? Un homme? Bien au contraire...
Caster Semenya: Une femme? Un homme? Bien au contraire...
La championne du monde du 800m est-elle un champion? Une enquête est en cours...
Si vous suivez un tant soit peu les championnats du monde d'athlétisme, à Berlin, vous n'avez pas pu passer à côté de la polémique du moment: le cas Caster Semenya (Afrique du Sud).
Sacrée mercredi soir championne du monde du 800m avec un temps canon (on a longtemps cru qu'elle battrait le vieux record de Kratochvila, sur lequel plane de forts soupçons de dopage, et qui n'était guère plus féminine d'apparence.
Alors, est-elle une femme ou un homme? Devant les soupçons qui pèsent sur ses performances (elle s'est baladée dans les tours qualificatifs), plusieurs nations ont déposé une réclamation. S'en est suivi un flou artistique qui aurait pu être évité: la Fédération Internationale d'Athlé a demandé aux Sud-Africains des documents prouvant sa féminité. Des documents qu'elle n'avait pas. Du coup, une enquête a été diligentée: des gynécologues, endocrinologues etc... vont débattre du statut de la championne, explique le site Women Sport Foundation. Ce qui n'est pas une panacée, mais évite le caractère arbitraire des précédents tests.
Comment déterminait-on qu'une sportive était bien une femme? Il fut un temps où on vérifiait les organes sexuels externes dans les années 60 (ce qui avait causé la mystérieuse retraite d'athlètes soviétiques invincibles, les soeurs Press), puis on est passé, devant les plaintes des athlètes, aux analyses chromosomiques... qui ne sont pas fiables à 100% et qui ont entraîné l'exclusion à tort d'athlètes parfaitement féminines et ne permettait pas trancher dans le cas d'hermaphrodites (comme cela semble être le cas pour Semenya), souligne dopage.be.
On ne pouvait l'exclure préventivement, explique le porte-parole de la fédération internationale dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France: "Il serait totalement injuste de l'exclure (des compétitions). C'est un dossier sensible, une question de santé, cela concerne une personne qui n'a rien fait d'illégal, il faut être juste avec elle."
Capture du site de l'IAAF montrant que, officiellement, Caster Semenya est une femme
Que sait-on sur Caster Semenya? Il est possible qu'elle soit hermaphrodite, c'est-à-dire qu'elle a des chromosomes XXY. La rumeur, évoquée par le Mauricien, le site spécialiste Run In Live ou encore le Sydney Morning Herald, dit qu'elle a définitivement choisi d'être femme lors d'une opération il y a quelques années dans son pays. Voilà ce qu'écrit le Mauricien dans un article publié avant les Mondiaux: "Car il est vrai, avons nous appris, que les questions ayant trait à sa féminité ont fait débat durant quatre longues années en Afrique du Sud. Depuis, tout est rentré dans l'ordre".
La championne n'est pas venue en personne s'exprimer dans la conférence de presse d'après-course. D'après l'officiel de l'IAAF envoyé au front mercredi soir, elle n'était pas prête, rapporte Run In Live. Elle a déjà évoqué le sujet, proposant même à un officiel d'une compétition moins importante de "baisser son pantalon pour vérifier son sexe", comme le racontent Les Dessous du Sport.
Même si on en revenait aux pratiques grecques constituant à faire courir les athlètes nus, le problème ne serait pas entièrement résolu...
(Vous verrez Caster Semenya à la 53ème seconde, début de la course à partir de 2'18)
Sacrée mercredi soir championne du monde du 800m avec un temps canon (on a longtemps cru qu'elle battrait le vieux record de Kratochvila, sur lequel plane de forts soupçons de dopage, et qui n'était guère plus féminine d'apparence.
Jarmila Kratochvilova. Si, si...
Alors, est-elle une femme ou un homme? Devant les soupçons qui pèsent sur ses performances (elle s'est baladée dans les tours qualificatifs), plusieurs nations ont déposé une réclamation. S'en est suivi un flou artistique qui aurait pu être évité: la Fédération Internationale d'Athlé a demandé aux Sud-Africains des documents prouvant sa féminité. Des documents qu'elle n'avait pas. Du coup, une enquête a été diligentée: des gynécologues, endocrinologues etc... vont débattre du statut de la championne, explique le site Women Sport Foundation. Ce qui n'est pas une panacée, mais évite le caractère arbitraire des précédents tests.
Comment déterminait-on qu'une sportive était bien une femme? Il fut un temps où on vérifiait les organes sexuels externes dans les années 60 (ce qui avait causé la mystérieuse retraite d'athlètes soviétiques invincibles, les soeurs Press), puis on est passé, devant les plaintes des athlètes, aux analyses chromosomiques... qui ne sont pas fiables à 100% et qui ont entraîné l'exclusion à tort d'athlètes parfaitement féminines et ne permettait pas trancher dans le cas d'hermaphrodites (comme cela semble être le cas pour Semenya), souligne dopage.be.
On ne pouvait l'exclure préventivement, explique le porte-parole de la fédération internationale dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France: "Il serait totalement injuste de l'exclure (des compétitions). C'est un dossier sensible, une question de santé, cela concerne une personne qui n'a rien fait d'illégal, il faut être juste avec elle."
Capture du site de l'IAAF montrant que, officiellement, Caster Semenya est une femmeQue sait-on sur Caster Semenya? Il est possible qu'elle soit hermaphrodite, c'est-à-dire qu'elle a des chromosomes XXY. La rumeur, évoquée par le Mauricien, le site spécialiste Run In Live ou encore le Sydney Morning Herald, dit qu'elle a définitivement choisi d'être femme lors d'une opération il y a quelques années dans son pays. Voilà ce qu'écrit le Mauricien dans un article publié avant les Mondiaux: "Car il est vrai, avons nous appris, que les questions ayant trait à sa féminité ont fait débat durant quatre longues années en Afrique du Sud. Depuis, tout est rentré dans l'ordre".
La championne n'est pas venue en personne s'exprimer dans la conférence de presse d'après-course. D'après l'officiel de l'IAAF envoyé au front mercredi soir, elle n'était pas prête, rapporte Run In Live. Elle a déjà évoqué le sujet, proposant même à un officiel d'une compétition moins importante de "baisser son pantalon pour vérifier son sexe", comme le racontent Les Dessous du Sport.
Même si on en revenait aux pratiques grecques constituant à faire courir les athlètes nus, le problème ne serait pas entièrement résolu...
(Source: dopage.be)
A lire sur LePost.fr:
- Caster Semenya: un cas parmi tant d'autres ?
- Trop "masculine" pour participer aux épreuves féminines ?
A lire sur le web :
- L'Equipe rappelle qu'une Allemande de l'Est, la lanceuse de poids Heidi Krieger, s'est transformé en homme, au point de se faire appeler Andreas par la suite!
- Le blog Contre Pied revient sur le cas le plus célèbre: l'athlète Stanislawa Walaziewiz, Polonaise qui émigra aux Etats-Unis et dont on découvrit aprèsd la mort qu'elle s'appelait Stanislas
- C'est quoi une "vraie femme"? Elements de réponse via les extraits du livre de Thierry Teret, Sport et Genre
- L'intersexualité en athlétisme, un site perso très intéressant