Ce que nous "cache" la Banque d'Algérie(ALLOCATION VOYAGE, BUREAUX DE CHANGE,)
ALLOCATION VOYAGE, BUREAUX DE CHANGE, CRÉDIT À LA CONSOMMATION...
Ce que nous "cache" la Banque d'Algérie
Le gouverneur de la Banque d'Algérie n'a pas été prolixe sur des sujets d'une actualité brûlante.
Parfois, il y a des responsables qui n'ont rien à dire, mais qui le disent très bien. C'est le cas du gouverneur de la Banque d'Algérie. Invité à s'exprimer sur plusieurs sujets d'actualité, Mohamed Laksaci a noyé le poisson... en le sortant de l'eau. Tout d'abord avec l'augmentation de l'allocation voyage. L'annonce de cette augmentation a été faite en mars dernier depuis, rien n'a filtré. Hier, lors de la présentation du rapport annuel de la Banque d'Algérie pour 2012, M.Laksaci n'a rien apporté de nouveau. «On travaille à augmenter la convertibilité courante pour les ménages», a-t-il répondu à la question concernant l'augmentation de cette allocation voyage tant attendue par les citoyens.
C'est de la même façon qu'il a répondu à la question concernant la création des bureaux de change. Il affirme, d'emblée, que légalement, ces bureaux de change existent depuis janvier 1996. «Les dispositifs existent depuis cette date. Des bureaux de change avaient même été créés. En 2011, on a décidé de réactiver ces bureaux de change en modifiant légèrement les dispositifs de la loi de 1996», a-t-il assuré sans expliquer les raisons qui font que malgré le fait qu'il y ait des dispositifs de loi, ces bureaux de change ne sont pas créés. Il n'a pas apporté plus d'éclaircissements sur le crédit à la consommation et sa relance.
Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, ce crédit en faveur des ménages existe encore! «Les crédits en faveur des ménages existent par les crédits immobiliers et crédits hypothécaires», a-t-il attesté. «Ces crédits n'ont donc pas été complètement supprimés. La Centrale de risques que nous allons créer est une centrale globale regroupant les données des entreprises et des particuliers pour permettre aux banques de se protéger des risques des crédits. Il faut savoir que l'on dispose déjà de données séparées sur les entreprises et les particuliers», a-t-il poursuivi. Cela avant de préciser que ce n'était pas du ressort de la Banque d'Algérie de relancer ou non le crédit à la consommation. «Notre rôle est de créer la centrale de risques», a-t-il souligné. Enfin, le gouverneur de la Banque d'Algérie est revenu sur le dossier Djezzy. Comme pour les autres sujets, il n'a pas été du tout clair dans ses réponses. Il s'est contenté de rappeler les dispositions de la loi sur les infractions au change. «Des inspecteurs assermentés de la Banque d'Algérie effectuent des opérations de contrôle des changes. Dans le cas où des infractions sont constatées, ces contrôleurs assermentés établissent des procès-verbaux qu'ils transmettent au procureur de la République avec une copie envoyée au ministère des Finances et une autre au gouverneur de la Banque d'Algérie», a-t-il rappelé en soulignant que ces dispositifs s'appliquent à tous les opérateurs économiques et pas seulement Djezzy.
Mais dans ce dossier, les responsables de cet opérateur affirment que l'entreprise n'a plus de dettes envers la Banque d'Algérie. Des observateurs ont estimé qu'un bref rappel de ces faits, selon lesquels l'opérateur en question avait assaini ses dettes, aurait levé tous les doutes.
Tout compte fait, le gouverneur de la Banque d'Algérie aura donc répondu à toutes les questions d'actualité sans... y répondre.
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