Comment rester en forme avant, pendant et après le bac?

Comment rester en forme avant, pendant et après le bac?

Le sommeil. Illustration. 

Serge Pouzet / SIPA ¦ Le sommeil. Illustration.

 Le bac, ça commence lundi. Faute de pouvoir avaler le programme de terminale en trois jours - si vous aviez osé y penser, oubliez -, les candidats peuvent au moins arriver aux épreuves dans des conditions optimales: c'est à dire reposés et concentrés. 20minutes.fr a demandé à Claude Leicher, médecin généraliste dans la Drôme, de prodiguer quelques conseils pour y parvenir.

Formuler son angoisse de ne pas y arriver
«Etre anxieux avant les épreuves, c'est plutôt bon signe, explique Claude Leicher. Cela signifie que le candidat sait des choses, mais qu'il a peur de ne pas pouvoir les restituer. Il ne faut surtout pas évacuer cette peur sinon elle se manifeste sous la forme de l'angoisse. Mieux vaut se formuler clairement l'idée qu'on peut rater son bac et relativiser cette possibilité. Ne pas être anxieux du tout, par contre, signifie souvent qu'on a déjà baissé les bras.»

Relire seulement les plans des cours
«Ce n'est plus le moment de relire le cours en entier. Pour se créer des moyens mnémotechniques, il faut se concentrer sur le plan, dont les grandes parties sont soulignées en couleur. De la sorte, on garde en tête un schéma visuel, plus facile à restituer. Le jour de l'examen, le candidat réécrit son plan sur le brouillon et remplit chaque partie. S'il a du mal à se souvenir de l'une d'entre elles, il passe à la suivante. Sa mémoire se rafraîchira en cours de route.»

Lire un bouquin ou une BD avant de dormir
«La mémoire se structure pendant le sommeil. Il est donc essentiel de bien dormir et suffisamment longtemps, soit au moins sept-huit heures pour une personne âgée entre 16 et 20 ans. Plutôt que de prendre un somnifère, qui altère la mémoire, ou un comprimé aux plantes, qui a un effet Placebo, mieux vaut lire un bon bouquin ou une BD et attendre que le sommeil arrive. Je déconseille la télé ou la révision des fiches dans le lit.»

Manger des sucres lents
«Ils permettent de tenir le coup et ne pas avoir de fringale en plein milieu d'une épreuve. Pour éviter ce scénario, le candidat peut également s'apporter un encas, comme des barres aux céréales ou des fruits secs. Et il faut évidemment bien s'hydrater.»

Marquer un temps de rupture entre deux épreuves
«Hors de question d'aller regarder des corrigés sur l'Internet à peine l'épreuve terminée. Il faut marquer un temps de rupture pour faire baisser la pression psychique. Et ensuite se concentrer sur l'épreuve suivante.»

Faire la fête une fois que c'est fini
«Rien de tel pour se changer les idées et décompresser, même si on ne connaît pas encore les résultats. Il faut célébrer la fin des épreuves.» Et attendre le 4 juillet pour savoir si on est définitivement débarrassé.
 

Recueilli par Catherine Fournier

Pratique : Les astuces pour réussir son épreuve de philo le jour J

Les astuces pour réussir son épreuve de philo le jour J

Des lycéens prennent connaissance de leurs sujets du baccalauréat de philosophie, le 11 juin 2007 à Paris

Article : Comment rester en forme avant, pendant et après le bac?


Martin Bureau AFP/Archives ¦ Des lycéens prennent connaissance de leurs sujets du baccalauréat de philosophie, le 11 juin 2007 à Paris
 
 Lundi 16 juin, c'est le grand saut. Les candidats au bac général et technologique de la métropole attaquent l'examen par la sacro-sainte épreuve de philosophie. Qu'ils aient révisé ou non, il faudra bien mettre à profit les quatre heures imparties pour essayer de décrocher la moyenne, voire plus. 20minutes.fr a demandé à Carole Bline, professeur de philosophie au lycée Jean-Monnet, à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), ses conseils pour réussir le jour J.

Mais d'abord, pour ceux qui terminent leurs révisions...
«Il est trop tard pour bachoter la pensée des auteurs au dernier moment. Mieux vaut apprendre les définitions des grands concepts philosophiques (liberté, travail, conscience, vérité...) pour avoir les moyens d'aller plus loin sur un sujet que le café du commerce.»

Ne pas se ruer sur le commentaire de texte
«Contrairement à ce que l'on croit, c'est l'épreuve la plus difficile car il faut un énorme recul par rapport aux notions abordées en terminale. Les élèves qui n'ont pas assez révisé se contentent de paraphraser et ça se voit tout de suite. Mieux vaut opter pour l'un des deux sujets de dissertation. Attention, si l'un d'entre eux a été traité dans l'année, il ne faut surtout pas restituer son cours par coeur et rendre une copie un peu «plan plan». Ce que le correcteur récompense avant tout, c'est la prise de risque dans la réflexion. Le mieux est donc de choisir le sujet le plus généraliste.»

Décortiquer tous les mots de l'énoncé
«C'est la première chose à faire, qui doit prendre environ un quart d'heure. On entoure tous les mots et on écrit sur un brouillon tout ce que ça évoque, en faisant appel à sa culture générale, philosophique, historique, son expérience... En général, deux grands concepts se dégagent du sujet. Exemple: «La culture permet-elle d'échapper à la barbarie?» Il faut réécrire l'énoncé en définissant les termes «culture» et «barbarie», qui peuvent être entendus de plusieurs façons.

Elaborer le plan, avec au moins deux parties
«Dans la première partie, on donne toujours «l'opinion commune». A la question «la culture permet-elle d'échapper à la barbarie?», par exemple, le bon sens répond «oui». Cette partie est importante car elle permet de définir les concepts auquel le sujet fait référence. Dans la deuxième partie, on va plus loin, on nuance, on trouve des contre-exemples, dans l'histoire, la pensée philosophique ou la vie tout simplement.

La troisième partie est facultative. Mieux vaut ne pas en faire que d'écrire une sorte de mixte des deux premières et de se contenter de répondre «peut-être». Il faut donner une réponse, car la philosophie, c'est avant tout la recherche d'une vérité. Donc, on rédige une conclusion, dans laquelle on résume ce qu'on a dit auparavant et on donne son avis. Les ouvertures sont à éviter, car c'est déjà pas mal d'avoir essayé de répondre à la question posée.

L'exercice de la troisième partie est à réserver aux très bons élèves, qui peuvent essayer de démolir le sujet, en faisant référence à l'évolution de la pensée philosophique. La question «la culture permet-elle d'échapper à la barbarie?», par exemple, ne se pose plus depuis que Nietzsche a cassé l'idéal défendu par Platon sur la nature humaine. La culture permet de se confronter à la barbarie plutôt que d'y échapper.»

Commencer à rédiger au bout d'1h30-1h40
«Après avoir listé toutes ses idées dans chaque partie, on se lance dans la rédaction. Attention, on ne commence pas un paragraphe par «Pour Platon ou pour Nietzsche». On formule soi-même une question ou une idée, et on cite ensuite les auteurs. Si on n'est pas un littéraire, on privilégie les phrases courtes. On rend une copie aérée, avec de belles transitions. Le correcteur doit voir que la pensée est méthodique et évolutive. Et que le candidat a pris du plaisir à réfléchir par lui-même.»

Recueilli par Catherine Fournier

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  • 13/06/2008
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