[C'est du live, ca n'a pas d'autre objet que de discuter en direct et de livrer de la réaction à chaud]
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Ca vient de commencer, depuis quelques minutes, ils débattent sur le débat. Bourdin lance des "questions directes". Il parle encore de pourquoi ce débat. Argh !
Comptons les "pacte présidentiel" (II). Royal lance quand même du fond. La VIème. Contrôle du parlement, démocratie participative. On pourrait compter aussi les "je veux". J'adhère globalement, pour ma part, à cette présentation de schéma de réforme des institutions.
Bourdin tente de rabaisser le débat, Bayrou l'interrompt. Ouf. Bayrou insiste sur le pluralisme. Il parle trop de son nombril, comme d'habitude, pas des institutions. C'est énervant, cette propension de Bayrou à dire qu'il est le seul à entendre les Français, alors que tous les autrs sont sourds. Il ne parle que de son ambition, de son indépendance, de son parti...
Bourdin est lourdingue avec sa question répétée sur le ralliement. Royal répond la même chose qu'avant (III pour le "pacte présidnetiel que je propose"). Elle a l'intelligence de revenir ensuite sur le pluralisme. En ayant l'extrème intelligence de donner des faits précis (dont le candidat de l'UMP se targue aussi, notons, pour la plupart) plus que des incantations nombrilistes.
Sur le dialogue social, elle est dans un flou génial : je fais confiance aux partenaires sociaux, puis je fais une loi qui confirme, et étend les négociations au niveau national. La fin de l'accord de branches ? Quelle nouveauté ? Quelle clarté !
Bayrou revient avec monopole/pluralisme dans sa vision caricaturale. Il est fatiguant, avec ça. Ce n'est pas une sénce de psychanalyse personnelle sur sa difficile expérience des cinq dernières années, enfin...
Et hop, il revient sur ses accusations pujadotruc sur la censure.
Hop, quatrième "pacte présidentiel que je propose". Désaccord dans un dialogue de sourds, sur les media, entre l'idée de gacuhe de la concentration des media et leur indépendance à l'égard de la puissance publique.
[C'est quoi cette histoie de secondes, on n'est pas dans un débat entre deux candidats, enfin]
Bourdin est nul avec ses questions à la con sur les indemnités . Ségolène a raison de le rembarrer et lance avec justesse le statut de l'élu. Bayrou la joue victime, encore, en en rajoutant. Ségolène "croit que" le PS s'est abstenu.
Elle va nous faire pleurer sur le sort des députés, Ségolène. Les pauvres. quand on sait que la majorité des députés PS sont des fonctionnaires en détachement... Elle a raison sur le long terme, sur le régime de retraites et sur le statut de l'élu, mais il va falloirle faire, et pas seulement le promettre gentiment.
Europe.
Bon bon, c'est toujours bien abstrait, chez Royal, plein des vieux poncifs sur l'Europe habituels. Banque centrale européenne et salaire minimum. Bayrou répond bien sur le salaire minimum, et pas trop mal sur la BCE.
Ségolène Royal insiste sur le salaire minimum, comme un moyen de lutte contre les délocalisations. Epouvantail. Elle confond un idéal, un objectif, et un moyen concret d'action.
La dette. Retour sur les chiffrages des programmes ;), et désaccord sur le point de vue économique, on enrevient à un schisme entre logique d'offre et de demande. Royal répond en soulignat d'abord les convergences. Et hop, elle dévie, en faisant une longue digression sur le "pacte présidentiel que je propose", on en est à huit.
Trois piliers, maintenant. Sep avant. Ca y est, les dix "pacte présidentiel" ont été franchis. "moi je fais respirer la société française". Onze "PP". Douze. logique du contrat, du partenariat. "un nouveau pacte avec les PME". Zut alors, il n'est pas présidentiel, celui-là ?
Plus sérieusement, je partage sa vision de la négociation et du rôle de l'Etat. Le problème, c'est qu'elle ne dit pas vraiment comment elle compte changer les choses.
35 heures. Pourquoi revenir sur le passé, encore et encore. Les termes de l'échange ont déjà été exposés maintes fois. Ceci-dit, Royal a une bonne réponse sur le sujet, portant le sujet de l'organisation du travail et de l'équilibre travail/loisirs de manière calme et posée. Très bonne sur ce coup.
Ah enfin, Bayrou lance les retraites. Très bonb ne laçant le sujet sur l'activité totale. Royal dit que si on met 2 millions de chômeurs au travail, on résout le problème des comptes sociaux. C'est faux !!! Le rappot du COR sur les retraites est fondé sur une hypothèse de plein emploi et indique un problème de financement majeur malgré tout. Autant je suis d'accord sur le fait que l'emploi est un sujet majeur, autant elle ne rassure vraiment pas en ignorant la profondeur du sujet. Bayrou revient avec sa mère, c'est fatiguant, cette surenchère compassionnelle. Bonne réponse de Royal !
Un grand moment dans l'échange Royal/Bayrou sur les petites retraites. Bayrou semble découvrir qu'il y a des pauvres, en rapport avec sa mère. Royal est meilleure que lui en montrant qu'elle est responsable et en même temps qu'elle voit plus loin que ses contacts familiaux avec les précaires et pauvres. Très forte.
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Allez, je coupe, il faut préparer le déjeuner.
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BILAN provisoire.
Je n'ai pas entendu la fin, mais il me semble qu'on a eu là , alors que je m'attendais à un truc très bizarre, un débat vraiment intéressant par moments. Les points de convergence sont assez clairs, les divergences (vision économiques) aussi. Dans ce dialogue, on sent qu'une alliance est clairement possible : les éléments de convergence entre Bayrou et Royal sont à mes yeux potentiellement plus clairs que ceux qui la réunissent avec l'extrème gauche. Bayrou s'enferme, je trouve, dans une vision trop personnelle (son parcours, son avenir), là où Royal est une vraie candidate. Il n'a pas su dépasser ses dadas sur son pluralisme à lui.
Ségolène Royal, au delà des tics de langage, a eu des moments très bons, et des moments d'absence ou d'imprécision. Surtout, on était dan sun mode d'échange qui ne forcçait pas dans la caricature d'autrui, ce qui est rare (et était logique, vu l'objectif de l'objet médiatique) et assez appréciable.
J'aurais bien aimé, finalement, que le même de chose se passe avec Sarkozy. Il est évident que le candidat de l'UMP le refusera, puisque cela profite à Bayrou. Mais c'estintéressant que de voir des candidats se confronter, non ? Ca aide à la formation du jugement.
(et sinon, on se serait passé de JC Bourdin, sur le coup)