debat SEGOLENE /BAYROU

sego/bayrou

On peut trouver la vidéo du débat sur http://thepiratebay.org/tor/3675297/Debat_Royal-Bayrou

un bon copie collé du débat que je n'ai pu voir

merci

 | Discours Bayrou-Royal

[C'est du live, ca n'a pas d'autre objet que de discuter en direct et de livrer de la réaction à chaud]

[Autres commentaires live : Jules, Regards quotidiens, Cerca blogue]

Ca vient de commencer, depuis quelques minutes, ils débattent sur le débat. Bourdin lance des "questions directes". Il parle encore de pourquoi ce débat. Argh !

Comptons les "pacte présidentiel" (II). Royal lance quand même du fond. La VIème. Contrôle du parlement, démocratie participative. On pourrait compter aussi les "je veux". J'adhère globalement, pour ma part, à cette présentation de schéma de réforme des institutions.

Bourdin tente de rabaisser le débat, Bayrou l'interrompt. Ouf. Bayrou insiste sur le pluralisme. Il parle trop de son nombril, comme d'habitude, pas des institutions. C'est énervant, cette propension de Bayrou à dire qu'il est le seul à entendre les Français, alors que tous les autrs sont sourds. Il ne parle que de son ambition, de son indépendance, de son parti...

Bourdin est lourdingue avec sa question répétée sur le ralliement. Royal répond la même chose qu'avant (III pour le "pacte présidnetiel que je propose"). Elle a l'intelligence de revenir ensuite sur le pluralisme. En ayant l'extrème intelligence de donner des faits précis (dont le candidat de l'UMP se targue aussi, notons, pour la plupart) plus que des incantations nombrilistes.

Sur le dialogue social, elle est dans un flou génial : je fais confiance aux partenaires sociaux, puis je fais une loi  qui confirme, et étend les négociations au niveau national. La fin de l'accord de branches ? Quelle nouveauté ? Quelle clarté !

Bayrou revient avec monopole/pluralisme dans sa vision caricaturale. Il est fatiguant, avec ça. Ce n'est pas une sénce de psychanalyse personnelle sur sa difficile expérience des cinq dernières années, enfin...

Et hop, il revient sur ses accusations pujadotruc sur la censure.

Hop, quatrième "pacte présidentiel que je propose". Désaccord dans un dialogue de sourds, sur les media, entre l'idée de gacuhe de la concentration des media et leur indépendance à l'égard de la puissance publique.

[C'est quoi cette histoie de secondes, on n'est pas dans un débat entre deux candidats, enfin]

Bourdin est nul avec ses questions à la con sur les indemnités . Ségolène a raison de le rembarrer et lance avec justesse le statut de l'élu. Bayrou la joue victime, encore, en en rajoutant. Ségolène "croit que" le PS s'est abstenu.

Elle va nous faire pleurer sur le sort des députés, Ségolène. Les pauvres. quand on sait que la majorité des députés PS sont des fonctionnaires en détachement... Elle a raison sur le long terme, sur le régime de retraites et sur le statut de l'élu, mais il va falloirle faire, et pas seulement le promettre gentiment.

Europe.

Bon bon, c'est toujours bien abstrait, chez Royal, plein des vieux poncifs sur l'Europe habituels. Banque centrale européenne et salaire minimum. Bayrou répond bien sur le salaire minimum, et pas trop mal sur la BCE.

Ségolène Royal insiste sur le salaire minimum, comme un moyen de lutte contre les délocalisations. Epouvantail. Elle confond un idéal, un objectif, et un moyen concret d'action.

La dette. Retour sur les chiffrages des programmes ;), et désaccord sur le point de vue économique, on enrevient à un schisme entre logique d'offre et de demande. Royal répond en soulignat d'abord les convergences. Et hop, elle dévie, en faisant une longue digression sur le "pacte présidentiel que je propose", on en est à huit.

Trois piliers, maintenant. Sep avant. Ca y est, les dix "pacte présidentiel" ont été franchis. "moi je fais respirer la société française". Onze "PP". Douze. logique du contrat, du partenariat. "un nouveau pacte avec les PME". Zut alors, il n'est pas présidentiel, celui-là ?

Plus sérieusement, je partage sa vision de la négociation et du rôle de l'Etat. Le problème, c'est qu'elle ne dit pas vraiment comment elle compte changer les choses.

35 heures. Pourquoi revenir sur le passé, encore et encore. Les termes de l'échange ont déjà été exposés maintes fois. Ceci-dit, Royal a une bonne réponse sur le sujet, portant le sujet de l'organisation du travail et de l'équilibre travail/loisirs de manière calme et posée. Très bonne sur ce coup.

Ah enfin, Bayrou lance les retraites. Très bonb ne laçant le sujet sur l'activité totale. Royal dit que si on met 2 millions de chômeurs au travail, on résout le problème des comptes sociaux. C'est faux !!! Le rappot du COR sur les retraites est fondé sur une hypothèse de plein emploi et indique un problème de financement majeur malgré tout. Autant je suis d'accord sur le fait que l'emploi est un sujet majeur, autant elle ne rassure vraiment pas en ignorant la profondeur du sujet. Bayrou revient avec sa mère, c'est fatiguant, cette surenchère compassionnelle. Bonne réponse de Royal !

Un grand moment dans l'échange Royal/Bayrou sur les petites retraites. Bayrou semble découvrir qu'il y a des pauvres, en rapport avec sa mère. Royal est meilleure que lui en montrant qu'elle est responsable et en même temps qu'elle voit plus loin que ses contacts familiaux avec les précaires et pauvres. Très forte.

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Allez, je coupe, il faut préparer le déjeuner.

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BILAN provisoire.

Je n'ai pas entendu la fin, mais il me semble qu'on a eu là, alors que je m'attendais à un truc très bizarre, un débat vraiment intéressant par moments. Les points de convergence sont assez clairs, les divergences (vision économiques) aussi. Dans ce dialogue, on sent qu'une alliance est clairement possible : les éléments de convergence entre Bayrou et Royal sont à mes yeux potentiellement plus clairs que ceux qui la réunissent avec l'extrème gauche. Bayrou s'enferme, je trouve, dans une vision trop personnelle (son parcours, son avenir), là où Royal est une vraie candidate. Il n'a pas su dépasser ses dadas sur son pluralisme à lui.

Ségolène Royal, au delà des tics de langage, a eu des moments très bons, et des moments d'absence ou d'imprécision. Surtout, on était dan sun mode d'échange qui ne forcçait pas dans la caricature d'autrui, ce qui est rare (et était logique, vu l'objectif de l'objet médiatique) et assez appréciable.

J'aurais bien aimé, finalement, que le même de chose se passe avec Sarkozy. Il est évident que le candidat de l'UMP le refusera, puisque cela profite à Bayrou. Mais c'estintéressant que de voir des candidats se confronter, non ? Ca aide à la formation du jugement.

(et sinon, on se serait passé de JC Bourdin, sur le coup)

Bon

Ségolène Royal a confié à l'altermondialiste José Bové une mission d'étude sur la question de "la mondialisation et la souveraineté alimentaire."

"Cette question est essentielle pour assurer l'égal accès à une alimentation de qualité à l'ensemble de la population de notre planète, sans la faire dépendre d'intérêts économiques, financiers ou politiques", écrit le service de presse de la candidate.

Elle s'inscrit "dans le cadre des propositions du Pacte présidentiel destinées à maîtriser la mondialisation et à la mettre au service des hommes", ajoute le texte.

Reuters.

Je confirme que le choix va décidément être dur.

"Je vous embrasse"

J'explique souvent ici ou là que ce qu'il y a de génial dans les blogs, ce sont ces petits espaces d'intimité, encore protégés, dans le grand brouhaha, qui restent cachés. On y a accès à des personnes.

Parfois, ce qui est d'aileurs assez drôle, c'est dans le sillage de grands media qu'on trouve
ces espaces. Ainsi en est-il du blog de Jean Peyrelevade, par exemple, où, toute choses égales par ailleurs, il se livre à un exercice qui aurait pu, dans le contexte actuel, justifier un déferlement de militants, anonymes et commentateurs critiques, forçant l'auteur à se réfugier derrière une facade neutre et froide.

Mais non, ce blog semble un peu protégé. Il crée une relation avec quelques lecteurs, dans une drôle de relation épistolaire, terminant son dernier billet par une formule qui le symbolise bien, "je vous embrasse".

27 avril 2007

Leçon

Je me demande comment on peut avoir envie de supporter cette démagogie encore cinq ans. Je ne parle pas de voter ou pas pour lui, hein, je parle de s'emporter, soutenir, hurler qu'il est bon et fort, qu'il va changer le monde et qu'il parle enfin vrai, que lui agira, hein, là où les autres n'ont rien fait.

La démagogie du "avec moi tout est simple" et du "je ne comprends pas au nom de quoi on", surtout quand elle se fait sur le dos de l'Europe, et pour faire mousser l'illusion de la toute-puissance sarkozienne (alors qu'elle est juste un mépris pour des règles clairement choisies), est insupportable. Je croyais que Nicolas Sarkozy faisait actuellement un pas vers le centre. Je doute que ce soit en montrant ainsi son droit fil Chiraquien dans sa relation à Bruxelles et au projet européen.

L'Europe mérite autre chose que cette bassesse.

PS : je recopie ce que dit Maitre Eolas, d'ailleurs : "Ha, et comme je sais que je vais me faire traiter de Ségoléniste par les Sarkozistes, ce qui me changera un peu mais guère des Ségolénistes qui me traitaient de Sarkozistes, je modère les commentaires sous ce billet."

La photo

Lundi matin. Onze heures. Je reviens chez moi, de LCI, où j'ai joué au blogueur de service à coté de Roland Cayrol et Pierre-Luc Ségillon, personnalités installées, qui m'ont un peu regardé d'un drôle d'oeil. Le courrier sous la main, j'allume l'ordinateur, relève les mails. On avait dit 11h30, on avait eu du mal à caler le rendez-vous, il est en retard. Tant mieux, je peux traiter quelques e-mails de la matinée, je suis dans le salon, il fait toujours ce temps d'été.

Je suis fatigué. Hier, il y avait cette drôle de soirée électorale, je suis rentré trop tard, alors que j'étais épuisé par une longue semaine. Le sommeil me manque. Il fait beau, pourtant, le balcon est débordant de fleurs, malgré mon arrosage irrégulier de la semaine précédente. Mal de tête, deux ibuprofènes.

Téléphone, ce n'est pas lui. L'AFP, cette histoire de résultats et d'internet qui anime tous les media depuis des jours. Je réponds. On sonne, le voilà. Je l'imaginais plus âgé, ce Lionel. Je finis ma conversation pendant qu'il inspecte les lieux à la recherche de la lumière, d'une mise en scène, raccroche, m'excuse, et on peut y aller.

Il me place sur le balcon, devant le mobile en coquillages que nous avons construit il y a longtemps, et qui vit au gré du vent qui circule. Il sort un beau Leica et un Rolleiflex magnifique. Je pense, et lui en fais part, au Rollei de mon grand père, qui a soixante-dix ans, et traine au fond d'un placard. Lui-même se bat avec un appareil pas jeune, insérant une boucle de fil de fer pour faire tourner la machine, rafistolant le cache. Je pose sans savoir comment, il laisse aller au début, mais rapidement me guide.

Défaire la machoire, la laisser tomber, cesser ce sourire gêné de la pose, détendre les muscles du visage. Il essaie de capter mon regard. Je ne sais pas quoi faire de ces yeux, leur donenr la belle intensité séduisante, je me laisse donc porter. J'ai du mal à faire le point, trop d'heures passées devant l'écran me devraient de nouvelels séances d'orthoptiste. Il finit une pellicule, entame la deuxième. Chope la lumière avec le M6 et shoote avec le Rollei. A chaque tour de bobine, j'ai mal pour ses mains qui prennent en plein le fil de fer.

Finalement, je fixe mon regard sur son épaule, mes yeux se troublent un instant, il me dit, "c'est bien, gardez ce regard". J'en suis incapable.

On passe de l'autre coté du balcon. Il y a le transat, cadeau de mon départ du boulot précédent, il y a un an (un an ?), qui l'attire. Sur ses injonctions, je m'y place. Le soleil tape fort, je ne peux ouvrir les yeux, il me dispose, reprend la manière dont la veste tombe, me prie de serrer les jambes, dans une position que je ne vois pas, qui me semble un peu ridicule. Il shoote un peu, attend que le soleil daigne passer derrière les nuages, un instant, que je puisse ouvrir les yeux, les lever au ciel. Pendant un temps long, les yeux fermés, je le sens qui laisse une main entre le soleil et mes yeux, pour faire de l'ombre. J'attends, j'ai chaud. Il se recule. "Ouvrez les yeux", je les lève. Ca ne va pas. On recommence. "C'est bon". Je ne sais pas si c'est vraiment bon ou si, finalement, il n'a pas aimé la deuxième et espère que la première sera bonne.

Je suis taiseux. Ne le presse pas de demandes sur la séance, sur les photos. Je me suis laissé faire, n'ai pas exigé ceci ou cela, demandé mon profil ou cette mise en scène. J'avais regardé ce qu'il faisait auparavant sur internet et m'étais émeveillé de ces photos prises sur le vif. Je n'aurais pas eu l'impudence de lui dire mes avis et mes souhaits, je n'en avais pas. Pour la première fois, ce n'était pas une photo d'illustration, un truc vaguement mis en scène pour figurer "le blogueur", mais un photographe qui cherche à attraper un visage, une expression, pour faire un portrait.

Il a du y avoir tirage, réunions, choix sur les planches contact. des personnes se sont penchées sur le cliché qui accompagnerait les mots, on a du commenter ma gueule en coulisses. Rire de cette photo ratée ou je grimace, de celle ou je ferme les yeux. Des personnes se sont demandées laquelle correspond le mieux. Je n'en ai rien sû. C'était pour mercredi, jeudi, lundi, vendredi finalement. Tout à l'heure, elle parait, avec le portrait. Je me demande à quoi elle va ressembler, cette photo...

[faudrait que j'en demande un tirage, ça serait chic]

[Désolé pour l'ego trip, mais c'est pas tous les jours]

La main

Main

Attrapée ce matin, dans un quotidien. A qui appartient-elle ?



29/04/2007
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