Des avions anti-missiles

Des avions anti-missiles

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Publié le: dim, nov 13th, 2011

Des avions anti-missiles

Israël est en train d’équiper une centaine d’avions commerciaux des compagnies du pays de systèmes anti-missiles. Les autorités craignent en effet des tirs de missiles des terroristes de Gaza sur les avions de ligne. Il semblerait que Gaza ait réussi à obtenir des missiles sol-air par le biais de la Libye. On se souvient que des stocks d’armes dont certains avaient été mis à disposition par l’OTAN avaient quitté la Libye et seraient avec  la complicité de certains pays arabes et via les tunnels, arrivés à destination de Gaza.
Un petit nombre d’avions israéliens étaient déjà équipés du système, mais désormais le gouvernement a estimé qu’il y avait urgence compte tenu des informations dont il disposait et sachant l’impact qu’aurait le tir d’un missile depuis Gaza sur un avion de ligne israélien. Outre la catastrophe au niveau du nombre de victimes, ce serait pour les terroristes un énorme succès qui serait compris comme une victoire pour le monde arabe.

 
 
 

Israël A-T-Il Les Moyens De S’attaquer À L’Iran ?



Le missile balistique Sejil 2, doté d’une portée comparable au Shahb 3, mais de conception 100% iranienne est en mesure d'atteindre Israël.. (SIPA)

DECRYPTAGE La remise du rapport de l’AEIA sur l’usage à des fins militaires des capacités nucléaires iranienne met le feu aux poudres. Tsahal est sur le pied de guerre. Que se passerait-il si le gouvernement israélien ordonnait une attaque ? Challenges a évalué l’arsenal militaire des deux pays.
Coup de bluff ou coup de semonce ? A quelques heures de la remise par l’Agence internationale de l’energie atomique (AIEA) d’un rapport qui devrait confirmer les ambitions militaires du programme nucléaire iranien, Israël ne cache plus réfléchir à une frappe militaire préventive sur les sites d’enrichissement d’uranium de l’Iran. « La possibilité d’une attaque militaire contre l’Iran est plus proche que l’option diplomatique », affirmait même dimanche le président Shimon Peres.
Quelques jours plus tôt, 14 chasseurs F-16 israéliens s’entraînaient en Sardaigne à des missions « à longue distance », tandis que le ministère de la Défense testait avec succès un missile balistique doté d’un nouveau système de propulsion – très probablement le Jericho 3, dont la portée de 4500 à 7000 km permettrait largement de frapper l’Iran. Israël a-t-il les moyens de se lancer dans une opération d’envergure ? L’Iran a-t-il les moyens d’y résister ? Revue de détail des forces en présence.
Les forces aériennes
Côté forces aériennes, le combat apparaît singulièrement déséquilibré. Quand Israël peut s’appuyer sur une flotte récente estimée à 243 F-15 et F-16, en attendant les F-35 commandés à Lockheed Martin, l’Iran jongle péniblement entre des vieux chasseurs américains livrés du temps du Shah (F-14 Tomcat), des appareils de conception soviétique (MiG-29 Fulcrum), quelques vieilleries récupérées en Irak (une poignée de Mirage F1 et Sukhoi Su-24 et Su-25) et des avions chinois totalement obsolètes (F-6 et F-7). Quant au chasseur développé par les Iraniens, le Saeqeh, censé être meilleur que le F-18, ses performances ne semblent guère le faire apparaître comme une menace.
L’embargo a empêché l’Iran de « retrofiter » ses avions, et le manque d’appareils de soutien (ravitailleurs, AWACS etc) condamne probablement leur usage à des missions purement défensives. A l’inverse, la flotte israélienne est jeune et dotée d’armements performants, comme les missiles israéliens Popeye, Delilah, ou américains Hellfire ou AMRAAM.
Les missiles balistiques
C’est la grande crainte d’Israël. L’Iran continue de développer et de tester des missiles balistiques aux portées toujours plus longues, qui peuvent théoriquement frapper le territoire israélien en quelques minutes. Principale menace : le Shahab 3 (Météore 3, en persan), un dérivé du missile Nodong nord-coréen, qui affiche une portée de 2000 km dans sa version la plus récente. Ces performances lui permettent de toucher, outre Israël, la partie orientale de l’Union Européenne, notamment la Grèce, la Bulgarie ou la Roumanie. Le régime iranien teste également un missile à propulsion solide, le Sejil 2, doté d’une portée comparable au Shahb 3, mais de conception plus récente et 100% iranienne.
Côté israélien, le missile balistique Jericho III (4500 à 7000 km de portée), développé par l’industriel IAI et dont l’existence n’a jamais été confirmée par le ministère de la défense, est encore en test. Les experts assurent qu’il pourra être équipé d’une tête nucléaire. En attendant, son prédécesseur Jericho II, qui a servi de base au lanceur spatial israélien Shavit, est toujours en service. La première génération de ces missiles avait été développée dans les années 60 en collaboration avec le groupe français Dassault. Le premier tir du MD 620, ancêtre du Jericho, avait été effectué en février 1965, à partir de l’île du Levant. Le programme avait été arrêté en janvier 1969 à la suite de l’embargo total des armes à destination d’Israël.
La défense aérienne
Israël pourrait-il contrer des missiles balistiques iraniens lancés en représailles d’un raid ? C’est la grande question. L’Etat hébreu dispose, sur le papier, d’une impressionnante panoplie de missiles de défense aérienne : le système Iron Dome, développé par l’industriel Rafael, est conçu pour détruire les missiles de courte portée ; le futur David’s Sling  » la fronde de David »), développé par Rafael et l’américain Raytheon, est conçu pour détruire les missiles de moyenne portée ; la partie supérieure de la protection anti-missile est confiée au système de missiles intercepteurs Arrow 2, en attendant le successeur Arrow 3. Israël bénéficie également de missiles américains Patriot. Suffisant pour stopper des missiles iraniens ? Ces systèmes ne l’assurent pas à 100%.
Côté iranien, les sites d’enrichissement d’uranium, profondément enterrés sous terre, sont protégés par des missiles russes S-200 que l’Iran affirme avoir modernisés après le refus de Moscou de lui livrer des S-300 plus récents en raison des sanctions internationales contre le programme nucléaire iranien. Ces équipements sont réputés efficaces, mais leurs systèmes de détection peuvent être brouillés par des équipements de guerre électronique. L’Iran dispose également de systèmes anti-aériens Tor-M1, également de conception russe, mais de très courte portée.
Vincent Lamigeon


14/11/2011
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