DEUXIÈME JOUR DU BAC: Dures, dures les maths !

Actualités : APRÈS L’ERREUR DANS LES SUJETS D’ANGLAIS
Amertume des candidats au 2e jour du bac

DEUXIÈME JOUR DU BAC

Dures, dures les maths !

 
Des milliers de candidats ont raté leurs premières épreuves
Polémique sur les sujets du bac 2008
 

 

 
Actualités : APRÈS L’ERREUR DANS LES SUJETS D’ANGLAIS
Amertume des candidats au 2e jour du bac


Les candidats au bac et leurs parents ont passé une pénible soirée, samedi passé, à la fin de l’épreuve d’anglais, considérée comme une catastrophe. Se plaignant déjà dans la matinée de la mise en page des deux sujets d’examen, contenus dans une double feuille, beaucoup de candidats stressés et bouleversés sont tombés dans le piège des deux sujets, censés les aider pour mettre toutes les chances de réussite de leur côté.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le sujet d’anglais était, en effet, mis en disposition de droite à gauche, alors que ça devait se faire de gauche à droite comme c’est le cas pour toutes les langues écrites en caractères latins. Cette règle n’a pas été respectée du fait que l’Office national des concours et examens a préféré mettre l’en-tête du ministère de l’Education nationale et les informations sur la nature de l’examen en langue arabe, désorientant ainsi les candidats qui ont dû suivre cette disposition de droite à gauche. Et c’était la catastrophe pour beaucoup d’entre eux qui ont traité une partie du premier sujet et une autre partie du deuxième sujet, ne faisant pas attention à la numérotation des feuilles de 1 à 4. Il y a lieu de signaler toutefois, que cette erreur s’est produite uniquement dans les sujets des candidats du nouveau programme. «Nous avons passé une terrible nuit. Mon fils était déprimé. Il a pleuré toute la nuit», nous confie un parent, pour ne reprendre que cet exemple parmi tant d’autres reçus hier à notre rédaction et les dizaines de courriers et de coups de téléphone parvenus des différentes régions du pays. En l’absence d’une prise de conscience de cette erreur par les enseignants surveillants, qui ont dû attirer l’attention des élèves, nombreux sont ceux qui ne se sont pas rendu compte, d’autant plus que les sujets traités se ressemblaient et ont trait à la publicité et au marketing. «Le ministre n’arrête pas de dire que toutes les conditions sont réunies, alors que son département était incapable de présenter deux sujets sur deux feuilles séparées. C’est scandaleux et méprisant», s’insurge un autre parent. Les candidats inscrits en lettres, langues et philosophie ne se sont pas remis, hier, au deuxième jour du bac, de ce qui leur est arrivé, sachant que le coefficient en anglais est important dans ces branches. «J’étais trop perturbée et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il y avait une incohérence entre le texte et les questions. Je peux dire adieu à mon bac», raconte une élève, abattue par l’épreuve de la veille. «J’espère qu’il n’y aura pas de catastrophe en histoire-géographie cet après-midi, car les maths étaient difficiles aussi», dit-elle désespérément. Contacté à cet effet, le secrétaire général de l’Office national des concours et examens, M. Mezari a affirmé «qu’aucune erreur ne s’est produite dans le sujet d’anglais et que les élèves n’avaient qu’à respecter la pagination de la feuille d’examen». «Il n’ y a absolument rien à dire ni à commenter», insiste t-il. Les mêmes explications ont été données par l’Académie d’Alger. Trouver des réponses à toutes les anomalies reste toutefois une pratique courante dans le secteur de l’Education, qui malgré toutes les critiques, refuse d’admettre l’existence de confusion dans le sujet qui a fait réagir des centaines d’élèves. En tout cas, le premier bac issu de ces réformes ne s’annonce pas sur de bonnes bases.
R. M.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/09/article.php?sid=69321&cid=2

 
 

 

 

DEUXIÈME JOUR DU BAC

Dures, dures les maths !

«Pas facile l’épreuve de maths». Au sortir des centres d’examens, ce sont les expressions qui revenaient le plus dans la bouche des candidats. Autant le premier jour les épreuves ont été jugées abordables autant le second jour les mathématiques se sont donc révélées difficiles.
Amina a la mine bougonne. Au sortir du lycée les frères Arroudj et Kheireddine Barberousse d’Alger centre, elle avoue qu’elle ne s’attendait pas à de tels sujets.
«On n’a pas fait la leçon sur les statistiques et les probabilités», dit-elle avec une note de désespoir. Son amie essaye de lui remonter le moral : «Il te semble peut- être que tu n’as pas bien travaillé, il faut garder le courage pour parachever les autres épreuves», lui suggère-t-elle. Mais Amina qui passe le Bac pour la première fois dans la filière gestion ne veut rien savoir, elle est sûre d’avoir raté cette matière.
Elle n’est pas la seule à désespérer. D’autres candidats disent que les deux sujets au choix ne sont pas vraiment abordables. «C’était difficile. Pas à la portée de l’ensemble des élèves», regrette Walid, filière gestion. Pour Ahlem, «les sujets ne sont pas inspirés du programme enseigné durant l’année scolaire», affirme-t-elle. Mourad lui aussi est content. «Heureusement, j’ai focalisé mes révisons sur ces sujets», dit-il satisfait. Tout autour, les discussions entre candidats vont bon train. D’autres observent le silence. Juste à côté, le centre d’examen du CEM Pasteur qui accueille 369 candidats libres dont 163 garçons et 206 filles. Là aussi l’ambiance est morose.
Les élèves en train de réviser l’épreuve d’histoire géographie prévue dans l’après-midi de 15 h à 18h 30, avouent à l’unanimité que les sujets étaient trop difficiles.
«Les sujets sont difficiles, un scientifique ne les ferait pas», atteste Amel qui ne perd pas espoir étant donné que l’épreuve de maths n’est pas importante pour les littéraires. Au lycée Okba de Bab El-Oued, les candidats sont réunis par groupes et s’échangent les avis sur les sujets traités.
Beaucoup d’entre eux ont trouvé les sujets difficiles. Mohamed Yacine qui passe le Bac pour la seconde fois série sciences est confiant : «Normalement j’ai bien travaillé, j’espère avoir une bonne note», annonce-t-il serein.
n Djamila C.

 

 
 
 
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Actualité (Lundi 09 Juin 2008)

Des milliers de candidats ont raté leurs premières épreuves
Polémique sur les sujets du bac 2008
Par :Amina Hadjiat
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Alors que le ministre de l’Éducation nationale s’est fixé l’objectif de relever le niveau des élèves,  l’élaboration des sujets du baccalauréat pose encore une fois problème.   

À peine achevées, les premières épreuves du baccalauréat 2008 suscitent déjà la contestation des élèves et de leurs parents. De nombreuses ambiguïtés ont été relevées sur la forme, mais aussi le fond des sujets. Notre rédaction a reçu de nombreuses réclamations concernant l’épreuve d’anglais. En effet, ce sujet a été écrit en anglais, qui est une langue latine, donc de gauche à droite. Le problème qui s’est posé dans la présentation de ce sujet est le suivant : alors qu’il est écrit en anglais donc de gauche à droite, il fallait pour le lire tourner les pages comme s’il avait été écrit en arabe donc de droite à gauche. Ceci a induit en erreur de nombreux élèves qui ont répondu aux questions qui ne correspondaient pas au texte.
Que ce soit pour le premier ou le deuxième sujet, les questions qui suivaient logiquement le texte correspondaient en fait à l’autre. L’erreur était d’autant plus facile à commettre puisque les deux textes au choix traitaient de deux thèmes qui se rapprochent beaucoup.
Le premier texte traitait des “droits du consommateur” en évoquant la publicité mensongère. Et bizarrement, le deuxième sujet traitait des techniques de communication publicitaire tout en évoquant la consommation. On retrouve à plusieurs reprises les mêmes mots dans les deux textes. Et même si les pages étaient numérotées de 1 à 4, on peut aisément imaginer qu’un élève stressé, au lieu de penser à regarder la numérotation qui d’ailleurs était écrite en arabe, aurait tout simplement tendance à tourner la page instinctivement de gauche à droite, et c’est ce qu’ont fait un grand nombre d’élèves qui se demandent désormais comment ils vont être notés. Ce qui les a fatalement amenés à commettre l’erreur de répondre à des questions qui ne correspondent pas au texte support. Nous avons donc  demandé à rencontrer le secrétaire général de l’Office national des examens et concours (Onec), M. Merazi, qui malgré son emploi du temps chargé a eu la gentillesse de nous recevoir. Il nous a indiqué que les pages du sujet étaient numérotées et que de toute façon, l’une des prérogatives des enseignants surveillants inscrites dans le guide spécialement édité pour assurer le bon déroulement des épreuves stipule que ces derniers doivent donner instruction aux élèves de bien lire le sujet en suivant la numérotation des pages.
De nombreux titres de la presse nationale, qui ont traité de la première journée des épreuves, ont relevé certaines insuffisances dans leur déroulement.
Par exemple, le quotidien El-Fadjer a publié un article dans lequel on pouvait lire que “les questions posées ne faisaient pas partie du programme, et que des enseignants ont surveillé l’épreuve qui concernait leur matière”. Cet article traitait plus particulièrement de l’épreuve de langue arabe qui s’est déroulée samedi. Selon les déclarations d’enseignants de langue arabe cités par ce journal, “le deuxième sujet au choix à savoir, le texte écrit par Mohammed El-Bachir El-Ibrahimi n’a pas été étudié, car il ne figure pas dans le nouveau programme”.
De plus, les enseignants questionnés sont allés jusqu’à dire qu’ils ne comprennent pas qu’une pareille erreur ait pu être commise. Ce même article indique que “des enseignants de langue arabe du lycée Omar-Racim ont assuré la surveillance de l’épreuve de langue arabe au lycée Baba-Arroudj”.
Ceci est arrivé alors que le ministre de l’Éducation nationale, M. Boubakeur Benbouzid, avait promis à maintes reprises au cours de l’année scolaire, que les sujets du baccalauréat traiteront uniquement des cours effectivement enseignés et avait, en outre, formellement interdit, sous peine de sanctions, à tout enseignant de surveiller l’examen portant sur la matière qu’il enseigne. À ce sujet, le SG de l’Onec a démenti ces informations allant jusqu’à les accuser de diffamation.
À force de commettre des erreurs dans l’élaboration des sujets de chaque session, ceux qui en ont la charge portent un sérieux discrédit à cette épreuve internationale, qui fête d’ailleurs ses deux cents ans, et poussent les élèves à profiter de ces failles en grattant des points pas forcement mérités.

Amina Hadjiat



 

 
     
     
     


09/06/2008
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