Le groupe qatari Qtel a clôturé, jeudi, les délais impartis à l’opa sur Wataniya Telecom par l’acquisition de 90,5% des actions de celle-ci. Par conséquent, le capital social de Nedjma sera désormais géré avec une majorité absolue pour le groupe qatari Qtel. L’annonce officielle de la transaction est attendue pour cet après-midi à Koweit-City. Après une longue hésitation, le fonds d’investissement koweïtien a cédé ses parts qui constituaient une proportion de 23,5% de l’ensemble du capital du groupe. Des petits porteurs ont également vendu leurs parts pour porter à 38% les actions acquises par Qtel à travers l’opa (offre publique d’achat) lancée le 4 septembre dernier. Des sources affirment que l’opération a coûté la somme de 1,7 milliard de dollars, puisés sur les fonds propres de Qtel. Nedjma dans l’œil du cyclone Les menaces de notre ministre des Finances n’auront finalement provoqué aucune incidence sur l’opération lancée par Qtel pour l’acquisition totale de Wataniya Telecom et par conséquent sa filiale algérienne Nedjma. Le droit de préemption, imposé depuis 2009 par la législation algérienne, ne semble pas effrayer les Qataris de Qtel. D’ailleurs, Wataniya a transmis à l’autorité boursière de Koweit- City une correspondance à travers laquelle elle tentait de réconforter le marché, en précisant que le gouvernement algérien n’a pas saisi la société sur cette question. Comptent-ils sur le poids politique du Qatar pour faire admettre cette transaction en Algérie ? On n’en sait rien pour l’instant. En tout état de cause, il faut s’attendre à des répercussions sur la gestion de Nedjma, dans la mesure où le groupe qatari a fait connaître son intention d’investir immédiatement dans l’infrastructure de sa filiale algérienne même si, pour l’instant, il n’avance aucun chiffre. Qtel vient tout juste de rembourser la somme de 3 milliards de dollars pour un crédit conclu en 2007 avec des banques pour l’acquisition de 51% des actions de Wataniya Telecom. Par ailleurs, la société de cotation internationale Moody’s a considéré en juin dernier que l’opération d’acquisition totale des parts de Wataniya constituait une démarche négative pour Qtel. De même, Standard & Poor’s a confirmé en février dernier la note A/A-1, qui implique une assurance dévaluée pour les futurs emprunts auxquels devrait recourir Qtel. Selon cette agence, l'Algérie figure dans une logique de BBB- /Negative/A-3 sur les devises et BBB/Negative/A-3 sur la monnaie locale. Ceci veut dire que Qtel sera obligée de financer les investissements de Nedjma sur ses ressources propres, car il lui sera difficile d’obtenir des crédits bonifiés pour sa filiale algérienne. Ceci au regard, probablement, du volume des bénéfices encore limités de Nedjma par rapport à ses concurrents. Dans ses conclusions, l’agence internationale de notation a expliqué que «dans notre scénario de base, nous supposons que Qtel sera axée sur la croissance organique de son portefeuille d'actifs, et permettra d'éviter d'importantes acquisitions qui augmenteraient de façon significative son endettement. Afin de préserver les évaluations actuelles, Qtel doit augmenter son levier financier, et une augmentation de la dette sans avoir la capacité de la réduire à des niveaux indiqués dans l'horizon de 12 mois, pèserait sur les évaluations. L’agence menacera plus loin : «Nous pourrions abaisser les notes de Qtel si son influence dépasse nos attentes à la suite d'acquisitions ou de sous-performance significative. Une réduction significative de la participation de l'État dans la réévaluation Qtel pourrait conduire à une dégradation de trois crans, même si nous voyons ce risque comme minime à ce stade.» Le rapport de cette agence, Standard & Poor’s, confirme ainsi l’implication de l’Etat qatari dans les équilibres financiers de Qtel et implique également une couverture politique qui fera de cet opérateur de la téléphonie mobile, un leader dans le Proche-Orient. Mokhtar Benzaki
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Par Maamar Farah Quand Destruktor se lève le matin, son premier geste est d’aller sur le balcon pour admirer les beaux résultats du travail de ses agents : les détritus s’amoncellent, les rats courent partout, les étals des marchands informels barrent les rues et bloquent la circulation… Destruktor est heureux ! Après le petit déjeuner, il appelle ses conseillers qui lui montrent une carte, tirée de Google Earth, où l’on voit nettement les espaces verts se réduire comme une peau de chagrin : «C’est formidable !» leur lance-t-il. Puis, ses sourcils se froncent lorsqu’il voit une grosse tache verte sur le plan de la capitale : «C’est quoi, cette m… ?». «C’est le parc zoologique et d’attractions. On ne peut pas y toucher…» Destruktor est malheureux. Il faudrait qu’il pense à supprimer ce poumon d’Alger. Déjà, on dit qu’il a donné des instructions pour que les enfants des «kmakem» commencent à encercler ce parc par des tours d’affaires qu’ils loueront aux sociétés étrangères ! Le rêve de Destruktor est de voir le nord du pays ressembler au Sahara. Ce jour-là, il saura que sa mission est terminée et qu’il peut quitter, la tête haute, le ministère de la destruction nationale ! maamarfarah20@yahoo.fr
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Décès de Pierre Chaulet. La médecine algérienne était sinistrée.
Aujourd’hui, elle est orpheline
C’est la seule usine réellement en activité dans le pays. C’est surtout l’unique entreprise qui ne connaît pas la crise. Elle ne licencie pas. Elle présente toujours des bilans positifs, dans le vert. Et ses prévisions pour les semaines et mois à venir sont optimistes. D’ailleurs, je me demande comment son P-dg, le boss de cette usine, n’a pas été désigné manager de l’année. Avec de telles performances, il y aurait droit sans discussion possible. Pourtant, Daho Ould Kablia, grand seigneur, n’est pas amer de ne pas avoir décroché ce titre. Il continue vaille que vaille de gérer son usine et de produire sans relâche, à la sortie des chaînes des… partis politiques à foison. En voilà cinq. Demain, on en prévoit onze autres. Le mois dernier, on en avait livré vingt. Aucune pénurie de partis en vue. Pour un pays dont le président de la République avait publiquement et à plusieurs reprises dénoncé la prolifération de partis bidon, je trouve que Daho réussit un tour de force. Je ne sais pas si la vigueur retrouvée de l’usine de Si Daho répond à une volonté de discréditer un champ partisan déjà fortement discrédité. Si c’est le cas, je trouve la démarche inutile. Pas besoin d’en rajouter une couche, de gonfler un peu plus le «parc à rigolos», de faire des rallonges à la mangeoire, il n’y a plus beaucoup de monde du côté votants de l’urne pour croire encore au sérieux des sigles qui sortent de l’usine. D’ailleurs, y a qu’à lire les communiqués du ministère de l’Intérieur pour mesurer l’étendue linguistique du vaudeville. A se demander si en plus de bouffer dans l’écuelle, les «présidents» et «membres fondateurs» de ces formations ne veulent pas se fendre la poire à nos dépens. Même dans l’habillage de leurs bébés, ils ne font pas l’effort d’appellations travaillées, fouillées, pensées et symboliquement justifiées. Rien ! Il suffit juste de laisser traîner par-ci un F, pour front, le front constituant un immuable de la vie politique algérienne. Un N par-là, pour rassurer sur le nationalisme du petit bébé récemment agréé par l’usine. Et un U, pour montrer que malgré son positionnement particulier, la formation en question reste inscrite dans l’unité nationale, une et indivisible. En fait, avec cette flopée de «nouveaux » partis, tu pourrais tenir un seul congrès constitutif où tu les regrouperais tous, comme pour les cérémonies de mariages collectifs et à tous les coups, tu es sûr de pouvoir les fédérer autour d’un seul programme et d’une seule plateforme de travail : El Hergma ! El Makla ! La Bouffe ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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