Edition du Dimanche 03 Avril 2011
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Chronique Un air de campagne d’après-Bouteflika
Par : Mustapha Hammouche
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On pouvait croire qu’en paraphrasant Giscard d’Estaing sur la présidence de la République comme “la rencontre d’un homme avec son destin”, Ouyahia voulait exprimer qu’il n’était ni pour ni contre sa candidature. M. H. |
Actualité Vers une reprise de la protestation dans les campus ?
Assemblées générales au niveau des grandes écoles et des universités
Par : MALIKA BEN
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Non satisfaits des résultats de la conférence nationale du 27 mars dernier et des déclarations du ministre, la plupart des délégués des étudiants sont pour la poursuite du mouvement de grève. Reste à savoir quelle sera la position de la base estudiantine. Après deux semaines d’accalmie, l’université algérienne risque de renouer avec la contestation. En effet, les vacances universitaires prennent fin ce matin dans une ambiance particulièrement tendue. S’il est quasi certain que les étudiants reprennent officiellement le chemin des facultés et des écoles aujourd’hui, il n’est pas très sûr, par contre, qu’ils reprendront leurs cours. MALIKA BEN |
Actualité Le baril frôle les 108 dollars sur les marchés internationaux
Conséquence de la dégradation de la situation en Libye
Par : R. E.
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Les cours à terme du pétrole ont fini en hausse vendredi, les investisseurs anticipant une augmentation de la demande après l'amélioration de la situation de l'emploi aux états-Unis tandis que la guerre en Libye et l'agitation dans le monde arabe suscitent toujours des inquiétudes sur l'offre. Sur le New York Mercantile exchange, le brut léger américain pour livraison en mai a gagné 1,22 dollar ou 1,14%, à 107,94 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis septembre 2008. Sur la semaine, le brut US a gagné 2,54 dollars. Sur l’ICE, le baril de Brent à même échéance a fini en hausse de 1,34 dollar à 118,70 dollars le baril. Sur la semaine, le Brent a gagné 3,11 dollars. “Le pétrole continue d’être dopé par la faiblesse du dollar et les inquiétudes grandissantes concernant non seulement la Libye mais aussi Bahreïn, le Koweït, la Syrie et le Yémen”, a énuméré Phil Flynn, de PFG Best. “Dans le contexte de ce qu’on appelle le printemps arabe, le marché se demande d’où viendra la prochaine perte d’offres de pétrole”, a-t-il poursuivi. La revue Pétrole et Gaz arabes, dans son dernier numéro, rappelle que, par la voix M. Ali Tarhoni, chargé des questions économiques, financières et pétrolières, le Conseil national de Libye (CNL), une très prochaine reprise des exportations pétrolières qui pourrait intervenir dans moins d’une semaine. “Ce n’est pas la première fois que l’opposition aborde un tel sujet et ce n’est pas techniquement impossible car l’une des filiales d’exploration-production de la National oil corporation (NOC), l’Arabian Gulf oil company (Agoco), avait pris, assez tôt dans ce conflit, le parti de la rébellion en faisant en quelque sorte sécession vis-à-vis de sa société-mère”, estime PGA, précisant que l’Agoco avait indiqué qu’elle envisageait de se doter de son propre département chargé de la commercialisation. “Si le contrôle par l’opposition de certains champs, parmi les plus importants et de certains terminaux pétroliers sur la côte méditerranéenne rend un tel scénario possible, les maillons faibles de la chaîne sont le transport maritime de ce brut et l’assurance. Dans les conditions actuelles, les entreprises prêtes à assurer ces services ne se bousculent pas, comme M. Tarhoni l’a reconnu lui-même”, rapporte PGA. Par ailleurs, pour Samuel Ciszuk, spécialiste du pétrole chez IHS Energy, “il faudra au moins un an pour relancer toute la production pétrolière.” Selon lui, avant la crise, la Libye exportait 1,4 million de barils par jour en moyenne. La Libye produit moins de 2% du pétrole mondial mais elle recèle les plus grandes réserves d’or noir du continent africain, entre 40 et 60 milliards de barils. Et la qualité de son pétrole, pauvre en soufre, à l’exploitation aisée, est appréciée des raffineurs. Des voix s’élèvent pour critiquer l’opération militaire internationale en Libye estimant qu’elle constitue un “énorme danger pour l’Opep”. “Le but fondamental de la coalition impériale est de contrôler le pétrole libyen”, “non seulement en raison de sa qualité”, mais aussi “de la situation géographique de ce pays, proche de l’Europe”, affirme Ali Rodriguez, qui a dirigé l’Opep de 2000 à 2002, dans une interview au site officiel cubain Cubadebat. R. E. |
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