Edition du Dimanche 27 Février 2011

 

AUCUN INCIDENT ET AUCUNE ARRESTATION N'ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS HIER À LA PLACE DES MARTYRS, ALGER
LA MARCHE DE LA CNCD N’A PAS EU LIEU 
Foule nombreuse à Bouira 


 



 


Dilem du Dimanche 27 Février 2011 | Vu 109 fois

 


Edition du Dimanche 27 Février 2011

Actualité

CNCD : “Nous reviendrons”
après l’empêchement de sa marche hier à alger

Par : Arab Chih 


Dès les premières heures de la matinée, la place des Martyrs est complètement cernée par la police. Sa grande esplanade, elle, est totalement barricadée par des barrières et des policiers.

Première marche après la levée de l’état d’urgence, énième violation en Algérie du droit des citoyens à manifester. Moins de 48 heures après la publication de la décision au Journal officiel, les policiers ont durement empêché, pour la quatrième fois en un mois, une manifestation initiée par l’opposition. Et, comme avant la levée de l’état d’urgence, le même dispositif sécuritaire impressionnant est encore une fois déployé par les autorités pour empêcher l’action des partisans de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qualifiés par le ministre des Affaires étrangères, il y a quelques jours sur Europe 1, de     “minoritaires”, à battre le pavé de la rue algéroise. Et, comme si cela ne suffisait pas, l’on a mobilisé une nouvelle fois quelques jeunes désœuvrés et, nouvelle trouvaille, même une flopée de filles des rues. Deux d’entre elles, dont une enceinte, se baladaient au milieu des manifestants, les provoquant et les narguant, pendant que d’autres insultaient copieusement certaines figures de la CNCD. 
Dès les premières heures de la matinée, la place des Martyrs est complètement cernée par la police. Sa grande esplanade, elle, est totalement barricadée par des barrières et des policiers. Des groupes de policiers à côté de leurs camions prenaient position çà et là tout le long de l’itinéraire que devaient prendre les marcheurs. Le décor était ainsi planté : même sans l’état d’urgence, le régime algérien n’entendait pas laisser l’opposition investir la rue au risque de voir se réaliser sur la terre algérienne un scénario à la tunisienne ou à l’égyptienne. Le satisfecit exprimé par les Français et les Américains suite aux mesures prises lors du dernier conseil lui a-t-il donné des ailes ? Probable. 
Et, à peine les partisans de la CNCD ont-ils eu le temps, vers 10 heures, de prendre à défaut le dispositif sécuritaire, à quelques pas de la mosquée Djamaâ El-Kebir, qu’une nuée de policiers intervient pour les pousser énergiquement vers le trottoir. Encerclés entre des 4X4 stationnés sur le bord de la chaussée, les militants du changement, parmi eux Saïd Sadi, entonnaient leur slogan “Algérie libre et démocratique”. “On n’est pas des criminels, nous avons le droit de marcher”, s’époumonait une jeune fille.  “Où est la levée de l’état d’urgence de Bouteflika ?”, s’est exclamé le président du RCD pris en sandwich par des policiers le repoussant violemment avec leurs boucliers. 
“Ce n’est pas vrai, ils vont le tuer, laissez-le passer”, criait un homme d’un certain âge à la face des policiers avant de s’adresser, apitoyé, à Saïd Sadi : “Veux-tu qu’on te ramène de l’eau ?” Dans ce cafouillage indescriptible, le leader du RCD a réussi à grimper sur le toit d’un véhicule de police en faisant avec ses doigts le V de la victoire. Des “Pouvoir assassin” fusaient de la masse des manifestants. Les policiers interviennent énergiquement en traînant avec une rare violence Saïd Sadi et un de ses gardes de corps. “Vous n’avez pas honte de vous attaquer à Saïd Sadi”, s’écriait avec une voix larmoyante une femme. Scandalisé par la brutalité policière, un homme d’un certain âge vociférait : “C’est pire que l’état de siège. La police n’est pas au service du peuple. En 1994, c’était nous qui vous protégions contre les terroristes et maintenant vous vous retournez contre nous. Vous êtes des amnésiques”.“Ils ont pris Saïd Sadi”, hurlait Mohcine Bellabès. Les manifestants tentaient de passer à travers l’essaim de policiers qui les ont encerclés mais rien n’y fit. Ils n’avaient que leur voix pour bombarder leurs “anges gardiens” de leurs mots d’ordre “Le peuple veut faire chuter le régime”, “Algérie libre et démocratique”...  tout en entonnant le fameux chant patriotique des révolutionnaires d’hier “de nos montagnes… se sacrifier pour la patrie est préférable à la vie”. Le député Mohamed Khendaq, qui essayait de protéger son président, a fait les frais de cette intervention musclée de la police. Ayant reçu quelques coups, il a perdu connaissance et a été évacué vers l’hôpital. 
“Allez, boutez-les tous hors d’ici”, crie un officier à ses éléments. Avec une rare force, Ali Yahia Abdenour, Saïd Sadi, Arezki Aït Larbi et un groupe de partisans ont été repoussés vers la rampe de la Pêcherie. Les accès de la rampe étant bouchés, en haut et en bas, par les policiers, les figures de proue de la CNCD sont retenues sur une partie de l’escalier, qui est une véritable porcherie, sentant fort l’odeur âcre de l’urine. Très malade, le vieil Ali Yahia refusait de faire de déclaration. “Allez-y faire parler les policiers”, recommandait-il. 
Un jeune islamiste en djellaba s’égosillait devant les caméras : “On n’en veut pas de ce système et il tombera immanquablement. Peuples libyen, tunisien et égyptien, sachez que nous sommes avec vous”. 
En haut, sur la chaussée, les partisans de la CNCD tentaient, par intermittence, de former des rassemblements qui sont vite dispersés par les policiers qui les repoussaient du côté de l’APN. “Ayant senti un piège, nous avons résisté à la charge des policiers”, assurait Me Fetta Sadat. En effet, c’est de ce côté-là qu’est arrivé le groupe de jeunes gens qui brandissaient des portraits de Bouteflika. Dans une ambiance de stade, ils sautillaient et chantonnaient, entre autres refrains, des “Allahou Akbar, charika gadra”, tout en reprenant cette fois-ci encore le fameux “Le peuple veut du cannabis”. Un contre-manifestant arborait une pancarte sur laquelle était écrit “Les Algériens sont des partisans de Bouteflika et ne veulent pas d’une Coordination des intéressés”. Sur l’autre trottoir, les manifestants, eux, sont étouffés par les policiers. 
“C’est grave, Alger, capitale du pays, est devenue une houma”, s’indignait un manifestant. Un vieux, s’adressant à un policier qui le sommait de déguerpir, se rebiffe, “emmenez-nous en prison ou jetez-nous à la mer. Ceux d’en face (les contre-manifestants, ndlr) vous les protégez et nous, vous nous chargez”. Commentaire d’un autre  vieux non loin de lui : “Ils sont payés yal hadj”.  Sollicité pour commenter la levée de l’état d’urgence décidée par le chef de l’État, M. Chentouf du PLD assure : “C’est une mesure bidon, une tromperie”. Que pense-t-il de l’action de la CNCD ? “C’est une réussite dans la mesure où le pouvoir a mobilisé tout ce dispositif policier pour nous empêcher d’organiser notre marche. Qu’il respecte le droit de manifester et ce sont tous les Algérois qui vont sortir dans la rue”. Face aux médias, Saïd Sadi a lancé cette phrase pleine de détermination : “Nous serons ici autant de fois qu’il faudra jusqu’à ce que le peuple algérien puisse marcher librement dans son pays et faire en sorte à ce qu’il puisse choisir librement et démocratiquement ses dirigeants”.

 


Edition du Dimanche 27 Février 2011

Editorial

Cocktail explosif… jusqu’à explosion ?
 

Par : Saïd Chekri 


Le régime semble décidé à user encore de ce cocktail explosif, fait de répression et de division et portant la marque de ses laboratoires… jusqu’à ce qu’explosion s’ensuive. Si tel est sa feuille de route, il est sur la bonne voie.

Qui mieux que les actes du pouvoir pouvait démentir les professions de foi du pouvoir ? Quarante-huit heures après la levée de l’état d’urgence en Algérie, Alger, la capitale du pays, découvre, pour sa part, que le pouvoir ne compte pas alléger l’état d’exception qu’elle subit depuis dix ans. Sous le prétexte, toujours le même, d’un péril qu’une manifestation de l’opposition ferait peser sur la sécurité de la ville et de ses habitants, le ministère de l’Intérieur a encore interdit, hier, à coups de renforts policiers, une marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie. Comme d’habitude, et pour donner un semblant de crédit à cette thèse farfelue du régime, des groupes de délinquants ont été appelés à la rescousse pour provoquer les manifestants, au risque de plonger lui-même la capitale dans une spirale de violence.
Puisque les tenants du pouvoir continuent de jouer avec le feu et n’hésitent toujours pas à dresser des Algériens contre leurs propres concitoyens, alors posons ces quelques questions, quitte à se laisser prendre à ce jeu dangereux : insinue-t-on que les Algérois manquent à ce point de civisme pour mériter qu’on leur enlève un droit dont jouissent tous les autres Algériens à travers les 47 wilayas restantes ? Voit-on en eux des sous-citoyens, plus enclins que tous les autres à la soumission au diktat ? Ou alors, bénéficieraient-ils de quelques indus privilèges pour accepter que le pouvoir les montre ainsi, chaque semaine que Dieu fait, comme ses partisans inconditionnels, prêts à coopérer avec la police pour casser de l’opposant ?
En attendant que ces questions trouvent réponses, état d’urgence ou pas, le régime semble décidé à user encore de ce cocktail explosif, fait de répression et de division et portant la marque de ses laboratoires… jusqu’à ce qu’explosion s’ensuive. Si telle est sa feuille de route, il est sur la bonne voie. Car, en face, les partisans du changement, convaincus qu’ils portent les aspirations légitimes de la société, ne vont pas se résigner au fait accompli. C’est que l’épouvantail du chaos ne fonctionne plus. Et c’est là, sans doute, une nouvelle donne que le pouvoir n’a pas encore intégrée dans le plan qu’il a concocté pour sa dernière bataille, celle qu’il livre pour sa survie… Celle, surtout, qui pourrait précipiter sa fin.

www.liberte-algerie.com

 

 
LE RADAR
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Edition du Dimanche 27 Février 2011

RADAR

1 800 Algériens et 100 étrangers évacués par Air Algérie
La compagnie a effectué sept rotations

 Les avions de la compagnie nationale Air Algérie ont effectué ces derniers jours sept rotations entre l’Algérie et la Libye pour rapatrier les Algériens résidant dans ce pays, suite à l’aggravation de la situation sur le terrain, a-t-on appris de sources sûres. Ce va-et-vient des appareils gros-porteurs de la compagnie a permis l’évacuation de quelque 1 800 Algériens. 
Par ailleurs, la compagnie nationale a contribué à l’évacuation d’une centaine de travailleurs étrangers de la Djamahiria à partir de l’aéroport de Sabha, une ville située dans le sud-ouest désertique libyen. Ces personnes de diverses nationalités travaillaient dans le secteur pétrolier. Elles ont été déposées à Palma, en Espagne.

 

 

 


Edition du Dimanche 27 Février 2011

Sport

Le Doyen n’arrive plus à gagner
Championnat Professionnel de Ligue 1 (15e journée) MCA 1 — JSK 1

Par : Malik A.


Le classique qui a opposé le MCA à la JSK, hier, au stade de Rouiba, n’a pas livré de vainqueur. Dans un match, à la limite de la moyenne, c’est le Mouloudia qui a perdu dans l’affaire et continue à broyer du noir, lui qui n’a plus gagné depuis le 4 décembre dernier lors du match face au WAT. Pourtant, les Vert et Rouge ont été expéditifs dès les premiers instants de la partie. Un coup franc tiré par Daouadi a trouvé Bedbouda, qui a eu raison de la vigilance du portier kabyle Berrefane. 
En effet, il a repris de la tête le cuir, mais le gardien kabyle s’est interposé dans un premier temps, sauf que le défenseur a bien suivi l’action pour glisser le ballon du pied au fond des filets. Il faut signaler que cette réalisation reste la plus rapide de ce championnat version 2010-2011, puisque Bedbouda a trouvé le chemin des filets après seulement 42 secondes de jeu. Les Canaris ont immédiatement réagi par l’intermédiaire de Hamiti, qui a repris de la tête un coup franc botté par Tedjar. Malheureusement pour lui, Slimani était bien placé pour capter le cuir (5’). 
Les Kabyles ont par la suite tenté de porter le danger dans le camp mouloudéen, mais toutes leurs tentatives butaient sur une arrière-garde du MCA bien en place. Et ce sont les Algérois qui se montrèrent les plus dangereux en procédant par des contres. Encore une fois, un coup franc de Daouadi a mis le feu dans la défense kabyle. Naïli, en voulant dégager le ballon, a failli tromper son propre gardien de but, lequel, d’une belle parade, a réussi à détourner le cuir en corner (25’). Le meilleur joueur de cette première période, Daouadi, a donné du fil à retordre aux défenseurs kabyles. Il était tout proche d’offrir une situation de but à ses coéquipiers suite à une série de dribbles dans la surface de réparation, mais l’intervention in extremis de Rial a sauvé son équipe d’une situation dangereuse (37’). Les Mouloudéens n’ont pas cédé la moindre parcelle à leurs adversaires en les pressant dans leur camp jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre. Après la pause, le match s’est emballé des deux côtés. C’est le Mouloudia qui a enclenché les hostilités suite à un centre de Mokdad que Besseghier a très mal exploité alors qu’il se trouvait dans une position idéale (47’). Une minute après, la JSK a raté une occasion en or lorsque Slimani est allé chercher le ballon du bout des doigts, alors qu’il se dirigeait vers les buts suite à une tête de Hamiti (48’). Les Mouloudéens, suite à une grossière erreur d’Oussalah, ont failli ajouter un deuxième but, mais Daouadi a vu son ballon ricocher sur le poteau gauche des buts de Berrefane (51’). Les actions s’enchaînent des deux côtés et Rial envoie un missile des 30 mètres, mais Slimani était bien présent pour détourner le cuir en corner (55’). Les efforts des Canaris ont été récompensés à la 77e minute grâce à un but signé Hamiti, qui a profité d’un excellent décalage de Lemhan, pour aller battre le gardien de but mouloudéen. Les Algérois ont poussé dans l’espoir de reprendre l’avantage, mais sans succès. L’arbitre met un terme aux débats sur ce score d’égalité somme toute logique au vu de la physionomie de la rencontre.    

     

15. Journée du 26.02.2011 au 26.02.2011
samedi, 26.02. 14:30   AS Khroub  -   USM Blida   1 : 0  
samedi, 26.02. 14:30   MC Oran  -   MC Saïda   1 : 0  
samedi, 26.02. 14:30   MC El Eulma  -   USM El Harrach   3 : 0  
samedi, 26.02. 14:30   MC Alger  -   JS Kabylie   1 : 1  
samedi, 26.02. 14:30   USM Annaba  -   USM Alger   1 : 0  
vendredi, 11.03. 18:00   CA Bordj Bou Arreridj  -   JSM Béjaïa   _ : _  
vendredi, 11.03. 18:00   ASO Chlef  -   WA Tlemcen   _ : _  
samedi, 12.03. 14:30   CR Belouizdad  -   ES Sétif   _ : _  
 Buts: 8       Buts/Match: 1.6
 
 « journée précédente

 

Classement Domicile Extérieur Match aller Match retour
  J G N P   Buts Diff.   Pts
1 ASO Chlef       13 8 3 2   20 : 8 12   27
2 ES Sétif       13 7 4 2   23 : 12 11   25
3 MC Oran       15 7 4 4   14 : 11 3   25
4 MC Saïda       15 7 4 4   16 : 15 1   25
5 JS Kabylie       15 6 5 4   18 : 14 4   23
6 USM El Harrach       15 6 5 4   19 : 17 2   23
7 JSM Béjaïa       13 6 3 4   26 : 15 11   21
8 CR Belouizdad       13 6 3 4   14 : 11 3   21
9 MC El Eulma       15 6 2 7   15 : 21 -6   20
10 USM Alger       14 4 4 6   14 : 14 0   16
11 USM Annaba       14 4 4 6   9 : 12 -3   16
12 MC Alger       14 3 6 5   14 : 15 -1   15
13 WA Tlemcen       14 4 3 7   17 : 19 -2   15
14 AS Khroub       15 4 3 8   13 : 23 -10   15
15 USM Blida       14 3 4 7   5 : 14 -9   13
16 CA Bordj Bou Arreridj       14 3 1 10   7 : 23 -16   10
 Total-Buts: 244       Buts /Match: 2.16

 



26/02/2011
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