Edition du DIMANCHE 30 JANVIER 2011

ImageChef Custom Images


  1111

LE RADAR
Lu : (2910 fois)




Lu : (643 fois)




Lu : (162 fois)




Lu : (228 fois)




Lu : (288 fois)




Lu : (32767 fois)




Lu : (175 fois)




Lu : (115 fois)








Dilem du Dimanche 30 Janvier 2011 | Vu 14342 fois


Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Actualité

Tunisie, le jour d’aprùs
Elle se réveille difficilement de la révolte

Par : Azzeddine Bensouiah


AprĂšs une nuit agitĂ©e, qui a Ă©tĂ© marquĂ©e par le dĂ©mantĂšlement du dernier bastion de la rĂ©sistance, place de La Casbah, en face des bureaux du Premier ministre, et les affrontements qui s’en sont suivis, Tunis se rĂ©veille, ce samedi ensoleillĂ©, sur l’aprĂšs-vent.

Le jour d’aprĂšs s’annonce difficile. DĂšs les premiĂšres heures de la journĂ©e, l’avenue Habib-Bourguiba est prise d’assaut par un millier de policiers, toutes tenues confondues. Aux aguets, les policiers “scannent” tous les passants. Les commerces et autres cafĂ©s sont tous ouverts. 
À l’entrĂ©e de La Casbah, un impressionnant dispositif policier est dĂ©ployĂ©. MĂȘme si les boutiques de M’dinet LaĂąrbi ont repris leurs activitĂ©s, au bout des ruelles, le passage vers le bĂątiment du Premier ministĂšre est bouclĂ© par la police. La place est assiĂ©gĂ©e de fils barbelĂ©s. “Circulez, il n’y a rien Ă  voir”, entend-on. Des travailleurs communaux s’affairent Ă  enlever les immondices et les traces des dĂ©bris de verre qui jonchent le sol. Devant le siĂšge de l’UGTT (la centrale syndicale tunisienne), une centaine de militants continuent Ă  scander leur refus de la reconduction de certaines figures de l’ancien systĂšme au sein du gouvernement de transition. De petits groupes de manifestants arpentent l’avenue Bourguiba, Ă©troitement encadrĂ©s par les forces anti-Ă©meutes. Beaucoup d’intellectuels affirment que le temps est venu pour passer Ă  autre chose et que la contestation de la rue n’a plus lieu d’ĂȘtre. “La rĂ©volution Ă©tait spontanĂ©e, mais la gestion de l’aprĂšs-Ben Ali ne peut pas ĂȘtre spontanĂ©e. Ce ne sont pas les comitĂ©s populaires qui vont gĂ©rer la transition. Ce ne sont pas les Ă©meutiers de Sidi Bouzid ou de Kasrine qui vont siĂ©ger au gouvernement. Il y a un minimum de sĂ©rieux”, nous lance Mohcene, un intellectuel de gauche.
Les islamistes, timidement mais sĂ»rement, commencent Ă  sortir de leur taniĂšre. Ils affichent ostensiblement leurs signes distinctifs (hidjab, niqab, barbes et qamis) et narguent les foules agglutinĂ©es au centre-ville. Ils protestent contre le rattachement du ministĂšre du culte au ministĂšre de l’IntĂ©rieur.
À la veille du retour du leader d’Ennahada, Rached Ghannouchi, les islamistes tunisiens se sentent pousser des ailes, mĂȘme si, sur le plan politico-mĂ©diatique, ils prĂ©fĂšrent rester effacĂ©s, voire ne pas trop s’exposer.
Ce qui n’est pas le cas pour les autres formations, notamment celles (et elles sont nombreuses) de l’extrĂȘme gauche, qui trouvent en cette rĂ©volte une occasion — unique ou ultime ? — de se faire entendre.
La Tunisie est en train de changer. Ses citoyens aussi. “Tout le monde se prĂ©sente en hĂ©ros et tout le monde se dĂ©tache de l’ancien rĂ©gime, mĂȘme ceux qui applaudissaient et ceux qui faisaient dans la dĂ©lation”, nous lance Mahmoud, un jeune avocat tunisois, qui semble craindre le jour d’aprĂšs. “Regardez le numĂ©ro un de l’UGTT, c’est le mĂȘme qui avait servi le rĂ©gime de Ben Ali et c’est lui qui nĂ©gocie actuellement avec le gouvernement provisoire et se prĂ©sente comme la premiĂšre force du pays qui parle au nom du peuple. Ce n’est pas rassurant tout cela.” 
Les irrĂ©ductibles ont continuĂ© Ă  dĂ©filer durant toute la journĂ©e d’hier. Ils ne veulent pas abdiquer, faire comme si de rien n’était. Ils craignent surtout que cette rĂ©volte, qui a provoquĂ© la chute du dictateur et qui a Ă©tĂ© saluĂ©e par la communautĂ© internationale, soit dĂ©tournĂ©e ou accaparĂ©e par les anciens du rĂ©gime de Ben Ali. Ceux qui sont venus, de la Tunisie profonde, dans “la caravane de la libertĂ©â€ ne veulent pas baisser les bras, sans garanties. Ils savent que la mobilisation faiblira, une fois les foules dispersĂ©es. 
Autres temps, autres mƓurs, la tĂ©lĂ©vision publique diffuse des clips de groupes de rap, et ils sont nombreux, qui chantent la chute du dictateur. Incroyable ! Mais le sentiment gĂ©nĂ©ral penche vers la fin de la rĂ©crĂ©ation.  Les choses sĂ©rieuses devraient commencer Ă  partir de lundi. La Tunisie a tournĂ© la page de Ben Ali, mais elle ne l’a pas encore dĂ©chirĂ©e. Les craintes de voir les rescapĂ©s de l’ancien rĂ©gime revenir par la fenĂȘtre ne se sont pas toutes dissipĂ©es. 

www.liberte-algerie.com



Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Chronique

La “coordination” se met en place, la rupture peut attendre


La “Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie” a “dĂ©cidĂ©â€ d’une manifestation pour le 12 fĂ©vrier. 
Alors que le vent de Tunisie souffle jusqu’aux confins de la pĂ©ninsule Arabique en passant par l’égypte et pousse les dictatures vers la trappe de l’histoire, la “coordination” propose que le mouvement se conforme Ă  son calendrier, offrant, volontairement ou non, un sursis au “systĂšme” dont elle revendique pourtant “le dĂ©part”. Un objectif contredit, d’ailleurs, par une “plate-forme” qui se limite Ă  “exiger la levĂ©e de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et mĂ©diatique et la libĂ©ration des personnes arrĂȘtĂ©es pour des raisons de manifestation ou de dĂ©lits d’opinion”. 
Dans ce contexte, oĂč s’exprime une volontĂ© de rupture partagĂ©e par des peuples dĂ©sespĂ©rĂ©s de voir leurs dictatures se rĂ©former, il n’est plus question de droits politiques parcellaires. 
Ă©coutons leurs slogans !
Ressortir maintenant des mĂ©thodes d’action datant de
 vingt-trois ans pour se mettre en travers de l’onde de choc, faire attendre le train du changement pour pouvoir l’emprunter, reviennent Ă  rĂ©duire les chances du pays d’ĂȘtre touchĂ©, dans la foulĂ©e, par l’élan transformateur parti de Tunisie. Cette pratique elle-mĂȘme fait partie du systĂšme : la question identitaire, la revendication dĂ©mocratique, la rĂ©volte de Kabylie ont eu Ă  souffrir et Ă  s’immoler du fait de cet opportunisme de leadership.
Si les initiatives “encadrĂ©es” pouvaient contribuer Ă  l’évolution dĂ©mocratique en AlgĂ©rie, on l’aurait su, depuis 1988. En
vingt-trois ans, des “coordinations” et autres mouvements sont nĂ©s, des leaders ont prospĂ©rĂ© en anticipant les luttes pour, ensuite, Ă©changer leurs dividendes politiques contre des gains de statut. Les reniements tactiques des conversions opportunes, des tentations carriĂ©ristes ont eu raison des gĂ©nĂ©rations de militants, et les “chefs” se sont ensuite remis Ă  l’affĂ»t de la vague revendicatrice suivante pour la chevaucher en surfeurs aguerris.
Parfois, ils s’en passent, de cette base militante, pour s’assurer une existence politique. Ainsi, Louisa Hanoune, dĂ©clarĂ©e premier parti de l’opposition par “le systĂšme des quotas” et qui, forte de cette promotion du systĂšme, proclame qu’“en cas de rĂ©volution, nous serons prĂȘts Ă  l’encadrer et Ă  ĂȘtre Ă  la hauteur”. L’encadrer pour le compte de qui ?
Mokri et le MSP peuvent alors faire mieux : siĂ©ger dans l’alliance au pouvoir dans la sĂ©rĂ©nitĂ© que procure l’état d’urgence et exiger la fin de la loi d’exception qui protĂšge son rĂ©gime.
Ces “coordinations”, attelages de circonstance, Ă  gĂ©omĂ©trie variable parce que l’on s’y pousse du coude pour ĂȘtre le premier, polluent l’expression des mouvements sociaux et politiques populaires. Devenues politiquement contreproductives, elles n’inquiĂštent plus les rĂ©gimes, Ă  l’heure des rĂ©volutions Internet. Les rĂ©actions de Ben Ali et Moubarak n’ont pas Ă©tĂ© de faire taire les partis d’opposition, les associations et les â€œĂ©lites”, mais de fermer Internet et de couper le tĂ©lĂ©phone. Aujourd’hui, ce sont les sites, les blogs, Facebook et Twitter qui “coordonnent” les luttes des nouvelles gĂ©nĂ©rations. Notre engagement d’entrepreneurs politiques a aussi besoin de faire sa rĂ©volution.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr


Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Sport

Au stade du 5-Juillet Ă  20h30
Match amical AlgĂ©rie-Tunisie

Par : Nazim T


C’est dĂ©sormais officiel, la rencontre amicale devant opposer la sĂ©lection nationale de football Ă  son homologue tunisienne, prĂ©vue le 9 fĂ©vrier prochain, aura lieu au stade du 5-Juillet, rapporte hier la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football sur son site Internet. La FAF indique que le choix du complexe olympique de la capitale est motivĂ© par le fait que les dĂ©lais de mise Ă  disposition des professionnels qui est de 48 heures ne permet pas la dĂ©signation d’un stade en dehors de la capitale et son entourage. Toujours est-il que la principale raison de ce choix est l’absence d’un stade Ă©quipĂ© d’une pelouse gazonnĂ©e de bonne qualitĂ©, surtout que le driver national Abdelhak Benchikha, et aprĂšs une virĂ©e dans la ville d’Annaba, s’est rendu Ă  l’évidence qu’il n’existait pas une infrastructure digne d’abriter pour l’immĂ©diat les rencontres de l’équipe nationale, exception faite du stade du 5-Juillet dont la pelouse a connu un lifting en vue d’abriter les matches de la compĂ©tition nationale et les grands rendez-vous internationaux. D’ailleurs, mĂȘme le directeur de l’OCO, Nouredine Benmihoub, avait indiquĂ©, dans une dĂ©claration Ă  l’APS, que le terrain du 5-Juillet permet le dĂ©roulement des matches de football nationaux et internationaux. “Le gazon du stade du 5-Juillet est en bon Ă©tat, et tout est rĂ©uni pour permettre aux joueurs d'Ă©voluer dans les meilleures conditions et d'offrir un beau spectacle aux amateurs de la balle ronde”, a affirmĂ© le DG de l'OCO dans une dĂ©claration Ă  l'APS. Il est utile de rappeler que le coach national a convoquĂ©  19 joueurs pour prendre part Ă  cette joute amicale. Les Verts devront entamer un stage de prĂ©paration le 6 fĂ©vrier, et qui s'Ă©talera jusqu'au 10 du mĂȘme mois Ă  Alger. Enfin, le coup d’envoi du match AlgĂ©rie-Tunisie sera donnĂ© Ă  20h30.

        

www.liberte-algerie.com

Actualité

















ALGÉRIE-MAROC
DES CORRIDORS ECONOMIQUES POSSIBLES,
SELON LE CARE 


ACTUALITÉ NATIONALE
La charge dialectique de Ould Kablia 


REMOUS DANS LES APC

● Les habitants de BĂ©ni Douala (Tizi Ouzou) ferment la municipalitĂ© 
● Les citoyens assiĂšgent la mairie de FaĂŻdja (Tiaret)

● DĂ©mission de 3 maires et 16 Ă©lus Ă  Oum El Bouaghi 



DÉTRESSE SOCIALE

●Un employĂ© de la BDL de StaouĂ©li tente de s'immoler

●Nouvelle tentative d'immolation Ă  SĂ©tif 

 
   

 

Le dossier du jour Edition du 30/1/2011

EGYPTE/ Au bout de six jours de manifestation
Le bilan atteint 102 décÚs
Par : 


- Les Egyptiens sont en train de payer un lourd tribut pour le changement.
- La chaĂźne Al Jazeera a Ă©tĂ© interdite ce matin par le ministĂšre de l’Information.
- Ce dimanche matin, des milliers de prisonniers se sont Ă©chappĂ©s de leur lieu d’incarcĂ©ration.
De quoi faire craindre le pire dans un pays dĂ©jĂ  thĂ©Ăątre d’actes de pillages et de vandalisme.

Le ministre «a dĂ©cidĂ© que le service d'information de l'Etat devait fermer et annuler les activitĂ©s de la chaĂźne Al-Jazira dans la RĂ©publique arabe d'Egypte, annuler toutes ses autorisations et retirer toutes les cartes de presse de ses employĂ©s Ă  compter d'aujourd'hui», a rapportĂ© Mena. Des «mesures lĂ©gales» doivent Ă©galement ĂȘtre prises pour empĂȘcher la chaĂźne d'utiliser tout moyen de transmission. Quelques minutes aprĂšs, la chaĂźne, qui a fait Ă©tat de la dĂ©cision Ă©gyptienne, continuait de diffuser ses programmes en Egypte.
Al-Jazira couvre en continu les manifestations antigouvernementales en Egypte, en accordant une grande place Ă  l'opposition.
Par ailleurs, plusieurs milliers de prisonniers, dont un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire. Les détenus ont pu prendre la fuite aprÚs une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l'établissement pénitentiaire, a indiqué une source au sein des services de sécurité. Sur un autre plan, deux momies de l'époque pharaonique entreposées au Musée égyptien au Caire, ont été sérieusement endommagées lors d'une tentative de vol pendant les manifestations, a indiqué le patron des antiquités égyptiennes Zahi Hawass.
Profitant de l'incendie du siÚge, voisin, du Parti national démocrate (PND) du Président égyptien, des inconnus ont escaladé les grilles, cassé une vitre et se sont introduits dans le musée pour y dérober deux momies, selon M. Hawass.
«Mais les manifestants ont arrĂȘtĂ© les voleurs en collaboration avec les forces de sĂ©curitĂ© et elles ont Ă©tĂ© rendues au musĂ©e, mais ont Ă©tĂ© endommagĂ©es», a-t-il ajoutĂ©. «Seules les tĂȘtes sont intactes», a-t-il prĂ©cisĂ©.
Le sort des voleurs n'était pas connu dans l'immédiat. Le Musée égyptien, qui recÚle des trésors inestimables de l'Antiquité, a été entouré, hier, samedi, par une chaßne humaine formée de dizaines d'Egyptiens dans le but d'éviter les pillages.

R. I. / Agences

ImageChef Custom Images


  1111

LE RADAR
Lu : (2910 fois)




Lu : (643 fois)




Lu : (162 fois)




Lu : (228 fois)




Lu : (288 fois)




Lu : (32767 fois)




Lu : (175 fois)




Lu : (115 fois)








Dilem du Dimanche 30 Janvier 2011 | Vu 14342 fois


Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Actualité

Tunisie, le jour d’aprùs
Elle se réveille difficilement de la révolte

Par : Azzeddine Bensouiah


AprĂšs une nuit agitĂ©e, qui a Ă©tĂ© marquĂ©e par le dĂ©mantĂšlement du dernier bastion de la rĂ©sistance, place de La Casbah, en face des bureaux du Premier ministre, et les affrontements qui s’en sont suivis, Tunis se rĂ©veille, ce samedi ensoleillĂ©, sur l’aprĂšs-vent.

Le jour d’aprĂšs s’annonce difficile. DĂšs les premiĂšres heures de la journĂ©e, l’avenue Habib-Bourguiba est prise d’assaut par un millier de policiers, toutes tenues confondues. Aux aguets, les policiers “scannent” tous les passants. Les commerces et autres cafĂ©s sont tous ouverts. 
À l’entrĂ©e de La Casbah, un impressionnant dispositif policier est dĂ©ployĂ©. MĂȘme si les boutiques de M’dinet LaĂąrbi ont repris leurs activitĂ©s, au bout des ruelles, le passage vers le bĂątiment du Premier ministĂšre est bouclĂ© par la police. La place est assiĂ©gĂ©e de fils barbelĂ©s. “Circulez, il n’y a rien Ă  voir”, entend-on. Des travailleurs communaux s’affairent Ă  enlever les immondices et les traces des dĂ©bris de verre qui jonchent le sol. Devant le siĂšge de l’UGTT (la centrale syndicale tunisienne), une centaine de militants continuent Ă  scander leur refus de la reconduction de certaines figures de l’ancien systĂšme au sein du gouvernement de transition. De petits groupes de manifestants arpentent l’avenue Bourguiba, Ă©troitement encadrĂ©s par les forces anti-Ă©meutes. Beaucoup d’intellectuels affirment que le temps est venu pour passer Ă  autre chose et que la contestation de la rue n’a plus lieu d’ĂȘtre. “La rĂ©volution Ă©tait spontanĂ©e, mais la gestion de l’aprĂšs-Ben Ali ne peut pas ĂȘtre spontanĂ©e. Ce ne sont pas les comitĂ©s populaires qui vont gĂ©rer la transition. Ce ne sont pas les Ă©meutiers de Sidi Bouzid ou de Kasrine qui vont siĂ©ger au gouvernement. Il y a un minimum de sĂ©rieux”, nous lance Mohcene, un intellectuel de gauche.
Les islamistes, timidement mais sĂ»rement, commencent Ă  sortir de leur taniĂšre. Ils affichent ostensiblement leurs signes distinctifs (hidjab, niqab, barbes et qamis) et narguent les foules agglutinĂ©es au centre-ville. Ils protestent contre le rattachement du ministĂšre du culte au ministĂšre de l’IntĂ©rieur.
À la veille du retour du leader d’Ennahada, Rached Ghannouchi, les islamistes tunisiens se sentent pousser des ailes, mĂȘme si, sur le plan politico-mĂ©diatique, ils prĂ©fĂšrent rester effacĂ©s, voire ne pas trop s’exposer.
Ce qui n’est pas le cas pour les autres formations, notamment celles (et elles sont nombreuses) de l’extrĂȘme gauche, qui trouvent en cette rĂ©volte une occasion — unique ou ultime ? — de se faire entendre.
La Tunisie est en train de changer. Ses citoyens aussi. “Tout le monde se prĂ©sente en hĂ©ros et tout le monde se dĂ©tache de l’ancien rĂ©gime, mĂȘme ceux qui applaudissaient et ceux qui faisaient dans la dĂ©lation”, nous lance Mahmoud, un jeune avocat tunisois, qui semble craindre le jour d’aprĂšs. “Regardez le numĂ©ro un de l’UGTT, c’est le mĂȘme qui avait servi le rĂ©gime de Ben Ali et c’est lui qui nĂ©gocie actuellement avec le gouvernement provisoire et se prĂ©sente comme la premiĂšre force du pays qui parle au nom du peuple. Ce n’est pas rassurant tout cela.” 
Les irrĂ©ductibles ont continuĂ© Ă  dĂ©filer durant toute la journĂ©e d’hier. Ils ne veulent pas abdiquer, faire comme si de rien n’était. Ils craignent surtout que cette rĂ©volte, qui a provoquĂ© la chute du dictateur et qui a Ă©tĂ© saluĂ©e par la communautĂ© internationale, soit dĂ©tournĂ©e ou accaparĂ©e par les anciens du rĂ©gime de Ben Ali. Ceux qui sont venus, de la Tunisie profonde, dans “la caravane de la libertĂ©â€ ne veulent pas baisser les bras, sans garanties. Ils savent que la mobilisation faiblira, une fois les foules dispersĂ©es. 
Autres temps, autres mƓurs, la tĂ©lĂ©vision publique diffuse des clips de groupes de rap, et ils sont nombreux, qui chantent la chute du dictateur. Incroyable ! Mais le sentiment gĂ©nĂ©ral penche vers la fin de la rĂ©crĂ©ation.  Les choses sĂ©rieuses devraient commencer Ă  partir de lundi. La Tunisie a tournĂ© la page de Ben Ali, mais elle ne l’a pas encore dĂ©chirĂ©e. Les craintes de voir les rescapĂ©s de l’ancien rĂ©gime revenir par la fenĂȘtre ne se sont pas toutes dissipĂ©es. 

www.liberte-algerie.com



Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Chronique

La “coordination” se met en place, la rupture peut attendre


La “Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie” a “dĂ©cidĂ©â€ d’une manifestation pour le 12 fĂ©vrier. 
Alors que le vent de Tunisie souffle jusqu’aux confins de la pĂ©ninsule Arabique en passant par l’égypte et pousse les dictatures vers la trappe de l’histoire, la “coordination” propose que le mouvement se conforme Ă  son calendrier, offrant, volontairement ou non, un sursis au “systĂšme” dont elle revendique pourtant “le dĂ©part”. Un objectif contredit, d’ailleurs, par une “plate-forme” qui se limite Ă  “exiger la levĂ©e de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et mĂ©diatique et la libĂ©ration des personnes arrĂȘtĂ©es pour des raisons de manifestation ou de dĂ©lits d’opinion”. 
Dans ce contexte, oĂč s’exprime une volontĂ© de rupture partagĂ©e par des peuples dĂ©sespĂ©rĂ©s de voir leurs dictatures se rĂ©former, il n’est plus question de droits politiques parcellaires. 
Ă©coutons leurs slogans !
Ressortir maintenant des mĂ©thodes d’action datant de
 vingt-trois ans pour se mettre en travers de l’onde de choc, faire attendre le train du changement pour pouvoir l’emprunter, reviennent Ă  rĂ©duire les chances du pays d’ĂȘtre touchĂ©, dans la foulĂ©e, par l’élan transformateur parti de Tunisie. Cette pratique elle-mĂȘme fait partie du systĂšme : la question identitaire, la revendication dĂ©mocratique, la rĂ©volte de Kabylie ont eu Ă  souffrir et Ă  s’immoler du fait de cet opportunisme de leadership.
Si les initiatives “encadrĂ©es” pouvaient contribuer Ă  l’évolution dĂ©mocratique en AlgĂ©rie, on l’aurait su, depuis 1988. En
vingt-trois ans, des “coordinations” et autres mouvements sont nĂ©s, des leaders ont prospĂ©rĂ© en anticipant les luttes pour, ensuite, Ă©changer leurs dividendes politiques contre des gains de statut. Les reniements tactiques des conversions opportunes, des tentations carriĂ©ristes ont eu raison des gĂ©nĂ©rations de militants, et les “chefs” se sont ensuite remis Ă  l’affĂ»t de la vague revendicatrice suivante pour la chevaucher en surfeurs aguerris.
Parfois, ils s’en passent, de cette base militante, pour s’assurer une existence politique. Ainsi, Louisa Hanoune, dĂ©clarĂ©e premier parti de l’opposition par “le systĂšme des quotas” et qui, forte de cette promotion du systĂšme, proclame qu’“en cas de rĂ©volution, nous serons prĂȘts Ă  l’encadrer et Ă  ĂȘtre Ă  la hauteur”. L’encadrer pour le compte de qui ?
Mokri et le MSP peuvent alors faire mieux : siĂ©ger dans l’alliance au pouvoir dans la sĂ©rĂ©nitĂ© que procure l’état d’urgence et exiger la fin de la loi d’exception qui protĂšge son rĂ©gime.
Ces “coordinations”, attelages de circonstance, Ă  gĂ©omĂ©trie variable parce que l’on s’y pousse du coude pour ĂȘtre le premier, polluent l’expression des mouvements sociaux et politiques populaires. Devenues politiquement contreproductives, elles n’inquiĂštent plus les rĂ©gimes, Ă  l’heure des rĂ©volutions Internet. Les rĂ©actions de Ben Ali et Moubarak n’ont pas Ă©tĂ© de faire taire les partis d’opposition, les associations et les â€œĂ©lites”, mais de fermer Internet et de couper le tĂ©lĂ©phone. Aujourd’hui, ce sont les sites, les blogs, Facebook et Twitter qui “coordonnent” les luttes des nouvelles gĂ©nĂ©rations. Notre engagement d’entrepreneurs politiques a aussi besoin de faire sa rĂ©volution.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr


Edition du Dimanche 30 Janvier 2011

Sport

Au stade du 5-Juillet Ă  20h30
Match amical AlgĂ©rie-Tunisie

Par : Nazim T


C’est dĂ©sormais officiel, la rencontre amicale devant opposer la sĂ©lection nationale de football Ă  son homologue tunisienne, prĂ©vue le 9 fĂ©vrier prochain, aura lieu au stade du 5-Juillet, rapporte hier la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football sur son site Internet. La FAF indique que le choix du complexe olympique de la capitale est motivĂ© par le fait que les dĂ©lais de mise Ă  disposition des professionnels qui est de 48 heures ne permet pas la dĂ©signation d’un stade en dehors de la capitale et son entourage. Toujours est-il que la principale raison de ce choix est l’absence d’un stade Ă©quipĂ© d’une pelouse gazonnĂ©e de bonne qualitĂ©, surtout que le driver national Abdelhak Benchikha, et aprĂšs une virĂ©e dans la ville d’Annaba, s’est rendu Ă  l’évidence qu’il n’existait pas une infrastructure digne d’abriter pour l’immĂ©diat les rencontres de l’équipe nationale, exception faite du stade du 5-Juillet dont la pelouse a connu un lifting en vue d’abriter les matches de la compĂ©tition nationale et les grands rendez-vous internationaux. D’ailleurs, mĂȘme le directeur de l’OCO, Nouredine Benmihoub, avait indiquĂ©, dans une dĂ©claration Ă  l’APS, que le terrain du 5-Juillet permet le dĂ©roulement des matches de football nationaux et internationaux. “Le gazon du stade du 5-Juillet est en bon Ă©tat, et tout est rĂ©uni pour permettre aux joueurs d'Ă©voluer dans les meilleures conditions et d'offrir un beau spectacle aux amateurs de la balle ronde”, a affirmĂ© le DG de l'OCO dans une dĂ©claration Ă  l'APS. Il est utile de rappeler que le coach national a convoquĂ©  19 joueurs pour prendre part Ă  cette joute amicale. Les Verts devront entamer un stage de prĂ©paration le 6 fĂ©vrier, et qui s'Ă©talera jusqu'au 10 du mĂȘme mois Ă  Alger. Enfin, le coup d’envoi du match AlgĂ©rie-Tunisie sera donnĂ© Ă  20h30.

        

www.liberte-algerie.com

Actualité

















ALGÉRIE-MAROC
DES CORRIDORS ECONOMIQUES POSSIBLES,
SELON LE CARE 


ACTUALITÉ NATIONALE
La charge dialectique de Ould Kablia 


REMOUS DANS LES APC

● Les habitants de BĂ©ni Douala (Tizi Ouzou) ferment la municipalitĂ© 
● Les citoyens assiĂšgent la mairie de FaĂŻdja (Tiaret)

● DĂ©mission de 3 maires et 16 Ă©lus Ă  Oum El Bouaghi 



DÉTRESSE SOCIALE

●Un employĂ© de la BDL de StaouĂ©li tente de s'immoler

●Nouvelle tentative d'immolation Ă  SĂ©tif 

 
   

 

Le dossier du jour Edition du 30/1/2011

EGYPTE/ Au bout de six jours de manifestation
Le bilan atteint 102 décÚs
Par : 


- Les Egyptiens sont en train de payer un lourd tribut pour le changement.
- La chaĂźne Al Jazeera a Ă©tĂ© interdite ce matin par le ministĂšre de l’Information.
- Ce dimanche matin, des milliers de prisonniers se sont Ă©chappĂ©s de leur lieu d’incarcĂ©ration.
De quoi faire craindre le pire dans un pays dĂ©jĂ  thĂ©Ăątre d’actes de pillages et de vandalisme.

Le ministre «a dĂ©cidĂ© que le service d'information de l'Etat devait fermer et annuler les activitĂ©s de la chaĂźne Al-Jazira dans la RĂ©publique arabe d'Egypte, annuler toutes ses autorisations et retirer toutes les cartes de presse de ses employĂ©s Ă  compter d'aujourd'hui», a rapportĂ© Mena. Des «mesures lĂ©gales» doivent Ă©galement ĂȘtre prises pour empĂȘcher la chaĂźne d'utiliser tout moyen de transmission. Quelques minutes aprĂšs, la chaĂźne, qui a fait Ă©tat de la dĂ©cision Ă©gyptienne, continuait de diffuser ses programmes en Egypte.
Al-Jazira couvre en continu les manifestations antigouvernementales en Egypte, en accordant une grande place Ă  l'opposition.
Par ailleurs, plusieurs milliers de prisonniers, dont un grand nombre d'islamistes détenus depuis plusieurs années ainsi que des prisonniers de droit commun, se sont évadés dans la nuit de la prison de Wadi Natroun, à 100 km au nord du Caire. Les détenus ont pu prendre la fuite aprÚs une émeute durant laquelle ils se sont emparés des armes des gardes de l'établissement pénitentiaire, a indiqué une source au sein des services de sécurité. Sur un autre plan, deux momies de l'époque pharaonique entreposées au Musée égyptien au Caire, ont été sérieusement endommagées lors d'une tentative de vol pendant les manifestations, a indiqué le patron des antiquités égyptiennes Zahi Hawass.
Profitant de l'incendie du siÚge, voisin, du Parti national démocrate (PND) du Président égyptien, des inconnus ont escaladé les grilles, cassé une vitre et se sont introduits dans le musée pour y dérober deux momies, selon M. Hawass.
«Mais les manifestants ont arrĂȘtĂ© les voleurs en collaboration avec les forces de sĂ©curitĂ© et elles ont Ă©tĂ© rendues au musĂ©e, mais ont Ă©tĂ© endommagĂ©es», a-t-il ajoutĂ©. «Seules les tĂȘtes sont intactes», a-t-il prĂ©cisĂ©.
Le sort des voleurs n'était pas connu dans l'immédiat. Le Musée égyptien, qui recÚle des trésors inestimables de l'Antiquité, a été entouré, hier, samedi, par une chaßne humaine formée de dizaines d'Egyptiens dans le but d'éviter les pillages.

R. I. / Agences



30/01/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 71 autres membres