Edition du Jeudi 17 Mars 2011

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L’école de formation paramĂ©dicale Frantz-Fanon de Jijel vient d'ĂȘtre Ă©rigĂ©e en Institut national de formation supĂ©rieure de formation paramĂ©dicale, selon ses responsables.

 


Edition du Jeudi 17 Mars 2011

RADAR

SOS Racisme saisit le P-dg de France Télévisions
Aprùs la condamnation d’Éric Zemmour

 SOS Racisme, l’organisation française de lutte contre la discrimination raciale, a demandĂ© au P-dg de France TĂ©lĂ©visions, RĂ©my Pfimlin, quelle sanction il comptait prendre contre Éric Zemmour, le chroniqueur condamnĂ© pour provocation Ă  la discrimination raciale. Dans une lettre publiĂ©e sur le site de l’association, Dominique Sopo soulĂšve le cas Éric Zemmour et les rĂ©percussions de ses dĂ©clarations sur l’image du groupe public français qui se retrouve “atteinte par la double condamnation pour provocation Ă  la discrimination raciale qui frappe dĂ©sormais de façon dĂ©finitive” le chroniqueur.

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Dilem du Jeudi 17 Mars 2011 | Vu 12548 fois

 


Edition du Jeudi 17 Mars 2011

Chronique

Fictive “communautĂ© internationale”
 

Du cĂŽtĂ© du rĂ©gime ici et du cĂŽtĂ© du peuple lĂ -bas, les pays du Golfe poussent Ă  une zone d’exclusion aĂ©rienne et envoient leurs troupes aider Ă  la rĂ©pression de la rĂ©volte au BahreĂŻn ! 
Un appel, au demeurant inutile, puisque “la communautĂ© internationale” n’a pas pu l’exploiter et s’est mise en attente d’une dĂ©cision du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, seul habilitĂ© Ă  lĂ©gitimer une action militaire extĂ©rieure au pays visĂ©. Le “machin” paraĂźt paralysĂ© et se contente de discuter la demande des pays arabes et de se “prĂ©occuper” de la situation en Libye comme il se prĂ©occupe de ce qui se passe en CĂŽte d’Ivoire.
On remarquera que, si l’on excepte les opĂ©rations de maintien de la paix des “Casques bleus”, les seules fois oĂč une coalition a Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă  intervenir, sous la pression des États-Unis, dans un pays tiers, c’est en Afghanistan, parce que le terrorisme a portĂ© sa menace jusque sur le territoire des puissances occidentales, et en Irak, parce que de fictives armes de destruction massive menaçaient virtuellement la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l. 
On peut donc parier, sans trop de risque de se tromper, que la prochaine autorisation d’intervention concernera l’Iran et sa capacitĂ© nuclĂ©aire.
Si la communautĂ© internationale Ă©tait sensible au sacrifice des peuples dĂ©munis devant la brutalitĂ© de rĂ©gimes barbares et de mouvements criminels, on l’aurait su Ă  Gaza, au Rwanda, au Darfour, au Sud-Soudan, en Somalie, en RDC
 Tous ces massacres, dont certains se poursuivent dans l’oubli, ont fait autour de quatre millions de victimes.
Il faut donc bien convenir que ce qu’on appelle “la communautĂ© internationale” n’est pas une communautĂ© humaine ; c’est une communautĂ© d’États, d’ailleurs Ă  gĂ©omĂ©trie variable.
En cas d’urgence humanitaire liĂ©e Ă  un conflit ou Ă  une action armĂ©e qui cible les populations civiles, le principe de l’intervention, est la forme de cette intervention, dĂ©pendant de la conciliation des intĂ©rĂȘts et des options stratĂ©giques de chacune des puissances qui se sentent interpellĂ©es par la tragĂ©die. Tout dĂ©pend donc du temps que demande cet effort de conciliation. Parfois, ce dĂ©lai est infini. Comme cela se dessine pour la zone d’exclusion aĂ©rienne en Libye. 
En CĂŽte d’Ivoire, l’intervention, un moment Ă  l’ordre du jour des pays de la Cedeao, n’est plus en question. C’est donc le monde qui est mal foutu. Et la communautĂ© internationale, au sens  d’une collectivitĂ© acquise au principe du droit Ă  la vie et prĂȘte Ă  se mobiliser pour l’imposer, constitue une notion usurpĂ©e par un groupe de puissances dont les calculs gĂ©ostratĂ©giques, et parfois les calculs de politique intĂ©rieure, priment sur les valeurs qui sont en cause. Leurs positions se rĂ©vĂšlent alors divergentes, parfois inconciliables. Le Conseil de sĂ©curitĂ©, ultime recours contre l’usage massif des armes contre les peuples, s’en trouve alors bloquĂ© et ne peut rĂ©agir que par ces espĂšces d’incantations par lesquelles il exprime les “inquiĂ©tudes” de son impuissance et ses vaines “condamnations”.
En un moment, “la communautĂ© internationale” n’existe que lorsque les rĂ©els intĂ©rĂȘts de ceux qui la composent dans ce qu’elle est, un forum de puissances Ă©conomiques et militaires, le commandent.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr 


Edition du Jeudi 17 Mars 2011

Actualité

LES ÉTUDIANTS : L’universitĂ© que nous devons bĂątir (5e partie)
La situation des catégories sociales

Par : dr ahmed benbitour


L’universitĂ© algĂ©rienne doit ĂȘtre radicalement transformĂ©e afin de jouer pleinement son rĂŽle social. Je souhaiterais simplement souligner ici les trois piliers majeurs de l’universitĂ© que nous devons bĂątir : tout d’abord une formation de qualitĂ© qui permettra aux Ă©tudiants de rĂ©ussir leur vie professionnelle et leur quĂȘte de savoir personnel ; ensuite, un accĂšs aisĂ© Ă  l’emploi aprĂšs l’universitĂ©, quelle que soit la formation choisie, et correspondant rĂ©ellement Ă  l’expertise dĂ©veloppĂ©e et aux aspirations personnelles ; enfin, la transformation de nos universitĂ©s en espaces de dĂ©veloppement et d’épanouissement, car l’universitĂ© doit ĂȘtre un espace d’ouverture, Ă  la pointe du progrĂšs de la sociĂ©tĂ© dans tous les domaines, et correspondre Ă  une pĂ©riode heureuse dans la vie des Ă©tudiants.

Une formation
de qualité
La prioritĂ© pour nos Ă©tudiants est d’amĂ©liorer la qualitĂ© de leur formation afin de leur permettre de rĂ©ussir leur vie professionnelle et de rĂ©pondre Ă  leurs aspirations intellectuelles lĂ©gitimes, en leur donnant un socle de connaissances de haut niveau dans le domaine de leur choix, des mĂ©thodes de travail efficaces pour leur vie entiĂšre. 
Cela passe par trois grandes transformations : un accĂšs sĂ©lectif Ă  l’universitĂ©, aprĂšs avoir acquis des bases solides au primaire, au collĂšge et au lycĂ©e ; une refonte des enseignements par des formations universitaires adaptĂ©es aux besoins des administrations, des entreprises et de l’enseignement (Ă©coles, formation professionnelle et universitĂ©s). Enfin, une amĂ©lioration sensible du nombre et de la qualitĂ© du corps professoral, ce qui suppose de redynamiser les Ă©coles doctorales, de faire massivement appel aux professeurs algĂ©riens Ă  l’étranger, et de veiller Ă  mettre en place les conditions et les incitations pour que le corps professoral s’implique dans la rĂ©ussite des Ă©tudiants et la formation de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de professeurs.
Pour atteindre ces objectifs, les grands axes de la politique proposĂ©e sont les suivants : garantir une qualitĂ© comparable au niveau international par un double diplĂŽme systĂ©matique avec des universitĂ©s de niveau mondial pour la licence – le master – le doctorat ; renforcer les filiĂšres scientifiques qui sont le socle du dĂ©veloppement Ă©conomique et permettre une ouverture vers des carriĂšres internationales qui doivent, Ă  nouveau, reprĂ©senter une part majeure des diplĂŽmes dĂ©livrĂ©s Ă  l’universitĂ©, Ă  l’image des pays asiatiques ; la revalorisation des filiĂšres littĂ©raires et des sciences sociales par la mise en place d’un numerus clausus ; le renforcement de la qualitĂ© des enseignements et l’adaptation progressive des programmes au fur et Ă  mesure qu’on formera de nouvelles gĂ©nĂ©rations de professeurs-chercheurs au sein des Ă©coles doctorales ; la revalorisation sociale et matĂ©rielle des enseignants, qui doivent ĂȘtre rĂ©ellement mis au sommet de la hiĂ©rarchie des revenus ; la mise en concurrence des universitĂ©s dans l’accĂšs aux moyens et l’attraction des Ă©tudiants et des subventions, l’évaluation systĂ©matique des enseignements, par les Ă©tudiants et les services de l’état, et la transparence totale sur les rĂ©sultats de cette Ă©valuation.
Sur le plan de la gestion matĂ©rielle, la carte universitaire et la planification seront totalement revues, tandis que les dĂ©penses seront contrĂŽlĂ©es localement afin d’assurer une rĂ©action rapide (dĂ©centralisation, recrutement de gestionnaires, gestion de projets, contrĂŽle des budgets) et des conditions matĂ©rielles meilleures avec la gĂ©nĂ©ralisation de campus bĂ©nĂ©ficiant d’investissements importants et de moyens de maintenance impeccables (hĂ©bergement, restauration, infrastructures sportives, etc), avec, de nouveau, une Ă©valuation de la qualitĂ© des services fournis par les Ă©tudiants et les services de l’état. 
Afin d’attirer des financements nouveaux dans ce secteur prioritaire de la nation, des financements complĂ©mentaires Ă  ceux de l’état seront encouragĂ©s (familles, subventions privĂ©es par le biais de fondations, fonds de la zakat, universitĂ©s privĂ©es, notamment Ă©trangĂšres).
Au niveau de leurs conditions matĂ©rielles, les Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficieront d’une augmentation de leur bourse et de prĂȘts-Ă©ducation dans les banques, tandis que le logement privĂ©-Ă©tudiant sera dĂ©veloppĂ© tout en restant abordable. 
Nous continuerons, jeudi prochain, Ă  prĂ©senter l’universitĂ© que nous devons bĂątir via des politiques ambitieuses. Entre-temps, dĂ©battons sur les meilleurs moyens d’avancer vers un avenir de progrĂšs et de prospĂ©ritĂ© pour tous les AlgĂ©riens.
Ă  la tentation du pessimisme, opposons la nĂ©cessitĂ© de l’optimisme !


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Edition du Jeudi 17 Mars 2011

Actualité

Émeutes à El-Madania
Le quartier a vĂ©cu sa deuxiĂšme nuit d’affrontements

Par : Nabila Afroun 


De violents affrontements entre les jeunes manifestants et la brigade antiémeutes ont éclaté mardi soir et se sont poursuivis jusqu'à hier, faisant plusieurs blessés.

Tout semble calme en cette matinĂ©e de mercredi, au lendemain d’une nuit d’émeutes qui a embrasĂ© le quartier de Diar El-Mahçoul, dans la commune d’El-Madania (ex-Salembier), Ă  Alger. Hormis les rĂ©sidus des pneus brĂ»lĂ©s et les gravats qui jonchent encore les rues, rien n’indique que ce quartier Ă©tait le thĂ©Ăątre d’une nuit d’affrontements. Une nuit oĂč des jeunes sont sortis pour exprimer leur ras-le-bol et rĂ©clamer leur “droit au relogement”. Les heurts entre les manifestants et la brigade antiĂ©meutes ont dĂ©butĂ© mardi soir vers 19 heures et se sont poursuivis jusqu’à hier, enregistrant des dizaines de blessĂ©s. L’odeur du gaz lacrymogĂšne imprĂ©gnait encore les cages d’escalier des immeubles. Selon les citoyens rencontrĂ©s hier sur place, des bombes lacrymogĂšnes ont Ă©tĂ© tirĂ©es sans discernement et certaines ont atterri mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur d’appartements riverains, comme ce fut le cas du domicile sis au bĂątiment 10 escalier 4. Cet appartement portait encore les traces de la bombe qui a traversĂ© la fenĂȘtre, brĂ»lant sur son passage le rideau ainsi qu’une couette qui couvrait un jeune homme dans son sommeil. “Il Ă©tait environ minuit, soudain une odeur inhabituelle m’a rĂ©veillĂ© et j’ai trouvĂ© la bombe juste devant le lit. Nous avons passĂ© toute la nuit Ă  l’hĂŽpital Mustapha-Pacha car certains membres de ma famille sont asthmatiques”, dĂ©plore le propriĂ©taire du domicile. Les jeunes de la citĂ© Diar El-Mahçoul ne dĂ©colĂšrent toujours pas et menacent de rĂ©Ă©diter leur manifestation. “à ce stade, nous n’avons plus rien Ă  perdre, maintenant ils (les responsables) nous poussent Ă  ĂȘtre violents pour faire valoir nos droits”, disent-ils. Et d’ajouter : “Nous ne voulons plus de promesses, mais des solutions. Cela fait trop longtemps qu’on vit dans ces cages Ă  poules.” 
Vers 12 heures, plusieurs dizaines de jeunes manifestants ont bloquĂ© la route menant de la citĂ© Diar El-Mahçoul vers l’accĂšs principal de l’office Ryadh-El-Feth. Les troupes antiĂ©meutes se sont installĂ©es du cĂŽtĂ© de l’entrĂ©e du monument des Martyrs. Surpris, les contestataires qui n’ont pas apprĂ©ciĂ© leur prĂ©sence, ont commencĂ© Ă  scander des slogans hostiles Ă  la police. Quelques minutes plus tard, un groupe de jeunes poussant une benne Ă  ordures dĂ©foncent les barriĂšres mĂ©talliques sĂ©parant la chaussĂ©e du trottoir. Dans la foulĂ©e, une voiture a Ă©tĂ© incendiĂ©e comme en tĂ©moigne sa carcasse qui, hier encore, Ă©tait sur les lieux. Une pluie de pierres et de dĂ©bris de verre s’abat sur les brigades antiĂ©meutes pendant que de nombreux curieux Ă©taient rassemblĂ©s en masse, en contre-bas de la citĂ©. Les policiers ripostent Ă  leur tour avec des jets de pierres, tentant de disperser les Ă©meutiers. C’est la panique. Tout le monde court se rĂ©fugier dans les cages d’escalier et les terrasses des immeubles. “Ils nous attaquent”, crie une voix parmi la foule. Il n’est plus question de faire marche arriĂšre. Les Ă©lĂ©ments antiĂ©meutes avancent et les jets de pierres se font de plus en plus intenses et violents. Les Ă©meutiers reculent mais ne cĂšdent pas. De temps Ă  autre, des moments de “trĂȘve” s’imposent avant que les jets de pierres ne reprennent. La route est jonchĂ©e de pierres et de morceaux de verre. On dĂ©plore plusieurs blessĂ©s dans les deux camps. Cette fois, l’attaque ne tarde pas. Puis vint encore un autre moment de calme. Une fumĂ©e sombre se dĂ©gage et se propage dans l’air. Les mĂȘmes scĂšnes ont continuĂ© durant tout l’aprĂšs-midi, donnant naissance Ă  un sentiment de colĂšre mĂȘlĂ© de panique et de peur chez les Ă©meutiers. Au moment oĂč nous mettons sous presse, le quartier de Diar El-Mahçoul vit encore des Ă©chauffourĂ©es entrecoupĂ©es de brefs instants de calme.


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Edition du Jeudi 17 Mars 2011

Actualité

Les recteurs se substituent Ă  la tutelle
Alors que la grĂšve des Ă©tudiants se poursuit

Par : MALIKA BEN


Le ministĂšre de l’enseignement supĂ©rieur communique avec les Ă©tudiants par le biais de plateaux tĂ©lĂ©visĂ©s oĂč des recteurs et des Ă©tudiants se confrontent sans parvenir pour autant Ă  se convaincre mutuellement. La grĂšve des Ă©tudiants de diffĂ©rents cycles et Ă©tablissements de formation supĂ©rieure va en se durcissant. Les efforts de certains dĂ©lĂ©guĂ©s de convaincre leurs camarades de reprendre les cours ne trouvent point d’échos. La majoritĂ© des Ă©tudiants n’ont  pour rĂ©plique : “Nous voulons du concret pas des promesses et des dĂ©bats.” Mais le concret, l’écrit noir sur blanc, ne peut pas venir des recteurs et directeurs d’école mais du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique. Seule institution habilitĂ©e Ă  pondre les dĂ©cisions officielles, la tutelle semble s’ĂȘtre dĂ©chargĂ©e de la gestion de la crise qui secoue l’universitĂ© depuis dĂ©jĂ  deux mois. Timide au dĂ©but de la contestation estudiantine, le dĂ©partement de Rachid Harraoubia s’est confinĂ© dans un mutisme total dont il dĂ©tient le record et le secret. Ce n’est qu’à la troisiĂšme semaine de la paralysie des grandes Ă©coles du pays que la confĂ©rence nationale des chefs d’établissement du supĂ©rieur a daignĂ© se rĂ©unir et “recommander l’abrogation du dĂ©cret prĂ©sidentiel” dĂ©clencheur de la protestation, “l’élaboration des textes rĂ©gissant les passerelles entre le LMD et le systĂšme classique” et “demander au ministre de soumettre ces recommandations aux hautes autoritĂ©s”. Et c’est Ă  partir de lĂ  que le Conseil des ministres, du 22 fĂ©vrier, a annoncĂ© l’abrogation du dĂ©cret contestĂ© et la nĂ©cessitĂ© de lancer des dĂ©bats sur les passerelles. Ă  peine 24 heures aprĂšs, le dĂ©partement de Harraoubia a instruit les chefs d’établissement d’ouvrir des discussions. Mais ni l’abrogation ni le lancement du dialogue n’ont rĂ©ussi Ă  apaiser la colĂšre des Ă©tudiants. Bien au contraire. La contestation a fait boule de neige et a gagnĂ© d’autres universitĂ©s et facultĂ©s. Les Ă©tudiants, qui se sont structurĂ©s pour mieux dĂ©fendre leurs revendications, ont Ă©tĂ© jusqu’à porter la contestation aux portes de la tutelle en y tenant quotidiennement des rassemblements, en bravant la matraque et le bĂąton des forces antiĂ©meutes. Mais ceci ne fera point rĂ©agir le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur. Rachid Harraoubia est imperturbable. Mieux, mis Ă  part envoyer des notes aux recteurs et autres directeurs, la tutelle ignore complĂštement les Ă©tudiants. Ces derniĂšres semaines, le dĂ©partement de Harraoubia communique par le biais de plateaux tĂ©lĂ©visĂ©s oĂč des recteurs et des Ă©tudiants se confrontent sans parvenir pour autant Ă  se convaincre mutuellement. Seul point positif : les invitĂ©s de la 3 ou de Canal-AlgĂ©rie donnent des informations en citant la tutelle. Pourquoi recourir Ă  des intermĂ©diaires ? Pourquoi ne pas recevoir les dĂ©lĂ©guĂ©s et dialoguer directement avec eux ? Venant directement de responsables de la tutelle, le message et les promesses auraient pu mieux convaincre les grĂ©vistes qui ne demandaient qu’à ĂȘtre Ă©coutĂ©s. Les deux parties en conflit auraient pu trouver un compromis si la tutelle avait pris la peine d’ouvrir des nĂ©gociations sĂ©rieuses et directes avec les Ă©tudiants. RejetĂ©s par leur propre dĂ©partement, les Ă©tudiants se sont tournĂ©s vers le premier magistrat du pays en “dĂ©plaçant” leur colĂšre au siĂšge d’El-Mouradia. Seront-ils mieux considĂ©rĂ©s ? Les jours Ă  venir nous le diront. 

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Edition du Jeudi 17 Mars 2011


 

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18/03/2011
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