Edition du Lundi 04 Octobre 2010

111
LE RADAR
Lu : (249 fois)

Un colloque international sur le thĂšme “du milieu familial au milieu professionnel : situations de harcĂšlement”, sera organisĂ© mercredi et jeudi au Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran.


Lu : (233 fois)

Les mĂ©decins algĂ©riens vont procĂ©der le 7 octobre prochain au renouvellement du Conseil de l’ordre. L’opĂ©ration se dĂ©roulera au siĂšge du conseil, sis Ă  la polyclinique des Sources, Ă  Alger.


Lu : (325 fois)

 La ville française de Bobigny organisera le 17 octobre une cĂ©rĂ©monie commĂ©morative de la rĂ©pression des manifestations du 17 octobre 1961, Ă  travers plusieurs activitĂ©s et la projection du film 17 octobre 1961


Lu : (1065 fois)

Les honoraires des consultations chez les mĂ©decins privĂ©s relĂšvent de l’anarchie. Apparemment, chaque mĂ©decin pratique et fixe le montant de sa consultation comme il veut.


Lu : (1082 fois)

De nombreux citoyens, habitant Sidi-Yahia et la cité Saïd-Hamdine, ne savent plus à quel saint se vouer. Déconnectés depuis le mois de Ramadhan


Lu : (753 fois)

L'hebdomadaire marocain Nichane, en faillite, a cessĂ© de paraĂźtre, en raison d’un “boycott systĂ©matique” des annonceurs initiĂ© par “le premier cercle du pouvoir.” “Cette fermeture (...)


Lu : (340 fois)

La dynamique équipe du café littéraire, qui bouclera dans quelques semaines sa deuxiÚme année d'existence, vient de se doter d'un bulletin


Lu : (919 fois)

RĂ©agissant Ă  l’information parue dans le radar du 30 septembre dernier et relative Ă  l’installation du service de rĂ©animation du CHU BĂ©ni-Messous au 2e Ă©tage


Edition du Lundi 04 Octobre 2010

RADAR

Les précisions du chef de service réanimation
CHU de BĂ©ni-Messous

RĂ©agissant Ă  l’information parue dans le radar du 30 septembre dernier et relative Ă  l’installation du service de rĂ©animation du CHU BĂ©ni-Messous au 2e Ă©tage, le chef du service en question, nous a adressĂ© un droit de rĂ©ponse dans lequel il estime qu’“il y a confusion totale, entre service de rĂ©animation et service d’urgence lequel se trouve bien au rez-de-chaussĂ©e et parfaitement accessible.” Quant au service rĂ©animation, le chef de service estime qu’il s’agit d’une discipline hautement spĂ©cialisĂ©e qui doit ĂȘtre en Ă©tage, loin de tout risque de contamination


Dilem du Lundi 04 Octobre 2010 | Vu 8411 fois

Actualité
Lu : (562 fois)
Pour Me Miloud Brahimi dont l’intervention a Ă©tĂ© trĂšs concise, la justice populaire existe partout Ă  travers le monde avec des variables dans le nombre des jurĂ©s.

1

Lu : (255 fois)

Un collectif, composĂ© d’associations, de centres de recherches et de femmes chercheurs, dont AAPF, Rachda, Ciddef, DjazaĂŻrouna, Sarp, RĂ©seau Wassila et la sociologue Fatma-Zohra Oussedik,


Lu : (232 fois)

Le ministĂšre du travail, de l’emploi et de la sĂ©curitĂ© sociale a organisĂ© un sĂ©minaire sous-rĂ©gional sur “l’intermĂ©diation de l’emploi et son rĂŽle sur les marchĂ©s du travail” et un atelier de formation sous le thĂšme, “l’administration du travail et la bonne gouvernance”.


Lu : (19102 fois)
Un document historique et acadĂ©mique algĂ©rien a Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ© au Japon. Il s’agit d’une longue interview accordĂ©e par l’ex-prĂ©sident de la RĂ©publique, Chadli Bendjedid, Ă  deux chercheurs japonais, Kisaichi Masatoshi et Watanabe Shoko. Ces deux derniers travaillent sur l’AlgĂ©rie depuis plusieurs annĂ©es et ont dĂ©jĂ  publiĂ© le premier livre en japonais sur l’AlgĂ©rie.

1

Par : NEÏLA B.
Lu : (556 fois)
A peine 48h aprĂšs la diffusion de l’enregistrement audio d’Aqmi, jeudi dernier, montrant les otages enlevĂ©s
au Niger en vie, un mĂ©diateur vient d’ĂȘtre dĂ©signĂ©.

1

Par : F. Lamia
Lu : (281 fois)

Deux militaires ont Ă©tĂ© blessĂ©s, vendredi, dans la wilaya de Batna, suite Ă  l’explosion d’une bombe artisanale enfouie sous le sol.


Par : Samir LESLOUS
Lu : (827 fois)

Deux commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou ont encore Ă©tĂ© la cible de tentatives d’enlĂšvement qui ont eu lieu, de maniĂšre quasi simultanĂ©e, mais dans deux endroits diffĂ©rents, dans la soirĂ©e d’avant-hier, peu avant 23h


Par : S. LESLOUS
Lu : (560 fois)

Les forces de l’ANP, en opĂ©ration de ratissage dans la rĂ©gion de Zekri, Ă  75 kilomĂštres Ă  l’extrĂȘme- est de Tizi Ouzou, ont subi, avant-hier samedi dans la soirĂ©e, un des coups les plus durs depuis plusieurs annĂ©es.


Lu : (512 fois)

La DGSN a prĂ©cisĂ© hier qu’il n’a jamais Ă©tĂ© question de dĂ©signer l’ex-chef de SW d’Alger dans le poste d’inspecteur gĂ©nĂ©ral de la police et que “le commissaire divisionnaire, Lahoualef, est toujours maintenu Ă  son poste”.


Par : Mohamed Omar DEHBI
Lu : (1370 fois)

 Je tiens Ă  dĂ©mentir de la maniĂšre la plus formelle toutes les informations tendancieuses et sensationnalistes parues dans la presse nationale et internationale, et le lynchage mĂ©diatique sans nom dont j’ai Ă©tĂ© victime Ă  la suite d’une investigation policiĂšre me suspectant de fraude fiscale


Lu : (250 fois)
Cinq agences ont Ă©tĂ© suspendues pour manquement Ă  leurs obligations lors de la omra, jusqu’à ce que la commission se rĂ©unisse et dĂ©cide de leur sort. Au moment mĂȘme oĂč le Syndicat des agences de voyages tient des rencontres de ses structures rĂ©gionales (Centre, Est et Ouest)

1

Par : K. REGUIEG-YSSAÂD
Lu : (1530 fois)

Les responsables du Syndicat national des agences de voyages (SNAV) ont les gorges chaudes depuis l’application par le ministĂšre de tutelle du dĂ©cret exĂ©cutif du 14 juillet 2010 annulant les prestations du hadj en dĂ©faveur des agences de voyages.


Lu : (197 fois)

Wataniya Télécom Algérie-Nedjma a organisé, la semaine derniÚre, les cérémonies de remise de cadeaux aux gagnants du Grand challenge Ramadhan 2010


Par : F. SENOUSSAOUI
Lu : (383 fois)

“Les conditions d’attribution de programmes de logements aux wilayas obĂ©it Ă  plusieurs critĂšres dont la disponibilitĂ© des terrains urbanisables ainsi que la rĂ©partition Ă©quitable des projets Ă  travers toutes les communes de la wilaya.”

 


Edition du Lundi 04 Octobre 2010

Actualité

Un diplomate malien pour négocier la libération des otages français
Il est considéré comme un fin connaisseur de la zone

Par : NEÏLA B.


A peine 48h aprĂšs la diffusion de l’enregistrement audio d’Aqmi, jeudi dernier, montrant les otages enlevĂ©s
au Niger en vie, un mĂ©diateur vient d’ĂȘtre dĂ©signĂ©.

Il s’agit du diplomate malien Iyad Ag Ghali un ancien rebelle touareg malien qui a Ă©tĂ© le chef du Mouvement populaire de l'Azawad (MPA) pendant les annĂ©es 1990. Il avait Ă©tĂ© nommĂ© en 2007 premier conseiller consulaire Ă  Djeddah en Arabie Saoudite. C’est un mĂ©diateur “expĂ©rimentĂ©â€ et fin connaisseur de la zone de Kidal dans le dĂ©sert malien d’autant qu’il avait dĂ©jĂ  participĂ© comme mĂ©diateur Ă  la libĂ©ration des 32 otages occidentaux enlevĂ©s dans le Sud algĂ©rien en 2003 par le GSPC et la libĂ©ration des otages espagnols et italiens enlevĂ©s en Mauritanie en 2009.
L’information a Ă©tĂ© rapportĂ©e hier par plusieurs agences de presse citant une source malienne. la dĂ©signation de Lyad Ag Ghali n’a pas Ă©tĂ© une â€œsurprise” d’autant qu’il est considĂ©rĂ© comme “le mĂ©diateur” d’Aqmi, responsable des enlĂšvements sous la houlette de Abou ZeĂŻd.
Iyad Ag Ghali est arrivĂ©, le 2 octobre, Ă  Gao (nord-est du Mali) pour participer aux nĂ©gociations en vue de la libĂ©ration de sept otages dĂ©tenus par Aqmi. “Iyad Ag Ghali est mandatĂ© par le gouvernement malien pour participer Ă  ces nĂ©gociations”, selon la presse malienne. Il est descendu d’un avion en provenance de Bamako.
DĂšs son arrivĂ©e Ă  Gao (1 200 km au nord-est de Bamako), le mĂ©diateur s’est engouffrĂ© dans un vĂ©hicule 4X4, en direction du grand nord du Mali, vers le massif du TimĂ©trine, ont ajoutĂ© les mĂȘmes sources. “Nous avons dĂ©pĂȘchĂ© Iyad Ag Ghali pour aider au dĂ©nouement de l’affaire. Il est en route”, a confirmĂ© Ă  l’AFP une source officielle malienne contactĂ©e par tĂ©lĂ©phone.
On croit savoir que l’enregistrement audio d’Aqmi a Ă©tĂ© diffusĂ© juste aprĂšs que l’un des proches et Ă©missaires de Iyad Ag Ghali avait pu voir les otages. Le mĂ©diateur voulait d’abord un entretien avec les ravisseurs avant de s’engager dans les nĂ©gociations.
L’objectif du mĂ©diateur malien serait en premier lieu de rapporter les revendications posĂ©es par les ravisseurs.
il s’agirait sĂ»rement de la libĂ©ration des dĂ©tenus au Mali et en France. Il y a lieu de souligner que l’otage français, Pierre Camette, a Ă©tĂ© dĂ©tenu par le groupe de Mokhtar Belmokhtar, le moins radical dans l’organisation, et ce dernier a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© en Ă©change de 4 terroristes dĂ©tenus au Mali dont un AlgĂ©rien et des Mauritaniens.
On croit savoir que c’est ce  mĂȘme mĂ©diateur a participĂ© Ă  la libĂ©ration de Camette.
Des observateurs n’écartent pas que Abou ZeĂŻd pourra renouveler les mĂȘmes revendications que celles exigĂ©es pour la libĂ©ration de l’humanitaire Germaneau exĂ©cutĂ© aprĂšs le raid franco-mauritanien. “Abou ZeĂŻd connu pour ĂȘtre trĂšs rusĂ© et radical sera plus exigeant d’autant que les otages sont français et que l’organisation terroriste n’avait pas digĂ©rĂ© le raid en pleine nĂ©gociation pour la libĂ©ration de Germaneau.
Elle a ouvertement menacĂ© la France, ce qui rendra le groupe plus revendicatif et les mĂȘmes revendications seront posĂ©es, Ă  savoir la libĂ©ration des deux â€œĂ©mirs” du (GIA), Boualem BensaĂŻd et SmaĂŻn AĂŻt Belkacem, condamnĂ©s Ă  perpĂ©tuitĂ© pour avoir planifiĂ© des attentats Ă  Paris entre 1995 et 1996 qui avaient fait 8 morts et 200 blessĂ©s. Les nĂ©gociations ne seront pas faciles.
 


Edition du Lundi 04 Octobre 2010

Editorial

5 Octobre bis !

Par : Omar Ouali


Les propos qu’aurait tenus le prĂ©sident Chadli Bendjedid Ă  un universitaire japonais, dans le cadre d’un livre sur l’AlgĂ©rie, marquent une nouvelle rupture dans la perception de ces Ă©vĂšnements et leurs consĂ©quences politiques ultĂ©rieures qui apparaissent, aujourd’hui, sous un nouveau jour.

Demain, nous serons le 5 octobre. Dans l’imaginaire collectif des AlgĂ©riens, ce jour reste une date phare, car elle signifie la fin du systĂšme du parti unique et l’avĂšnement du “printemps dĂ©mocratique”. Cela fait vingt-deux ans que ces Ă©vĂšnements, qui n’ont nulle trace dans l’historiographie officielle, sont revisitĂ©s sans pour autant livrer tous les mystĂšres et toutes les interrogations qui entourent leur genĂšse.
Comme s’il y avait de la part du pouvoir en place une volontĂ© de dĂ©chirer la page et de faire passer “la rĂ©volution d’Octobre” pour pertes et profits. Mais les propos qu’aurait tenus le prĂ©sident Chadli Bendjedid Ă  un universitaire japonais, dans le cadre d’un livre sur l’AlgĂ©rie, marquent une nouvelle rupture dans la perception de ces Ă©vĂšnements et leurs consĂ©quences politiques ultĂ©rieures qui apparaissent, aujourd’hui, sous un nouveau jour. En forçant un peu le trait, on pourrait mĂȘme dire qu’au plan du tĂ©moignage, c’est un 5 Octobre bis tant les rĂ©vĂ©lations de l’ex-prĂ©sident sont majeures et inĂ©dites.
Ainsi, au dĂ©tour de ses dĂ©clarations, on apprendra qu’il a quittĂ© le pouvoir de son propre grĂ© par respect Ă  ses engagements de respecter “la volontĂ© du peuple”. En dĂ©cryptĂ©, cela veut dire que ce ne sont pas les militaires de l’époque qui lui avaient mis le couteau sous la gorge pour s’en aller. Cette confession n’est pas un “simple dĂ©tail” pour l’intelligence de ce qui s’est passĂ© ce jour immortalisĂ© ad vitam par le JT de l’ENTV oĂč l’on voyait Chadli Bendjedid bĂ©gayant remettre sa lettre de dĂ©mission Ă  BenhabylĂšs, prĂ©sident du Conseil constitutionnel de l’époque.
Mais on apprendra aussi, et c’est sans doute le plus important, que le prĂ©sident Chadli Ă©tait partisan de laisser le processus Ă©lectoral aller Ă  son terme et donc permettre Ă  l’ex-FIS de prendre le pouvoir en comptant sur les instruments constitutionnels pour le contrer en cas de dĂ©rive. En professant une telle thĂšse, l’ancien prĂ©sident fait de facto le procĂšs de ceux qui avaient pris alors leur responsabilitĂ© historique pour sauver l’ordre rĂ©publicain.
Une chose est sĂ»re : les propos de l’ancien prĂ©sident, si tant est qu’il les a tenus, ne manqueraient pas dans les jours Ă  venir de provoquer des remous politiques, surtout que vingt-deux ans aprĂšs ces Ă©vĂ©nement, nous sommes revenus Ă  la case dĂ©part. Alors, octobre rupture rĂ©volutionnaire ou erreur politique d’aiguillage ?

www.liberte-algerie.com

 


Edition du Lundi 04 Octobre 2010

Actualité

Les révélations choc de Chadli Bendjedid
Evénements du 5 octobre, processus électoral et question amazigh

Un document historique et acadĂ©mique algĂ©rien a Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ© au Japon. Il s’agit d’une longue interview accordĂ©e par l’ex-prĂ©sident de la RĂ©publique, Chadli Bendjedid, Ă  deux chercheurs japonais, Kisaichi Masatoshi et Watanabe Shoko. Ces deux derniers travaillent sur l’AlgĂ©rie depuis plusieurs annĂ©es et ont dĂ©jĂ  publiĂ© le premier livre en japonais sur l’AlgĂ©rie.

LibertĂ© a pu se procurer le document Ă©crit en deux langues, arabe et japonaise. Chadli Bendjedid y aborde, parfois avec une lĂ©gĂšretĂ© dĂ©concertante, des sujets aussi sensibles que l’arrĂȘt du processus Ă©lectoral, l’amazighitĂ© et les Ă©vĂšnements du 5 octobre. Ses dĂ©clarations sont quasiment inĂ©dites. Ainsi Ă  la question : le pouvoir algĂ©rien devait-il accepter un gouvernement du FIS ?, l’ex-prĂ©sident a eu cette rĂ©ponse. “oui, c’est vrai. Si le pouvoir avait acceptĂ© les rĂ©sultats des Ă©lections, on ne serait pas arrivĂ© Ă  cette dangereuse situation. J’ai voulu que le peuple algĂ©rien assume la responsabilitĂ© d’avoir choisi ses reprĂ©sentants en toute libertĂ© (
) il aurait fallu que nous respections le choix du peuple algĂ©rien et donner une chance au Front islamique du salut (FIS) de constituer son gouvernement.” Se voulant plus explicite, il dira qu’“il fallait juger le FIS par les lois et la constitution qui rĂ©gissent l’état, et le fait de ne pas avoir respectĂ© le choix du peuple a Ă©tĂ© une trĂšs grande erreur.” Constant dans sa position, il affirma que “la dĂ©mocratie a donnĂ© au peuple algĂ©rien le choix des islamistes en toute libertĂ©, exactement comme cela s’est passĂ© en Palestine quand le peuple palestinien a votĂ© pour Hamas”. Sa “lecture” est d’ailleurs anecdotique. Alors qu’il Ă©tait le prĂ©sident du pays, il a expliquĂ© que c’était un vote sanction “pour se venger des responsables du FLN qui ont commis de grandes erreurs Ă  l’encontre du peuple algĂ©rien et dilapidĂ© son argent, c’est ça la vĂ©ritĂ©â€. Sur sa dĂ©mission du 12 janvier 1992, Chadli a niĂ© avoir Ă©tĂ© dĂ©mis de ses fonctions en relatant ce qui s’est passĂ©. “j’étais pour le processus dĂ©mocratique et comme le peuple algĂ©rien avait choisi l’autre camp, nous devions leur donner le pouvoir et la possibilitĂ© de gĂ©rer le pays, mais les membres du FLN ont eu peur et ils m’ont demandĂ© d’annuler les rĂ©sultats des Ă©lections et de les refaire. j’ai refusĂ© par respect Ă  la constitution et Ă  la promesse que je m’étais donnĂ©e quand j’avais jurĂ© sur le Coran de respecter la volontĂ© du peuple algĂ©rien (
) quelle aurait Ă©tĂ© la rĂ©action de l’opinion nationale et internationale si je les avais annulĂ©es ? Ils auraient pensĂ© que les rĂ©formes qu’avait rĂ©alisĂ©es Chadli n’étaient qu’une manƓuvre pour rester au pouvoir et c’est pour cette raison que j’ai dĂ©cidĂ© de tout quitter. j’ai dĂ©posĂ© ma dĂ©mission par respect au peuple algĂ©rien.” D’ailleurs, il insista sur ce point pour affirmer que “celui qui prĂ©tend qu’il y a eu un coup d’état se trompe, parce que j’ai dĂ©missionnĂ© de mon plein grĂ© sans pression d’une quelconque partie”.
Sur la question amazigh, Chadli a exposĂ© un point de vue trĂšs rĂ©ducteur et qui va faire sans doute rĂ©agir plus d’un. Ainsi, pour celui qui a prĂ©sidĂ© aux destinĂ©es du pays pendant 12 ans (1980-1992), “l’amazighitĂ© est une sorte de tradition et de langue de quelques tribus appartenant Ă  des civilisations et cultures prĂšs-islamiques et il reste encore peu de tribus qui tiennent encore Ă  ces origines”. S’improvisant anthropologue, l’ex-prĂ©sident va encore plus loin. “l’amazighitĂ© est une langue qui est dĂ©passĂ©e par le temps et qui ne pourra pas se dĂ©velopper.” avant d’ajouter : “la langue amazigh a disparu.”
Confirmant l’état d’esprit de nombreux reprĂ©sentants du systĂšme algĂ©rien, et en revenant sur le printemps berbĂšre de 1980, Chadli n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  relier la question amazigh avec
 la France. “je le dis sincĂšrement, il y avait un plan colonialiste de la part des services secrets français pour alimenter le sentiment d’appartenance Ă  l’amazighitĂ© pour gagner la sympathie de ses groupes et les relier Ă  la France afin de crĂ©er des problĂšmes internes dans le but d’exercer des pressions politiques sur le gouvernement algĂ©rien. et pour prouver ce que je dis, il faut voir ce que fait la France pour enseigner l’amazighitĂ© dans ses universitĂ©s.” Il ajoutera que les Ă©vĂšnements de 1980 Ă©taient “politiques sous le couvert de la question amazigh et on peut dire qu’ils Ă©taient politiques et culturels en mĂȘme temps”.
Mieux encore, continuant sur la question identitaire, il souligna qu’“il y a pas de spĂ©cificitĂ© Ă  la nationalitĂ© algĂ©rienne ; les algĂ©riens appartiennent Ă  la civilisation arabo-islamique”. Il soutiendra que, mis Ă  part l’aspect politique, il n’y avait aucune diffĂ©rence entre les algĂ©riens, les tunisiens et les marocains. “du cĂŽtĂ© culturel, on appartient Ă  la mĂȘme histoire, culture et civilisation, qui est l’arobo-islamique. cette appartenance culturelle et civilisationnelle se prolonge de l’est du monde arabe jusqu’à l’Ouest et tous nous parlons la langue arabe, mais avec des dialectes diffĂ©rents, rien de plus”.
Ă  propos du 5 octobre 1988, l’homme de 91 ans insiste en prĂ©cisant que “certains membres du FLN” Ă©taient derriĂšre “les Ă©vĂšnements”. Selon lui, la cause des manifestations violentes (le bilan officiel Ă©tait de 110 morts, alors que des sources mĂ©dicales ont donnĂ© le chiffre de 500 morts et plusieurs milliers de blessĂ©s) Ă©tait due au fait que “plusieurs responsables de l’appareil du FLN, et d’autres aussi, Ă©taient contre la dĂ©mocratie que j’essayais d’appliquer. la dĂ©mocratie, la libertĂ© de la presse et le fait de permettre au peuple de choisir ses reprĂ©sentants allaient mettre la lumiĂšre sur les erreurs des responsables. Tout cela mettrait en danger les avantages qu’ils avaient obtenus grĂące au parti unique”.
En plus de se prĂ©senter comme un dĂ©mocrate, Chadli Bendjedid s’est aussi affichĂ© comme un capitaliste convaincu. “je suis celui qui a changĂ© le systĂšme du socialisme au capitalisme”, soutient-il, avant de revenir sur son parcours personnel. “À travers les longues expĂ©riences que j’ai vĂ©cues dans le systĂšme communiste de Ben Bella et le systĂšme socialiste de Boumediene, qui ont Ă©chouĂ© totalement, j’ai eu une idĂ©e complĂšte et claire sur la situation de l’AlgĂ©rie.” Il expliquera sa “thĂšse” en affirmant que “c’est l’immobilisme qui m’a poussĂ© Ă  dĂ©cider de changer le systĂšme et j’ai rĂ©alisĂ© l’importance de lĂ©guer le pouvoir au peuple algĂ©rien, et ce, dans le cadre d’une vĂ©ritable dĂ©mocratie”.
Cette longue interview publiĂ©e dans le n°27 du The journal Sophia Asian Studies est l’une des trĂšs rares interventions de Chadli Bendjedid depuis qu’il a quittĂ© le pouvoir en janvier 1992. En 18 ans, il a donnĂ© deux interviews : en 2006 Ă  l’hebdomadaire algĂ©rien Al Mouhakik et en 2007 Ă  El Khabar.
il a Ă©galement fait une intervention, le 27 novembre 2008, lors du colloque organisĂ© Ă  El-Tarf en hommage au moudjahid Amar Laskri, dit Amara Bouglez, et la derniĂšre remonte au 4 dĂ©cembre 2008 sur les colonnes de LibertĂ© et d’El-Khabar.


www.liberte-algerie.com



04/10/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 76 autres membres