FidÚle à ses principes, il était l'un des rares à venir assister aux cérémonies et autres rencontres consacrées à Aboubaker Belkaïd et Mohamed Boudiaf.
âLe pays peine Ă former un projet Ă©conomique et social consensuel et mobilisateurâ, cette sentence prononcĂ©e Ă l'ouverture de la session de dĂ©cembre 2004 du Cnes qu'il prĂ©sidait en 1996 sonnait comme un prĂ©lude Ă son dĂ©part considĂ©rant que le climat ambiant n'Ă©tait pas favorable aux missions du conseil que l'ExĂ©cutif voulait rĂ©duire Ă une âchambre d'enregistrement, une assemblĂ©e de pacotille...â. En 2005, sa dĂ©mission est un Ă©vĂ©nement majeur dans un pays oĂč les responsables sont gĂ©nĂ©ralement remerciĂ©s. Le refus du bricolage et d'ĂȘtre un alibi est un trait de son caractĂšre hĂ©ritĂ© de son parcours pendant la colonisation, ses convictions et son penchant maladif pour le travail bien fait. Il est dĂ©cĂ©dĂ© hier matin, emportĂ© par une crise cardiaque. Il s'en va discrĂštement comme il a passĂ© ces derniĂšres annĂ©es, depuis sa dĂ©mission. Mohamed Salah Mentouri, un nom qui reste liĂ© Ă cette exigence de rigueur dans la vision et la persistance de l'idĂ©al du 1er Novembre. Le commun des AlgĂ©riens se rappellera notamment de son passage au Cnes et de ses rapports de conjoncture sans complaisance. Cela se confirmera le 3 mai 2005 lorsqu'il est âcontraintâ Ă dĂ©poser sa dĂ©mission. âJe ne nourris aucun regret quant Ă cette dĂ©cision, n'ayant jamais Ă©tĂ© assailli par l'obsession du pouvoirâ, avait-il dĂ©clarĂ© en quittant le Cnes dont il a fait un organe de veille et proposition. Comme Ă chaque fois, il gardera le silence malgrĂ© ce sentiment d'avoir Ă©tĂ© Ă la marge aprĂšs une rupture de cinq ans. Pourtant, l'homme Ă©tait citĂ© Ă plusieurs reprises comme ministrable depuis le retour de Mohamed Boudiaf qu'il appelait âl'homme du 1er Novembreâ et pour lequel il avait une admiration dĂ©bordante. HĂ©sitant Ă tant de sollicitations, il ne refusera cependant pas de rejoindre le Cnes, encouragĂ© par Abdelhak Benhamouda, alors SG de l'UGTA. Un Cnes dont il fera âun instrument d'analyse critique et de rĂ©flexion contributive, capable de fournir une grille de lecture avec des rĂ©fĂ©rants Ă©loignĂ©s des standards stĂ©rilisants de l'autosatisfaction triomphalisteâ. FidĂšle Ă ses principes mais aussi en amitiĂ©, il Ă©tait l'un des rares Ă venir assister aux cĂ©rĂ©monies et autres rencontres consacrĂ©es Ă Aboubaker BelkaĂŻd et Mohamed Boudiaf, tout en gardant son caractĂšre discret qu'il aura cultivĂ© tout au long de sa vie. EmbarquĂ© jeune dans le tourbillon de la lutte de LibĂ©ration, le dĂ©funt, natif de Constantine en 1940, Ă©tait membre de l'OCFLN dans sa ville natale (il est nĂ© Ă Hamma) et en Tunisie et membre de l'Ugema. Il Ă©tait diplĂŽmĂ© de l'Ăcole des hautes Ă©tudes commerciales, licenciĂ© en droit et titulaire d'un DES en Ă©conomie. Ă l'IndĂ©pendance, il rejoint le ministĂšre du Travail au poste de sous-directeur de l'animation et de la coordination avant de devenir directeur gĂ©nĂ©ral de la caisse de SĂ©curitĂ© sociale, poste qu'il occupera de 1970 Ă 1980. Il sera secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de la Formation professionnelle, de 1982 Ă 1984, puis vice-ministre des Sports, vice-ministre du Tourisme et prĂ©sident du ComitĂ© olympique algĂ©rien en 1989. Ă ce dernier poste, Mohamed Salah Mentouri disait sentir âles tentatives de passage en force des tenants d'un Infitah larvĂ©â. Aussi est-il limogĂ© pour son opposition âĂ une privatisation rampante, illĂ©gale et non assumĂ©eâ. En 1991, Sid-Ahmed Ghozali, alors Chef du gouvernement, le rappelle pour lui confier le portefeuille de la SantĂ© et des Affaires sociales. Il sera Ă©lu, en 1996, prĂ©sident du Cnes mais le âmai 2005â, âl'homme qui ne savait pas mentirâ dĂ©posera sa dĂ©mission suite Ă des pressions dues Ă son refus de cautionner les bilans et les dĂ©marches du gouvernement.
Edition du Lundi 06 Septembre 2010
Actualité
Nouvelles nominations au sein de la DGSN
Un commissaire divisionnaire chef de cabinet et un nouveau directeur des URS
Par : NEĂLA B.
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Depuis sa dĂ©signation Ă la tĂȘte de la DGSN, le gĂ©nĂ©ral-major Hamel a enclenchĂ© un vaste chantier de rĂ©formes de l'institution policiĂšre. Ses engagements n'ont pas tardĂ© Ă se concrĂ©tiser sur le terrain. En effet, des changements trĂšs importants sont en train de s'opĂ©rer au niveau de plusieurs directions et services. Ainsi, de source bien informĂ©e, on apprend que le directeur gĂ©nĂ©ral de la SĂ»retĂ© nationale vient de relever de ses fonctions le chef de service protection et sĂ©curitĂ© des personnalitĂ©s (SPS), dĂ©pendant de la direction des renseignements gĂ©nĂ©raux (DRG) de la police sise Ă Ben Aknoun. Le DGSN a pris cette dĂ©cision suite Ă une inspection surprise qu'il a effectuĂ©e lui-mĂȘme Ă ce service oĂč il a relevĂ© des insuffisances et des anomalies au niveau de la gestion. Rien n'a infiltrĂ©, cependant, sur son successeur. Par ailleurs, un jeune officier vient d'ĂȘtre dĂ©signĂ© comme chef-d'Ă©tat major de la sĂ»retĂ© wilaya d'Alger, Ă Bab-Ezzouar. Notre source affirme, aussi, que le commissaire divisionnaire, Ali Mekkoud, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© chef de cabinet de la DGSN. Il a occupĂ© plusieurs postes, dont celui de directeur du laboratoire de la Police scientifique et technique, dĂ©pendant de la direction de la police judiciaire (DPJ), tout comme il a occupĂ© un poste de responsabilitĂ© au niveau du centre de la documentation et de l'informatique (CDI). âIl est connu pour ses compĂ©tences et sa grande expĂ©rience au sein de la policeâ, nous dit-on. Il remplacera, ainsi, le commissaire divisionnaire Zerrouk qui, lui, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© directeur des unitĂ©s rĂ©publicaines de la police (URS). Il a dĂ©jĂ fait ses preuves au niveau de cette direction qui a Ă©tĂ©, elle aussi, touchĂ©e par des changements. Un nouveau commissaire divisionnaire a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© Ă la tĂȘte de la 8e unitĂ© URS de Kouba. Il occupait auparavant le poste d'adjoint du commandant de la 9e URS Ă Bachdjerrah. Un chef de sĂ»retĂ© urbaine de la sĂ»retĂ© de daĂŻra de Sidi-M'hamed a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme commandant de la 9e URS Ă Badjerrah. âLes URS dĂ©pendront des sĂ»retĂ©s de wilaya en matiĂšre de dĂ©placement seulement, alors que le recrutement et la gestion resteront dans les prĂ©rogatives de cette directionâ, nous a affirmĂ© le responsable de la communication Ă la DGSN. On apprend, aussi, que des officiers de police ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s dans diffĂ©rents barrages et points de contrĂŽle, suite aux instructions du DGSN, afin de surveiller, contrĂŽler et orienter les agents de l'ordre public et autres policiers rĂ©partis sur le terrain en contact direct avec les citoyens, dans le cadre du renforcement de la police de proximitĂ©.
Edition du Lundi 06 Septembre 2010
Actualité
Ălan de solidaritĂ© internationale
AprÚs l'arrestation des non-jeûneurs de Aïn El Hammam (Tizi Ouzou)
Par : K. Tighilt
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L'appel Ă la solidaritĂ© des deux non-jeĂ»neurs, H. H. (47 ans) et S. F. (34 ans), arrĂȘtĂ©s Ă AĂŻn El-Hammam, le 13 aoĂ»t passĂ©, est lancĂ© sur le Net par Acor SOS Racisme (Suisse), suivi d'une adhĂ©sion massive Ă cette demande de plusieurs associations, notamment Europe solidaire (France), Parti ouvrier populaire (POP-Suisse), Les Jeunes Verts (GenĂšve), Mouvement Alternatif pour les libertĂ©s individuelles (Maroc) et bien d'autres organisations sociales et humanitaires, campĂ©es dans plusieurs pays, tels que le Maroc, la Suisse, la Tunisie, la France... Depuis la diffusion de cet appel, une mobilisation internationale s'en est suivie. L'affaire ne s'arrĂȘte pas lĂ , puisque la machine judiciaire sĂ©vit encore. Mardi dernier, Ă BĂ©jaĂŻa, dans la commune d'OuzellaguĂšne, dix personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es par la police dans un fast-food, servant Ă porte fermĂ©e. Le propriĂ©taire sera placĂ© sous mandat de dĂ©pĂŽt, tandis que les neuf autres non-jeĂ»neurs seront appelĂ©s Ă comparaĂźtre devant la justice. Ă qui le tour ? Pour les citoyens, les avis sont partagĂ©s, mais toujours dans le sens de la tolĂ©rance et du pardon. âCeux qui travaillent dans des conditions difficiles et pĂ©nibles ont le droit de rompre le jeĂ»neâ, explique un homme, jeĂ»neur pratiquant de son Ă©tat. âCela ne me dĂ©range nullement, pour peu que les personnes qui ne peuvent pas jeĂ»ner se mettent Ă l'abri des regards et ne pas porter atteinte Ă la sensibilitĂ© d'autrui. C'est ça la logique de l'islam de tolĂ©rance tel que pratiquĂ© par nos aĂźnĂ©s, nos ancĂȘtres, depuis la nuit des tempsâ. L'on se demanderait donc pourquoi tout ce radicalisme qui se rĂ©veille spontanĂ©ment, encouragĂ©, de surcroĂźt par une justice, censĂ©e ĂȘtre Ă©quitable, juste comme son nom l'indique. Pour un autre, enseignant de son Ă©tat, âcela relĂšve de l'aberration. C'est clairement et simplement de l'excĂšs de zĂšle ! Vu le dur travail sur chantier et en cette pĂ©riode de canicule, ils ont le droit de boire si cela est nĂ©cessaire, la journĂ©e de carĂȘme pourrait ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e un autre jour, comme l'autorise la religion. Pourquoi, si l'on suit ce raisonnement, n'arrĂȘte-t-on pas aussi ceux qui se trouvent dehors au moment des priĂšres, comme l'avait si bien dit un de vos confrĂšres journaliste ?â, s'est interrogĂ© un autre enseignant en langue arabe. C'est dĂ©cidĂ©ment un paradoxe face Ă une sociĂ©tĂ© qui, pourtant tolĂšre, et une justice, qui devrait ĂȘtre juste, mais qui pourchasse et condamne. Renoncera-t-elle Ă cette dĂ©cision qui, selon toute apparence, ne rĂ©prime pas seulement, mais enfonce plus d'un, comme le dĂ©montre cet Ă©lan de solidaritĂ©, avec les deux non-jeĂ»neurs de AĂŻn El-Hammam et envers ceux d'Ighzer-Amokrane. C'est ce type d'inquisition qui pousse de plus en plus de citoyens Ă verser dans l'intolĂ©rance en ne jeĂ»nant plus, mĂȘme publiquement. N'a-t-on pas entendu ce sexagĂ©naire, S. M., de Tizi Ouzou, appeler ses amis Ă venir en masse avec des bouteilles d'eau minĂ©rale et rompre le jeĂ»ne, Ă un horaire prĂ©cis de la journĂ©e, devant le tribunal concernĂ©, non pas pour blasphĂ©mer, loin s'en faut, mais pour se solidariser tout simplement avec les deux ouvriers de AĂŻn El-Hammam. Pour rappel, le bureau de BĂ©jaĂŻa de la LADDH (Ligue algĂ©rienne de dĂ©fense des droits de l'Homme), a appelĂ© âl'opinion publique Ă se mobiliser pour la tolĂ©rance et le respect de la diffĂ©rence et des valeurs sociales dans un Ătat de droitâ.
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