Edition du Lundi 07 Mars 2011

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LE RADAR
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Dilem du Lundi 07 Mars 2011 | Vu 10491 fois


Edition du Lundi 07 Mars 2011

Chronique

La “rĂ©volution arabe”, couronnement d’une dĂ©colonisation
 

“Moi ou Ben Laden”, crie Kadhafi en direction de l’Occident, comme en Ă©cho au “Bouteflika ou les talibans” de Sarkozy. Au moment oĂč l’étau des insurgĂ©s, Ă  l’intĂ©rieur, et de la menace d’intervention et du CPI, Ă  l’extĂ©rieur, se resserre autour de lui, il rappelle son utilitĂ© stratĂ©gique Ă  ses voisins europĂ©ens : s’il n’est pas vite sauvĂ©, le pĂ©trole va s’arrĂȘter de couler vers l’Italie et les vagues d’immigrants subsahariens vont dĂ©ferler sur la rive nord de la MĂ©diterranĂ©e.
Le “guide” brandit ainsi l’ultime argument, celui qui, en dehors de sa pĂ©riode terroriste, l’a toujours lĂ©gitimĂ© auprĂšs du “monde libre” : sa fonction de digue contre le terrorisme islamiste et l’immigration clandestine, et l’assurance d’un approvisionnement stable en hydrocarbures. Cette collusion stratĂ©gique procurait, et procure toujours, la lĂ©gitimitĂ© internationale octroyĂ©e par les puissances partenaires Ă  des dictateurs qui peuvent ainsi se dispenser de la lĂ©gitimitĂ© populaire locale.
Souvent, ces rĂ©gimes ont Ă©tĂ© installĂ©s, ouvertement ou par manƓuvre, par les anciennes puissances occupantes. Des rĂ©vĂ©lations sont faites sur le rĂŽle de la France, en accord avec l’égypte de Nasser, dans la dĂ©signation de Ben Bella Ă  la tĂȘte de l’AlgĂ©rie nouvellement “indĂ©pendante”.
La “stabilitĂ©â€, hissĂ©e au rang de valeur par la pratique des relations internationales “post-coloniales”, a pour finalitĂ© d’assurer la quiĂ©tude et la sĂ©curitĂ© des frontiĂšres et des voies maritimes et terrestres propices aux Ă©changes dans le nouvel ordre politique conçu comme ordre “commercial”. Un ordre conçu comme un troc entre producteur industriel et consommateur rentier, entre cerveau et estomac. Ressources naturelles contre produits manufacturĂ©s. Elle est si prĂ©cieuse pour la “communautĂ© internationale”, la “stabilitĂ©â€ de ces rĂ©gimes qui, dans leur diversitĂ© statutaire, partagent la mission de maĂźtriser leurs populations. Celles-ci sont brutalement maintenues Ă  la place qui leur est dĂ©signĂ©e dans la division internationale du travail. Ces rĂ©gimes sont le prolongement, au sens anthropologique, l’outil nĂ©cessaire de l’ordre mondial nĂ©ocolonial. Les bousculer, c’est bousculer cet ordre. 
Ce qui explique qu’en plus de fermer les yeux sur les exactions et crimes des dictateurs, les pays des droits de l’Homme les approvisionnent sans rĂ©serve en armes et moyens de rĂ©pression, pendant qu’ils dĂ©veloppent toute leur vigilance quand il s’agit de l’armement des peuples et mouvement qui, comme la Palestine ou le Sahara occidental, luttent encore pour leur indĂ©pendance formelle.
Le temps mis Ă  y parvenir ne devrait pas nous tromper : ce qu’on appelle “la rĂ©volution arabe” n’est que le dĂ©but du parachĂšvement du processus de dĂ©colonisation de cette aire gĂ©ographique. Comme le disent, l’un aprĂšs l’autre, les dirigeants de ces pays, “l’AlgĂ©rie n’est pas la Libye” qui “n’est pas l’égypte” qui “n’est pas la Tunisie”
 Mais tous, et chacun Ă  sa maniĂšre, devraient passer par cette Ă©tape complĂ©mentaire de leur dĂ©colonisation. Et dĂ©poser ces rĂ©gimes tampons qui, depuis un demi-siĂšcle, se justifient de protĂ©ger leurs puissances marraines contre leur population perçue comme un danger et de permettre aux ex-mĂ©tropoles de poursuivre le pillage de leurs ressources.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr                     www.liberte-algerie.com

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Edition du Lundi 07 Mars 2011

Actualité

Le feu couve mĂȘme chez les wahhabites
Contagion révolutionnaire dans les pétromonarchies du Golfe

À BahreĂŻn, le vent de la rĂ©volte souffle depuis trois semaines. Oman est sur ses traces, tandis que l’Arabie Saoudite est gagnĂ©e par ses premiers frĂ©missements. La vague de manifestants hostiles au gouvernement et Ă  la monarchie de BahreĂŻn n’arrĂȘte pas de secouer cette Ăźle en face de l’Iran et frontaliĂšre de l’Arabie Saoudite.  
DorĂ©navant, les manifestants scandent des slogans hostiles Ă  la dynastie sunnite des Al-Khalifa, au pouvoir depuis plus de 200 ans. Et s’il vous plaĂźt, des femmes sont de plus en plus nombreuses Ă  s’investir dans la contestation ! Ce qui Ă©tait considĂ©rĂ© comme hĂ©rĂ©tique, il y a Ă  peine un mois. 
On a vu vendredi des centaines de femmes dĂ©poser des roses sur la place Perle, qui est aux BahreĂŻnis ce que la place Tahrir est aux Égyptiens. La majoritĂ© chiite, qui reprĂ©sente 70% de la population, mĂšne le mouvement de contestation, se plaignant de discriminations de la part du rĂ©gime. Ici aussi le rĂ©gime s’est mis Ă  l’heure des baltagia. On assiste, parallĂšlement Ă  la rĂ©pression policiĂšre, a des affrontements entre chiites et sunnites comme dans la ville de banlieue d'Hamad Town, Ă  15 km Ă  l'ouest de Manama, jeudi dernier. Les chefs de la rĂ©sistance chiites Ă©voquent des attaques menĂ©es par des BahreĂŻnis sunnites d'origine Ă©trangĂšre armĂ©s de couteaux, bouteilles et chaĂźnes. Et la police ne fait rien pour protĂ©ger les manifestants. La monarchie propose l'ouverture d'un dialogue. Une coalition de l'opposition a acceptĂ© jeudi que se tiennent des rĂ©unions, mais aucune date n'a Ă©tĂ© fixĂ©e pour l'ouverture de discussions. 
Le gros des manifestants continuent Ă  rĂ©clamer le dĂ©part du Premier ministre et du reste du gouvernement. Ils demandent Ă©galement une transformation du systĂšme politique en monarchie constitutionnelle. Le bras de fer se poursuit. Le mouvement a l’air de prendre Ă©galement Ă  Oman oĂč le sultan a donnĂ© de nouveaux gages aux manifestants. 
AprĂšs les manifestations qui ont secouĂ© le royaume ces derniers jours, le sultan Qabous, qui depuis 40 ans tient le royaume d'Oman d’une main de fer, a renvoyĂ© samedi deux de ses ministres. Il fait ainsi de nouvelles concessions aprĂšs avoir annoncĂ©, il y a une semaine, une sĂ©rie de mesures destinĂ©es Ă  calmer l’agitation dans le pays. À Mascate, capitale du sultanat, ou Ă  Sohar, seconde ville du pays, l'une des revendications des manifestants, depuis plusieurs jours, Ă©tait la mise Ă  l'Ă©cart des ministres soupçonnĂ©s de corruption. Ce samedi, ce sont les ministres du Cabinet royal et des Affaires du palais qui ont Ă©tĂ© remerciĂ©s. Le souverain d'Oman tient manifestement Ă  endiguer les manifestations aussi rares qu'inattendues dans ce pays rĂ©putĂ© calme. 
Face Ă  lui, de nombreux jeunes, souvent diplĂŽmĂ©s, touchĂ©s par le chĂŽmage, et qui n'ont pas l'intention de s'en tenir lĂ . Adeptes des rĂ©seaux sociaux sur internet, ils suivent avec intĂ©rĂȘt les Ă©vĂ©nements en Tunisie ou en Égypte, ou, plus prĂšs d'eux, Ă  BahreĂŻn, en Arabie saoudite et au YĂ©men. Pour l’instant, les manifestants n'ont jamais rĂ©clamĂ© le dĂ©part de Qabous. Rien n’est moins sĂ»r avec la vague contestataire qui souffle sur le Golfe et oĂč la revendication de monarchies constitutionnelles prend le pas. L’Arabie Saoudite, le grand parrain du Golfe, n’est pas en reste. FrĂ©missements de rĂ©volte aussi chez les wahhabites. Des manifestants brandissant des portraits de prisonniers, rĂ©clamant leur libĂ©ration et des ouvertures politique, impensable dans ce pays forteresse. La rĂ©volte dans le monde arabe gagne timidement le pays. Vendredi, des centaines de personnes ont manifestĂ© dans l'est du pays, Ă  majoritĂ© chiite, et ici encore, un tabou est tombĂ© : des femmes ont pris part Ă  la manifestation. De quoi faire trembler les docteurs du wahhabisme. Des manifestants qui rĂ©clament l'instauration d'une monarchie constitutionnelle en lieu et place d'une monarchie absolue. De quoi donner Ă©galement des sueurs Ă  la famille royale. 
MalgrĂ© plusieurs concessions du rĂ©gime au cours de 30 derniĂšres annĂ©es, retour des opposants politiques en exil, libĂ©ration des prisonniers, les chiites continuent d'ĂȘtre traitĂ©s comme des citoyens de seconde zone. Alors qu'ils vivent Ă  proximitĂ© des puits de pĂ©trole, leur rĂ©gion Ă  toujours Ă©tĂ© tenue Ă  l'Ă©cart du dĂ©veloppement Ă©conomique. Les hĂŽpitaux, Ă©coles et services essentiels font toujours dĂ©faut dans les rĂ©gions oĂč ils sont parquĂ©s. Les chiites n'ont toujours pas le droit d'Ă©difier de mausolĂ©e pour commĂ©morer l'imam Hussein ! 
EncouragĂ©s par les manifestations de chiites dans le royaume de BahreĂŻn, juste de l'autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre orientale, les chiites ont lancĂ© un nouvel appel Ă  manifester le 11 mars prochain, rendez-vous dĂ©jĂ  qualifiĂ© de journĂ©e de la colĂšre. Mais il n’y a pas que les chiites Ă  manifester. Les Saoudiens sunnites veulent aussi accĂ©der aux libertĂ©s de la dĂ©mocratie. 

 


Edition du Lundi 07 Mars 2011

Actualité

La CNCD va encore réinvestir la rue samedi
Elle a fait hier l’évaluation des derniĂšres marches empĂȘchĂ©es

 

Par : Arab Chih 


Un habitant du quartier de Salembier, prĂ©sent Ă  la rĂ©union, assure que beaucoup de baltaguia ont reçu des sommes de 4 000 DA et d’autres des promesses de logement pour aller “agresser SaĂŻd Sadi et crier RCD hizb frança”.

GuĂšre dĂ©couragĂ©e par le sort rĂ©servĂ© par les autoritĂ©s, samedi Ă  Alger, Ă  ses trois marches, la Coordination pour le changement et la dĂ©mocratie (CNCD) ne renonce pas Ă  l’idĂ©e de manifester dans la capitale. Ă  l’issue d’une rĂ©union de plus de deux heures, hier au siĂšge du Parti pour la laĂŻcitĂ© et la dĂ©mocratie (PLD), Ă  Alger, les membres de la Coordination se sont mis d’accord pour organiser une marche, Ă  Alger, samedi prochain. Comme celle du 12 fĂ©vrier, elle dĂ©marrera de la place du 1er-Mai vers la place des Martyrs. 
Pour les membres de la CNCD, le bilan des prĂ©cĂ©dentes actions est globalement positif mĂȘme s’ils ont convenu de l’existence de certaines carences organisationnelles. “C’est un miracle que de rester cinq minutes sur place dans un environnement aussi hostile”, relĂšve une militante du PLD. “Personnellement, je suis satisfait de la mobilisation de samedi. Ma conviction est que ce qui fait peur au pouvoir, ce n’est pas la marche, mais la coordination qui se prĂ©sente comme alternative”, estime Moulay Chentouf, responsable de ce parti. “Nous devons mieux affiner notre tactique et notre stratĂ©gie pour rĂ©ussir nos actions Ă  venir”, a soutenu un reprĂ©sentant des Ă©tudiants des wilayas du centre du pays. 
Agression subie par SaĂŻd Sadi oblige, le phĂ©nomĂšne des baltaguia a Ă©tĂ© longuement discutĂ© et l’idĂ©e de se faire protĂ©ger contre des jeunes dĂ©sƓuvrĂ©s s’est imposĂ©e. “à AĂŻn Benian, nous avons parlĂ© avec leurs familles. On les a averties que la prochaine fois, on ne se laissera pas faire”, assure Hamid Farhi, du Mouvement citoyen. “Il est hors de question qu’on redescende dans la rue pour se faire taper dessus. Nous devons trouver un moyen pour nous protĂ©ger”, s’écrie Omar Abed, victime de l’affaire de la banque Khalifa. Un habitant du quartier de Salembier, prĂ©sent Ă  la rĂ©union, assure que beaucoup de baltaguia ont reçu des sommes de 4 000 DA et d’autres des promesses de logement pour aller “agresser SaĂŻd Sadi et crier RCD hizb frança”. “Celui qui est venu agresser Sadi avec un couteau est un policier en civil”, accuse un autre intervenant prĂ©sent au moment de l’agression.
“Nous devons continuer Ă  marcher, mais nous devons savoir que la police deviendra de plus en plus rĂ©pressive. Nos jeunes doivent ĂȘtre en ordre de bataille pour dĂ©fendre les femmes, les jeunes filles mais aussi les hommes politiques”, plaide Me Ali Yahia. 
PrĂ©sent Ă  la rĂ©union, SaĂŻd Sadi est du mĂȘme avis qu’ Ali Yahia Abdenour, Ă  savoir que la police se fera plus rĂ©pressive Ă  l’avenir. Son analyse : “Pour l’instant, la rĂ©pression est triple : la dĂ©sinformation Ă  laquelle s’adonnent 98% de la presse algĂ©rienne qui a sombrĂ© dans un dĂ©chaĂźnement de violence qui confine Ă  un appel au meurtre. Les deux autres tenailles de la machine rĂ©pressive, ce sont la police et les baltaguia.”
Sur proposition de Me Ali Yahia Abdenour, prĂ©sident d’honneur de la Laddh, d’autres marches seront organisĂ©es au niveau national le 19 mars prochain, anniversaire du cessez-le feu entre le GPRA et le gouvernement français, pour rĂ©aliser la “dĂ©colonisation interne”. 
Autre dĂ©cision prise : investir, dĂšs aujourd’hui, les quartiers d’Alger pour mener un travail de sensibilisation auprĂšs des citoyens. Des affichettes seront distribuĂ©es et l’idĂ©e de rĂ©diger une dĂ©claration destinĂ©e au peuple algĂ©rien pour lui expliquer le combat de la CNCD est aussi retenue.

 

 La marche de la libertĂ© 

 


Edition du Lundi 07 Mars 2011

Actualité

La contre-offensive de Kadhafi
SES FORCES BOMBARDENT LES INSURGÉS

 

Par : Merzak Tigrine


Mouammar Kadhafi ne lĂąche pas prise face Ă  l’opposition, qu’il veut Ă©craser par tous les moyens, comme le montre la multiplication des raids aĂ©riens et des offensives des chars, tirant des obus contre les positions des insurgĂ©s, Ă  Ras Lanouf, Misrata et Tobrouk.

Se dĂ©clarant, d’un cĂŽtĂ©, favorable Ă  l'envoi d'une commission d'enquĂȘte “des Nations unies ou de l'Union africaine” pour Ă©valuer la situation, le chef de l’État libyen lance, d’un autre, sa contre-offensive avec des bombardements aĂ©riens et une pluie d’obus de chars sur les rebelles dans plusieurs villes.
Dans une interview accordĂ©e Ă  l'hebdomadaire français le Journal du Dimanche, le colonel Kadhafi a affirmĂ© que “des milliers de gens iraient envahir l'Europe depuis la Libye”. “Oussama Ben Laden viendra s'installer en Afrique du Nord (...) Vous aurez Ben Laden Ă  vos portes”, a-t-il notamment lancĂ© en direction de l’Union europĂ©enne. Sur le terrain, le rĂ©gime libyen tentait hier de reprendre la situation en main au vingtiĂšme jour d'insurrection, tout en affirmant avoir repris plusieurs villes. Ainsi, la rĂ©volte qui a dĂ©butĂ© le 15 fĂ©vrier prend dĂ©sormais des allures de guerre civile. La tĂ©lĂ©vision d'État libyenne a affirmĂ© avoir repris le contrĂŽle de Ras Lanouf, ville pĂ©troliĂšre de Tobrouk dans l'Est, ainsi que de Misrata, la troisiĂšme ville du pays dans l'Ouest. 
Mais les insurgĂ©s ont immĂ©diatement contestĂ© la reprise de ces trois villes. Selon des journalistes de l'AFP sur place et les insurgĂ©s, Ras Lanouf Ă©tait ainsi toujours contrĂŽlĂ©e hier matin par ces derniers. Les insurgĂ©s ont dĂ» se rĂ©signer Ă  se retirer de Ben Jawad aprĂšs des combats avec les forces pro-Kadhafi, affirmant que Ras Lanouf serait leur “ligne de dĂ©fense”. 
Un habitant de Misrata, Ă  l'est de Tripoli, a indiquĂ© que des chars tiraient des obus dans le centre de la ville. En effet, des forces fidĂšles au colonel Kadhafi menaient hier une offensive Ă  l'arme lourde Ă  Misrata, oĂč des chars tiraient des obus sur le centre de la ville contrĂŽlĂ©e par l'insurrection. “Les chars tirent des obus sur le centre de la ville, prĂšs du siĂšge de la radio. Nous entendons aussi des tirs nourris d'armes automatiques”, a dĂ©clarĂ© cet habitant sous couvert de l'anonymat, avant de lancer un SOS en direction de la communautĂ© internationale : “Les habitants n'ont pas d'armes. Si la communautĂ© internationale n'intervient pas rapidement, ce sera le carnage.” Dans le mĂȘme temps Ă  Tripoli, le rĂ©gime a orchestrĂ© une manifestation de soutien au colonel Kadhafi pour proclamer la “victoire du guide de la rĂ©volution”, soldats, policiers et miliciens tirant en l'air en signe de joie. “Ce sont des tirs de joie parce que nous sommes en train de battre El-QaĂŻda. Nous avons gagnĂ©, El-QaĂŻda est partie”, a dĂ©clarĂ© un soldat, des Ray Ban sur le nez. Sur la place Verte, dans le centre, 4 000 Ă  5 000 personnes pro-Kadhafi Ă©taient Ă©galement rassemblĂ©s en manifestation “spontanĂ©e”. Sur le plan politique, les insurgĂ©s s'organisaient en entamant les activitĂ©s du Conseil national, lequel s’est rĂ©uni samedi et s'est dĂ©clarĂ© “le seul reprĂ©sentant de la Libye”. 
Il a chargĂ© Omar El-Hariri des “Affaires militaires” et confiĂ© Ă  Ali Abdelaziz El-Issaoui, ambassadeur dĂ©missionnaire en Inde et ancien ministre de l'Économie, les Affaires Ă©trangĂšres. Il a Ă©galement dĂ©signĂ© Mahmoud Jibril Ibrahim El-Wourfalli Ă  la tĂȘte d'une â€œĂ©quipe exĂ©cutive pour gĂ©rer la crise”, Ă©galement chargĂ©e des relations Ă©trangĂšres et de reprĂ©senter la Libye. RĂ©agissant Ă  cela, la France “salue la crĂ©ation du Conseil national libyen” et “apporte son soutien aux principes qui l'animent et aux objectifs qu'il s'assigne”, a annoncĂ© hier le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres. 
Plus engagĂ©e, la Grande-Bretagne a confirmĂ© hier, par la voix de son ministre de la DĂ©fense, Liam Fox, qu’“une petite Ă©quipe diplomatique” britannique se trouvait Ă  Benghazi, mais a refusĂ© de commenter des informations selon lesquelles un diplomate serait dĂ©tenu par des insurgĂ©s dans cette ville. 

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Edition du Lundi 07 Mars 2011

Actualité

Nouvelle grĂšve des cheminots
Les trains de la banlieue d’Alger n’ont pas sifflĂ© hier

 

Par : MALIKA BEN


Le transport ferroviaire a Ă©tĂ© paralysĂ©, hier, tĂŽt dans la matinĂ©e, par un mouvement de grĂšve qui n’a touchĂ© finalement que les gares d’Alger, mais qui a provoquĂ©, par ricochet, l’arrĂȘt des gares qui devaient ĂȘtre desservies par des trains dont le dĂ©part Ă©tait prĂ©vu d’Alger. Le dĂ©brayage a contraint les nombreux usagers Ă  se rabattre sur d’autres moyens de locomotion. Beaucoup d’abonnĂ©s de la SNTF n’étaient pas informĂ©s de ce mouvement de grĂšve. D’autant que ce dĂ©brayage “surprise” a provoquĂ© la paralysie plus de 60% du trafic ferroviaire. Nous parlons de dĂ©brayage “surprise” car, il y a quelques jours, les sections syndicales des travailleurs de la SNTF se sont mises d’accord pour lancer une grĂšve nationale illimitĂ©e si la direction gĂ©nĂ©rale de l’entreprise ne donne pas satisfaction aux revendications nĂ©gociĂ©es deux semaines auparavant. L’ultimatum des syndicalistes Ă  leur direction gĂ©nĂ©rale a expirĂ© hier, sans que les deux parties, qui s’étaient rĂ©unies la veille, arrivent Ă  un accord. “Nous nous sommes rĂ©unis samedi avec le directeur gĂ©nĂ©ral de la SNTF, mais comme les nĂ©gociations n’ont pas abouti Ă  du concret, nous nous sommes mis d’accord pour mettre Ă  exĂ©cution notre menace de grĂšve nationale illimitĂ©e”, raconte un des syndicalistes. Et d’ajouter que “la tutelle a finalement intervenu et nous a contactĂ©s pour nous convier Ă  une rĂ©union lundi. Nous avons alors jugĂ© plus raisonnable de surseoir Ă  cette action”. 
N’étant pas Ă  un jour prĂšs, les syndicalistes ont donc dĂ©cidĂ© d’attendre la tenue de la rĂ©union avec les responsables de la tutelle avant de se prononcer sur la suite Ă  donner au mouvement. “Nous devions aller Ă  la rĂ©union et voir les propositions du ministĂšre de tutelle. Si nos revendications sont prises en charge, on oublie le dĂ©brayage. Et, dans le cas contraire, on lance le mouvement le jour mĂȘme.” Mais, contre toute attente, les travailleurs du dĂ©pĂŽt d’Alger, c’est-Ă -dire les conducteurs de train, ont donnĂ© une autre tournure aux Ă©vĂšnements. 
Ils ont, de leur cĂŽtĂ©, optĂ© pour l’exĂ©cution en solo de la menace lancĂ©e par les sections syndicales de la SNTF. 



07/03/2011
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