Edition du Lundi 12 Juillet 2010

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Edition du Lundi 12 Juillet 2010

Actualité

Bouteflika revoit le code des marchés publics
Nouvelles mesures adoptées hier en conseil des ministres

Le Conseil des ministres, rĂ©uni hier sous la prĂ©sidence du chef de l’État, a eu Ă  examiner et Ă  approuver un dĂ©cret prĂ©sidentiel portant rĂ©glementation des marchĂ©s publics.

Ce dĂ©cret constitue une profonde rĂ©vision de la rĂ©glementation en vigueur depuis prĂšs d’une dĂ©cennie. Cette rĂ©vision de la rĂ©glementation rĂ©pond Ă  trois objectifs : il s’agit de la facilitation des procĂ©dures d’approbation des marchĂ©s publics, la transparence dans la gestion des deniers publics, consolidation des instruments de prĂ©vention et de lutte contre la corruption ainsi que la promotion de la participation de l’entreprise et de la production nationales Ă  la satisfaction de la commande publique.
Dans le dĂ©tail, il s’est agi pour les artisans de ce dĂ©cret dans le premier objectif poursuivi de faciliter, dans la transparence, les procĂ©dures d’approbation des marchĂ©s publics grĂące Ă  de nouvelles dispositions. Ces derniĂšres se dĂ©clinent essentiellement Ă  travers “l’élargissement de deux Ă  trois, du nombre des commissions nationales des marchĂ©s, dont l’une sera chargĂ©e des travaux, l’autre des Ă©tudes et la troisiĂšme des fournitures et services, de sorte Ă  rĂ©duire les dĂ©lais d’examen des dossiers de marchĂ©s publics, l’allĂ©gement du rĂšglement intĂ©rieur des commissions des marchĂ©s publics, tout en soumettant sa promulgation Ă  la procĂ©dure du dĂ©cret exĂ©cutif dĂ©battu par le gouvernement et approuvĂ© par le chef de l’État, et la limitation du rĂŽle de la commission des marchĂ©s au contrĂŽle de rĂ©gularitĂ© des marchĂ©s publics”, lit-on dans le communiquĂ© du Conseil des ministres.
Aussi aux fins d’atteindre le second objectif de cette rĂ©vision reprĂ©sentĂ© Ă  travers la transparence dans la gestion des deniers publics, le dĂ©cret introduit un certain nombre de dispositions dont essentiellement “l’intĂ©gration dans le contenu de l’offre technique, des documents certifiant la mise Ă  jour du soumissionnaire par rapport Ă  ses obligations fiscales et envers la lĂ©gislation sociale, et l’instauration d’une circulation efficiente des donnĂ©es concernant la situation du soumissionnaire envers les administrations chargĂ©es des impĂŽts et de la lĂ©gislation du travail.
La soumission des entreprises et Ă©tablissements publics aux clauses du code des marchĂ©s publics, lorsqu’ils se voient confier une rĂ©alisation financĂ©e totalement ou partiellement sur concours dĂ©finitif ou temporaire de l’État, la signature par le soumissionnaire Ă  un appel d’offres public, d’une dĂ©claration de probitĂ©, et l’introduction d’une clause anticorruption notifiant aux soumissionnaires les sanctions pĂ©nales encourues en cas de violation de la lĂ©gislation pertinente, reprĂ©sentent autant de mesures Ă  mĂȘme d’instituer la transparence dans la gestion des deniers publics en mĂȘme temps que “l’exclusion de la participation aux marchĂ©s publics de tout opĂ©rateur ayant violĂ© la lĂ©gislation et la rĂ©glementation protĂ©geant les deniers publics, l’encadrement du recours sans appels d’offres, aux procĂ©dures de contrats et bons de commande de prestations, travaux et fournitures, d’un montant limitĂ©, de sorte Ă  permettre aux ordonnateurs de faire face, dans la transparence, Ă  toute situation urgente, l’encadrement de la procĂ©dure du concours de sĂ©lection, en y intĂ©grant les concepts d’anonymat et de jury, ainsi que la prĂ©cision des procĂ©dures de marchĂ© de grĂ© Ă  grĂ© aprĂšs consultation”.
Il est question, dans le mĂȘme temps, de l’obligation pour le service contractant de rendre publique, au dĂ©but de chaque exercice budgĂ©taire, d’une part la liste de tous les marchĂ©s conclus durant l’exercice prĂ©cĂ©dent ainsi que l’identitĂ© des entreprises attributaires, et d’autre part le programme prĂ©visionnel des projets Ă  lancer durant l’exercice considĂ©rĂ©, ainsi que la crĂ©ation d’un observatoire de la commande publique destinĂ© Ă  recenser et analyser les donnĂ©es Ă©conomiques relatives aux marchĂ©s publics.
La promotion de la participation de l’entreprise et de la production nationales Ă  la satisfaction de la commande publique, reprĂ©sentant le troisiĂšme objectif du dĂ©cret sera concrĂ©tisĂ© Ă  travers notamment “l’encouragement des services contractants Ă  recourir Ă  l’allotissement des projets, pour permettre aux entreprises algĂ©riennes de participer davantage Ă  la rĂ©alisation des programmes d’investissements publics, le relĂšvement de 15% Ă  25% de la marge maximale de prĂ©fĂ©rence reconnue Ă  l’entreprise locale dont le capital est majoritairement national, ainsi qu’aux produits et services locaux, lors des soumissions aux marchĂ©s publics, l’obligation de recours Ă  l’appel d’offres national exclusivement, lorsque la production nationale ou l’outil local de production est en mesure de satisfaire le besoin du service contractant”. D’autres dispositions ont Ă©tĂ© Ă©galement introduites dans le dĂ©cret dans le but d’atteindre le troisiĂšme objectif, Ă  l’image de l’introduction dans le cahier des charges des appels d’offres internationaux, d’un engagement de l’entreprise Ă©trangĂšre soumissionnaire Ă  conclure un partenariat d’investissement avec une entreprise algĂ©rienne, ainsi que des clauses de sanctions en cas de non-respect de cet engagement une fois le marchĂ© attribuĂ©.

Pour un partenariat gagnant-gagnant avec les Ă©trangers
Le prĂ©sident de la RĂ©publique, qui a pris la parole Ă  l’issue de l’adoption du dĂ©cret, a notĂ© qu’il “appartient au gouvernement et Ă  toutes les administrations de veiller au respect des dispositions du code rĂ©amĂ©nagĂ© des marchĂ©s publics, tout comme il appartient aux organes chargĂ©s du contrĂŽle et au secteur judiciaire, de veiller Ă  relever et Ă  sanctionner toute atteinte aux deniers publics. Il appartient Ă©galement Ă  nos entrepreneurs de saisir les opportunitĂ©s offertes par le programme public d’investissements, ainsi que la prĂ©fĂ©rence qui leur est amĂ©nagĂ©e, pour prendre part activement Ă  sa rĂ©alisation, dĂ©velopper leurs propres capacitĂ©s et la qualitĂ© de leurs prestations et offrir, en retour, des emplois Ă  nos jeunes”. “Il revient enfin aux opĂ©rateurs Ă©trangers intĂ©ressĂ©s par le marchĂ© algĂ©rien, d’emprunter avec nous la voie d’un partenariat gagnant-gagnant en s’engageant, en contrepartie des contrats qu’ils obtiendront, dans la modernisation de nos propres entreprises, Ă  travers des investissements mutuellement avantageux”.


Edition du Lundi 12 Juillet 2010

Actualité

Le recours aux chĂšques pour les transactions de plus de 500 000 DA
La mesure en vigueur Ă  compter de mars 2011

AprĂšs avoir renoncĂ© en 2006 Ă  imposer le recours aux chĂšques pour les transactions de plus de 50 000 dinars, le gouvernement revient Ă  la charge, en imposant l’obligation de recours Ă  la monnaie scripturale (chĂšques ou cartes bancaires) pour tout paiement supĂ©rieur Ă  500 000 DA. Le Conseil des ministres a entendu, hier, une communication sur un projet de dĂ©cret exĂ©cutif instaurant l’obligation de recours Ă  la monnaie scripturale (chĂšques ou cartes bancaires) pour tout paiement supĂ©rieur Ă  500 000 DA. La date du 31 mars prochain a Ă©tĂ© retenue pour l’entrĂ©e en vigueur de cette mesure, de sorte Ă  garantir que les banques de la place seront entiĂšrement en mesure de rĂ©pondre Ă  la demande du public pour l’ouverture de comptes et pour l’obtention rapide de chĂ©quiers. “Cette mesure dĂ©coule d’une disposition de la loi de fĂ©vrier 2005 relative Ă  la prĂ©vention et Ă  la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme”, explique le communiquĂ© du Conseil des ministres. Ce n’est pas la premiĂšre fois que les autoritĂ©s tentent de bancariser l’importante masse de liquiditĂ©s qui circule sur le marchĂ© parallĂšle.
En effet, le gouvernement avait tentĂ© d’imposer, en 2006, l’utilisation de moyens de paiement modernes pour les transactions de plus de 50 000 dinars. Un dĂ©cret, n°05-442 du 14 novembre 2005 fixant le seuil applicable aux paiements devant ĂȘtre effectuĂ©s par les moyens de paiement Ă  travers les circuits bancaires et financiers avait mĂȘme Ă©tĂ© promulguĂ©. Il devait entrer en vigueur le 1er septembre. Il stipulait que tout paiement qui excĂšde la somme de 50 000 dinars doit ĂȘtre effectuĂ© par chĂšque, virement, carte de paiement, prĂ©lĂšvement, lettre de change, billet Ă  ordre et tout autre moyen de paiement scriptural. Une rĂ©volution dans un pays sous-bancarisĂ© oĂč les transactions se font gĂ©nĂ©ralement en cash, dans des sacs en plastique. À la veille de l’entrĂ©e en vigueur de la mesure qui, il faut le reconnaĂźtre, avait suscitĂ© des craintes pas seulement dans la sphĂšre informelle, mais aussi chez les entreprises de production qui elles-mĂȘmes subissaient la loi des grossistes et des commerçants, le gouvernement a fait machine arriĂšre et a dĂ©cidĂ© de l’abroger par dĂ©cret. Parmi les raisons invoquĂ©es alors pour expliquer ce renoncement, le systĂšme de tĂ©lĂ©compensation n’était pas encore au point, le pays est encore sous-bancarisĂ© (un point bancaire pour 29 000 habitant). Aujourd’hui semble-t-il, les choses ont Ă©voluĂ©. “La mesure qui dĂ©coule d’une disposition de la loi de fĂ©vrier 2005 relative Ă  la prĂ©vention et Ă  la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par la modernisation des systĂšmes de tĂ©lĂ©compensation des instruments de paiement au niveau du systĂšme bancaire”, souligne le communiquĂ© du Conseil des ministres. DĂ©sormais ce sont des opĂ©rations totalisant plus de 700 milliards DA qui sont mensuellement traitĂ©es par voie de chĂšques, avec toutes les garanties voulues et une grande cĂ©lĂ©ritĂ© au niveau interbancaire. “Quant au seuil de 500 000 DA fixĂ© Ă  ce stade, il tend Ă  familiariser la sociĂ©tĂ© au recours au chĂšque au lieu et place des espĂšces, Ă©tant entendu que ce montant sera, Ă  l’avenir, graduellement abaissĂ© jusqu’à atteindre le niveau en usage dans les Ă©conomies modernes Ă  travers le monde”, avertit le Conseil des ministres.
En d’autres termes, le gouvernement pourrait revenir Ă  la dĂ©cision de 2005 selon l’organisation des marchĂ©s tels ceux de gros (lĂ©gumes, bĂ©tail...) et en fonction Ă©galement du renforcement du rĂ©seau bancaire dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es afin d’assurer davantage de proximitĂ© gĂ©ographique entre les lieux des activitĂ©s commerciales et les agences bancaires pour les rĂšglements des chĂšques. Le retour du chĂšque est en effet perçu comme le moyen le plus efficace pour lutter contre l’économie parallĂšle. Outre la traduction dans les faits d’une disposition de la loi relative Ă  la lutte contre le blanchiment d’argent, le nouvel instrument fera changer le comportement de la clientĂšle qui devra s’adapter aux instruments modernes de paiement que sont, en plus du chĂšque, la carte bancaire, le virement et le prĂ©lĂšvement.
www.liberte-algerie.com


 

 

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12/07/2010
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