Edition du Lundi 13 Septembre 2010
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Dilem du Lundi 13 Septembre 2010 | Vu 10613 fois
Editorial Dialogue et apaisement
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Il y a eu, ces derniĂšres annĂ©es, des augmentations de salaires relativement substantielles. Ce serait faire preuve de mauvaise foi que de le nier. Aujourdâhui, lâenseignant nâa pas honte de montrer sa feuille de paie. Pour le reste des revendications, comme la gestion des Ćuvres sociales, les maladies professionnelles et le droit Ă la retraite aprĂšs 25 ans de service, cela doit se discuter autour dâune table.
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Actualité ECOLE cherche stabilité
8 176 700 Ă©lĂšves reprennent aujourdâhui les cours Par : MALIKA BEN |
De nouvelles mesures sont dĂ©cidĂ©es dans le cadre du programme dâaction du ministĂšre qui sâarticulera autour du renforcement de lâencadrement pĂ©dagogique et la rĂ©ception de nouvelles infrastructures. Fini les vacances ! Les choses sĂ©rieuses vont commencer avec la reprise des classes aujourdâhui. Personnel administratif et enseignants ont dĂ©jĂ repris leurs postes pour prĂ©parer le retour des Ă©lĂšves et sâimprĂ©gner des nouveautĂ©s de lâannĂ©e scolaire 2010-2011. Du cĂŽtĂ© de la tutelle, le ton est Ă lâoptimisme et Ă lâespoir. Tout est fin prĂȘt sur pratiquement tous les plans pour assurer une rentrĂ©e scolaire dans de bonnes conditions. Le responsable du ministĂšre de lâĂducation nationale et son staff ont eu du pain sur la planche ces derniĂšres semaines. La pĂ©riode des grandes vacances a Ă©tĂ© mise Ă profit afin de faire le bilan de lâannĂ©e scolaire Ă©coulĂ©e pour mieux prĂ©parer la prochaine et Ă©viter tous les dĂ©rapages Ă mĂȘme de dĂ©clencher la contestation qui plane chaque annĂ©e sur le secteur. Faut-il rappeler les conditions dans lesquelles la tutelle et les syndicats se sont quittĂ©s ? En effet, câest sur fond de tension que la fin de lâannĂ©e a eu lieu. Plus exactement, lâannĂ©e 2009-2010 a Ă©tĂ© sauvĂ©e in extremis grĂące au forcing du ministre de lâĂducation nationale. Pas question donc de donner lâoccasion Ă qui que ce soit notamment les syndicats pour prendre en otage les Ă©lĂšves. |
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GrĂšve des intendants, menaces des syndicats et avertissement du ministre : tous les signes sont lĂ pour annoncer une rentrĂ©e scolaire plutĂŽt houleuse. À peine la reprise administrative des Ă©tablissements scolaires effectuĂ©e quâun dĂ©brayage se pointe. cette fois-ci, ce nâest pas le corps enseignant qui proteste mais les Ă©conomes ainsi que les intendants des Ă©tablissements moyens et secondaires qui ont commencĂ© leur premiĂšre semaine de grĂšve reconductible.
Ils reprochent au ministre leur exclusion de certaines indemnitĂ©s dont ont bĂ©nĂ©ficiĂ© les autres corps de lâĂ©ducation et rĂ©clament Ă©galement la rĂ©vision de leur statut particulier. Selon les syndicalistes, rien nâa rĂ©ellement changĂ© cette annĂ©e, bien au contraire, les problĂšmes socioprofessionnels se sont amplifiĂ©s. âAu lieu dâapaiser la tension qui existe dans son secteur en appelant au dialogue, M. Benbouzid nâa pas trouvĂ© mieux que les menaces pour entamer la rentrĂ©e scolaire. Son discours est un total ratage. depuis le temps, il nâa pas encore compris que ces mĂ©thodes ne fonctionnent plusâ, ont fait remarquer les syndicalistes que nous avons rencontrĂ©s.
En effet, le ministre de lâÉducation pour sa premiĂšre sortie â Ă lâoccasion de la rencontre avec les directeurs de lâĂ©ducation des wilayas de l'Est â nâa pas Ă©tĂ© apaisant. Le 26 aoĂ»t, il avait averti que tout enseignant et tout surveillant qui cumulerait plus de trois absences non justifiĂ©es serait licenciĂ© de son poste. Le ministre a aussi fait part de la nĂ©cessitĂ© pour lâĂ©ducation de lutter contre ce quâil appelle lââabsentĂ©ismeâ et envisage de revoir les textes afin de se doter de moyens lĂ©gaux dans le but de sanctionner plus sĂ©vĂšrement les absences irrĂ©guliĂšres. Ces mesures annoncĂ©es Ă la veille de la rentrĂ©e ne sont pas du goĂ»t des syndicalistes. Ils estiment que cette dĂ©cision nâest pas compatible avec les lois de la RĂ©publique et les lois rĂ©gissant la Fonction publique. âDans notre parcours professionnel et de par le monde, nous nâavons jamais eu vent de lâexclusion dâun enseignant aprĂšs trois absencesâ, sâest insurgĂ©
M. Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de lâenseignement secondaire et technique (Snapest), avant dâajouter que âsi M. Benbouzid fait allusion aux mouvements de dĂ©brayage, je lui rappelle que la grĂšve est un droit constitutionnelâ. Le patron du Snapest fait observer que toutes les grĂšves enregistrĂ©es dans le secteur Ă©taient une rĂ©ponse Ă des injustices de la part de lâadministration publique et elles Ă©taient dâordre purement socioprofessionnel. MĂȘme son de cloche du cĂŽtĂ© de l'Union nationale des personnels de lâĂ©ducation et de la formation (Unpef) qui estime que lâobjectif du ministre Ă travers ces nouvelles directives est de rĂ©installer la peur chez les enseignants et de gĂ©rer les mouvements de grĂšve par les intimidations. âDu point de vue de la loi, les directives du ministre ne sont pas rĂ©glementaires, car il existe en AlgĂ©rie des textes de loi qui gĂšrent les absences. Pour ce qui est de la gestion des grĂšves, M. Benbouzid est en train de remettre en cause le droit de grĂšve et lâactivitĂ© syndicaleâ, a contestĂ© M. Amraoui, reprĂ©sentant du syndicat de lâUnpef. Sâagissant des revendications des enseignants, les syndicats dĂ©sapprouvent le ministre lorsquâil parle de la satisfaction totale des revendications du corps enseignant. âLe ministre a Ă©voquĂ© le rĂ©gime indemnitaire, cette revendication a Ă©tĂ© arrachĂ©e Ă la suite de la lutte des travailleurs du secteur. OĂč sont les engagements du ministre par rapport aux modifications du statut des enseignants, sur la retraite, les Ćuvres sociales ?â sâest-il interrogĂ©. Il est persuadĂ© que si la tutelle favorisait rĂ©ellement le dialogue et tenait ses promesses, les enseignants nâauraient pas recours au mouvement de contestation.
Pour le Conseil national autonome des professeurs de lâenseignement secondaire et technique (Cnapest), les dĂ©cisions prises par M. Benbouzid nâont aucun sens et ne prennent nullement en charge les vĂ©ritables problĂšmes auxquels sont confrontĂ©s les enseignants. Pour Boudiba du Cnapest, le dĂ©partement de Benbouzid devrait Ă©couter le partenaire social et lâassocier Ă toutes les dĂ©cisions sâil veut garantir une annĂ©e scolaire apaisĂ©e.
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