Edition du Lundi 25 Avril 2011

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LE RADAR
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Dilem du Lundi 25 Avril 2011 | Vu 1345 fois

 


Edition du Lundi 25 Avril 2011

Editorial

Devoir de vérité
 

Par : Omar Ouali 


L’Algérie ne peut, dès lors, s’accommoder plus longtemps d’un immobilisme de la première institution du pays. Surtout en cette période où l’histoire, dans les pays de la région, s’écrit au présent.

Maître Ali Yahia Abdenour a jeté hier un gros pavé dans la mare du jeu politique, ô combien agité, en ce moment, par une double effervescence aux plans national et régional. Il ne revendique rien moins que la mise en branle de l’article 88 de la constitution portant sur l’incapacité du président de la république à assumer la plénitude de ses pouvoirs. Il est même allé plus loin en interpellant l’armée, en sa qualité d’arbitre suprême, de “prendre ses responsabilités”.
Mais en attendant le feed-back qui sera réservé à cette interpellation par qui de droit, la requête du vieux militant des droits de l’Homme, et pour hardie qu’elle puisse apparaître au premier chef, ne se fonde pas moins sur un fait absolument objectif : la récente prestation du président Bouteflika à la télévision, à l’occasion de son adresse à la nation, que l’avocat qualifie à juste titre de “pathétique”.
Ce jour-là, effectivement, et tous les Algériens l’auront noté, le président Bouteflika était apparu très affaibli, avec des gestes lents et une voix cassée. Et c’est moins le contenu de son discours, pourtant très attendu, que sa forme physique qui aura polarisé l’intérêt des observateurs. Ce qui a eu, d’ailleurs, pour effet immédiat de relancer les rumeurs sur son état de santé et sa capacité à demeurer encore aux commandes du pays. 
Quelle est la part de vérité et quelle est la part d’affabulation de ces rumeurs ?
Il appartient aux spécialistes de le dire en toute intégrité à travers un bulletin de santé du chef de l’état. Ce n’est pas un tabou, mais un usage consacré dans les “démocraties majeures”. Mais dans tous les cas de figure, le devoir de vérité de la part des responsables et le droit de savoir des citoyens doivent prévaloir sur les calculs étriqués. Car il ne s’agit pas de n’importe qui, mais bien du poste de président de la République. 
Surtout que dans le cas du président Bouteflika, partisan d’un régime présidentiel fort, il concentre aujourd’hui la quasi-totalité des pouvoirs entre ses mains. L’Algérie ne peut, dès lors, s’accommoder plus longtemps d’un immobilisme de la première institution du pays. Surtout en cette période où l’histoire, dans les pays de la région, s’écrit au présent.

 


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Edition du Lundi 25 Avril 2011

Actualité

“Les révoltes arabes, un vent d’espoir pour les caricaturistes”
Ali Dilem à Caen pour une rencontre internationale sous l’égide de Cartooning for peace

Par : AFP


Ali Dilem et Khalid Gueddar, dessinateurs de presse algérien et marocain, espèrent que les révoltes qui ont secoué le monde arabe constitueront “une bouffée d’oxygène” pour la liberté de la presse dans leurs pays respectifs. “Il y a une soif de liberté qui va créer une offre, une bouffée d’oxygène”, pronostique le célèbre caricaturiste du quotidien francophone algérien Liberté, de passage en France à Caen (Nord-Ouest) pour une rencontre internationale sous l’égide de l’association Cartooning for peace fondée par le dessinateur français Plantu. Ali Dilem, 44 ans, en veut pour preuve “la petite ouverture de l’Algérie dont témoigne le dessin de presse aujourd’hui dans ce pays”, après les grandes manifestations de 1988, quand “les Algériens sont sortis dans la rue”.
Depuis, le président “Bouteflika a laissé quelques journaux s’exprimer, ce qui fait qu’il n’a pas la réputation d’un Ben Ali, même si la démocratie n’est pas ce qu’on voudrait qu’elle soit”, ajoute le dessinateur, qui doit déjà à son métier 58 procès. Aujourd’hui, “les gens comptent les mouches que je dessine autour des militaires. S’il y en a une de moins, on m’accuse d’avoir viré de bord”, ajoute ce quadragénaire. 
Ce vent porteur, Khalid Gueddar le perçoit aussi, dans son pays, avec les manifestations qui ont eu lieu au Maroc également pendant le printemps arabe, même si elles ont été de moindre ampleur qu’en Tunisie. “Le roi, sous la pression notamment de la rue marocaine, a fait un geste : il a libéré 190 détenus (dont des détenus politiques). Il y a une volonté de changer. L’espace de liberté va s’élargir”, veut croire Khalid Gueddar. De retour depuis neuf mois au Maroc pour y créer son titre, il raconte que les journaux “ont peur” de l’embaucher.
En février 2010, le dessinateur qui fait partie des fondateurs en France du site Bakchich a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour y avoir représenté un membre de la famille royale. Il a, en outre, été licencié des deux quotidiens marocains arabophones pour des raisons similaires. “Il y a trois tabous au Maroc, le roi, et donc sa famille, le Sahara occidental et l’islam. Aujourd’hui, on a brisé celui sur le Sahara, demain ce sera le roi et après demain l’islam !” veut croire le caricaturiste. “Pour l’instant, les choses bougent mais on sait pas dans quelle direction. C’est mieux qu’avant, c’est sûr mais dans quelle mesure ?”, tempère-t-il. Aux dessinateurs de presse de saisir l’opportunité qui se présente, modère aussi Ali Dilem. 
Car pour lui, c’est avant tout “l’état d’esprit” du dessinateur qui fonde la liberté de son geste, quel que soit le régime. 
Et si le caricaturiste croit en un nouveau souffle pour le dessin de presse au Maghreb, il est moins confiant pour l’avenir de ses régimes politiques. “Tout cela peut finir en islamisme”, lance-t-il. “Qu’a fait le gouvernement de transition tunisien ? Légaliser le parti islamiste tunisien Ennnahda !”, regrette-t-il. Khalid Gueddar ne partage pas son pessisme. “La plupart des Tunisiens sont des laïcs”, argumente-t-il.

 

ctualité (Lundi 25 Avril 2011)


Décès du professeur Ahmed Kerroumi
Un enlèvement suivi d’un assassinat ?
Par : K. REGUIEG-YSSAAD
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 La disparition du militant du MDS et membre actif de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), retrouvé mort, avant-hier samedi, au siège du MDS à Oran, continue de susciter des interrogations. 
S’il est vrai que le mystère du décès de ce brillant professeur-chercheur au Crasc alimente les conversations à Oran, il n’en reste pas moins que ses camarades de lutte appellent à la mobilisation générale. Dans un point de presse improvisé par Kateb Saïd, responsable local du MDS, il a été expressément “exigé des institutions habilitées une diligence irréprochable dans leur travail de recherche et d’enquête”. Une insinuation à peine voilée sur les tenants et les aboutissants ayant entraîné la mort tragique de cet infatigable défenseur des libertés et des droits de l’Homme. On n’en saura pas plus pour le moment, compte tenu de l’absence du rapport de la médecine légale. Les proches, les amis, les camarades de lutte de cet universitaire-chercheur engagé envisagent des actions à venir. Une réunion informelle a été tenue hier entre les membres de la société civile à Oran pour déterminer un éventuel plan d’action. “Pour l’heure, nous sommes au stade de la concertation pour entreprendre des initiatives de mobilisation à la mémoire de Ahmed Kerroumi”, avons-nous appris auprès d’un militant des droits de l’Homme. Cette action qui reste à approuver par la famille du défunt aura lieu vraisemblablement après l’inhumation, prévue dimanche après la prière d’El-Asr. Outre la mobilisation de la société civile, des citoyens et des sympathisants ne cessent d’affluer au siège de la Laddh à Oran. “Les citoyens sont choqués par la disparition tragique de ce militant au parcours syndical et politique ininterrompu depuis les années 1980”, affirme, la mort dans l’âme, un de ses amis. Le souvenir d’Ahmed Kerroumi est évoqué par ses nombreux amis qui réclament que toute la lumière soit faite sur sa disparition. “Nous exigeons des institutions républicaines leur concours, nous souhaitons qu’elles exercent leurs responsabilités sans faille suite à la perte de notre ami Ahmed Kerroumi”, disent-ils. Les enquêteurs en charge de cette affaire “entourée d’opacité” semblent n’écarter aucune piste. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur le déroulement des investigations menées par les services de police. Les hypothèses qui circulent à Oran font état d’un assassinat prémédité au vu des circonstances de la disparition puis du décès du professeur Ahmed Kerroumi. Selon une source proche de la famille du défunt, le scénario d’une souricière tendue au militant de la CNCD n’est pas à écarter. “Nous avons tout lieu de penser qu’il pourrait s’agir d’une opération de kidnapping suivie d’un assassinat”, laisse-t-on entendre. Il faudrait mettre à l’évidence que le corps sans vie du défunt a été découvert, samedi, aux environs de 12h30 par un militant du MDS venu récupérer la griffe de cette formation politique. “Cinq membres du MDS sont détenteurs de la clé du siège du parti, dont Ahmed Kerroumi”, avait annoncé Kateb Saïd, précisant que les membres du parti se réunissaient chaque lundi. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté de wilaya n’excluent pas ce scénario, d’autant que le défunt avait reçu mardi dernier à 12h un appel téléphonique par lequel son correspondant, dont on ne sait pas s’il était seul ou en compagnie d’autres personnes, lui demandait de venir le récupérer au niveau de l’Enset, dans la localité universitaire d’Es-Sénia. 

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Edition du Lundi 25 Avril 2011

Actualité

“L’armée doit prendre ses responsabilités”
Me Ali Yahia préconise l’application de l’article 88 de la constitution

Par : Arab Chih 


Le départ de Bouteflika est “un préalable absolu, un impératif même”. “Il doit passer la main car l’ouverture et le renouveau sont indispensables pour le pays”, insiste-t-il.

Figure emblématique du combat pour les droits de l’Homme en Algérie, Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la Laddh, a plaidé ouvertement pour l’éviction de Abdelaziz Bouteflika de la présidence de la République pour cause d’incapacité physique à exercer ses fonctions. “C’est l’armée qui l’a ramené, elle doit prendre ses responsabilités”, a-t-il soutenu, lors d’une conférence de presse organisée, hier, par la CNCD à l’hôtel Sofitel, à Alger, en présence de représentants de certaines chancelleries. 
Légaliste, Me Ali Yahia préconise le recours à l’article 88 de la Constitution qui prévoit ce cas de figure. “Dans son discours à la nation, un exercice très laborieux, le chef de l’état a donné l’image pathétique d’un homme épuisé par la maladie, incapable d’assumer ses fonctions”, explique-t-il. Pour lui, le départ de Bouteflika est un préalable absolu, un impératif même. “Il doit passer la main car l’ouverture et le renouveau sont indispensables pour le pays”, insiste-t-il. 
“Au sommet du pouvoir, il y a trois pôles : la Présidence, l’armée et le DRS. Ce dernier est-il avec la Présidence ou l’armée ? Pour le moment, on ne le sait pas”, explique-t-il. De son point de vue, il faut aller vers une transition démocratique avant d’organiser des élections libres et transparentes. 
Outre la maladie du chef de l’état, Ali Yahia a invoqué le bilan du président Bouteflika pour convaincre de la nécessité de son départ. “Depuis le troisième mandat, la médiocrité s’est propagée et les Algériens n’ont plus confiance en aucune institution (la Présidence, le Parlement…)”, affirme-t-il. L’autre reproche fait par Ali Yahia Abdenour à Bouteflika est la violation de la loi fondamentale du pays. “La révision constitutionnelle de 2008 était un coup d’état constitutionnel, un acte illégal commis par un président illégitime. Le Président est devenu le seul pouvoir exécutif reléguant le gouvernement au rôle de simple exécutant”, explique-t-il. 
Que pense Ali Yahia des “réformes’’ promises par Bouteflika, celle ayant trait à la révision de la Constitution notamment ? “Ce qu’il a proposé ne cadre pas avec les réalités nationale et internationale. Le changement de la constitution pour un homme ne sera pas correct. Le Président prépare sa propre succession. Il veut le changement dans la continuité. Le Président veut rester en place jusqu’à ce qu’il achève son programme qui ne se terminera jamais”,  estime-t-il. 
Sa conviction est que “le pouvoir est en fin de course” et que le changement     “se fera par la rue, pacifiquement ou dans la violence”. 
Concernant la mort suspecte du militant de la CNCD-Oran, Ahmed Kerroumi, la porte-parole du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), Mme Aïcha Bekhti, croit dur comme fer qu’il s’agit d’un      “assassinat politique”. “Par cet assassinat, le pouvoir envoie un message clair visant à nous décourager et nous démobiliser. Mais nous ne reculerons pas devant l’intimidation”, clame-t-elle. 
Qu’en est-il de l’ouverture vers d’autres forces militant pour le changement ? Mme Chitour-Boumendjel appelle à la constitution d’un “front” des partisans du changement, comme c’était le cas en 1954. “On est solidaire de toute partie qui milite pour le changement du système et en dehors du système”, conditionne Tahar Besbès. 
Pour sa part, Me Ali Yahia Abdenour s’est montré critique à l’égard de l’initiative de l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri. “L’inconvénient avec Mehri est qu’il veut rassembler d’abord tout le monde pour s’adresser ensuite au pouvoir. De notre point de vue, il n’y aura aucun changement de et à l’intérieur du système. Il se fera dans la rue mais pacifiquement”, explique-t-il. 
Interpellée sur la “faible’’ mobilisation de la CNCD, Aïcha Bekhti assène : “Non, il n’y a pas recul. Il y a lieu de reconnaître que l’impressionnant dispositif policier intimide les gens. Mais, tôt ou tard, nous finirons par marcher.” 
“Si nos appels n’ont pas trouvé écho auprès de la population, pourquoi alors le pouvoir a mobilisé 45 000 policiers pour nous empêcher de marcher ?” s’est interrogé Tahar Besbès. 
La conviction partagée par tous les membres de la CNCD est que leurs marches ont brisé le mur de la peur et que, tôt ou tard, il y aura jonction de toutes les contestations sociales.

 

Bande de ports !

Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Dernière minute ! Corruption. Arrestation du P-dg du port de… 

…Tamanrasset.

Y a-t-il encore un port algérien aux eaux claires, au fond visible, au mouillage mesurable et identifiable ? Moi, ce que j’en dis, ce n’est pas que je sois client assidu des ports ou que mes nuits soient particulièrement agitées par l’actualité judiciaire… houleuse de nombre de nos ports, mais tout de même ! Je n’ose ouvrir mes journaux le matin de peur d’y découvrir qu’un nouveau patron de port a été mis au… sec ! C’est une épidémie. Et encore ! Là, apparemment, et d’après mon petit doigt que je viens de lever sur la jetée pour voir dans quelle direction le vent des enquêtes est en train de souffler, il semble bien que la prochaine étape, après celle des ports, ça sera les aéroports. Imaginez cet été d’enfer que nous allons vivre. De grosses manchettes où défileront en alternance les patrons de ports et d’aéroports. Et je ne parle même pas des patrons de gares, plus communément appelés chefs de gare. Là aussi, mon petit doigt est très prolixe en la matière. Il me dit même que les directeurs de gares routières sont concernés par cette grosse opération anti-corruption. Et que les responsables des fourrières municipales ne se croient pas trop vite à l’abri. Ils y viendront eux aussi. Sonatrach ? Quoi Sonatrach ? Chaque chose en son temps ! Attendez qu’on en ait d’abord fini avec les chefs de gare. On ne va tout de même pas déranger Khelil maintenant, alors qu’il sort à peine d’un sommet mondial sur le gaz qui aura marqué l’histoire. Non ! Il sera toujours temps de poursuivre les investigations dans l’affaire Sonatrach. Aujourd’hui, priorité aux ports, aux aéroports, aux gares et aux fourrières municipales. Ya dellali ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
H. L

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Pause-Café
À l’est ou à l’ouest, c’est kifkif !

Alors que le Parc national d’El-Kala est protégé par un décret présidentiel, des carrières d’agrégat s’y installent, brisant l’équilibre écologique de cette région classée site Ramsar ; ce sont la faune et la flore qui en subissent immédiatement les conséquences désastreuses ! Suite...

PORT D’ALGER
Mohamed Chérif succède à Bourouaï

Mohamed Arezki Mohamed Chérif a été nommé, vendredi, en qualité de directeur par intérim de l’Entreprise du port d’Alger. Il succède à Abdelhak Bourouaï, placé sous mandat de dépôt jeudi dernier par le tribunal de Sidi-M’hamed. Suite...

POUR DÉNONCER LEURS CONDITIONS SOCIOPROFESSIONNELLES
500 000 fonctionnaires municipaux en grève à partir de demain

Pour dénoncer la dégradation de leur situation socioprofessionnelle et le silence des pouvoirs publics, les travailleurs communaux ont, à leur tour, opté pour la protestation. Le Conseil national du secteur des communes (CNSC), activant sous la houlette du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a décidé d’une grève nationale de trois jours renouvelable, à partir de demain. Suite...

 


25/04/2011
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