On nâest plus alors dans la revendication sociopĂ©dagogique, mais politique. Et Ă ce niveau, les Ă©tudiants semblent anticiper sur les conclusions des confĂ©rences sur lâuniversitĂ© en plaçant, dâores et dĂ©jĂ , la refonte du systĂšme au cĆur du dĂ©bat.
Les Ă©tudiants ont gagnĂ© une manche. Ils demeurent, cependant, mĂ©fiants mĂȘme si le dĂ©cret prĂ©sidentiel dĂ©criĂ© a Ă©tĂ© officiellement abrogĂ©. Ont-ils aussi rĂ©ussi Ă sâimposer dans les confĂ©rences nationales et rĂ©gionales. Pour autant, ils restent partagĂ©s sur la reprise des cours aprĂšs deux mois de dĂ©brayage. Depuis 1987, jamais lâuniversitĂ© algĂ©rienne nâa connu une telle effervescence, et les Ă©tudiants aussi solidaires et dĂ©terminĂ©s Ă faire aboutir leurs revendications. Signe dâune maturitĂ© ? Ă lâimage des autres segments de la sociĂ©tĂ© et des autres secteurs, lâuniversitĂ© souffre de lâaccumulation de problĂšmes, de lâabsence de vision et surtout des improvisations. Et ils nâont pas totalement tort ceux qui qualifient son Ă©tat de sinistrĂ©. Alors que les campus ont toujours Ă©tĂ© Ă lâavant-garde des mouvements sociaux et politiques de par le monde, lâuniversitĂ© algĂ©rienne est entrĂ©e en hibernation, enferrĂ©e par un mode de gestion bureaucratisĂ© et centralisĂ© qui nâa laissĂ© aucune place Ă lâexpression dĂ©mocratique. Situation accompagnĂ©e par des syndicats estudiantins totalement acquis Ă lâadministration et en total dĂ©calage avec la rĂ©alitĂ©. Cela explique lâaura des nouvelles reprĂ©sentations qui ont rĂ©ussi Ă fĂ©dĂ©rer la majoritĂ© des Ă©tudiants autour des revendications et pousser certains jusquâĂ revendiquer une rĂ©forme plus profonde avec, comme axe principal, la dĂ©mocratisation de sa gestion. Ils refusent que lâuniversitĂ© soit, dans sa gestion, un simple prolongement du modĂšle scolaire. On nâest plus alors dans la revendication sociopĂ©dagogique, mais politique. Et Ă ce niveau, les Ă©tudiants semblent anticiper sur les conclusions des confĂ©rences sur lâuniversitĂ© en plaçant, dâores et dĂ©jĂ , la refonte du systĂšme au cĆur du dĂ©bat. Reste Ă savoir jusquâoĂč peut aller le pouvoir qui commence Ă lĂącher du lest tout en rĂ©duisant la grogne ânationaleâ Ă une revendication strictement socioĂ©conomique. Ira-t-il jusquâĂ se dĂ©juger et reconnaĂźtre que de lâuniversitĂ© Ă la Sonatrach en passant par lâadministration, lâAlgĂ©rie rĂ©clame un changement politique radical, une vĂ©ritable ouverture dĂ©mocratique ?
Edition du Mercredi 09 Mars 2011
Le prix de⊠âla paix et la rĂ©conciliation nationaleâ
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âNous sommes tombĂ©s dâaccord sur la mise en place dâune commission chargĂ©e de la prise en charge des revendications du corps des gardes communauxâ, a dĂ©clarĂ© un dĂ©lĂ©guĂ© des âGroupes de lĂ©gitime dĂ©fenseâ, avant que lui et ses collĂšgues manifestants ne rejoignent la gare routiĂšre pour ârentrer chez euxâ. Câest le genre de manifestants qui conviennent Ă Alger, avec des exigences de type matĂ©riel et qui se satisfassent de la mise en place dâune commission. En cela, le pouvoir, depuis toujours, sait sây prendre : une commission, une autre, avec la promesse traditionnelle de âprise en charge des dolĂ©ancesâ de la corporation. Et pour exprimer que la revendication nâa rien de subversif, les GLD nâont pas cachĂ© leur soutien au prĂ©sident de la RĂ©publique. Câest juste quâil faille rĂ©parer lâinjustice qui, dans la mise en Ćuvre de la rĂ©conciliation, a fait la part belle aux anciens terroristes aux dĂ©pens de ceux qui les combattaient. Non pas que Bouteflika nây est pour rien dans ce traitement de faveur rĂ©servĂ© aux ârepentisâ, mais câest lui qui a la prĂ©rogative dây remĂ©dier. Ce âpragmatismeâ revendicatif semble faire culture. Les Ă©tudiants, dĂ©jĂ reconnaissants de voir le dĂ©cret prĂ©sidentiel abrogĂ© quelques semaines aprĂšs sa promulgation, manifestent dans le mĂȘme esprit pour leurs rĂ©clamations complĂ©mentaires : ils sâappliquent Ă prĂ©ciser que la tutelle est seule responsable de leurs maux. Le nouveau-nĂ© collectif des mĂ©decins-rĂ©sidents est tout aussi prĂ©voyant : ânous sommes un mouvement apolitiqueâ, prĂ©cise le docteur Sahnoun. Par les temps qui courent, tout sauf la politique ! Il y a tellement de chances que les requĂȘtes soient satisfaites quand elles impliquent de simples frais financiers pour le pouvoir. Et si en plus, grĂące aux rĂ©volutions des autres, le pĂ©trole est Ă plus de cent cinq dollars le baril⊠Tout sauf la politique ! Des fois quâon vous soupçonnerait de connivence avec les initiateurs de la marche du samedi ! Non pas parce quâon dĂ©nie Ă Sadi la lĂ©gitimitĂ© dâappeler au changement. Un peuple qui, en mai 2005, souffrait tranquillement de voir Madani Mezrag tenir une confĂ©rence au Palais de la culture⊠Malek Haddad de Constantine et qui, rĂ©cemment, restait impassible quand Hattab pĂ©rorait sur les ondes de la radio publique, ne peut subitement prendre conscience que Ali Benhadj ne constitue pas un⊠bon parti ! Non, câest que soutenir une manifestation politique nâest pas payant. Mezrag et Hattab ont gagnĂ© malgrĂ© leurs mĂ©faits ; Ali Benhadj, rĂ©duit Ă vendre les fines herbes pour vivre, a perdu, bien quâil ne soit pas personnellement allĂ© jusquâau bout des sanglantes implications de ses convictions. Quand on encourage Ă lâexpression de lâanti-kabylisme primaire, quand on excite les instincts dâintolĂ©rance refoulĂ©s, lâintolĂ©rance grĂ©gaire du âhoumismeâ, on peut bien y ajouter une prime sonnante et trĂ©buchante. Beaucoup de catĂ©gories âsocialesâ lâont compris. Ce qui donne un aspect strictement mercantile au discours contestataire de lâheure. Et, apparemment, ce nâest que le dĂ©but de lâeffet structurant, de la relation sociĂ©tĂ©-Ă©tat Ă©tablie par la doctrine de la ârĂ©conciliation nationaleâ. Le prix de la paix civile qui se prĂ©sente comme le prix de la paix sociale.
musthammouche@yahoo.fr
Edition du Mercredi 09 Mars 2011
Les révolutions du printemps arabe : quelles implications géopolitiques et économiques sur la scÚne énergétique ?
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En gĂ©nĂ©ral la plupart des experts, Ă dĂ©faut de pouvoir anticiper les crises Ă©conomiques, financiĂšres ou politiques majeures qui secouent la planĂšte, auront tendance Ă en analyser les rĂ©percussions potentielles lorsquâelles surviennent. Câest en tout cas lâun des points, peu nombreux, de consensus que je retiens de la trĂšs intĂ©ressante session du « Forum dâAlger » sur « les convulsions de la scĂšne Ă©nergĂ©tique internationale et les perspectives Ă long terme » qui sâest tenue le samedi 26 fĂ©vrier. Pour ne pas Ă©chapper Ă la rĂšgle, je tenterai aussi, de faire cet exercice Ă partir dâun angle de vue algĂ©rien. JâintĂ©grerai, de façon chronologique, dans ces bouleversements du monde arabe la partition consommĂ©e du Soudan car ce pays perd sa province pĂ©troliĂšre qui devient indĂ©pendante. Y aura ât-il une redistribution des cartes concernant les conditions dâaccĂšs aux ressources pĂ©troliĂšres de ce nouveau pays. La question reste posĂ©e. La rĂ©ponse intĂ©ressera au plus haut point dâabord la Chine et les Etats-Unis. Le nouveau rapport de forces est encore incertain car le nouveau pays issu du referendum dâautodĂ©termination est entiĂšrement enclavĂ© et les rĂ©seaux de transport de pĂ©trole passent par le Soudan. Affaire Ă suivre. Ensuite les grands changements politiques intervenus en Egypte nâont pas rĂ©ellement impactĂ© la sĂ©curitĂ© des approvisionnements des pays concernĂ©s ni en matiĂšre de gaz ni en pĂ©trole. Le Canal de Suez en tant que voie de transport pĂ©trolier vers lâEurope et les Etats-Unis a Ă©tĂ© sĂ©curisĂ© trĂšs tĂŽt, de mĂȘme quâa Ă©tĂ© rĂ©tablie rapidement lâexploitation du gazoduc Ă©gyptien dâexportation ayant subi un incident technique. Sâagissant des Ă©vĂ©nements en Tunisie et Ă BahreĂŻn, ils nâont pas rĂ©ellement pesĂ© sur les marchĂ©s pĂ©troliers et gaziers du fait que ces pays exportent peu dâhydrocarbures. Câest Ă peu prĂšs le mĂȘme cas pour le YĂ©men. Câest en fait la situation incertaine en Libye qui pose problĂšme. Câest elle qui a fait passer en quelques jours le prix du baril de 94,20$ le 4 janvier 2011 Ă 120$ au moment des Ă©meutes de Benghazi. Pour comprendre la sensibilitĂ© et la fragilitĂ© gĂ©ostratĂ©giques de ce pays, il faut savoir que lâessentiel de la production pĂ©troliĂšre et gaziĂšre libyenne se trouve dans le sud est et que la majeure partie des Ă©vacuations dâhydrocarbures et dĂ©rivĂ©s se font dans le Golf de Syrte : RasLanuf (produits raffinĂ©s et pĂ©trochimiques et sea-line pĂ©trolier), Brega et MersetElBrega (produits gazochimiques et terminal pĂ©trolier) et enfin Benghazi. Les seules installations pĂ©troliĂšres significatives qui se trouvent Ă lâest du pays sont celles du complexe du raffinage dâEzzawiya, proche de Tripoli. La capacitĂ© actuelle de production pĂ©troliĂšre est de lâordre de 1,5 Ă 1,7 millions de bbl/jour soit un peu plus que la production algĂ©rienne. On ne peut donc pas exclure, si les rapports de force nâĂ©voluent pas Ă court terme de façon tranchĂ©e, un scĂ©nario de partition de fait qui « sanctuariserait » la rĂ©gion pĂ©troliĂšre partant de Syrte ou de Ras Lanuf aux frontiĂšres Ă©gyptiennes. Dans ce cas la zone dâexclusion aĂ©rienne projetĂ©e par lâOTAN prendrait tout son sens. Rappelons que la mĂȘme dĂ©marche avait Ă©tĂ© initiĂ©e, lors de la premiĂšre guerre du Golf, par le prĂ©sident Bush pour « protĂ©ger » la zone nord pĂ©troliĂšre du Kurdistan et celle des dĂ©bouchĂ©s pĂ©troliers de Bassora dans le sud de lâIrak. Enfin pour le moyen terme les investissements projetĂ©s pourraient ĂȘtre annulĂ©s. Ces incertitudes inquiĂštent beaucoup plus les pays de lâUnion europĂ©enne (UE) qui sont beaucoup plus exposĂ©s Ă la chute de lâoffre pĂ©troliĂšre et gaziĂšre libyenne. Une partie de leur outil de raffinage utilise un pĂ©trole lĂ©ger, comme celui de la Libye, qui ne peut ĂȘtre remplacĂ© par les pĂ©troles lourds des pays du Golfe et les approvisionnements en gaz naturel de ce pays vers lâItalie sont arrĂȘtĂ©s. Au mĂȘme moment par un hasard du calendrier, lâAlgĂ©rie et lâEspagne mettent en service le segment sous marin du gazoduc Medgaz entre Beni-Saf et Almeria. Câest Ă©galement ce moment que choisit le Maroc pour exprimer sa demande en gaz naturel algĂ©rien dĂ©jĂ transportĂ© depuis le gisement de Hassi Râmel Ă travers un gazoduc qui traverse les principales villes marocaines pour aboutir en Espagne. JâĂ©tais de ceux qui se demandaient pourquoi le Maroc, pays de transit, voit passer sous son territoire le gaz vers lâEspagne pour en racheter ensuite une partie sous forme dâĂ©lectricitĂ©. Mais mieux vaut tard que jamais, sous rĂ©serve Ă©videmment de disponibilitĂ© de gaz algĂ©rien Ă lâexport du fait des engagements dĂ©jĂ pris. Pour conclure sur lâAlgĂ©rie, les craintes peuvent porter sur la tentation de mise Ă profit par les pays consommateurs des changements dans le monde arabe pour minorer les prix du gaz naturel. Je vous indiquais au dĂ©but de ma chronique les dĂ©saccords enregistrĂ©s lors de la rĂ©cente confĂ©rence dĂ©bat sur lâĂ©nergie. Lâun dâentre eux portait prĂ©cisĂ©ment sur cela. Il sâagit de la thĂšse dĂ©fendue par Claude Mandill, ex directeur gĂ©nĂ©ral de lâAgence internationale de lâĂ©nergie (AIE), relative Ă la dĂ©sindexation du prix du gaz naturel sur celui du pĂ©trole brut pour assurer, dit-il, « lâĂąge dâor du gaz Ă prix modĂ©rĂ© ». En vĂ©ritĂ© lâargument avancĂ© dâune utilisation exclusive du gaz pour la gĂ©nĂ©ration dâĂ©lectricitĂ© ne tient pas la route. Remonetiser le charbon et le nuclĂ©aire au dĂ©triment du gaz naturel ne peut constituer de mon point de vue la base dâun dialogue nĂ©cessaire entre pays consommateurs et pays exportateurs dâhydrocarbures. ConsidĂ©rer alors que la situation dĂ©licate de mutation dĂ©mocratique dans le monde arabe serait un moment propice notamment pour tirer les prix du gaz naturel vers le bas est un mauvais calcul. Mais on ne tardera pas Ă le savoir Ă la faveur de la signature annoncĂ©e pour septembre 2011 de lâaccord Ă©nergĂ©tique stratĂ©gique entre lâUE et lâAlgĂ©rie. |
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Edition du Mercredi 09 Mars 2011
Les gardes communaux ont eu gain de cause !
ASSOCIĂ©S AU GROUPE DE TRAVAIL INSTALLĂ© PAR LE MINISTĂšRE DE LâINTĂRIEUR
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Le groupe de travail mis sur pied par Ould Kablia est composĂ© de trois reprĂ©sentants des gardes communaux, dâun reprĂ©sentant du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, dâun reprĂ©sentant de la direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ»retĂ© nationale (DGSN) et dâun autre de la Gendarmerie nationale.
Le ministre de lâIntĂ©rieur et des CollectivitĂ©s locales, Dahou Ould Kablia, vient dâĂ©largir le groupe de travail, pour la prise en charge des dolĂ©ances des Ă©lĂ©ments de la garde communale, aux reprĂ©sentants de ce corps. Cette dĂ©cision, qui intervient moins de vingt-quatre heures aprĂšs le vaste mouvement de protestation des gardes communaux Ă travers plusieurs wilayas, a Ă©tĂ© prise Ă lâissue de lâaudience accordĂ©e, lundi dernier, par Ould Kablia aux dĂ©lĂ©guĂ©s dudit corps qui revendiquent un statut particulier, mais aussi la revalorisation de leurs salaires. Ainsi, le groupe de travail, dĂ©jĂ installĂ©, se penchera dans les prochains jours sur lâĂ©tude des prĂ©occupations des gardes communaux. Selon le dĂ©partement dâOuld Kablia, âles dolĂ©ances et prĂ©occupations de la garde communale, soulevĂ©es lors de lâaudience qui a Ă©tĂ© accordĂ©e par le ministre aux reprĂ©sentants de ce corps le 2 mars dernier, sont soumises Ă lâĂ©tude et un groupe de travail a dĂ©jĂ Ă©tĂ© installĂ©â. Selon la mĂȘme source, ce groupe aura la tĂąche dâĂ©valuer les revendications de ce corps et de rĂ©pondre Ă leurs attentes âdans un climat de confiance, empreint du sens de la responsabilitĂ©â. Autrement dit, les deux parties devront poser, sans ambages, les vrais problĂšmes auxquels sont confrontĂ©s, au quotidien, les Ă©lĂ©ments de la garde communale, non sans soulever lâĂ©ternelle requĂȘte, Ă savoir le statut spĂ©cifique. La veille, un accord a Ă©tĂ© trouvĂ© entre les deux parties, Ă savoir la mise en place dâune commission, respectivement composĂ©e, selon les dĂ©lĂ©guĂ©s de ce corps, de trois reprĂ©sentants des gardes communaux, dâun reprĂ©sentant du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, dâun reprĂ©sentant de la direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ»retĂ© nationale (DGSN) et dâun autre de la Gendarmerie nationale. Auparavant, des dĂ©lĂ©guĂ©s avaient mĂȘme Ă©tĂ© reçus par le prĂ©sident de lâAPN oĂč ils avaient exposĂ© leurs dolĂ©ances. Outre les rĂ©clamations dĂ©jĂ rendues publiques, ils exigent la rĂ©duction du nombre dâheures de travail et les indemnitĂ©s de service, Ă lâinstar des autres corps de sĂ©curitĂ©. Selon la mĂȘme source, ce mĂȘme corps exige Ă©galement que la revalorisation de leurs salaires soit rĂ©troactive Ă partir de janvier 2008. Lors du rassemblement devant lâAssemblĂ©e populaire nationale (APN), les gardes communaux se sont opposĂ©s âĂ l'incorporation de leurs effectifs dans les rangs de lâArmĂ©e nationale populaire (ANP) en cas de dissolution de ce corps et revendiquent une retraite anticipĂ©eâ, prĂ©cise t-on. Maintenant que le groupe de travail est Ă©largi Ă leurs reprĂ©sentants, les gardes com
Edition du Mercredi 09 Mars 2011
Le texte dâabrogation publiĂ© dans le âJournal officielâ
Décret présidentiel 10-315 contesté par les étudiants
Par : M. Ben
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Lâabrogation du dĂ©cret prĂ©sidentiel 10-315, qui a suscitĂ© lâire des Ă©tudiants des grandes Ă©coles et certains instituts du supĂ©rieur, est dĂ©sormais officielle. Le texte y affĂ©rent vient dâĂȘtre publiĂ© au journal officiel. En effet, le dĂ©cret prĂ©sidentiel n°11-97 du 28 fĂ©vrier 2011 abrogeant celui du 13 dĂ©cembre 2010 modifiant et complĂ©tant le dĂ©cret prĂ©sidentiel n°07-304 du 17 Ramadhan 1428 correspondant au 29 septembre 2007 fixant la grille indiciaire des traitements et le rĂ©gime de rĂ©munĂ©ration des fonctionnaires est sur le JO n°13 page 17. Cette publication ne manquera pas de rassurer les Ă©tudiants qui sont toujours en grĂšve pour arracher dâautres revendications pĂ©dagogiques. En effet, le mouvement de contestation des Ă©tudiants nâa pas Ă©tĂ© lancĂ© pour lâabrogation des modifications introduites dans ce dĂ©cret uniquement. Lâannulation des nouveautĂ©s contestĂ©es rĂšgle le problĂšme de la classification en premier lieu. Les diplĂŽmĂ©s ayant fait 5 annĂ©es dâĂ©tudes supĂ©rieures et ceux titulaires dâune licence + postgraduation spĂ©cialisĂ©e ont Ă©tĂ© reclassĂ©s Ă la faveur des derniers changements dans la catĂ©gorie 13. Ceci, alors que les diplĂŽmĂ©s de lâENA et les titulaires dâun mastĂšre ou dâun magistĂšre se retrouvent dans la catĂ©gorie 14. En dâautres termes, le diplĂŽme LMD a Ă©tĂ© mieux valorisĂ© que celui de lâancien systĂšme et des grandes Ă©coles en plus de lâalignement magistĂšre et mastĂšre. Lâautre problĂšme rĂ©solu par lâabrogation du dĂ©cret est liĂ© Ă lâinscription en doctorat pour lâaccĂšs au grade de lâenseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique. Le reste des revendications nâa toujours pas Ă©tĂ© satisfait. Certaines dolĂ©ances le seront, Ă en croire les engagements de la tutelle, dans le cadre des dĂ©bats qui ont lieu au sein des universitĂ©s et Ă©coles en vue de lâĂ©laboration des textes de lois portant passerelles et correspondances entres le systĂšme classique et le LMD. Les Ă©tudiants des grandes Ă©coles insistent sur certaines dolĂ©ances telles lâouverture des Ă©tudes doctorales au sein des Ă©coles avec une pĂ©riode dâinitiation Ă la recherche. |
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