Selon des responsables exerçant dans ce palier, il est prĂ©vu un deuxiĂšme quota de livres mais qui nâarrivera paradoxalement que le 23 septembre au niveau du centre pĂ©dagogique de BĂ©jaĂŻa.
La rentrĂ©e des classes a Ă©tĂ© marquĂ©e cette annĂ©e par une grĂšve des enseignants Ă Sidi AĂŻch et un sit-in des intendants devant la direction de lâĂ©ducation (DE). Les enseignants du lycĂ©e Taous Amrouche de Sidi AĂŻch sont entrĂ©s en grĂšve depuis hier en signe de protestation contre le âmaintienâ de leur proviseur.
âOn nous a promis lâaffectation dâun nouveau proviseur. Lâactuel Ă©tait annoncĂ© comme partant Ă la fin de lâannĂ©e, mais, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, la tutelle a dĂ©cidĂ© de le maintenir malgrĂ© les nombreuses commissions dâenquĂȘte dĂ©pĂȘchĂ©es par la direction de lâĂducation et notre ministĂšre ayant conclu au dĂ©part du proviseur dans lâintĂ©rĂȘt de tout le mondeâ, nous a rĂ©vĂ©lĂ©, hier, Louhab Hamadouche, enseignant et membre de la section et du bureau de wilaya du Cnapest. Le collectif enseignant a dâailleurs tenu lundi dernier une rĂ©union sanctionnĂ© par une dĂ©claration dans laquelle ils ont mis en exergue la âdĂ©gradationâ des conditions de travail au sein de leur Ă©tablissement tout en rĂ©itĂ©rant leurs revendications ayant trait au dĂ©part du proviseur. Les protestataires de ce lycĂ©e organiseront dâailleurs un sit-in aujourdâhui devant le siĂšge de la DE de BĂ©jaĂŻa. Ils emboĂźteront donc le pas aux intendants, qui ont observĂ©, lundi, un sit-in devant la DE.
âLe taux de suivi de la grĂšve est de lâordre de 86% et la forte prĂ©sence, aujourdâhui, Ă ce rassemblement des grĂ©vistes est une preuve de lâadhĂ©sion des intendants Ă notre combatâ, a dĂ©clarĂ© le coordinateur syndical de wilaya. Il y a lieu de souligner que la grĂšve des intendants a largement perturbĂ©, pour ne pas dire bloquĂ©, la rentrĂ©e scolaire au niveau de la wilaya de BĂ©jaĂŻa. Une rentrĂ©e perturbĂ©e par le fait que la vente des manuels scolaires et la distribution des indemnitĂ©s de 3000 DA, du ressort exclusif des intendants, sont bloquĂ©es du fait justement de cette grĂšve.
De par cette action, le syndicat tient, aussi, Ă dĂ©noncer les mises en demeure dont sont destinataires les intendants grĂ©vistes de la part de leurs chefs dâĂ©tablissement respectifs. Par ailleurs, le Syndicat national des intendants (UGTA) appelle les grĂ©vistes Ă un rassemblement, mercredi prochain, devant la maison de lâUGTA Ă Alger. Cette rentrĂ©e scolaire a Ă©tĂ© Ă©galement caractĂ©risĂ©e par le manque de manuels scolaires, constatĂ© dans de nombreuses Ă©coles primaires. La premiĂšre dotation est jugĂ©e insuffisante.
Selon des responsables exerçant dans ce palier, il est prĂ©vu un deuxiĂšme quota de livres mais qui nâarrivera paradoxalement que le 23 septembre au niveau du centre pĂ©dagogique de BĂ©jaĂŻa. Par ailleurs, environ 40 Ă©tablissements scolaires attendent toujours leur dĂ©samiantage.
Ă signaler enfin que les concours de recrutement concernant 314 postes, rĂ©partis entre PES (133), PEM (75), PEP (37), conseillers de lâorientation (6), intendants (3) et adjoints de lâĂ©ducation (53), sous-intendants (7), devront avoir lieu le 20 septembre.
Edition du Mercredi 15 Septembre 2010
Etranger
Les critiques pleuvent sur la France
Attaquée de toutes parts pour sa politique envers les Roms
Par : M. A. Boumendil
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Vivement critiquĂ©e par lâONU et embarrassĂ©e par un document officiel qui nourrit lâaccusation de stigmatisation des Roms en tant que minoritĂ©, la France sâest de nouveau retrouvĂ©e sur la dĂ©fensive aussi bien Ă GenĂšve, dans le cadre onusien, quâĂ Bruxelles, dans le cadre europĂ©en.
La haut commissaire de lâONU aux droits de lâhomme, Navi Pillay, a qualifiĂ© de âprĂ©occupanteâ la politique du gouvernement français envers les Roms, qui âne peut quâexacerber (leur) stigmatisation et lâextrĂȘme pauvretĂ© dans laquelle ils viventâ. Cette critique de lâONU, qui nâest pas la premiĂšre Ă ce sujet, intervient alors quâĂ Paris et Ă Bruxelles le gouvernement français doit faire face Ă de vives critiques dues Ă lâexistence rĂ©vĂ©lĂ©e par la presse dâune circulaire administrative visant expressĂ©ment lâĂ©vacuation de campements de Roms. Ce document, datĂ© du 5 aoĂ»t, rappelle aux prĂ©fets les objectifs fixĂ©s par le prĂ©sident Sarkozy, Ă savoir que â300 campements ou implantations illicites devront ĂȘtre Ă©vacuĂ©s dâici trois mois, en prioritĂ© ceux des Romsâ. Ămanant du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, la circulaire met le gouvernement dans lâembarras du fait quâelle officialise le concept de minoritĂ© absent dans la loi française. Comme pour sâen laver les mains, quitte Ă Ă©corcher le principe de la solidaritĂ© gouvernementale, le ministre de lâImmigration, Eric Besson, a dĂ©clarĂ© nâavoir pas eu connaissance de cette circulaire et quâen tout Ă©tat de cause âle concept de minoritĂ© ethnique est un concept qui nâexiste pasâ en France. Eric Besson devait ĂȘtre passablement remontĂ©, lui qui avait dĂ©clarĂ© peu auparavant que la France nâavait pris âaucune mesure spĂ©cifique Ă lâencontre des Romsâ. Le ministre de lâIntĂ©rieur, Brice Hortefeux, a Ă©tĂ© contraint de jouer au pompier en faisant savoir quâil venait de signer une autre circulaire âpour lever tout malentendu sur une Ă©ventuelle stigmatisationâ des Roms. Cela ne suffit visiblement pas Ă lever les accusations qui pĂšsent sur le gouvernement français puisquâĂ Bruxelles, le groupe des libĂ©raux au Parlement europĂ©en par exemple, a estimĂ© que âla France a menĂ© sciemment une politique discriminatoireâ. En marge dâune rĂ©union avec ses homologues dans la capitale belge, le secrĂ©taire dâĂtat aux affaires europĂ©ennes, Pierre Lellouche, a rĂ©pondu aux attaques avec une violence inhabituelle Ă ce niveau de reprĂ©sentation. âOn est en train de dresser le procĂšs europĂ©en de la France pour la façon dont une circulaire est rĂ©digĂ©eâ, sâest-il emportĂ© avant dâajouter : âLa France est un grand pays souverain. (âŠ) Je nâai pas lâintention dâĂȘtre traitĂ©, au nom de la France, comme un petit garçon.â Hier encore, la Commission europĂ©enne a annoncĂ© son intention de dĂ©clencher une procĂ©dure d'infraction en justice contre la France pour violation du droit europĂ©en dans l'affaire des renvois controversĂ©s de Roms bulgares et roumains chez eux. âça suffit !â, a dĂ©clarĂ© Ă l'adresse de la France lors d'une confĂ©rence de presse la commissaire Ă la Justice et aux Droits des citoyens, Viviane Reding, estimant que l'attitude du gouvernement français, qui a dissimulĂ© l'existence d'une circulaire ciblant expressĂ©ment les Roms pour les expulsions, âest une honteâ. Elle a annoncĂ© son intention de demander l'ouverture d'une procĂ©dure d'infraction Ă la lĂ©gislation de l'Union europĂ©enne contre Paris, pour transposition insuffisante d'une directive europĂ©enne sur la libre circulation de citoyens europĂ©ens, et âapplication discriminatoireâ de ce texte. âJ'ai l'intention de proposer (cette initiative) au prĂ©sident de la Commissionâ, a-t-elle prĂ©cisĂ©, indiquant qu'une dĂ©cision devrait ĂȘtre prise âdans un dĂ©lai de deux semainesâ. Cette procĂ©dure sera lancĂ©e devant la Cour europĂ©enne de justice de Luxembourg. Pour rappel, la semaine derniĂšre, dĂ©jĂ , Pierre Lellouche sâen est pris au Parlement europĂ©en qui aurait perdu sa crĂ©dibilitĂ©, selon lui, aprĂšs avoir votĂ© une rĂ©solution appelant Ă lâarrĂȘt des expulsions des Roms. La politique française envers les Roms, dont au moins un millier a Ă©tĂ© expulsĂ© au cours de cet Ă©tĂ©, a valu une rĂ©probation internationale au gouvernement. Des structures de lâONU aux institutions de lâUnion europĂ©enne, en passant par le Vatican et de nombreuses ONG, les critiques, les accusations et les condamnations ont fusĂ© de partout. Cela ne semble pas pour autant faire reculer les dirigeants français, pas mĂȘme le trĂšs âhumanitaireâ ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Bernard Kouchner, qui est restĂ© droit dans ses bottes lorsquâil a Ă©tĂ© interrogĂ© Ă ce sujet. www.liberte-algerie.com |