Edition du Mercredi 16 Mars 2011


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LE RADAR
 
 

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 L’Association nationale des pĂȘcheurs de plaisance (ANPP), en collaboration avec la fondation Casbah, organise ce vendredi, 18 mars 2011

 


Edition du Mercredi 16 Mars 2011

RADAR

Hillary Clinton sur Nessma TV ce jeudi
En visite officielle en Tunisie

 Les perspectives dans le monde arabe au lendemain des rĂ©volutions
 La place de la femme dans les dĂ©mocraties naissantes de la rĂ©gion
 L’avenir politique, Ă©conomique et social du Grand-Maghreb et l’évolution des relations amĂ©ricano-maghrĂ©bines

Des questions brĂ»lantes au centre d’un talk show exclusif sur Nessma jeudi 17 mars 2011, Ă  21h.
Un talk show exceptionnel avec comme invitĂ©e, la secrĂ©taire d’État amĂ©ricaine, Hillary Clinton, qui effectue sa premiĂšre visite officielle en Tunisie aprĂšs la RĂ©volution du 14 Janvier 2011.


 

 



Edition du Mercredi 16 Mars 2011

Actualité

L’appel à la grùve largement suivi
Les médecins résidents paralysent les hÎpitaux

Par : DJAZIA SAFTA


Les hĂŽpitaux sont paralysĂ©s Ă  nouveau par les mĂ©decins rĂ©sidents qui ont dĂ©cidĂ© de lancer un dĂ©brayage de deux jours. Pour rappel, les rĂ©sidents ont tenu deux sit-in Ă  l’hĂŽpital Mustapha-Pacha. DĂ©terminĂ©s Ă  faire aboutir leurs revendications, les dĂ©lĂ©guĂ©s se sont fĂ©licitĂ©s du taux de suivi qui a frĂŽlĂ© les 100% le premier jour de grĂšve.
“Tous les CHU et EHS de la capitale sont bloquĂ©s. Les CHU du reste du territoire national le sont, Ă©galement, tels ceux de SĂ©tif et de Tizi Ouzou”, a expliquĂ© le Dr Mohamed Sahnoun, un des membres du Collectif autonome des mĂ©decins rĂ©sidents algĂ©riens (Carma), contactĂ©, hier, par nos soins. Et d’ajouter : “Les dĂ©lĂ©guĂ©s du collectif ont Ă©tĂ© reçus, lundi, par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ministĂšre de la SantĂ© et nous avons discutĂ© de nos prĂ©occupations. Comme il n’y a pas eu de PV de rĂ©union, nous avons dĂ©cidĂ© de maintenir la grĂšve. De plus, nous avons demandĂ© audience auprĂšs du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur, mais nous n’avons eu aucune rĂ©ponse.”
Le Dr Sahnoun a Ă©galement prĂ©cisĂ© que le mouvement est soutenu par les professeurs. La solidaritĂ© des professeurs en mĂ©decine avec leurs Ă©tudiants s’est manifestĂ©e par la prĂ©sence du Dr Djidjli, prĂ©sident du syndicat des professeurs, jeudi dernier, pour dire un mot d’encouragement. Les rĂ©sidents sont aussi soutenus par les pharmaciens et les dentistes, qui ont menĂ© une action commune en tenant, hier, un sit-in Ă  l’hĂŽpital Mustapha-Pacha. Plus de mille mĂ©decins, tous corps confondus, se sont donnĂ© rendez-vous face Ă  l’administration de l’hĂŽpital pour dĂ©verser leur colĂšre. Pancartes en mains, badges collĂ©s sur les blouses, les mĂ©decins Ă©taient dĂ©terminĂ©s Ă  faire entendre leur voix. “Tous unis”, “Service civil : hogra”, “La mĂ©decine m’a fatiguĂ©, l’administration m’a achevĂ©â€, oĂč “MĂ©decins en colĂšre” pouvait-on lire sur les banderoles lors du rassemblement. Les protestataires rĂ©clament l’abrogation du service civil obligatoire et la mise en place d’un plan de carriĂšre en ouvrant des postes budgĂ©taires et en facilitant les conditions de travail dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Les blouses blanches ont, par ailleurs, demandĂ© la rĂ©vision du statut des mĂ©decins rĂ©sidents. Cette rĂ©vision, soutiennent-ils, devrait assurer un droit syndical, des congĂ©s de maternitĂ© pour les rĂ©sidentes et des primes de contagion et de risque. Il y a lieu de noter que les 10 CHU du pays comptent 4 000 mĂ©decins rĂ©sidents dont 700 pour le seul CHU Mustapha-Pacha.

Actualité

“Le maire nous a trahis
”
Les citoyens d’El-Madania bloquent l’accùs à l’APC

Selon certains contestataires, le prĂ©sident de l’APC leur avait promis des logements en contrepartie de leur implication dans la “casse” de la manifestation organisĂ©e le 5 mars dernier par la CNCD. Une promesse qui s’ajoute Ă  d’autres, bien plus anciennes et toujours non tenues.

AprĂšs une nuit agitĂ©e, ils Ă©taient, hier encore, des centaines de citoyens Ă  manifester leur colĂšre devant l’APC d’El-Madania, Ă  Alger, et Ă  rĂ©clamer justice sociale. Durant la nuit de lundi Ă  mardi, ils avaient installĂ© des barricades empĂȘchant l’accĂšs Ă  l’APC avant de passer la nuit devant le siĂšge de l’APC. “C’est le problĂšme du logement et les fausses promesses qui feront tomber ce systĂšme”, dira d’emblĂ©e Hassen. Z. Natif d’El-Madania, il vit dans un appartement de 27m2 Ă  la citĂ© El-Bahia depuis 54 ans. “Ces citĂ©s font partie du plan de De Gaulle destinĂ© aux “indigĂšnes” de l’époque coloniale. Mes parents ont habitĂ© ici depuis 1958 et nous y sommes restĂ©s jusqu’à aujourd’hui”, raconte-t-il. Il n’est pas le seul Ă  vivre dans cette situation mais des centaines, voire des milliers, dans la commune d’El-Madania. Pourtant, on leur avait promis des logements depuis 1982, puis en 1985, puis en 2007, la derniĂšre promesse remonte, selon eux, au dĂ©but de ce mois de mars. L’automne est passĂ©, l’hiver s’est installĂ© et bientĂŽt le printemps, et rien n’a changĂ© dans ces favelas. “Le prĂ©sident de l’APC nous a promis de rĂ©gler notre problĂšme de logement Ă  condition de ne pas participer Ă  la marche pacifique de la CNCD prĂ©vue Ă  El-Madania le 5 mars dernier, et nous a mĂȘme demandĂ© d’empĂȘcher cette coordination de mener son action”, nous ont dit plusieurs jeunes, hier, sur place. Leurs mĂšres souligneront que de surcroĂźt des “primes” allant de 2 000 Ă  5 000 dinars ont Ă©tĂ© distribuĂ©es. Ils diront, Ă©galement, que leur commune a reçu, il y a prĂšs d’une semaine, le premier responsable du FLN, M. Abdelaziz Belkadem qui s’est mĂȘme prononcĂ© sur les problĂšmes de la commune d’El-Madania, dont celui du logement. “Cela fait trop longtemps qu’on attend d’ĂȘtre relogĂ©s. Les deux citĂ©s de Garidi Ă©taient destinĂ©es Ă  reloger les habitants de la citĂ© El-Bahia et notamment ceux de Diar El-Mahçoul. C’est parce que nous sommes pacifiques et que nous n’avons pas provoquĂ© des Ă©meutes que nous n’aurons pas de logements dignes”, disent-ils encore. Et d’ajouter : “Lorsque le gouvernement avait besoin de nous au Soudan, nous avons rĂ©pondu prĂ©sent et eux ne peuvent mĂȘme pas tenir une promesse.” Selon des membres du comitĂ© de quartier, la goutte qui a fait dĂ©border le vase, cette fois-ci a Ă©tĂ© les propos du P/APC. “Nous avons rencontrĂ© le P/APC, il y a trois jours de cela, pour discuter du problĂšme de relogement et il a tenu un tout autre discours. Il nous a dit que les nouveaux rĂ©sidents de cette commune Ă©taient prioritaires dans l’acquisition de logements sociaux”, s’indigne un membre du comitĂ©. Afin de faire valoir leur “droit”, les habitants de la citĂ© El-Bahia ont donc optĂ© pour “la maniĂšre forte”. Tout a commencĂ© lundi vers 19h. Des centaines d’habitants de la citĂ© El-Bahia sont sortis dans la rue pour crier leur colĂšre et leur indignation.
Ils ont carrĂ©ment installĂ© des barricades au niveau de la placette El-FidaĂą bloquant ainsi l’accĂšs au siĂšge de l’APC. Les jeunes de cette citĂ© ont passĂ© la nuit dehors Ă  accrocher leurs banderoles. Hier matin, l’accĂšs Ă  la placette Ă©tait encore bloquĂ© par les barricades et les pneus brĂ»lĂ©s, signes d’une nuit houleuse. Une banderole est accrochĂ©e Ă  l’entrĂ©e principale du siĂšge de l’APC. “Le prĂ©sident nous a promis la fiertĂ© et la dignitĂ©, nous avons eu le mĂ©pris et l’oppression.” AprĂšs une nuit de contestation et malgrĂ© le renouvellement des promesses des autoritĂ©s locales, les citoyens de cette commune ne dĂ©colĂšrent pas et exigent d’ĂȘtre reçus par le wali. Une dĂ©lĂ©gation s’est ainsi dirigĂ©e au siĂšge de la wilaya d’Alger afin de dĂ©battre du sujet de relogement dans la commune d’El-Madania. AprĂšs une heure de discussion, le wali d’Alger leur fait une promesse Ă  son tour : une commission viendra recenser les habitants de la citĂ© El-Bahia dans une quinzaine de jours
 en attendant d’autres dĂ©cisions. Une promesse jugĂ©e trop insignifiante par certains contestataires qui se disent fatiguĂ©s de vivre encore une semaine de plus dans des “cages Ă  poules”. “Nous ne voulons plus de promesses, cela fait trop longtemps qu’on vit dans des logements insalubres, hygiĂšne dĂ©plorable, promiscuitĂ© insoutenable et cela fait trop longtemps que le P/APC et ses copains nous bernent avec des fausses promesses pendant qu’ils se partagent nos logements”, s’indigne Zakaria K. Les habitants d’El-Madania menacent de durcir leur action, en organisant un mouvement de contestation dans les prochains jours. Ils accusent, par ailleurs, le prĂ©sident de l’APC ainsi que son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’avoir “dĂ©tournĂ© des logements” et rĂ©clament le retrait de confiance aux Ă©lus impliquĂ©s.

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Edition du Mercredi 16 Mars 2011

  1. Actualité
  2. L’espoir des jeunes face à la bureaucratie
  3. Mise en Ɠuvre des nouvelles mesures sur l’emploi

  4. Par : Djazia Safta


  1. Depuis le Conseil des ministres du 22 fĂ©vrier dernier, les bureaux “des agences pour l’emploi”, que ce soit l’Anem, l’Ansej ou bien la Cnac, sont pris d’assaut par les chĂŽmeurs. Avec le nouveau dispositif et les facilitĂ©s qu’accorde le gouvernement aux jeunes, surtout ceux dĂ©sireux de crĂ©er leur propre entreprise, tout le monde veut saisir sa chance pour matĂ©rialiser son rĂȘve. Mais qu’en est-il vraiment de ces nouvelles mesures ? La procĂ©dure de demande de prĂȘt est-elle moins contraignante qu’avant ? Ces jeunes, ne risquent-ils pas de se perdre dans la paperasse ?
  2. Lors d’une virĂ©e, dimanche, dans ces diffĂ©rentes agences au niveau de la capitale, la mĂȘme scĂšne se rĂ©pĂšte, des files d’attente qui n’en finissent pas. Il est 9h30. Nous sommes Ă  l’agence de l’Ansej de Sidi M’hamed, la rue est assiĂ©gĂ©e. Plus de 100 personnes attendent devant la porte d’accĂšs de l’agence sous une chaleur de plomb. Une ambiance bon enfant rĂšgne sur place, malgrĂ© le fait que personne n’a le droit d’accĂ©der au sein du bĂątiment sans l’autorisation de l’agent postĂ© devant la porte d’entrĂ©e. “Je suis ici depuis 5h du matin et je n’ai toujours pas pu entrer”, nous raconte Amine, 25 ans. “J’ai un diplĂŽme de formation professionnelle et j’espĂšre ouvrir ma propre entreprise, du moment que l’état ne peut plus assurer du travail pour tout le monde”, ajoute-t-il. Amine ne cache pas son irritation quant Ă  l’accueil et la lenteur du passage des candidats. “C’est vrai que nous sommes sans emploi, mais cela ne leur permet pas de nous laisser debout sous la pluie ou la chaleur durant toute la journĂ©e. Le pire est qu’il y a certaines personnes qui arrivent en dernier et entrent avant nous, ce sont des connaissances d’une personne qui travaille Ă  l’agence”, a expliquĂ© Amine.
  3. Ansej et Anem,..tout n’est pas rose
    Le jeune homme a lancĂ© sur un ton grave : “qu’une ou deux personnes passent avant nous, ça peut aller, mais si cela se rĂ©pĂšte, nous allons prendre les choses en mains. Nous allons entrer de force dans l’édifice, comme ça, personne ne s’avisera Ă  imposer sa loi.”  Abondant dans le mĂȘme sens, Sofiane, un jeune diplĂŽmĂ© en architecture, nous raconte : “Ce matin, un jeune est venu et voulait passer avant tout le monde, il Ă©tait recommandĂ© par un proche. Refusant de se calmer, un groupe de jeunes le prend dans un coin et le frappe d’un coup de couteau.” Sofiane nous dit, Ă©galement, que pour accĂ©der Ă  l’intĂ©rieur, “il faut s’inscrire sur une liste, et l’agent d’accueil fait entrer dix personnes Ă  la fois, selon l’ordre de la liste. MalgrĂ© ces conditions d’accueil, cela ne nous dĂ©courage pas, car nous savons que ces mesures sont temporaires. L’état veut calmer la colĂšre de la rue, alors il faut en profiter”. L’accĂšs est autorisĂ© aux seules personnes venues dĂ©poser leurs dossiers, les autres sont livrĂ©es Ă  elles-mĂȘmes.
    Pour avoir la liste des documents Ă  fournir, l’agent de sĂ©curitĂ© apporte un paquet et charge les jeunes sur place de le distribuer entre eux. Les “anciens” ne lĂ©sinent pas sur l’explication aux “nouveaux” de tous les dĂ©tails concernant les dossiers. Ils leur donnent mĂȘme des ficelles pour avancer plus vite, bien que tout est expliquĂ© en dĂ©tail dans le document fourni par l’Ansej.
  4. Avant le dossier, le...casse-tĂȘte de la paperasse
    Le document comprend deux parties. La premiĂšre comporte les papiers qui constituent le dossier. Le jeune candidat promoteur doit fournir : trois copies lĂ©galisĂ©es de la carte nationale, le permis de conduire en cas d’activitĂ© de transport, trois extraits de naissance n°12 (originaux), trois certificats de rĂ©sidence (originaux), deux photos d’identitĂ©, trois copies lĂ©galisĂ©es d’une piĂšce justificative de la qualification professionnelle (diplĂŽme, certificat de travail), engagement de crĂ©er trois emplois permanents, y compris celui du gĂ©rant et/ou des associĂ©s, lorsque l’ñge du gĂ©rant est compris entre 35-40 ans, un exemplaire de l’extrait de rĂŽle n°17, avec deux copies lĂ©galisĂ©es, des factures pro forma des Ă©quipements, les factures pro forma d’assurance multirisque et le devis d’amĂ©nagement, s’il y a des amĂ©nagements Ă  faire dans le local. Pour finir, le candidat doit apporter une attestation de dispense vis-Ă -vis du Service national lorsque son Ăąge se situe entre 19 et 20 ans. Vu sous cet angle, le dossier paraĂźt lourd et dĂ©courageant, mais tous les jeunes attestent qu’ils ont rĂ©uni les piĂšces en trois jours et que les seules contraintes qu’ils ont rencontrĂ©es sont la longue attente devant le bureau de l’agence et l’anarchie qui rĂšgne sur place. La seconde partie du document comporte un schĂ©ma sur l’itinĂ©raire que prendra celui-ci dĂšs son dĂ©pĂŽt Ă  l’agence et ce, jusqu’à son arrivĂ©e Ă  la banque et la concrĂ©tisation du projet. Quelques mĂštres plus loin, se trouve un bureau de l’Anem, plus connu sous le nom de bureau de main-d’Ɠuvre, lui aussi plein Ă  craquer. Contrairement au premier, les demandeurs d’emploi sont accueillis Ă  l’intĂ©rieur du bĂątiment, oĂč chaque nouvel arrivant prend un ticket et attend son tour. Salim, un jeune ĂągĂ© de 20 ans, nous avoue que tout se passe bien. “Il ne faut pas avoir peur en voyant tout ce monde. Les personnes passent rapidement, surtout celles qui viennent pour s’inscrire. Ne tardent que les personnes qui viennent pour s’informer sur un emploi bien prĂ©cis.” Salim se dit confiant quant Ă  la possibilitĂ© d’ĂȘtre casĂ© trĂšs vite : “Vous savez, ça marche vraiment. Trois de mes amis ont trouvĂ© un travail trois semaines seulement aprĂšs leur inscription.” Cet optimisme et cette sĂ©rĂ©nitĂ© ne sont pas partagĂ©s par Lamia, une jeune mĂšre de famille, diplĂŽmĂ©e en droit depuis 2007.
    “J’ai travaillĂ© durant une annĂ©e dans le cadre de l’emploi des jeunes Ă  la fin de mes Ă©tudes et depuis, je suis au chĂŽmage. Je ne suis pas vraiment trop sĂ»re qu’on va m’appeler, mais je tente ma chance”, dit-elle. Il y a lieu de noter qu’en deux mois, prĂšs de 94 000 personnes se sont inscrites Ă  l’Anem.
  5. La Cnac, cette brebis..galeuse
    Boulevard Abane-Ramdane, le bureau de la Cnac installĂ© dans l’ancien restaurant chinois, Ă  deux enjambĂ©es du tribunal d’Alger, connaĂźt la mĂȘme affluence. Il est 11h, la salle d’attente est pleine Ă  craquer, avec comme fond sonore, un brouhaha assourdissant. En plus du nombre de postulants, l’anarchie qui y rĂšgne dĂ©couragerait les plus tĂ©mĂ©raires. PrĂ©sents sur place, depuis 8h du matin, plusieurs demandeurs de projets commencent Ă  fulminer. “Tout cela est fait exprĂšs pour nous dĂ©courager. Avec la bureaucratie et l’accueil qu’ils nous ont rĂ©servĂ©s, ils nous poussent Ă  baisser les bras. Et si demain, nous nous rĂ©voltons, les autoritĂ©s nous jetteront la pierre. Ce serait de notre faute si jamais nous sommes au chĂŽmage”, lance Mohamed, 40 ans, venu dĂ©poser son dossier. Bien que l’agence possĂšde des guichets pour orienter les personnes, aucune indication n’est respectĂ©e. Ce qui ajoute Ă  la confusion. Ainsi, le guichet d’accueil ou plutĂŽt celui de l’orientation sert, aussi, Ă  la distribution des formulaires quand elles sont disponibles. Car l’agence connaĂźt des ruptures de stock. “à notre arrivĂ©e, les agents nous ont informĂ© qu’il n’y a plus de formulaire et qu’il faudra attendre. Heureusement que l’on peut faire des photocopies. Il est prĂšs de midi et nous n’avons toujours pas eu le fameux document”, fait remarquer Dahmane. Notre interlocuteur n’est pas trĂšs optimiste quant Ă  l’aboutissement de son projet. “Je suis sĂ»r que ce dossier finira dans les archives de la banque, comme les 40 autres que j’ai dĂ©posĂ©s, tous bloquĂ©s par les banques”, a-t-il soulignĂ©. “Ces mesures express, prises par le gouvernement, ont pour but de calmer la rue. Si dans deux mois, il n’y a rien, nous sortirons tous dans la rue avec nos accusĂ©s de rĂ©ception”, a-t-il menacĂ©. Le dossier de crĂ©dit Ă  fournir lorsque le demandeur est ĂągĂ© entre 30 et 50 ans (dossier Cnac) comporte dix piĂšces. Outre la carte nationale, les extraits de naissance, le certificat de rĂ©sidence, le certificat de nationalitĂ©, le diplĂŽme ou le certificat de travail en rapport avec l’activitĂ© projetĂ©e, le demandeur doit impĂ©rativement se faire dĂ©livrer une attestation de non-salariĂ© par l’Anem certifiant son inscription depuis au moins un mois. Pour les allocataires en cours de droits, c’est une attestation de perception des indemnitĂ©s d’assurance chĂŽmage dĂ©livrĂ©e par les services de la Cnac.
    Ajoutez Ă  cela une sĂ©rie de dĂ©clarations sur l’honneur. Dans la premiĂšre, le demandeur dĂ©clare n’exercer aucune activitĂ© salariĂ©e ; dans la seconde, il dĂ©clare n’avoir exercĂ© aucune activitĂ© en son propre compte depuis au moins douze mois et dans la troisiĂšme, le demandeur de crĂ©dit doit assurer qu’il n’a jamais bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une mesure d’aide au titre de la crĂ©ation d’activitĂ©, et qu’en outre, il s’engage Ă  participer au financement de son projet. Bien que les dĂ©cisions du gouvernement aient pour objectif d’allĂ©ger les documents et faire gagner du temps aux jeunes, ces diffĂ©rentes agences continuent Ă  fonctionner avec la mĂȘme mentalitĂ© bureaucratique.

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Dilem du Mercredi 16 Mars 2011 | Vu 8862 fois
 


Edition du Mercredi 16 Mars 2011

Actualité

Des sinistrés réclament la révision de la classification des constructions touchées
SĂ©isme de mai 2010 Ă  M’sila

Des centaines de personnes ont bloquĂ©, hier, l’accĂšs du siĂšge de l’AssemblĂ©e populaire communale d’Ounnougha (M’sila) pour rĂ©clamer la rĂ©vision de la classification des constructions touchĂ©es par le sĂ©isme qui a frappĂ© cette commune le 14 mai 2010. Les protestataires se rĂ©clamant des familles sinistrĂ©es ont demandĂ© Ă©galement le dĂ©part du prĂ©sident de l’APC, Ă  qui ils reprochent d’avoir “modifiĂ© les dĂ©cisions des commissions techniques chargĂ©es de constater les dĂ©gĂąts” et d’avoir “distribuĂ© les aides financiĂšres destinĂ©es Ă  la restauration des habitations par clientĂ©lisme”. Une source de la commune a, cependant, affirmĂ© que la classification des constructions, qui est du seul ressort des commissions techniques, n’a pas Ă©tĂ© modifiĂ©e. Elle a admis, en revanche, qu’une commission d’enquĂȘte ait Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©e par le wali de M’sila pour examiner la question des “classifications de ces bĂątisses”.

 


Edition du Mercredi 16 Mars 2011

Chronique

Pouvoir, changement et société

En quelque quarante-huit heures, on aura enregistrĂ© quelques dizaines d’actions de revendication. À Alger, Batna, Bouira et ailleurs, les Ă©tudiants sont sur la brĂšche. Les agents de la poste et de l’Agence de presse officielle organisent des dĂ©brayages. À Constantine, le chantier de tramway est Ă  l’arrĂȘt. Au Sud, les employĂ©s de Sonatrach ont fait grĂšve. L’usine d’explosifs de Miliana est bloquĂ©e, l’Inped, institut de gestion Ă  BoumerdĂšs, est paralysĂ©. Les techniciens et scientifiques de la recherche nuclĂ©aire se mettent en grĂšve. Les mĂ©decins rĂ©sidents dĂ©braient
 Les routes de Oued Tarfa, dans la wilaya de Batna, de Berrahal, dans la wilaya d’Annaba, ont Ă©tĂ© fermĂ©es. Des troubles sont signalĂ©s Ă  Souk-Ahras et la wilaya d’El-Tarf s’est installĂ©e dans la protestation. La daĂŻra et la mairie de Tizi Ghenif sont fermĂ©es par des citoyens. PrĂšs de six cents maires menacent de dĂ©missionner pour protester contre le nouveau code communal.
Des sit-in ou rassemblements des non-voyants, des administrés de la commune de La Casbah, des policiers radiés sont signalés. Les handicapés moteurs promettent de passer à la protestation et les enfants de moudjahidine prévoient une marche pour le 19 mars

On oublie les veillĂ©es d’armes des agents d’autodĂ©fense, des propriĂ©taires de fusils de chasse saisis et d’autres foyers de tension. D’ici que les baltaguia, rĂ©cente invention de la stratĂ©gie nationale de maintien de l’ordre, se trouvent des droits Ă  revendiquer

Et avec tout cela, l’AlgĂ©rie officielle veut donner l’impression qu’il n’y a que les marches invariablement Ă©touffĂ©es qui viennent hebdomadairement perturber la sĂ©rĂ©nitĂ© nationale.
Bien sĂ»r, l’option pour une gestion financiĂšre de la paix civile a fait en sorte que tous les opportunismes corporatistes se rĂ©veillent pour emprunter le train de la protestation. D’oĂč le caractĂšre confus de cette nĂ©buleuse contestataire. Le pouvoir, qui privilĂ©gie la revendication pĂ©cuniaire, et donc “apolitique”, pousse Ă  l’expression “sociale” du mĂ©contentement. Il espĂšre ainsi transformer la frustration globale en une multitude de plateformes catĂ©gorielles.
En attendant que le tandem Sant Egidio-Alliance de gouvernement prĂ©pare la rĂ©ponse du systĂšme Ă  l’inĂ©vitable demande de changement. Celle qui, Ă  l’instar des revendications des jeunes de la rĂ©gion, viendra exiger le changement. Et c’est, apparemment, Abdelhamid Mehri qui, du haut de ses quatre-vingt-cinq ans, est improvisĂ© VRP du nouveau projet national.
Bien sĂ»r, si, de l’autre cĂŽtĂ©, l’itinĂ©rant Ali Yahia Abdennour s’est improvisĂ© dĂ©lĂ©guĂ© de l’aspiration Ă  la rupture, l’équipe Belkhadem - Mehri peut prĂ©tendre personnaliser l’espoir. Étrange changement dont Bouteflika, Ă  entendre Mehri, “constitue une partie importante”.
Mehri en renfort pour le parachĂšvement du coup d’État constitutionnel inachevĂ© Ă  cause des rĂ©ticences que Bouteflika avait signalĂ©es en leurs temps. Le tout est peut-ĂȘtre de conjurer ces rĂ©ticences en Ă©loignant l’armĂ©e, non pas pour promouvoir la dĂ©mocratie et la sociĂ©tĂ© civile, mais en s’arrogeant le monopole du projet national au profit d’un FLN rĂ©conciliĂ© dans son intĂ©gritĂ© de parti unique.
C’est cela qu’on appelle “l’AlgĂ©rie, ce n’est ni la Tunisie ni l’Égypte”. Sauf que la sociĂ©tĂ©, qui gronde de partout, n’a pas dit son dernier mot.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr
         

Sport
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Quelques semaines seulement aprĂšs leur bonne explication en championnat qui a vu la JSK l’emporter in extremis (3-2), les Kabyles et les Eulmis se sont encore retrouvĂ©s, hier aprĂšs-midi

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Par : Rachid Abbad
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L’affiche des 8es de finale de la coupe d’AlgĂ©rie a tenu toutes ses promesses au stade de SaĂŻda entre deux sociĂ©taires de la Ligue 1, en l’occurrence le MCS et l’ASO.


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Les hommes de Giovanni Dellacasa n’ont pas trouvĂ© beaucoup de peine, hier soir, pour arracher leur qualification pour les quarts de finale de Dame Coupe


Par : Mohamed B.
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Le Chabab de Belouizdad n’a pas eu trop de difficultĂ©s pour balayer, hier, la formation de Tadamoun Souf sur un score lourd (3-0)


Par : A. HAMMOUCHE
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Les cardiaques ont souffert, hier, lors du match de coupe qui a mis aux prises le MOB avec l’USMH. Sans atteindre les sommets sur le plan technique, cette empoignade a Ă©tĂ© indĂ©cise


Par : A. H.
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 Ă  la fin du match ayant opposĂ©, hier, le MOB Ă  l’USMH et déçu par la prestation de l’arbitre, les inconditionnels des Vert et Noir de la Soummam


Par : Rachid Belarbi
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Sans fournir un grand match ou jouer sur leur vĂ©ritable valeur, les Rouge et Blanc du Mouloudia d’Oran ont arrachĂ©


Par : Mohamed B.
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Vingt-quatre heures aprĂšs son homologue algĂ©rien, l’entraĂźneur de la sĂ©lection marocaine, Eric Gerets, a annoncĂ© hier la liste du contingent qui effectuera le dĂ©placement Ă  Annaba

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Par : Fares R
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Eric Gerets, le sĂ©lectionneur du Maroc, a Ă©tait l’invitĂ© avant-hier soir de l’émission sportive “Match”, de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Medi 1 tv, au cours de laquelle il est revenu sur le rendez-vous du 27 mars face Ă  l’équipe nationale algĂ©rienne, dans le cadre de la troisiĂšme journĂ©e des Ă©liminatoires de la Can-2012.


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Le milieu de terrain de l’équipe nationale de football Ryad Boudebouz a dĂ©clarĂ© qu’il Ă©tait trĂšs serein et qu’il avait hĂąte de jouer le match face au Maroc, qu’il faut gagner pour rester dans la course Ă  la qualification Ă  la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN-2012).


Par : Rachid Abbad
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Le NAHD ne recevra pas l’ASMO au stade Zioui, ce vendredi, pour le compte de la 18e journĂ©e du championnat professionnel de Ligue 2.

 

COUPE D’ALGÉRIE (1/8ES DE FINALE)
Qualification historique de l’AB Merouana
Mounir BENKACI
  - Mercredi 16 Mars 2011 - Page : 12

FarĂšs Hamiti, l’auteur du doublĂ© libĂ©rateur de la JSK contre le MCEE
Contrairement Ă  tous les tours prĂ©cĂ©dents oĂč les belles surprises ont Ă©tĂ© les faits marquants, cette fois-ci, la hiĂ©rarchie a parfaitement Ă©tĂ© respectĂ©e lors de ces 8es de finale de la Coupe d’AlgĂ©rie.

Il faut dire, que le pensionnaire de la Ligue 2, l’AB Merouana a tout de mĂȘme, dĂ©crochĂ© une qualification historique pour les quarts de finale en prenant le dessus Ă  domicile sur la formation du CRB Hennaya pour le score de 2 Ă  1. Une qualification qui va, Ă  coup sĂ»r, faire l’evenement dans la ville de Merouana relevant de la wilaya de Batna.Lors du prochain tour, l’ABM jouera une nouvelle fois at home en recevant le vainqueur du match ESS-CAB.
Dans les autres rencontres, il faut signaler la sortie prĂ©maturĂ©e de l’ASO Chlef, leader actuel et incontestable du championnat national. En effet, aprĂšs une belle phase aller presque sans faute, les Rouge et Blanc de Chlef ont connu, hier Ă  SaĂŻda, une vraie dĂ©sillusion en se faisant Ă©liminer par le MCS (1-0). Le beau but signĂ© Madouni a suffi aux SaĂŻdis pour atteindre les quarts de finale sachant que les ChĂ©lifiens ont mĂȘme ratĂ© un penalty Ă  5 minutes de la fin par l’intermĂ©diaire de l’international, Mohamed Messaoud. Notons que lors du prochain tour, le MCS jouera en dĂ©placement face Ă  l’USM El Harrach.

Les résultats

MCS 1 - ASO 0
ABM 2 CRB - Hennaya 1
MOB 0 - USMH 1
CRB 3 Tadamoun - Souf 0
USMAB 1 - MCO 3 (a.p)
JSK 2 - MCEE 1 (a.p)
ESS - CAB (hier soir)
JSMB - MCA (reporté au 25 mars)


La formation harrachie a attendu les derniĂšres minutes pour franchir l’obstacle du MO BĂ©jaĂŻa grĂące au but libĂ©rateur du remplaçant LatrĂšche. Une autre affiche Ă  suivre qui s’annonce d’ores et dĂ©jĂ  palpitante.
Au stade du 20-AoĂ»t, le CR Belouizdad n’a laissĂ© aucune chance Ă  la sympathique Ă©quipe de Tadamoun Souf comme le confirme si bien le score final (3-0). Le Chabab qui va rendre visite Ă  la JS Kabylie lors des quarts de finale, puisque les Canaris ont certes, souffert, mais ont finalement eu le dernier mot en recevant le MC El Eulma. C’est l’inĂ©vitable FarĂšs Hamiti qui est le hĂ©ros de cette rencontre grĂące Ă  son doublĂ© historique. Pour l’information, ce sont les Eulmis de Bira qui ont ouvert le score Ă  la 35’ minute avant de cĂ©der dĂšs la 2e minute de jeu des prolongations. C’est dire que les Kabyles de Rachid Belhout sont vraiment revenus de loin en arrachant avec beaucoup de mĂ©rite cette belle qualification. Il faut toutefois avouer, que le MCEE n’a pas vraiment dĂ©mĂ©ritĂ© lors de cette rencontre.
A l’instar des Canaris, les Hamraoua du MC Oran ont Ă©galement beaucoup souffert avant de crier victoire en attendant les prolongations pour faire l’essentiel contre l’USM AĂŻn BeĂŻda (3-1). L’arbitre de la rencontre a sifflĂ© la fin du match Ă  la 115’ suite Ă  un Ă©ventuel envahissement de terrain. Notons enfin, que le match ES SĂ©tif-CA Batna devait se jouer hier en fin de journĂ©e tandis que le choc JSM BĂ©jaĂŻa-MC Alger a Ă©tĂ© reportĂ© pour le 25 mars prochain en raison de la participation des Vert et Rouge en Ligue des champions.


(c) L'Expression

 www.liberte-algerie.com



16/03/2011
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