Bien que cette session du bac 2008 se soit déroulée dans de bonnes conditions, elle n'est toutefois pas exempte d'ambiguïtés, qui ont induit en erreur plusieurs candidats. Après cinq longs jours de labeur et de stress, les candidats au prestigieux diplôme sanctionnant les études secondaires sont dans l'expectative. Les examens s'achèvent, mais les élèves, toujours envahis par la peur et l'incertitude, attendent les résultats, prévus pour le 10 juillet prochain.En termes de programmes, cette année, la nouveauté est certainement dans la mise en application des réformes engagées par le ministère de l'Education nationale. Les candidats ont été soumis donc, à deux sortes d'épreuves, et ce, en fonction des programmes qu'ils ont suivis. Autrement dit, deux sujets d'examen différents ; ceux destinés aux candidats d'avant -réforme, et d'autres, d'après-réforme (nouveau système). L'élaboration des sujets d'examen est, de ce fait, différente. Aux yeux des candidats d'avant-réforme, le Bac 2008 a été dans l'ensemble «abordable» pour ne pas dire «facile». Les élèves, soumis aux programmes de la réforme, eux, jugent, au contraire, que les épreuves de cette année sont moyennement «difficiles». Quoique cette session se soit déroulée dans de bonnes conditions, l'examen n'est pas toutefois exempt de certains incidents et «anomalies » constatés. L'élaboration de l'examen d'anglais dont la foliotation (de droite à gauche) a induit en erreur bon nombre de candidats et créé, au deuxième jour du Bac, une confusion chez les candidats déjà hyperstressés. Les parents d'élèves ont, pour leur part, exprimé leur colère tout en interpellant le ministère de l'Education sur cette «anomalie» qu'ils qualifient d'«erreur grave». L'Office national des examens et des concours (Onec) a précisé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, qu'«il n'y a aucune ambiguïté dans la pagination des sujets». L'Onec, qui tente de «rassurer» les candidats induits en erreur, les rassure, par ailleurs, que leurs réponses seront prises en compte lors de la correction, et ce, suivant l'adaptation des barèmes de notation. Le communiqué a indiqué également que «quelques centres d'examen ont signalé que certains candidats n'ont pas prêté attention à la numérotation des pages». Outre certains cas de tricherie enregistrés dans plusieurs centres d'examen, l'Académie d'Alger a fait également état d'absences. Pour ne citer que les centres d'examen se trouvant à Alger, une source de l'Académie précise que pour les 5 367 candidats scolarisés, le taux d'absentéisme est de 0,23%. Ce chiffre semble être très élevé chez les candidats dits «libres», où l'on a enregistré un taux de plus de 22%, soit 923 des 4 054 candidats inscrits à l'examen du baccalauréat. Rien que pour Alger, un petit calcul permet de penser que le taux d'absentéisme, tous candidats confondus, est de 1,24%. De la tricherie, bien que l'Académie d'Alger n'en fait pas mention de manière officielle, il faut dire cependant que dans plusieurs wilayas, il a été relevé une dizaine. A Oran, par exemple, il a été enregistré six cas de fraude, dont cinq mettant en cause des candidats libres, qui ont immédiatement été exclus par les surveillants des centres d'examen. Toujours dans la même wilaya, la direction de l'éducation a, quant à elle, révélé un cas d'usurpation d'identité commise par un candidat. S'agissant du volet encadrement, l'Académie d'Alger qui s'en félicite d'ailleurs, indique que, pour ce faire, 3 847 surveillants ont été mobilisés et répartis sur les 45 centres d'examen que compte, à elle seule, la capitale. D'autre part, la même source a affiché son entière satisfaction quant aux efforts consentis conjointement par les agents de sécurité et ceux de la Protection civile. Il est à signaler, enfin, que seulement une candidate, souffrant de diabète, a eu un malaise et a dû être évacuée d'urgence pour rejoindre la salle d'examen quelque temps après. |