Premier jour du Bac : Les sujets jugés abordables

 

 

   

Les sujets jugés abordables

Premier jour du Bac.

Une ambiance frileuse régnait chez les candidats dans les différents centres d'examen et aux alentours. 10 h 30 pour les uns, 12 h 30 pour les autres : fin de la première épreuve d'arabe pour toutes les filières. 4 h 30 pour les littéraires et 2h 30 pour les techniques et les scientifiques. Seulement, pour les candidats de la filière littéraire, cette matière au cœfficient 6, est très importante, contrairement aux candidats scientifiques et techniques qui misent beaucoup plus sur les matières scientifiques pour décrocher ce diplôme d'une importance capitale. Karima et Nawal de Beni Messous, qui passent le Bac pour la première fois série sciences au lycée El Mokrani I de Ben Aknoun, ont trouvé les sujets abordables. «Nous avons eu deux sujets au choix. Ce n'était pas difficile, et puis pour nous l'arabe n'est pas une matière essentielle. Le plus important ça sera demain avec les maths dans la matinée», disent-elles souriantes. Pour Naila, filière sciences qui compose au centre Mohamed-Mentouri de Ben Aknoun, «on ne peut pas dire que l'épreuve est facile, mais plutôt à la portée de celui qui travaille durant toute l'année». L'examen d'arabe a porté sur un sujet obligatoire noté sur 5 points, et un sujet au choix noté sur 15. Les candidats devaient répondre soit à une étude de texte, un poème ou une prose. Pour Amira et sa copine Linda de la série technique, l'une spécialité génie civil et l'autre génie électrique, l'épreuve a été abordable. «Ça s'est bien passé, disent-elles, espérons que cela continue dans ce sens». A. Bellout, B. Harik et A. Achour du lycée «Bedjaoui» d'El Madania et qui passent le Bac pour la première fois au centre d'examen Omar Ibn El Khattab, ont choisi tous les trois la dissertation d'un texte de Bachir El Ibrahimi. «C'est plus facile que l'autre sujet, un poème de Iliya Abou Madhi». Salima, Amina, Lamia et Rym, très contentes, avouent à l'unanimité que «les sujets étaient vraiment abordables».
Pour tous les candidats, l'examen s'est déroulé sous une surveillance rigoureuse. «Cinq surveillants par classe, vous imaginez. Impossible de se retourner ou de faire le moindre signe», précise Amine. Pour une surveillante du centre Ben Chenouf Thamer (El Mokrani II), l'examen s'est déroulé dans de bonnes conditions. «Aucun incident à signaler», précise-t-elle.
Djamila C.

 

EXAMEN DU BAC
BENBOUZID DONNE LE COUP D'ENVOI À BLIDA

«Les sujets sont à la portée des candidats»

C'est à partir du lycée Moufdi-Zakaria de Boufarik que le coup d'envoi de l'examen du baccalauréat 2008 a été donné hier par M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, qui a participé à l'ouverture des plis comportant les sujets de l'épreuve d'arabe.

«Les candidats sont unanimes à reconnaître que les sujets étaient abordables», a déclaré le ministre après avoir rendu visite aux candidats au CEM Mohamed-Bouslimani, juste avant l'entame de d'examen. Après Boufarik, le ministre a fait une tournée d'inspection dans certains centres de la ville de Blida avant de prendre le chemin vers Mouazaïa où il a tenu à rappeler les nouveautés concernant l'examen de cette année, qui relève de la première promotion issue de la réforme du secteur de l'éducation.
Lors de cette visite, il a insisté sur le choix offert à l'élève dans chaque matière. "Le programme a accordé 30 minutes supplémentaires afin que chaque candidat puisse lire, comprendre et choisir le sujet qui lui convient", a observé le premier responsable du secteur de l'Education qui, au cours de ses visites aux centres d'examens, a constaté que tous les moyens humains et matériels étaient réunis. «Le gouvernement a mis tous les moyens à la disposition du ministère pour que cet examen soit le mieux organisé et le mieux surveillé». Il a rappelé aussi le nombre d'observateurs qui s'affichent en trois dans chaque centre, ainsi que trois surveillants dans chaque salle d'examen. Par contre, pour les candidats libres, ce sont cinq surveillants dans chaque salle d'examen. Concernant les coordinateurs qui sont en nombre de trois dans chaque wilaya, le ministre note que leur rôle est d'abord de coordonner entre eux au niveau de la wilaya avant de le faire en permanence avec le ministère. Afin de mettre fin aux rumeurs sur la fuite des sujets d'examens, le ministre a été catégorique : «beaucoup de choses ont été dites sur ces prétendus faits mais aucune preuve n'a été apportée par leurs auteurs.» M. Benbouzid a indiqué, en outre, que 430 milliards de centimes ont été débloqués pour la rémunérations et l'hébergement des enseignants.
A Blida, l'examen du baccalauréat concerne 15.417 candidats dont 63% sont des filles. Cette année, la wilaya enregistre 565 postulants de plus. Nouveauté pour cette session : la présence d'une équipe médicale composée d'une infirmière, d'un médecin et d'un psychologue dans chaque centre d'examen.
M. Kedada.

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TIPASA

Une première manche facile

«C'était vraiment abordable. D'autant plus qu'on avait le choix entre deux sujets». C'est l'appréciation faite par un groupe de candidates au Bac au sortir des épreuves du matin, qui ont porté sur la langue arabe, au lycée Belkebir de Hadjout.
«Nous souhaitons que les autres matières soient aussi commodes», aspirent à l'unisson Imene, Fatma Zoha et Aïcha, inscrites dans la filière des langues étrangères incluse dans le nouveau programme.
Pour Amir, qui a suivi cette année le programme de la filière scientifique de l'ancien système, les choses sérieuses commenceront aujourd'hui avec les épreuves qu'il qualifie d'essentielles. «L'examen de la langue arabe s'est bien passé. Il faut dire que c'est une occasion de glaner des points afin d'augmenter mes chances pour l'obtention du Bac. Mais c'est à partir de demain (ndlr aujourd'hui) qu'on entamera les examens des modules essentiels. Je me suis normalement bien préparé», souligne-t-il. Dans l'ensemble, le premier jour de l'examen du Bac s'est déroulé dans de bonnes conditions à travers les 38 centres d'examens que compte la wilaya. En tout, les épreuves ont concerné à Tipasa 3808 candidats, dont 2426 inscrits régulièrement. Parmi eux, 1401 élèves sont issus du nouveau système.
Amirouche Lebbal.

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BEJAIA

Soulagement après la première épreuve

Chez les candidats, la première journée a été une sorte de mélange entre le soulagement et l'inquiétude. Le premier sentiment est le résultat d'une épreuve arabe jugée facile. Le second c'est la crainte de voir s'évaporer l'espoir au fil des examens qui pourraient être beaucoup plus durs pour les 20 747 candidats répartis à travers 71 centres.
Quant au staff d'encadrement, il était présent hier au complet, soit 3760 surveillants. Seul hic, l'absence de certains candidats libres qui sont au nombre de 150 sur un ensemble de 9630 candidats du nouveau système et 11 117 issus de l'ancien système. Autre fait notable, la présence de psychologues chargés de gérer les crises de stress qui peuvent désorienter les étudiants. Et dans certains centres de déroulement de la commune de Bejaia, il y a eu même la prise en charge de la restauration des candidats. En ce qui concerne la prison de la ville de Bejaia, 7 candidats ont été inscrits pour ces épreuves, 6 ont été transférés dans un centre d'examen de Skikda, le 7e passera son Bac en qualité de candidat libre puisqu'il a bénéficié… d'une liberté conditionnelle.
N. El Houda.

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TIZI-OUZOU

Dans la sérénité

Pour un premier jour des épreuves du Baccalauréat, les services de la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou ont de quoi se frotter les mains.
En effet, aucun incident minime fut-il n'a été enregistré à travers les 88 centres et 1342 salles d'examen réquisitionnés à cet effet. Mieux, même le taux d'absence est considéré très infime avec seulement 3,14% sur 23.513 candidats, soit 738 candidats dont 95% sont des candidats libres. «Nous n'avons eu aucun problème dans tous les centres et le premier jour des épreuves s'est déroulé dans la plus grande sérénité», indique le Directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Sur les 22.775 candidats présents en ce premier jour, un peu plus 11.950 ont composé dans les épreuves inscrites dans le nouveau système introduit par la réforme du secteur de l'éducation contre près de 11.000 pour l'ancien système dit aussi enseignement général alors que le reste l'a subi dans les épreuves de l'enseignement technique. En outre, 32 candidats sont issus du centre de réinsertion de Tizi-Ouzou.
Rachid Hammoutène.

http://www.horizons-dz.com/rubriques/actualite.htm#7

 
 
Actualités : PREMIÈRE JOURNÉE
L'arabe abordable, l'anglais moins maîtrisé


Lycée El Idrissi. Hier, 10h55. De nombreux candidats au baccalauréat ont déjà quitté les classes d'examens et sont regroupés à l'extérieur de l'établissement, attendant leurs camarades et commentant ensemble les questions contenues dans le sujet de l'arabe. Cette matière étant la première sur la liste des épreuves à passer, jusqu'à mercredi prochain.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Amel est assise sur un banc public, en compagnie de Farida. Elles laissent apparaître de l'inquiétude sur leur visage. Nous nous approchons d'elles et les abordons pour avoir leurs premières impressions sur la première matinée du bac. «Normal. Ce n'est ni facile ni difficile. Je ne peux pas me prononcer», dit Amel. Sa camarade se contente d'un sourire et d'un haussement d'épaules. A ce moment précis, le téléphone d'Amel sonne et elle répond. Un coup de fil de la famille qui s'inquiète et s'impatiente de savoir comment s'est déroulée la première épreuve. «Je n'ai pas travaillé, mais en fait, je n'en sais pas trop», leur répond-elle, ne voulant pas, selon toute vraisemblance, affirmer quoi que ce soit, sachant que ce n'est que la première étape d'une longue semaine d'épreuves. «Moi, j'appréhende la comptabilité. Je ne peux pas dire si j'ai bien travaillé avant mardi, car le coefficient est de 5. Ma réussite dépend de cette matière», affirme Farida qui a suivi des études en gestion. Un peu plus loin, un groupe de garçons, cigarette à la main, échangent leurs réponses, mais surtout leur mécontentement à propos de l'organisation. Interrogés sur ce dernier point, les candidats ont critiqué le comportement des surveillants qui, disent-ils, «ont une attitude arrogante envers eux». «Il n'y a aucun humanisme chez les professeurs. Personne ne nous a adressé la parole, au moins pour nous rassurer», se plaint Kamel. «En plus, il y avait trop de bruit dans les couloirs. Le chef du centre faisait des remarques à haute voix dans chaque salle. Ça nous a un peu perturbés», témoignent ces candidats. Revenant à l'essentiel, les élèves s'accordent tous à dire que le sujet est très abordable. Le constat a été relevé pour les deux catégories du bac, à savoir l'ancien et le nouveau programme. Il est à remarquer que les centres d'examens étaient divisés aussi en deux catégories. Les lycées Ibn Ennas, El Idrissi étaient par exemple réservés aux candidats de l'ancien programme. D'autres par contre, comme Haroun Rachid, De-la-Croix, Sacré-Cœur, Abou-El-Kacem Echaabi ont accueilli les élèves issus du nouveau programme. Mais la distance n'a pas empêché les uns et les autres de se déplacer pour s'enquérir du travail de leurs camarades. «C'est un sujet très abordable », nous apprend Sofiane, un lycéen du lycée El achour. Il était l'un des meneurs de la grève des lycéens en janvier passé. Il exprime sa satisfaction concernant cette première matinée, sans préciser que le plus dur est à venir, lorsqu'il abordera les matières importantes dans sa branche scientifique. Même réflexion faite par Samy, candidat au lycée Fodhil El Warthilali, qui est en série maths du nouveau programme. Les littéraires, pour qui l'arabe est une matière essentielle, sortent soulagés de cette première épreuve, où les sujets sont très abordables. Certains mêmes se demandent si ce n'est pas un piège et que le mode de correction ne sera pas plus sévère. S'agissant de la deuxième partie de la journée portée sur l'épreuve d'anglais, les avis sont mitigés. Que ce soit pour les littéraires ou les scientifiques, les sujets semblaient accessibles à tous. Reste le problème de la maîtrise de chacun de cette langue. «Le sujet est facile, mais je suis nulle en anglais», nous confirme Chafia, à la sortie de l'examen. Sortant les uns après les autres, les candidats affichaient une certaine déception et tous relèvent les mêmes carences de la maîtrise de la langue anglaise. Le bac devrait certainement être une opportunité pour les responsables de l'éducation d'évaluer le niveau de l'enseignement des langues étrangères dans les établissements scolaires. Revenons par ailleurs à l'organisation, le ministère de l'Education a tenu sa promesse pour les deux sujets au choix, même si l'effort n'a pas été consenti pour séparer les sujets, chacun dans une feuille. En matière d'encadrement, des enseignants des wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès ont renforcé la capitale, dont le nombre de candidats est important. Les candidats libres ont eu droit à cinq surveillants contre trois pour les candidats en classe normale. Trois observateurs sont installés également dans chaque centre d'examen pour veiller au bon déroulement des épreuves. Faut-il le rappeler, M. Benbouzid a averti sur les cas de tricherie et déclaré qu'il ne tolèrerait aucun dépassement.
R. M.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/08/article.php?sid=69278&cid=2 
 
   
Actualités : COUP D'ENVOI DES ÉPREUVES DU BACCALAURÉAT PAR BOUBEKEUR BENBOUZID À PARTIR DE BOUFARIK :
«Dans deux ans, nous relancerons les première et deuxième parties des examens»


C'est au lycée Moufdi-Zakaria à Boufarik que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a donné, hier matin, le coup d'envoi des examens du bac 2008.
Encourageant les candidats à faire de leur mieux pour franchir le cap du secondaire, le ministre de l'Education, accompagné du wali de Blida, Hocine Ouadah, ainsi que du directeur de l'éducation nationale de la wilaya de Blida, a fait part de sa satisfaction «du bon déroulement des examens». Il visitera ensuite le centre de collecte régional ainsi qu'un centre de correction à Blida avant de se rendre à Mouzaïa où il fera savoir que le nombre national des candidats à l'examen du baccalauréat est estimé à pas moins de 600 000 candidats aussi bien pour l'ancien système issu de l'école fondamentale que pour le système issu de la refondation de l'éducation. «Toutes les conditions aussi bien humaines que matérielles étaient réunies », dira le ministre avant d'ajouter : «La nouveauté cette année consiste en la possibilité de donner à l'élève de choisir entre deux sujets. En plus de cela, nous lui donnons 30 minutes en sus du temps réglementaire afin que l'élève puisse lire, comprendre et choisir le sujet qui lui convient.» Dans un autre contexte, le ministre soutiendra que son département a déployé tous les efforts pour donner la possibilité aussi bien aux nouveaux élèves qu'aux anciens de passer leurs examens en toute quiétude, et ce, par la mise en place de toutes les conditions favorables. Il informera également qu'une enveloppe financière de 430 milliards de centimes a été dégagée pour ce faire. Par ailleurs, il dira que dans deux ans, son ministère envisagera de relancer les première et deuxième parties du bac tel que pratiqué par le passé. Pour les candidats de l'ancien système qui veulent repasser leur bac, Benbouzid dira que «l'ancien système éducatif sera prolongé d'une durée de cinq années». Notons enfin que pour la wilaya de Blida, 15 417 candidats sont inscrits pour le bac de cette année dont 63% des filles.
M. B.

 
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BAC 2008
Une première journée difficile

 Quatre milliards de centimes ont été injectés par le ministère de l'Education nationale pour l'épreuve du baccalauréat de cette année. C'est ce qu'a affirmé, depuis Blida, le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, hier, en marge du coup d'envoi des épreuves de l'examen. Une somme colossale, selon le ministre, qui a estimé que tous les moyens humains et matériels sont consentis en vue de garantir le bon déroulement de cet événement. Maintenant, il ne reste que le travail des candidats qui apportera des clarifications sur cette nouvelle stratégie du département de l'éducation. Comme prévu, toutes les nouvelles « règles » de Benbouzid ont été mises en application. Il s'agit notamment du choix des sujets. Selon les candidats que nous avons rencontrés hier à la fin de l'épreuve de langue arabe, les candidats ont affirmé que «l'examen contient deux sujets au choix, cependant, ils n'étaient pas faciles à aborder». Une demi-heure supplémentaire pour le traitement des sujets et un dispositif rigoureux de surveillance a été mis en place pour assurer la régularité du déroulement de l'examen. Par ailleurs, selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, 599 702 candidats, répartis à travers 2 162 centres, vont passer l'examen du bac aux quatre coins du pays. D'autre part, plus de 110 000 enseignants sont mobilisés pour encadrer cet examen. Concernant les centres de correction, ils seront au nombre de 49 et accueilleront plus de 25 000 correcteurs, selon la même source. A noter également que sur les quinze filières, on compte six introduites dans le cadre des nouveaux programmes engagés dans le cadre de la réforme du système éducatif en Algérie, souligne encore le communiqué. Là aussi, il faut souligner que les candidats se sont penchés, d'une manière apparente, sur les filières littéraires et les sciences de la vie. On constate que les filières mathématiques et génie civil sont moins choisies par les candidats. Le document fait remarquer que le taux de fréquentation est «très faible ». Reste que pour les sciences de la vie, le taux est de plus de 41%, alors que celui de génie civil est de 0,81 % et seulement 0,94 pour les sciences exactes. Ce qui dénote, peut-on constater, de l'intérêt accordé aux filières littéraires et les sciences de la vie. Les épreuves se dérouleront jusqu'à mercredi. Les résultats du baccalauréat seront connus le 10 juillet.

Hakima Smail
Entre optimisme et appréhension
I l était 11 heures passées au lycée El Idrissi, à la Place du 1er Mai. Ambiance morose. Assis, debout ou adossés au mur, les candidats au Bac ont, à ce moment-là, remis leurs copies. Comme à l'accoutumée, les visages des candidats sont marqués par le stress, l'anxiété et d'autres, bien sûr, par le soulagement, rassurés d'avoir «bien planché». Au premier jour des épreuves, qui se sont déroulées dans la quiétude, témoigne-t-on, et sous l'oeil vigilant, d'une part des policiers et d'autre part des surveillants, les candidats étaient nombreux à juger que l'épreuve de littérature arabe était abordable. Lydia, que nous avons approchée, juste au sortir du lycée, a qualifié l'épreuve de langue arabe de facile. Ahmed, le visage «crispé», voit, quant à lui, au contraire l'épreuve «pas très facile». D'autres ont évoqué certains retards dans la distribution des copies d'examen. « Il a fallu une demiheure d'attente pour que les sujets soient distribués », témoigne Faiza. Toutefois, les candidats étaient unanimes à exprimer leur satisfaction quant aux «bonnes» conditions de déroulement des épreuves. «Les examens se sont déroulés dans le calme», rassure satisfait Karim. Au lycée-Hamia, situé à Vieux Kouba, les candidats nous ont fait part également de leurs impressions qui ressemblent pratiquement à celles des candidats des autres lycées d'Alger. De l'avis des enseignants rencontrés sur les lieux, l'épreuve de langue arabe était à la portée de tous. La nouveauté dans le Bac de cette année, ce sont certainement les réformes engagées par le département de Benbouzid consistant en deux sujets au choix ainsi que la durée de l'examen qui a été prolongée de 30 minutes. C'est ce qu'a d'ailleurs confirmé, depuis Blida, le ministre de l'Education, Benbouzid. Effectivement, les efforts consentis par le ministère de l'Education semblent être mis en application. Quiétude, organisation, sécurité… voilà que les conditions susceptibles de garantir le bon déroulement des épreuves semblent réunies. S'il y a un fait « captivant » qu'on peut relever, c'est bien l'absence remarquée des parents d'élèves qui, pourtant, sont censés être présents en apportant soutien et réconfort aux « futurs bacheliers ». Vers midi, le lycée Hamia désemplit peu à peu et les candidats rentrent chez eux en attendant demain, qui sera un autre jour d'épreuves.
Yazid Madi 
http://www.lecourrier-dalgerie.com/papiers/actualite.html#5 
 
                  Examen du baccalauréat
LE PREMIER JOUR À ALGER

Des sujets abordables
08 Juin 2008 - Page : 2
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Le dernier coup d’oeil

Le ministre de l’Education nationale a estimé que le programme de la réforme a beaucoup gagné en qualité.

Poursuivre des études en journalisme. C’est le rêve que Mounia et Hawa souhaitent tant réaliser. Candidates au baccalauréat en filière lettres et sciences humaines du nouveau programme, elles estiment que les sujets de la matière essentielle de la littérature arabe étaient abordables. «Je dirais même que c’était facile. On nous a donné deux sujets au choix correspondant aux programmes que nous avons étudiés. Celui qui s’est bien préparé peut facilement l’aborder», atteste Mounia rencontrée au lycée Boulkine à Hussein Dey.
Même si la tendance était à la satisfaction, stress et appréhension illustraient l’état d’esprit des élèves qui passent depuis hier, les examens du Bac. Pour cette année, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a choisi le lycée Moufdi Zakaria de Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour donner le coup d’envoi officiel des épreuves du baccalauréat.
En visitant des classes d’examen, le ministre a indiqué que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions dans la wilaya, à l’instar des autres wilayas du pays ainsi qu’au lycée international de Paris (France).
Aussi, les candidats ne cachent pas cette folle envie de décrocher ce fameux sésame aux études universitaires. «J’ambitionne d’entamer des études en droit et devenir avocate», dira Mounira, candidate inscrite aussi en filière lettres. Elle était assise par terre, des feuilles entre les mains, elle révisait avec ses camarades la deuxième matière programmée pour l’après-midi, à savoir l’anglais. Au lycée Aïcha, situé à Hussein Dey, les esprits étaient plutôt sereins. Les sujets étaient accessibles pour Walid, Imane, Hakim, Yacine, Lilia, Nesrine.
«Le sujet fait partie du programme enseigné», expliquent-ils. «Pour cette matinée, j’estime avoir bien travaillé», dira Walid, candidat de la filière sciences humaines.
Il a travaillé dur pendant plusieurs mois. Mais son choix pour la filière est contradictoire avec ce qu’il souhaite faire. «Je ne rêve pas de devenir médecin ou pharmacien comme le souhaite la majorité des scientifiques. Je veux entamer des études en relation avec l’armée», affirme Walid. «Globalement, le sujet était à la portée de tout le monde», commente Yacine qui a suivi des programmes de l’ancien système, rencontré au lycée El Idrissi d’Alger, où se déroulent les épreuves des filières lettres et sciences humaines et économie et gestion. Cependant, les candidats libres, en général, ont trouvé les sujets assez difficiles.
Le baccalauréat concerne cette année près de 600.000 candidats à travers le territoire national. Une enveloppe de 3,4 milliards de DA a été consacrée à cet examen qui a nécessité, cette année, la mobilisation de 120.000 enseignants dont 25.000 correcteurs, a affirmé M.Benbouzid.
Le ministre n’a pas manqué, également, de souligner la forte participation de l’élément féminin qui représente 55% issus de l’ancien programme et 63% par rapport au nouveau programme. La nouveauté cette année est la possibilité pour le candidat de choisir entre deux sujets pour chaque matière ainsi que le rajout de 30 minutes supplémentaires à la durée légale à chacune des épreuves qui se poursuivront jusqu’à mercredi. Le premier responsable du secteur a soutenu que le baccalauréat algérien est «reconnu à l’échelle internationale», estimant que le programme de la réforme a ´´beaucoup gagné en qualité´´.

Naïma HAMIDACHE   

  
Dilemme
08 Juin 2008
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Ils étaient, à quelques éléments près, 600.000 lycéennes et lycéens à commencer hier les épreuves du baccalauréat nouveau format. En fait, se chevauchaient hier le reliquat de l’ancienne formule avec ses 15 filières et le nouveau Bac issu de la réforme avec un programme resserré autour de 6 filières. Cette réforme, aboutissement de plusieurs années de réflexion autour du système scolaire et universitaire algérien, est en rupture avec l’enseignement fondamental qui a régi, durant trois décennies, l’Ecole algérienne. Parallèlement à l’achèvement de la réforme de l’enseignement primaire et secondaire, eut lieu la mise en place, depuis trois ans, du nouveau système universitaire dit «LMD» (Licence, Maîtrise, Doctorat) qui, selon ses promoteurs, serait plus adapté à un enseignement moderne et mieux en phase avec les besoins du pays, certes! Toutefois, les choix des candidats du Bac 2008 sont surprenants, qui semblent avoir délaissé les filières scientifiques. Ce choix étonne certainement, mais a surtout de quoi inquiéter, lorsque l’on songe que l’Algérie est aujourd’hui demanderesse -pour les besoins de son développement- d’ingénieurs, de techniciens supérieurs, de mathématiciens, d’informaticiens, spécialités peu ou prou comme le montrent les indications fournies sur le Bac 2008. Pourquoi cette désertion par nos étudiantes et nos étudiants, des filières scientifiques qui sont pourtant les plus porteuses, car directement en prise avec le développement intrinsèque d’un pays et, donc, pourvoyeuses de travail. On a reproché à l’Université algérienne de former des chômeurs diplômés, quand des brevetés frais émoulus de l’université se retrouvaient sur le carreau sans espoir de s’intégrer dans le tissu social national. Sans doute! Cela n’explique néanmoins pas la défection, ou la grave hémorragie, dont sont victimes les filières scientifiques, technologiques et mathématiques, comme le signalent clairement les statistiques du ministère de l’Education nationale. Ainsi, nous relevons que 41,11% des candidats ont choisi les sciences de la nature et de la vie. Par comparaison, les filières des sciences pures et de la technologie sont boudées comme l’indiquent les statistiques évoquées selon lesquelles seuls 0, 85% des candidats ont choisi l’industrie mécanique, 0,82% d’entre eux le génie mécanique, quand la construction et les travaux publics réunissent difficilement 0,63% des candidats. C’est alarmant alors que l’Algérie, devenue un colossal chantier, a besoin de milliers d’ingénieurs en travaux publics, en génie mécanique et autres électrotechniciens et électroniciens pour assurer son développement. Faut-il dès lors s’étonner que les Chinois et les Japonais - qui ont en charge la gigantesque autoroute Est-Ouest et la construction du million de logements - aient eu recours à «l’importation» de Chine et du Japon d’ingénieurs en génie civil, en mécanique et en travaux publics pour les besoins de leurs chantiers? Après avoir formé des chômeurs diplômés, l’Algérie va-t-elle poursuivre dans l’irrationnel en formant des diplômés qui ne serviront en rien le pays? C’est le dilemme cornélien qui se pose, avec gravité, aux politiques et décideurs du pays. Et le Bac 2008, loin de rassurer sur le système éducationnel national, inquiète!

N. KRIM

                                                                                                                   

 
     



08/06/2008
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