GREVES 2008 / GRÈVE DES ENSEIGNANTS

 

**@--lesoirdalgerie@***---****----: :Le DIMANCHE 13 Janvier , 13e jour de l'année 2008 et 5è jour du mois de MUHARRAM - ---.... 1429 -- *** @Actualités ENTRETIEN AVEC LE DR MOHAMED TIDJIZA * "La santé mentale est le parent pauvre de la santé publique en Algérie" SANTÉ MENTALE INFANTO-JUVÉNILE Hausse de la demande de soins, indigence de la réponse thérapeutique et institutionnelle FISCALITÉ LOCALE Le projet de loi présenté fin janvier SÉMINAIRE RÉGIONAL A SÉTIF L'approche par les compétences en débat BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ Débrayage suivi à 88% BOUIRA Paralysie totale au niveau des lycées PREMIER JOUR DE GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE Le mot d'ordre suivi ASSASSINAT DES QUATRE TOURISTES FRANÇAIS EN MAURITANIE Deux meurtriers présumés arrêtés en Guinée-Bissau Huit candidats à l'émigration clandestine secourus au large d'Oran EN DÉPIT DES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION Les accidents dus au gaz ont fait cinq morts ce week-end L'APN REPREND SES TRAVAUX AUJOURD'HUI Les députés se penchent sur la Sécurité sociale AMAR TOU DÉVOILE LA NOUVELLE CARTE SANITAIRE Réorganisation des structures et recrutement en force pour 2008 TRAVAUX PUBLICS Tipasa passée en revue APPLICATION DE LA NOUVELLE LOI DES HYDROCARBURES Revenus exceptionnels de 2 milliards de dollars LES PARENTS D'ÉLÈVES MIS DEVANT LE FAIT ACCOMPLI Le Bardo ne décolère pas BOUTEFLIKA N'IRA PAS A CONSTANTINE Enigmatique annulation Périscoop BAZOOKA La parabole du trimardeur (1) PAR MOHAMED BOUHAMIDI mbouhamidi2001@yahoo.fr La nouvelle méthode Enquête au tribunal de Annaba KSENTINI OMET UNE GÉNÉRATION Régions AZOUZA Glissement de terrain sur la RN15 LARBAÂ-NATH- IRATHEN Les enseignants du primaire dénoncent la discrimination BOUZEGUÈNE 42 foyers toujours sans électricité à Aït-Sidi-Amar ÉCHEC DE L'INSTALLATION DE L'EXÉCUTIF COMMUNAL A DRAÂ-EL-MIZAN Déclaration des élus des deux parties en conflit TIZI-OUZOU Franc succès de la semaine du figuier et des arts traditionnels KHENCHELA Alimentation en gaz naturel TAXIS ET PHARMACIES Permanence de nuit aléatoire CADRE DE VIE A GUELMA Un espace vert à l'agonie ADRAR Retour des pèlerins LA RÉCOLTE A ÉTÉ MODESTE EN 2007 Les chênes-lièges asphyxiés Sports DE PARTOUT MARION JONES : DE LA GRÂCE A LA DISGRÂCE Condamnée à six mois de prison SONDAGE 2007 Lamine Ouahab et Souad Aït Salem, sportifs algériens de l'année ÉCHECS Election des meilleurs échéphiles de l'année JUDO SALIMA SOUAKRI SE CONFIE AU "SOIR" «Rendez-vous à Pékin» LA VIE DES CLUBS ANGLETERRE Henrik Larsson de retour en Premier League ECHOS DES 1/32es DE FINALE DE LA COUPE D'ALGÉRIE FOOTBALL ALI MALEK (PRÉSIDENT DE LA LIGUE NATIONALE DE FOOTBALL) AU FORUM "MARACANA" «Le calendrier sera respecté» @ Lutte antiterroriste dans les grandes villes :: Bientôt un nouveau plan de sécurité Régime indemnitaire, statut et salaires des enseignants :: La grève des lycées largement suivie Les élèves de terminale demandent l'allégement des programmes Six personnes arrêtées pour lien avec le terrorisme à Relizane Mouvement massivement suivi à Boumerdès Cour d'assises de Naples (Italie) Les taux diversement évalués à Sétif Plus de 95% de participation à El Tarf Large adhésion à l'Est Grève du CNAPEST Conseil National du FLN Mouvement de redressement au RND à El Oued Médias lourds Projet de la grande mosquée d'Alger Université de Tizi Ouzou Rupture de médicaments dans les hôpitaux Tribunaux à compétence étendue Situation sociopédagogique critique chez les universitaires El Kala. 13 harraga devant le procureur Fuite de gaz à Bouira Constantine. La visite de Bouteflika reportée *http://www.lesoirdalgerie.com .*---****---***-: :Le DIMANCHE 13 Janvier , 13e jour de l'année 2008 et 5è jour du mois de MUHARRAM - ---.... 1429 --NOUVEL AN HEGIRIEN - BONNE ANNEE ---1429 -- ***

     
   
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Régime indemnitaire, statut et salaires des enseignants

La grève des lycées largement suivie

La grève a été décidée par les enseignants, mais elle appartient, selon les animateurs, à tout le personnel déçu par la nouvelle grille des salaires et par le flou qui entoure le projet de statut particulier. Le syndicat dénonce le mutisme des pouvoirs publics, à leur tête le ministère de tutelle qui continue à marginaliser le partenaire social.

Nous n'avons jamais douté de l'issue de cette grève, ni de la lutte des enseignants et leur détermination à arracher leurs droits sociaux. » C'est par cette sentence que M. Lemdani, chargé de l'information au Cnapest, a tenu à exprimer sa satisfaction quant au taux de suivi du mot d'ordre de grève. Une grève décidée par les enseignants, mais qui appartient à tout le personnel déçu par la nouvelle grille des salaires et par le projet de statut particulier, estime notre interlocuteur. Le mouvement de protestation, qui prend fin aujourd'hui, est qualifié par les responsables de cette organisation syndicale d'une grande victoire et d'un test réussi. De leur point de vue, un syndicat se mesure au suivi d'un mouvement décidé en commun accord entre la base et le sommet. La grève a été largement suivie puisque le taux a dépassé les 70% de manière générale. Cet exploit ne peut qu'encourager les enseignants à investir davantage le terrain pour marquer leur présence et exiger leur droit. Dans certaines wilayas, le débrayage a atteint les 100%. A Alger, 86 établissements du secondaire sur les 114 n'ont pas été opérationnels, alors qu'à Bouira toutes les écoles des trois cycles ont été paralysées. Le même constat a été établi à Constantine où le taux de suivi au niveau du secondaire a dépassé les 70%. A Mila et à Souk Ahras, il a atteint les 90%. Idem pour la ville de Annaba. Les enseignants du Cnapest, qui ont opté pour cette action et qui l'ont vivement revendiquée, ont été au-devant de la scène. Ils ont, selon le porte-parole du syndicat, bravé les interdits et crié leur désarroi quant à la chute vertigineuse du pouvoir d'achat tout en manifestant leur déception des décisions prises par les pouvoirs publics à leur égard. Les enseignants affiliés au Cnapest ont donné une leçon à ceux qui les ont marginalisés dans la négociation. Cette victoire est également, de l'avis des animateurs de cette première action de contestation, une réponse à ceux qui ont confectionné une grille des salaires qui ne répond nullement aux attentes de la corporation. La grève a aussi pour objectif de dénoncer le flou qui entoure le projet du statut particulier qui ne précise à aucun passage les revendications tant défendues par les enseignants, comme la classification et les critères de calculs des primes de qualification et de rendement. Pour l'heure, les enseignants s'inquiètent beaucoup plus du régime indemnitaire qui est en train de se faire dans l'opacité la plus totale. Ils craignent que le régime indemnitaire ne subisse le même sort que celui du projet de statut particulier, notamment en ce qui concerne le calcul des indemnités spécifiques, comme l'indemnité complémentaire sur le revenu (ICR) qui représente 20% du salaire et l'indemnité spécifique de qualification qui est estimée à 40% du salaire. « Nous revendiquons ni plus ni moins nos droits. Nous ne demandons pas l'aumône. Nous voulons vivre dignement avec un salaire décent. Il est malheureux de voir un enseignant qui a sacrifié toute sa vie pour former des générations faire la manche », a regretté une éducatrice qui espère que le cri de détresse lancé par les enseignants soit entendu en haut lieu. « Il est temps de passer à la table des négociations en améliorant les conditions de travail des enseignants. Inévitablement, cette amélioration se répercutera positivement sur l'école algérienne », a déclaré le représentant du Cnapest. La majorité des enseignants affiliés ou pas au Cnapest affirme que la nouvelle grille des salaires n'est qu'un leurre. C'est le retour à la case départ, notamment à l'an 2003, début du mouvement de contestation. Le sentiment de déception est le dénominateur commun entre les fonctionnaires de l'Etat algérien. Les enseignants rencontrés hier au niveau de certains établissements attendent et espèrent tous que l'injustice commise à leur égard au niveau de cette grille soit corrigée ou plutôt rattrapée dans le régime indemnitaire. Par ailleurs, faut-il mentionner le silence radio du ministère de tutelle. Contacté hier, un responsable de cette institution s'est contenté de dire que le département de M. Benbouzid n'a aucun commentaire à faire. Drôle de démarche pour tenter de remonter le moral des enseignants ou alors apaiser la situation.

Nabila Amir

http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=84623

 
   
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Les élèves de terminale demandent l'allégement des programmes

Hier, les élèves de la terminale se sont joints aussi au mouvement de protestation des enseignants.

Certes, ces lycéens, qui soutiennent d'une part leurs enseignants, ne revendiquent ni un salaire ni un statut, mais plutôt l'allégement de leur programme trop chargé. Ils sont le premier produit de la réforme du système éducatif. Que ce soit à Omar Racim ou à Zineb Oum El Massakine, les élèves ont quitté les bancs des classes pour marquer leur désaccord quant à la surcharge des programmes dans toutes les matières. Le message des élèves est clair : ils refusent de bâcler les cours et demandent en parallèle la suppression de certaines leçons qui ne sont pas importantes.

Nabila Amir

http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=84623

 

http://www.horizons-dz.com/horizons-dz.htm

 

   
A la Une
L'ENSEIGNANT N'ÉLÈVE PAS LE NIVEAU DU LYCÉEN SI SES REVENUS SONT BAS   
AUX BONS COURS, LES VRAIS DINARS  
Le mouvement de grève n'a pas été massivement suivi à Alger, contrairement à l'intérieur du pays où plusieurs lycées ont été paralysésLa grève du Cnapest a fini par avoir l'effet souhaité même si, hier à Alger, certains ont répondu à l'appel et de nombreux autres ont assuré les cours, comme si de rien n'était. Le mouvement en rangs dispersés entraîne ainsi l'adhésion des uns, et justifie le retrait des autres.  

L' appel à la grève pour deux jours, lancé par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), a été très suivi hier, et la plupart des lycées de la capitale étaient paralysés, selon Ali Lemdani, le premier responsable de ce syndicat. Par ces deux journées de protestation, le syndicat des enseignants du secondaire, qui ont inauguré le débrayage dans la Fonction publique, entend s'élever contre le statut particulier des professeurs, dont le projet remis aux syndicats par la tutelle n'a pas tenu compte, selon les syndicalistes, de leurs propositions. Les professeurs des lycées jugent, aussi, que la nouvelle grille des salaires, concoctée sur la base du statut particulier, n'apporte pas des augmentations conséquentes comme cela a été annoncé par l'UGTA, à travers les déclarations de ses dirigeants. A titre d'exemple, les professeurs n'auront droit qu'à des miettes, soit entre 4 000 et 5 000 dinars de plus que ce qu'ils percevaient avant janvier courant, selon l'ancienneté. Quant aux directeurs des lycées, ils bénéficient d'une hausse de salaire de 8.000 dinars.

  Adel H. 
L'APPEL DU CNAPEST A ÉTÉ SUIVI À TRAVERS TOUTE LA WILAYA
Les enseignants de Boumerdès au rendez-vous

Les salaires, autant que le statut particulier, ont toujours été au centre des préoccupations des enseignants  Les enseignants de Boumerdès affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui, pour rappel, a appelé à une grève de deux jours les 12 et 13 janvier, pour protester contre l'avant-projet du statut particulier des fonctionnaires de l'éducation, ont répondu présent à l'appel de leur bureau national, en observant une journée de grève, hier, sur l'ensemble des lycées de la wilaya de Boumerdès. Selon Salhi, coordinateur de wilaya de membre du bureau national du Cnapest, 26 des 28 lycées que compte la wilaya de Boumerdès ont observé le mouvement de grève, hier, soit environ un taux de suivi de 80% voire 100% dans certaines institutions, notamment pour ce qui est des lycées du chef-lieu de wilaya, nous at- il confirmé. Selon notre interlocuteur, l'avant-projet du statut particulier élaboré par le ministère de l'Education que la commission nationale du Cnapest chargée de l'évaluation dudit avant-projet a qualifié d' « avant-projet de la honte » ne répond pas aux aspirations des enseignants dont elle dit ignorer les véritables revendications liées notamment au droit à la promotion et à la formation, pire, l'avant-projet pénalise lourdement des enseignants en matière d'autres avantages. De plus, soutient Salhi, il s'agit pour le Cnapest de lever le voile sur le régime indemnitaire de sorte à colmater les brèches qu'a engendrées le statut de la Fonction publique censé enrichir le contenu. Selon notre interlocuteur, des réunions entre les enseignants affiliés au Cnapest devraient se tenir, hier, et à l'issue desquelles des actions devraient être prises, concernant particulièrement la poursuite ou non du mouvement de grève au sujet duquel que le Cnapest a fait cavalier seul en optant pour les journées des 12 et 13 janvier, contrairement des autres syndicats des enseignants, notamment le CLA qui a décidé d'un débrayage pour le 15 janvier courant. Notre source nous annoncera qu'une réunion de la wilaya doit avoir lieu aujourd'hui, dimanche, et qui réunira les enseignants afin d'évaluer les résultats du mouvement de grève qui s'étale sur deux journées, hier et aujourd'hui, mais discuter éventuellement du débrayage pour le rendre illimité. Une éventualité qui n'est pas à écarter, puisque nombre d'enseignants n'ont pas manqué d'évoquer cette possibilité, nous confiera Salhi. « Le ministère veut que l'enseignant reste en tant que subalterne durant toute sa carrière professionnelle, n'ayant droit à aucune forme de promotion, de formation ou d'un quelconque avantage », fulminera le représentant du Cnapest. «Même les fameuses promotions devront désormais être soumises à des concours ! », lâchera avec écoeurement Salhi qui ajoute que les observations et évaluations des dispositions de l'avantprojet du statut particulier des fonctionnaires de l'éducation ont été faites par une commission nationale installée par les responsables du bureau national du syndicat. Ladite commission d'évaluation, note Salhi, a relevé que 98% du contenu de l'avant-projet n'a pas été à la hauteur » des attentes des fonctionnaires du secteur. Il est notamment question de ne point changer le nombre d'heures de travail, soit 18 pour ce qui est du palier du secondaire.

Younès Djama
JOURNÉES DE PROTESTATION DU CNAPEST
Suivi mitigé à Oran
Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui avait appelé le 29 décembre dernier à un mouvement de grève nationale pour les journées de 12 et 13 janvier, a mis hier sa menace à exécution. Les enseignants de plusieurs lycées de la ville d'Oran et de la région Ouest ont en effet débrayé pour exprimer leur rejet de l'avant-projet de statut particulier élaboré par la tutelle. Hier, le mouvement de suivi du mot d'ordre de grève a été suivi à Oran à des taux qui diffèrent d'un établissement à un autre. Si pour certains lycées de la banlieue, l'appel a été largement suivi, pour ceux implantés au centre-ville, les enseignants grévistes ont été minoritaires. A titre d'exemple, au lycée Mehdi- Bouabdelli, à Arzew, un taux de suivi, estimé à près de 98%, était enregistré à midi alors qu'à la même heure, seulement 4% des enseignants du lycée Lotfi (centre-ville) avaient débrayé. Les responsables locaux du Cnapest expliquent ce phénomène par l'irruption sur la scène syndicale du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), né d'une scission de certains membres du bureau national du Cnapest. Les délégués de ce syndicat, rencontrés au lycée Lotfi, ont estimé que le mouvement de grève ira vers le durcissement dans les prochains jours si l'avant-projet de statut particulier, qualifié de code pénal, n'est pas retiré. « Nous avons élaboré, le 3 janvier dernier, une plate-forme commune avec 5 autres coordinations syndicales dont le CLA, le Snapap, la Snte et la Satef et nous comptons tenir le 17 janvier, à Alger, une conférence consacrée au pouvoir d'achat. Si nos revendications sont ignorées, nous comptons entamer un mouvement de grève à partir de la troisième semaine du mois de janvier, avec un sit-in à Alger », dira le coordinateur du Cnapest à Mostaganem. Le même ton de fermeté est perceptible chez son collègue d'Oran qui ne manquera pas de préciser que la mission du syndicat est de défendre les employés. « Pour ceux des élèves, je crois que les associations des parents d'élèves et l'administration sont les mieux indiqués pour les défendre ». Des élèves, rencontrés non loin du lycée de Seddikia et du lycée Lotfi, avancent des avis divers. Si pour ceux des classes de terminale, ce mouvement de grève est inopportun, pour les autres, ceux de première et deuxième année, c'est l'occasion de faire un break pour souffler après le marathon imposé par les nouveaux programmes d'enseignement. « Vous savez, dans notre lycée, ils ont même consacré les heures de rattrapage à des cours prévus dans le programme. C'est une pratique qui nous pénalise. Cette décision de l'administration qui a reçu l'aval des enseignants n'est pas faite pour arranger les intérêts des classes terminales qui subissent, maintenant, un véritable bourrage sans aucune norme pédagogique, diront des élèves du lycée Seddikia. Un enseignant du Snapest, rencontré au lycée Lotfi, considéré comme un fief de ce syndicat, a indiqué que tout est fin prêt pour le débrayage prévu le 15 janvier prochain. « Le mouvement d'aujourd'hui a été faiblement suivi. Seulement 17 lycées, sur un ensemble de 42 établissements à Oran, ont débrayé à des taux divers. L'appel que nous avons lancé avec 12 autres coordinations syndicales aura plus d'impact et sera mieux suivi. Le Cnapest a fait un travail de fractionnement préjudiciable à la base syndicale, c'est dommage », dira-t-il.
Mahmoud Anbari 
La coordination satisfaite
Le Cnapest estime que la grève entamée le 12 de ce mois a été largement suivie au niveau des lycées de la wilaya, à Issers, Bordj-Menaïel,Thénia, il a été constaté que le mouvement a été suivi à 95%. Les enseignants grévistes réitèrent leur rejet aussi bien de la grille des salaires qui n'a même pas été appliquée durant le mois de janvier que le statut particulier transmis aux syndicats durant la dernière semaine de l'année 2007 qu'ils considèrent plus comme un code pénal qu'un statut. En effet, un article stipule que toute absence à un conseil de classe est synonyme d'une sanction du 3e degré. Quant aux quelques enseignants non-grévistes et qui partagent les revendications de leurs collègues, ils souhaitent d'abord l'application de la nouvelle grille et que l'inflation soit maîtrisée car ils pensent qu'on ne doit pas enlever de la main gauche ce qu'on a donné de la main droite. Les élèves et leurs parents eux aussi comprennent les revendications des enseignants tout en appelant les pouvoirs publics à mettre fin à cette situation qui n'a que trop duré. Ils vont plus loin en espérant voir les enseignants s'occuper plus de questions pédagogiques que d'autre chose et revendiquent eux aussi un enseignement de qualité à leurs enfants par la mise à la disposition des enseignants et des élèves de tous les moyens nécessaires à la bonne marche des établissements scolaires. Si cela continue, tous sont sûrs que l'Algérie n'aura plus de candidats pour enseigner si la situation perdure dans le sens du mépris de la fonction.
De notre correspondant
à Boumerdès Rahmane 
Aux bons cours, les vrais dinars
Suite de la page Une
Pour les syndicalistes, ces augmentations ne permettent pas de faire face à la flambée des prix qui s'observe depuis l'été dernier. De plus, en prévision de la mise en application de ces augmentations de salaires des fonctionnaires, beaucoup de produits et services ont vu déjà leurs prix flamber, ce qui réduit à néant l'apport induit en termes de revenus par la nouvelle grille. Pour les représentations des travailleurs, le nouveau statut est « une coquille vide ». Les syndicats autonomes ont demandé que soient réduits les horaires hebdomadaires de travail. Or, cette proposition n'a pas été retenue par les concepteurs du texte. Les professeurs des lycées continueront de faire leurs 18 heures par semaine et ceux du moyen leurs 26 heures. Seule satisfaction, la possibilité pour le professeur, qui juge avoir été sous-évalué par son responsable, de présenter un recours pour éviter les abus de pouvoir. En revanche, dans le nouveau statut, le système des sanctions est devenu encore plus sévère. En effet, lors des différentes journées de protestation organisées par les syndicats des enseignants, il a été constaté que ces derniers avaient utilisé la rétention des notes d'examen et le boycott des conseils de classe. Pour parer à cela, le statut prévoit des sanctions à l'encontre des auteurs de tels procédés. Aux yeux des syndicalistes, ces mesures portent atteinte aux libertés syndicales. Cela dit, à quoi riment ces deux journées d'arrêt de travail qui pénalisent les élèves des classes d'examen si les choses planifiées par les décideurs aussi bien concernant les salaires que d'autres volets intéressant la profession d'enseignant restent en l'état ? Déjà qu'avec cette réforme du système éducatif, le niveau général des élèves n'a pas bien changé, que dire de leur privation de cours ?
Adel H.
ALORS QUE LA GRÈVE À L'APPEL DU SATEF A LIEU AUJOURD'HUI À TIZI OUZOU
Les travailleurs décrètent Yennayer journée chômée et payée

La grève sous bonne surveillance Bien que le premier jour de l'an berbère, Yennayer, ne soit pas reconnu comme fête légale, les travailleurs, depuis, notamment, le déclenchement des événements du printemps noir en 2001, ont décidé de le fêter, en décrétant eux-mêmes cette journée chômée et payée, en particulier dans le secteur de l'éducation. Atravers toute la wilaya Tizi Ouzou, les écoles primaires, les collèges et les lycées sont restés fermés durant toute la journée d'hier. Et ce n'est point à l'appel d'un quelconque syndicat, car le mot d'ordre de grève lancé part le Satef ne sera effectif qu'à partir d'aujourd'hui. Comme rapporté plus haut, il s'agit d'une décision quasiment spontanée prise par les travailleurs. Certaines écoles primaires ont même abrité les festivités de célébration de Yennayer. A ce titre, l'appel à la grève pour deux journées, hier et aujourd'hui, lancé par le Cnapest, a été noyé dans la célébration du premier jour de l'an berbère et il est quasiment impossible de dire si le mot d'ordre a été suivi ou non. Ce n'est qu'aujourd'hui que l'on se fixera sur ce point car toutes nos tentatives pour joindre le représentant du syndicat, en l'occurrence Dali, sont restées vaines. Sur le terrain, et selon les échos qui nous sont parvenus de plusieurs localités, comme c'est aussi le cas à Tizi Ouzou, les établissements du cycle secondaires sont restés fermés. D'autres secteurs d'activité, ont aussi fait de la journée d'hier un jour chômé, comme c'est le cas dans certaines APC, à l'instar de celle de Ouaguenoun où les travailleurs ont déserté les lieux. La contestation propre au secteur de l'éducation débutera donc aujourd'hui. Tous les paliers sont appelés à observer une grève à l'appel des deux syndicats de l'éducation, le Cnapest et le Satef. La raison ? Dénoncer et dire non aux statuts particuliers tels qu'élaborés par le ministère de l'Education nationale. Le secrétaire général du Satef, Salem Sadali, lors d'un point de presse animé il y a quelques jours au siège du syndicat, a qualifié ledit statut de « coup de grâce » qui sera donné à la corporation des éducateurs et de l'école algérienne au cas où il viendrait à être promulgué. Cet avis est aussi partagé par le Cnapest qui estime, à son tour, que les enseignants qui sont les premiers concernés n'ont pas été associés à son élaboration. Dans cette dynamique de contestation, d'autres points sont mis au devant de la scène comme celui relatif au régime indemnitaire, au recrutement sans contrôle des représentants des travailleurs, la réduction des organes paritaires au rôle de figurants et la réduction du droit syndical à sa forme d'expression la plus simple. Toute cette kyrielle de revendications est remise au goût du jour alors que le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader et que les travailleurs, appuyés par les syndicats, ne cessent de crier leur indignation face aux statuts particuliers.

Brahim Boubchir
LA GRÈVE A PARALYSÉ LA MAJORITÉ DES LYCÉES DE BÉJAÏA
«Une grande réussite» selon le Cnapest
 Les villes situées à l'Est de la wilaya de Béjaïa ont répondu favorablement au mouvement de grève auquel a appelé, hier, le Cnapest. Dans la ville de Melbou, dans le seul lycée de cette ville, seulement deux enseignants contractuels s'étaient rendus en classe alors que les 34 titulaires ont, eux, répondu à l'appel de ce syndicat autonome. Au lycée Krim-Belkacem de Souk El Tenine, sur les 50 enseignants en fonction, 35 ont répondu favorablement au mot d'ordre de débrayage. Et même si une partie des enseignants affiliés à l'UGTA ou ceux recrutés en qualité de contractuels ont boudé l'appel, les cours n'ont pu être assurés du fait que les élèves ont, eux aussi, boycotté le lycée, hier, à l'occasion du nouvel an berbère qui coïncide avec le 12 janvier de chaque année et qui est presque décrété comme étant une journée fériée en Kabylie. Dans la ville d'Aokas, selon les informations recueillies par notre correspondant, le taux de suivi enregistré hier dépasse 60% dans les deux lycées de cette ville. A Taskriout, commune située sur les montagnes des Babors, on annonce également un taux de suivi de 60%. Dans cette commune aussi, on ne sait plus si c'est l'appel du syndicat autonome à la grève ou si c'est la fête de Yennayer qui a poussé les enseignants et les élèves à boycotter les cours. La palme d'or concernant le taux de suivi de la grève d'hier revient incontestablement à la commune de Darguina qui a enregistré un taux de suivi de 100%. Bizarrement, cette région qui a réussi une telle adhésion, a toujours été donnée comme acquise à l'ex-syndicat unique, l'UGTA. Le lycée situé dans la ville de Tichy a lui aussi fermé carrément ses portes, suite à l'appel d'hier, appel à travers lequel les enseignants n'ont fait que se présenter à l'établissement pour rebrousser chemin quelques instants après.Toujours selon nos correspondants sur place, l'ensemble des lycées situés dans les communes de la vallée de la Soummam a baissé « rideau », hier, avec cette particularité dans la commune d'El Kseur où des élèves du cycle primaire s'en sont pris aux vitres de leurs écoles qu'ils ont fait voler en éclats. La surprise nous vient par contre des deux lycées d'Amizour où, au moment où nous mettons sous presse, les enseignants de ces deux lycées ont, comme à l'accoutumée, rejoint leurs estrades. En tout état de cause, la journée d'hier aura été celle d'une grève largement suivie dans ces régions. Nous ne pouvons toutefois avancer avec certitude qui des deux événements, l'appel du Cnapest ou la célébration de Yenayer, a fait que les cours n'ont pas eu lieu dans les lycées. Néanmoins, pour les représentants du Cnapest au niveau de la wilaya de Béjaïa, le débrayage de la journée d'hier a été qualifiée de « grande réussite ».
A. B et correspondants
LES ÉDUCATEURS EXIGENT LEUR TITULARISATION
Sit-in des enseignants de tamazight à Bouira
 Les enseignants vacataires de tamazight sont revenus à la charge, hier, à Bouira, où ils ont organisé un sit-in devant la direction de l'éducation pour réclamer leur intégration dans le corps des enseignants de cette langue. Dans cette action de rue qu'ils ont tenue à faire coïncider avec la rituelle fête de Yennayer, les 14 enseignants protestataires ont bénéficié du soutien des archs qui les ont, en effet, accompagnés sur le terrain, dans leur mouvement revendicatif. Selon le délégué de la ville d'El Esnam, Rachid Belkacemi, quatre d'entre-eux, affiliés au primaire, ont pu avoir une entrevue avec le directeur de l'éducation dans la matinée, entrevue à l'issue de laquelle ils ont obtenu leur titre d'affectation dans différents établissements où ils sont appelés à exercer. Selon la même source, les dix autres sont invités à retirer leurs titres d'affectation dans l'après-midi. Pour rappel, suite à une grève de la faim initiée entre le 27 octobre et le 6 novembre dernier, 21 enseignants vacataires ont réussi à arracher leur intégration dans le corps des enseignants de tamazight mais devront suivre, à compter de juin prochain, un stage de formation de 3 ans à l'Ecole normale supérieure. Ces 14 contestataires qui sont entrés en action, hier, n'ont pas digéré le fait qu'ils n'aient pas eu accès au même statut que les 21 intégrés par le ministère de l'Education nationale, au terme d'une grève de la faim qui a eu, à l'automne dernier, un retentissant effet médiatique car relayée par la plupart des quotidiens nationaux. Enfin, selon le mandataire des archs, joint par téléphone, hier, en fin de matinée, les enseignants qui ont obtenu des décisions d'affectation, devraient, eux aussi, être intégrés comme leurs collègues et suivre, par ricochet, la même procédure dont le stage de formation pour devenir des enseignants confirmés en tamazight.
Nassim Naâli
GRÈVE DU CNAPEST
« Le taux de suivi est de 85% dans la ville de Béjaïa »
Les onze établissements d'enseignement secondaire que compte la ville de Béjaïa ont inégalement observé hier la grève à laquelle a appelé le Cnapest pour deux journées consécutives (12 et 13 janvier). Selon le secrétaire général de cette organisation syndicale à l'échelle wilayale, Zenati Slimane, le taux de suivi de la grève enregistré dans la ville de Béjaïa s'élève à 85%. «Le mouvement de grève est majoritairement suivi dans tous les lycées à l'exception de celui du technicum d'Ihadaden, dont le taux est de 25% seulement » précisera le syndicaliste Interrogé sur le fait que beaucoup de lycéens se seraient absentés d'eux-mêmes en raison de la coïncidence de la journée d'hier avec la date de célébration de Yennayer (nouvel an berbère), Zenati niera ces assertions en nous indiquant, qu'au deuxième jour de la grève (aujourd'hui), dira-t-il, « on vérifiera bien que c'est notre mouvement qui est suivi par les lycéens. » Il avancera en outre que le taux de suivi observé dans la wilaya de Béjaïa est de 80%.
Sarly A. 
DES SOURCES PROCHES DE LA CENTRALE UGTA RIPOSTENT À L'ACTION DES SYNDICATS DITS
«AUTONOMES» «Notre riposte se fera sur le terrain»

Les dirigeants de la centrale syndicale disent être les seuls à avoir arraché des droits pour les enseignants.  Il est curieux que des syndicats qui se battent contre le «syndicat unique», s'unissent pour n'en former qu'un. D'autant que le but réel recherché ne semble pas tant d'améliorer les conditions sociales des travailleurs que de tenter d'affaiblir coûte que coûte l'UGTA. Finalement, c'est à partir d'aujourd'hui que les douze syndicats dits autonomes comptent entamer une grève de la faim en vue de tenter de paralyser toute la fonction publique. Il s'agit là, à n'en point douter d'un test décisif aussi bien pour le gouvernement, lequel en a ignoré (à juste titre ?) les revendications, que l'UGTA, censé être le syndicat le plus représentatif de ce secteur. Du taux de suivi de ce mouvement dépendra sans doute l'avenir de ces syndicats, mais aussi du dialogue social global, voire même du gouvernement, dont certains ministres vont très probablement subir leur test décisif. Des sources proches de la Centrale, ayant requis l'anonymat, ont tout simplement refusé de « commenter officiellement un pareil mouvement de grève ». L'UGTA, est-il besoin de le rappeler, n'a pas fait la moindre déclaration publique à propos de ce mouvement de grève. Nos sources expliquent ainsi que « chacun est libre de mener l'action qui lui semble être la meilleure. Libre aux travailleurs de suivre ceux qu'ils veulent ». Il n'empêche que dans le privé ce mouvement de grève est tout simplement qualifié « d'aventuriste ». La Centrale, est-il besoin de le souligner, a réussi à décrocher des hausses substantielles dans les salaires au niveau de la fonction publique. Elle a, au passage, revalorisé les fonctions dirigeantes, mais aussi les fonctionnaires diplômés. Aux yeux de l'UGTA, il fallait que soit mis fin à ce tassement continuel dans les salaires entre les fonctions subalternes et les fonctions supérieures. Et de promettre que « ces hausses devraient entrer en vigueur dans les tout prochains jours ». Mais dans tous les cas de figure, et quelle que soit la date d'effet, « il va sans dire que cela se fera avec effet rétroactif à compter de ce premier janvier ». C'est la raison pour laquelle, semble-t-il, rien ne saurait justifier un pareil mouvement de grève. L'UGTA, qui a toujours soutenu le pluralisme syndical, comme a tenu à nous le rappeler Sidi Saïd en personne, ne comprend donc pas que « tant de syndicats, prétendument autonomes, se liguent, pour ne former qu'un nouveau syndicat unique, dans le seul but de tenter de remettre en cause les avancées réalisées en matière de droit social et de dialogue constructif avec les pouvoirs publics ». A ce propos, du reste, la Centrale promet que la situation socio-économique des fonctionnaires connaîtra une amélioration notable à la suite de la très prochaine entrée en vigueur de ces hausses. Et de rappeler que pas mal d'acquis ont également été décrochés en faveur des travailleurs durant ces dernières années. Certes, l'ensemble de ces mesures peuvent s'avérer insuffisantes. Mais là n'est pas le fait de l'UGTA, tiennent à le marteler nos sources, qui précisent que « cela est avant tout le fait des changements économiques opérés au pas de charge en Algérie, et de certaines circonstances tant mondiales que nationales, qui ont gravement érodé le pouvoir d'achat ». Sur le plan pratique, nos sources rappellent que « les membres les plus influents du secrétariat national de l'UGTA sont actuellement entièrement accaparés par la préparation du congrès national, prévu pour la fin du mois de mars passé, avec tous les congrès régionaux qui doivent le précéder, mais aussi la campagne électorale qui ne dit pas encore son nom, mais qui a bel et bien lieu ». Avec plus de 400 000 adhérents officiels, la Centrale représente la principale force structurée dans le pays. Normal, dès lors qu'elle attise tant de convoitises, et qu'elle soit autant courtisée que détestée. Sidi Saïd, qui ne perd quand même pas de vue ses principales missions, et qui ne prévoit aucune conséquence à long terme sur le mouvement syndical à partir de cette grève, promet simplement une rencontre très importante avec le chef du gouvernement, durant laquelle un nombre impressionnant de propositions seront formulées afin d'améliorer notablement et durablement le pouvoir d'achat du citoyen algérien. C'est en cela, entre autres, que consistera la riposte sur le terrain des revendications de la Centrale UGTA face à ce mouvement de grève où les non-dits le disputent aux revendications « surréalistes ». Nous reviendrons en exclusivité sur le contenu de ces propositions dans les tout prochains jours.

Wassim Benrabah
LA GRILLE DES SALAIRES SUSCITE ENCORE DES MÉCONTENTEMENTS
Sit-in devant le Palais du gouvernement dès la 3ème semaine de janvier
En prévision d'une conférence avec des spécialistes et experts algériens sur les politiques de développement et le positionnement des syndicats autonomes par rapport à la « campagne d'orchestration, de manipulation et de fractionnement de la société civile », le président de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC) et le secrétaire général du Syndicat national autonome de l'administration publique (SNAPAP) ont animé, hier, conjointement, une conférence de presse au siège de la CCFC à Alger. « L'objectif de cette conférence est d'animer un débat contradictoire et d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation catastrophique des cadres et travailleurs algériens », a indiqué Karim Mahmoudi, président de la CCFC qui a manifesté sa solidarité avec le SNAPAP. Prévue pour demain, lundi, cette conférence qui traitera de la réalité de l'économie nationale, sera animée par Ahmed Benbitour et Abdelhak Lamiri. Pour sa part, le secrétaire général du Snapap a indiqué qu'à travers cette conférence, « nous voulons retirer des arguments socioéconomiques réels et concrets pour informer et sensibiliser les syndicats autonomes ainsi que la société civile avant d'aller à un mouvement de protestation ». De ce fait, ajoutera-t-il, « le gouvernement qui a élaboré la grille des salaires dans la précipitation n'aura aucune raison de nous entraver ou de faire la sourde oreille ». Ainsi, pour lui, « il faut trouver une nouvelle dynamique pour agir contre le mouvement de manipulation et garantir l'avenir du citoyen algérien ». Parlant de la campagne de sensibilisation, le secrétaire général du SNAPAP affirme que son syndicat, en collaboration avec la CCFC, a effectué une étude sur le niveau de vie des Algériens dont les résultats révèlent qu'une famille de cinq membres doit percevoir un salaire de base de 33 000 DA pour arriver à subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Des dépliants comportant les résultats de cette étude seront distribués à partir de la semaine prochaine. Evoquant le mouvement de protestation, Rachid Malaoui a annoncé un rassemblement devant le siège du palais du Gouvernement à partir de la troisième semaine du mois en cours. A préciser que cette manifestation sera initiée par une intersyndicale composée du SNAPAP, le Cnapest, le CLA, le Satef, le Snte, la Coordination des contractuels et le Syndicat des enseignants des paramédicaux. Par ailleurs, les deux conférenciers n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur la télévision algérienne, l'accusant d'être un outil de manipulation favorisant « la conjugaison d'intérêts entre certains clans du pouvoir ». S'agissant de la grève du 15 janvier, Malaoui considère que « ses initiateurs sont des syndicats gérés par l'administration et créés par le pouvoir pour récupérer la révolte ». Pour Mahmoudi, « nous sommes des républicains et nous devons jouer notre rôle dans la sphère constitutionnelle ». La situation actuelle exige que tous les acteurs de la société doivent jouer leur rôle pour un avenir meilleur.
Fatiha Arab 
GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE
Le CLA appelle à l'unification des actions syndicales
 Lors d'une virée hier, dans les différents lycées de la capitale, la grève n'était pas apparente. En effet, hormis le lycée Sainte Elizabeth, à Télemly, tous les autres établissements ont fonctionné le plus normalement du monde. Du lycée « Omar Racim » au lycée « L'Emir », en passant par plusieurs autres établissements, les enseignants nous ont affirmé qu'ils ne se sentaient pas concernés par ce débrayage ». Les appels du conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ne semblent pas avoir convaincu grand monde, et les enseignants affiliés à d'autres syndicats ont carrément tourné le dos à l'appel de ce syndicat. Par contre, la majorité des enseignants du secondaire s'accordent plutôt à parler de l'autre mouvement de grève initialement prévu par le SNAPAP le 15 du mois en cours. Ainsi, l'appel du CNAPEST, qui a ouvert le bal de la contestation, ne semble pas avoir eu l'effet escompté, même si tous les syndicats dits autonomes partagent et soutiennent ses revendications. D'où la question de savoir pourquoi tous ces syndicats qui luttent pour le même objectif n'ont pu parvenir à initier une action commune. A ce propos, M. Boukheta, porte parole du CLA déclare que les forces syndicales sont « victimes des manipulations politiciennes qui cherchent à diviser coûte que coûte leur rang ». Pour ce faire, il appelle l'ensemble des pôles syndicaux à se solidariser pour contrecarrer des pratiques dont le système tire amplement profit». Il dira en outre que seul le défunt Rédouane Osmane, ex secrétaire générale du CLA, « a compris le jeu d'emblée…». Ce dernier, souligne M.Boukheta, a de tout temps appelé à l'unification des rangs syndicaux sans pour autant unifier les structures. «La prise de conscience des différents syndicats aujourd'hui est le pur fruit du combat de Rédoune le syndicaliste » conclutil. Par ailleurs, les autres syndicats dont le SNAPEST, le SATEF, et le SNAPAP, se sont contentés de dire qu'ils soutiennent certes toute action syndicale à l'instar de celle du SNAPAP, mais sans pour autant la suivre car, disent-ils, une autre action d'envergure se prépare qui sera suivie par les 12 syndicats autonomes lesquels se sont constitués en coordination. Et de fait, la coordination organisera, aujourd'hui, une conférence de presse où l'ensemble des syndicats affiliés décidera de l'action à entreprendre.
Farid Abdeladim
LA LOI DE FINANCES 2008 ET L'ENTREPRISE
Des taxes réduites pour booster la consommation
 Les quelques mesures d'allégement inscrites dans le projet de loi de finances 2008 ont eu un impact positif sur l'entreprise algérienne mais elles ne sont pas satisfaisantes, d'après certains opérateurs économiques. C'est ce qui ressort essentiellement de la journée d'étude sur la loi de finances 2008 et son impact sur l'entreprise, organisée, hier, à l'hôtel El Aurassi, par la Chambre algérienne de l'industrie et du commerce (CACI), en présence de cadres du ministère des Finances et de l'administration des Douanes. L'homme d'affaires Issad Rebrab a suggéré l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les huiles, car les intrants de la production sont importés et reviennent donc chers, à cause de la parité du dollar avec l'euro. Les répercussions sur les prix à la consommation sont inévitables d'après les explications de Rebrab. Certains opérateurs du patronat ont demandé à ramener l'IRG à 10%, l'IBS à 12% au lieu de 25% et la TVA à 10% contre 17% actuellement et ce afin de booster la consommation. Intervenant à cette occasion, le directeur général des impôts au niveau du ministère des Finances, Abderahmane Raouya, a opposé un refus catégorique quant à la proposition de l'exonération de la TVA pour certains produits de large consommation, estimant que « l'impact n'est pas assuré », en plus du manque à gagner au Trésor public qui prélève 60% de la TVA ; les 40% restants étant versés au fonds des collectivités locales. Concernant la réduction des taxes et ses répercussions sur la consommation, le DG des impôts affirme que cela n'est pas évident, surtout que la plupart des produits importés sont boursiers. Dans le même ordre d'idées, Abderahmane Raouya a présenté les recettes fiscales de l'année 2007 qui sont estimées à 457 727 milliards de DA. Au mois de novembre 2007, la recette de la fiscalité ordinaire a été évaluée à 706 milliards de DA ; elle peut atteindre les 727 milliards de DA. Par contre, les recettes des produits pétroliers sont de l'ordre de 973 milliards de DA, hors fonds de régulation des recettes (FRR), c'est-à-dire que la recette fiscale est calculée sur la base de 19 dollars le baril de pétrole et ce, afin de permettre de verser le reste au FRR, lequel a été créé, rappelle-t-on, dans le but de réguler le marché pétrolier en cas de perturbations. Le responsable des impôts a ajouté que le projet de la fiscalité locale est fin prêt et qu'il sera remis au chef du gouvernement incessamment. Pour sa part, le président de la CACI a rappelé dans son intervention inaugurale, toutes les dispositions de cette loi en faveur des entreprises. A titre d'exemple, il a cité la décentralisation du contentieux à l'échelle locale en cas de litige et aussi la création d'un système de comptabilité simplifié pour les entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 10 millions de DA. Enfin, le représentant de l'administration des Douanes a exposé les mesures prises dans son secteur par la loi de finances, notamment les mesures restrictives pour les produits contrefaits.
N. Allouche
LE MOUVEMENT DES ENSEIGNANTS PEU SUIVI À ALGER
Journée ordinaire au lycée Hassiba Ben Bouali
L'Union nationale professionnelle des enseignants et de la formation (UNPEF) et le Conseil national algérien des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ont entamé, hier, à Alger, leur journée de protestation contre la grille des salaires et le statut particulier de l'enseignant. Ce mouvement de grève est toutefois suivi avec parcimonie à Alger et ses environs par une frange de syndicalistes qui se présentent comme les pionniers de la revendication salariale et statutaire, contrairement aux autres syndicats de l'enseignement et de la formation professionnels, des paramédicaux ou des maîtres-assistants de médecine qui oeuvrent à unifier leurs voix et utiliser la voie du dialogue comme moyen de résoudre leurs problèmes. Ces derniers sont en effet en faveur de l'amélioration des conditions de travail et le respect de la noblesse de la mission de l'enseignant, à travers l'élaboration d'un statut particulier. Selon des sources concordantes, l'ensemble des travailleurs de l'éducation et de la formation soutient le mouvement des onze syndicats de l'enseignement et de la formation lesquels ont décidé d'une journée de protestation le 15 janvier prochain. Le motif : revendiquer le droit d'une juste rétribution, à la mesure des efforts déployés, et un statut qui soit exemplaire, non coercitif et cohérent avec la fonction. Dans ce domaine, beaucoup d'erreurs, si l'on peut ainsi les appeler, sont décelées dans le fameux projet de statut particulier de l'enseignant. A titre d'exemple, le directeur d'un établissement scolaire doit nommer l'enseignant le plus titré qui sera ensuite mieux rémunéré que celui qui l'a installé, aberration grossière s'il en est. Il y a d'autres anomalies qui sont dans l'avant- projet où une absence au conseil des classes est considérée pour un professeur comme une faute de catégorie 3… Lors de nos pérégrinations à travers Alger, nous n'avons constaté aucun mouvement de grève au lycée Hassiba Ben Bouali, les lycéens et lycéennes poursuivant le plus normalement du monde leurs cours. Dans cette revendication, les parents d'élèves sont majoritairement derrière les enseignants pour une meilleure prise en charge de leurs conditions de travail et pour que le statut particulier soit à l'avantage de ceux-ci, pour un meilleur suivi de l'éducation de leurs enfants.
Mohamed Gigri 
LA NOUVELLE CARTE SANITAIRE PRÉVOIT LE RECRUTEMENT DE 7000 AGENTS
Des structures de proximité pour des soins meilleurs
164 milliards de dinars sera le budget alloué à la refonte de la santé qui s'inscrit en droite ligne dans le programme de la réforme hospitalière. Une enveloppe financière perçue comme importante et à la hauteur de l'ambition d'après les responsables de ce secteur. La réorganisation de la santé publique qui a déjà fait l'objet d'un décret exécutif au mois de mai 2007 verra, selon le ministre de la Santé, l'avènement de nouvelles structures en rapport avec des soins hiérarchisés et de proximité. Lors de la présentation de la nouvelle carte sanitaire, hier à l'école nationale de la santé publique, Amar Tou a insisté sur l'objectif visé à travers cette restructuration qui est un rapprochement des structures de soins et de prévention de la population. Pour atteindre cet objectif, deux nouveaux types d'établissement seront opérationnels au courant de l'année. Il s'agira de l'établissement public hospitalier (EPS) et l'établissement public de santé de proximité (EPSP) qui, lui aussi, est composé de salles de soins et de polycliniques. Dans cette optique, il a été décidé de doter les polycliniques et salles de soins de médecins généralistes et paramédicaux de toutes les promotions en premier lieu, pour ensuite pourvoir graduellement ces structures de médecins spécialistes dans les quatre spécialités de base. Cette nouvelle carte sanitaire sera composée de 192 établissements publics hospitaliers, 271 établissements publics de santé de proximité, 1 495 polycliniques et 5 117 salles de soins.Toutes ces infrastructures prévoient un recrutement de plus de 7 000 agents de la santé entre médecins spécialistes et généralistes ainsi que les cadres gestionnaires. L'on se demande toutefois comment se fera la rémunération de ce personnel sachant que ce secteur est déjà en ébullition avec la nouvelle grille des salaires qui tarde à venir et les statuts particuliers non encore finalisés. Sur un autre registre, si on considère que la répartition des structures de santé obéit au paramètre de la densité des populations, il convient de signaler que les régions enclavées du Sud et des Hauts Plateaux seront bien desservies pour assurer une meilleure prise en charge du malade.
Yazid Salah 
Le gouvernement réagit
Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a réitéré, hier, l'attachement du gouvernement au dialogue avec ses partenaires sociaux en vue d'améliorer le niveau de vie des citoyens et de juguler la hausse des prix de certains produits alimentaires de base. En marge de la cérémonie d'accueil des hadjis, des centres relevant du secteur de la Solidarité nationale, et en réponse à une question sur la grève à laquelle a appelé la coordination des syndicats de la Fonction publique pour le 15 janvier, Belkhadem a souligné que le gouvernement était soucieux d'améliorer le niveau de vie des citoyens et de juguler la hausse des prix de certains produits alimentaires de base. Abdelaziz Belkhadem a en outre souligné les efforts du gouvernement dans ce cadre, mettant en exergue les trois augmentations intervenues dans la grille des salaires de la Fonction publique, dont la dernière entrera en vigueur à partir du mois en cours, et les statuts particuliers sur la base desquels seront fixées les indemnités et les primes de chaque fonction.
(APS) 
 
 
 


 

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La Une du 13/01/2008
 

EDUCATION

De nombreux lycéesn'ont pas suivi le mot d'ordre

- Le CLA appelle à une grève nationale pour la journée du 15 janvier

«Comme prévu, les professeurs du secondaire affiliés au CNAPEST ont massivement suivi la décision de grève pour deux jours (12 et 13 janvier), prise le mois dernier par la base de la formation syndicale». C'est le constat établi par le porte-parole de ce conseil autonome, M. Ali Lamdani, au terme d'une assemblée générale regroupant les délégués de la corporation au lycée Amara R

13/01/2008
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