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GRIPPE PORCINE
L’Algérie renforce les mesures préventives |
L’Algérie renforce ses mesures sanitaires contre la grippe porcine. La cote d’alerte est atteinte ces dernières semaines. Depuis que cette calamité s’est déclarée sur le continent américain, on s’attendait à cette pandémie malgré les déclarations rassurantes des spécialistes et des gouvernements. Aujourd’hui plus que jamais, ce fléau a affecté 28 000 personnes dans 74 pays et fait 141 morts selon l’OMS. Le virus A(H1N1) serait la première pandémie déclarée depuis plus de 40 ans. Dans notre pays, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé, dans un communiqué spécial, le renforcement des mesures sanitaires concernant la pandémie de grippe porcine A/H1N1, après que le niveau d’alerte eut été relevé à la phase six (6) par l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi, l’objectif de ces mesures sanitaires est de «limiter les risques d’importation du nouveau virus en Algérie, détecter le plus précocement possible l’arrivée sur le territoire des premiers cas d’infection humaine pour mettre en place les premières mesures et stopper ou ralentir la transmission locale.» Une atmosphère lourde et dont les conséquences sont loin d’être pesées envahit les services compétents en la matière. Toutes les structures sont priées de se mettre en alerte et d’informer de toute suspicion de cas avéré ou supposé. Le ministère de la Santé veille au grain et ces mesures prises visent à prévenir «l’infiltration» de ce fléau dans notre pays, après l’annonce du premier cas chez notre voisin le Maroc. Par ailleurs et en plus de ces mesures, il a été décrété la mobilisation totale de l’ensemble des services de contrôle sanitaires aux frontières ainsi que des hôpitaux de référence, a souligné le ministère. Cette cote d’alerte en ces mois de vacances s’avère juste et recommandée car avec l’afflux des vacanciers, les mesures de contrôle, restent très difficiles à cerner et même des fois très aléatoires. Dans ce cadre, le ministère de la santé a pris les devants pour endiguer toute contamination. Il est évident cependant que les mesures déjà en vigueur en Algérie portent sur le renforcement du champ de surveillance avec la mise en oeuvre notamment d’enquêtes épidémiologiques par les services concernés du ministère afin d’identifier la chaîne de transmission et de prendre les mesures de contrôle les plus adaptées, à savoir celles de prophylaxie et d’isolement ainsi que sur la prise en charge médicale de chaque cas au niveau de la structure de santé de référence de proximité, rappelle le ministère de la Santé. À cet égard, tous les services de contrôle sanitaire aux frontières au niveau des ports, des aéroports et des postes frontaliers par les voies terrestres, sont en alerte pour identifier tout cas suspect et des prospectus d’information sont distribués aux passagers arrivant en Algérie ou quittant le territoire national. Il est évident cependant que l’État a mobilisé «tous les moyens nécessaires» pour faire face à une éventuelle pandémie. C’est ainsi que le ministère a insisté sur le «nécessaire respect» des règles d’hygiènes. Les voyageurs obligés de se rendre dans une région touchée par ce virus doivent se conformer aux recommandations sanitaires émises par le pays d’accueil. Il faut veiller au grain et ne laisser rien au hasard.Toute lacune ou faute par inadvertance peut engendrer un désastre. La psychose n’est pas encore là mais… Les autorités sanitaires nationales tiennent à souligner qu’à ce jour aucun cas n’a été signalé en Algérie. Le communiqué du ministère ajoute que « la population sera tenue informée de l’évolution de la situation en toute transparence. »Ainsi, l’annonce officielle de l’OMS est jugée, davantage motivée par des raisons géographiques que par une intensification de la maladie et la réaction de notre pays à ce fléau sera donc aussi énergique qu’avant quand il s’agit de tout faire pour minimiser la propagation.» |
SMH |
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L’OMS LÈVE LE NIVEAU D’ALERTE À LA PHASE 6
Peur sur le monde |
Le virus A (H1N1) de la grippe porcine continue de faire encore des ravages dans pas mal de pays à travers le monde. Le système de santé mondiale s’avère impuissant devant ce virus qui, faute d’un vaccin, ne cesse de se propager créant de nouveaux foyers. Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié mercredi dernier, le virus A(H1N1) de la grippe porcine a contaminé 27 737 personnes dans 74 pays et fait 141 morts. Le Chili figure parmi les pays les plus touchés par cette épidémie. Il compte désormais 1 694 malades contre 411 recensés lundi sur le site Internet de l’OMS. Les autres plus fortes progressions, selon toujours le même bilan, ont été observées au Canada (2 446 cas contre 2 115, soit une hausse de 331 cas), en Australie (+173), au Royaume-Uni (+109) et au Japon (+75). L’Ukraine a, par ailleurs, fait son apparition sur la longue liste de pays touchés qui se répartissent désormais dans le monde entier. La grippe porcine menace particulièrement les pays d’Amérique du Sud, où l’épidémie devrait atteindre un pic dans les prochaines semaines, renforcée par la rudesse de l’hiver austral, selon les experts. La chute brutale du mercure, combinée à de fortes variations thermiques au cours de la journée, offre un terrain favorable à la propagation du virus A(H1N1) dans cette zone géographique, notamment en Argentine, en Uruguay et surtout au Chili. Cet état de fait a poussé l’OMS à procéder à la levée du niveau d’alerte au maximum à savoir le niveau 6 officialisant ainsi, la pandémie. Selon certains experts, le terme de pandémie implique «une extension géographique » de la circulation du virus à plusieurs continents (ou au moins deux régions de l’OMS) « et la présence d’une nouvelle souche sur le plan immunitaire», contre laquelle les gens sont peu ou pas immunisés, ce qui est le cas pour le virus actuel A (H1N1). À ce stade, elle pose au moins la question d’une adaptation du plan concocté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne serait-ce qu’à la situation de chaque pays, soulignent ces mêmes experts. «Au niveau épidémiologique, la pandémie est là, elle a commencé » et la déclaration officielle du niveau 6 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit être faite « au plus tôt», estime un expert sanitaire français, le professeur Antoine Flahault, directeur de l’École des hautes études en santé publique. «C’est bien d’être en adéquation avec la réalité, c’est le rôle de l’OMS», a-t-il commenté. Pour autant, les spécialistes rappellent que le plan pandémie a été prévu par l’OMS pour faire face au risque de grippe aviaire dont la mortalité de 60% est bien supérieur au 0,4% constaté pour la grippe porcine au Mexique, pays qui a enregistré la plus forte mortalité. Il est de 0,1% pour la grippe saisonnière. L’épidémiologiste britannique Christopher Fraser a, quant à lui, jugé « probable que l’on verra l’introduction dans ce système de classification d’un adjectif décrivant la sévérité de l’épidémie.» Pour le Centre de contrôle des maladies (CDC) américain, les cas décelés probables et confirmés- ne représentent que le «sommet de l’iceberg» et le nombre de cas passés inaperçus est probablement vingt fois plus élevé. Anne Schuchat du CDC estimait en mai que les quelques 6 500 cas alors détectés correspondaient en fait à «plus de 100 000 cas» «Les gens ne réalisent pas qu’il y a pandémies et pandémies : elles peuvent être plus sévères ou plus faiblardes», constate le professeur Albert Osterhaus de l’Université de Rotterdam (Pays-Bas). Selon lui, dès qu’on parle de pandémie, au début le public se dit «mon Dieu, de quoi nous parlez-vous, des 50 millions de morts de la grippe espagnole? Et puis il se dit que ce n’est pas si grave quand il réalise qu’il y a moins de 200 morts». Il y a là une sorte de «malentendu», dit-il. Pour Flahault, le plan ne doit «pas» générer des «conséquences excessives et inappropriées». «Bien sûr on ne va pas fermer les écoles, les transports aériens, interdire les rassemblements et les réunions dans les pays où le virus ne circule pas avec intensité», ajoute-til. En revanche «il va falloir user de beaucoup de réactivité et de souplesse vis à vis de l’évolution de la situation». La grippe saisonnière ordinaire fait chaque année entre un quart et un demi million de morts, dans l’indifférence générale.
Ban Ki-moon veut éviter la panique
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à garder son sang-froid et à faire preuve de solidarité face à l’épidémie de grippe porcine, après l’élévation jeudi de l’alerte au niveau maximal de 6 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’élévation de l’alerte au niveau maximal de 6 par l’OMS «est une déclaration formelle sur l’expansion géographique de la maladie» et n’est pas en soi «une cause d’alarme» même si «nous devons être sur nos gardes», a-t-il dit lors d’une conférence de presse. «Notre meilleure réponse est une démonstration ferme de solidarité», a ajouté le secrétaire général, insistant sur la nécessité d’assurer un accès le plus large possible aux vaccins et aux anti-viraux. Il a indiqué à cet égard que lors d’une réunion le mois dernier à Genève entre l’OMS et des compagnies pharmaceutiques, celles-ci ont accepté de fournir une partie de leur production de vaccins aux pays pauvres vulnérables, sur demande de l’OMS. |
Hacène Nait Amara | |
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