064-/-ACTUALITÉ du Jeudi 05 Mars 2015
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Jeudi 05 Mars 2015
الخميس 5 مارس 2015 م
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الخميس 14 جمادى الأولى 1436 ه
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RÉVISION DE LA CONSTITUTION Abdelaziz Bouteflika procéderait à la révision de la Constitution fin avril prochain , nous confie-t-on de source très bien informée. Elle interviendrait après le lancement officiel de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe» prévue le 16 avril. Bouteflika, ajoute notre source, aurait définitivement tranché sur la voie qu’emprunterait cette révision : Suite... |
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Vu à la télé : Les têtes de pont
Pluie et grêle dans plusieurs wilayas de l'Est jeudi et vendredi
le 05.03.15 | 12h51
De fréquentes averses de pluie et de grêle accompagnées parfois de rafales de vent affecteront plusieurs wilayas de l'est du pays jeudi après midi et vendredi matin, a annoncé l'Office national de la météorologie (ONM) dans un bulletin spécial.
Les wilayas concernées sont Bejaïa, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma, Souk Ahras, Constantine, Mila et Setif, a précisé l'Office.
Les cumuls de pluie estimés atteindront ou dépasseront localement les 40 mm durant la période de validité, a-t-on ajouté.
APS
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Guerre civile en Libye : Les Libyens s’en remettent à l’Algérie
le 05.03.15 | 10h00
Alger abritera la semaine prochaine une réunion des principaux acteurs politiques et militaires libyens afin de parvenir à une entente qui permettrait la formation d’un gouvernement d’union nationale. Ce pays voisin est plongé dans une guerre civile depuis la mort de Mouammar El Gueddafi en 2011.
Les acteurs les plus influents de la scène politique et militaire libyenne se sont donné rendez-vous la semaine prochaine à Alger afin de tenter de s’entendre sur un minimum politique qui leur permettrait de former un gouvernement d’union nationale. Ce smig pourrait être synonyme de début de la fin du chaos dans lequel leur pays est plongé depuis 2011, date du renversement par l’OTAN et le Qatar de Mouammar El Gueddafi.
Cette réunion, sur laquelle tout le monde fonde beaucoup d’espoirs, a été rendue possible grâce au long et patient travail de médiation mené ces derniers mois par l’Algérie. Entamée et conduite dans la plus grande discrétion, cette mission de bons offices a déjà enregistré quelques avancées encourageantes, puisqu’en plus d’avoir convaincu les différents protagonistes de la crise de la nécessité de s’asseoir autour d’une table pour discuter, elle a débouché sur la conclusion d’accords de paix entre certaines parties rivales. Elles sont près de 200 à être venues en Algérie.
L’information a été rendue publique, hier, par le vice-ministre algérien chargé des Relations maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction» diffusée chaque matin par la Chaîne III de la Radio algérienne.
L’étape d’Alger du dialogue interlibyen sera intéressante en ce sens qu’elle réunira des acteurs crédibles et surtout représentatifs de la société et de la classe politique libyenne.
Mieux, dit-on, tout le monde sera de la partie. Bien entendu, en seront exclus tous les groupes classés comme «terroristes» par l’ONU. Si résolutions il y aura, il y a donc de fortes chances pour qu’elles soient respectées. Il est utile de rappeler, à ce propos, que les précédentes discussions interlibyennes ont échoué, car ayant regroupé des personnalités peu représentatives, qui n’avaient pas beaucoup d’emprise sur la réalité. C’est certainement la raison pour laquelle la trêve à laquelle elles avaient, par exemple, appelé à partir de Genève n’a pas été suivie d’effets sur le terrain. Dès le départ, il n’était pas évident du tout de parvenir à des résultats probants avec un casting aussi faible.
Un agenda unique
L’Algérie réussira-t-elle maintenant à avancer davantage dans les sables mouvants du chaos libyen ? A ce stade, il est difficile d’anticiper sur la suite des événements. Seulement, pour se donner toutes les chances de succès, la diplomatie algérienne s’est employée, ces dernières semaines, à construire un consensus international autour de la nécessité, avant d’entreprendre une quelconque action de lutte antiterroriste, de trouver d’abord une solution politique à la crise qui permettrait d’avoir un vis-à-vis crédible.
Mais le principal atout des Algériens est d’avoir été sollicités par les parties libyennes elles-mêmes. Cet état de fait dément de manière catégorique la rumeur selon laquelle les Libyens ne voudraient pas d’une médiation algérienne.Le principe retenu par l’Algérie pour éviter les éventuels parasitages et la dispersion des efforts est de faire en sorte que tous les intervenants en Libye et les Libyens eux-mêmes aient un agenda unique. Celui-ci consiste à doter au plus vite le pays d’un gouvernement d’union nationale, permettre aux Libyens de relancer leur transition sur la base d’une feuille de route claire et veiller à l’intégrité territoriale de la Libye.
La démarche algérienne a tout l’air d’avoir convaincu puisqu’elle a reçu le soutien clairement affirmé de l’ONU, des pays voisins de la Libye et des grandes puissances. Plus personne ne demande en effet de bombarder aveuglément en Libye. Bien entendu, eu égard à la complexité de la crise, il ne faut probablement pas s’attendre à ce que l’équation libyenne se règle en un claquement de doigts ou au bout d’un round de discussions. Il faudra du temps avant de parvenir à une solution pacifique négociée.
Stabilité de la région
Comme la plupart de ses partenaires régionaux et internationaux, l’Algérie estime que le temps urge vu le danger que fait peser sur sa sécurité et sur la stabilité du Sahel la multitude de groupes terroristes implantés dans ce pays. Pour Abdelkader Messahel, l’équation est simple : plus vite on trouvera une solution à la crise politique en Libye, plus vite il sera possible d’isoler et de «traiter» efficacement ces groupes terroristes, dont la branche libyenne de Daech.
Cette organisation criminelle a commencé à prendre des proportions inquiétantes. Cette inquiétude est aujourd’hui aggravée par le fait – il s’agit là d’une donnée établie – que tous les groupes terroristes ayant fait de la Libye leur sanctuaire ont des connexions avec, entre autres, Boko Haram, le groupe terroriste qui, actuellement, sème la panique dans toute l’Afrique de l’Ouest et même au-delà.
L’Intervention de l’OTAN «Une énorme erreur»
La communauté internationale a commis «une énorme erreur» en 2011 en intervenant militairement en Libye, a estimé, hier à Bruxelles, un haut responsable de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (OTAN).
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La réforme de l’école à l’épreuve de l’instabilité chronique : Les vérités de Mme Nouria Benghebrit
le 05.03.15 | 10h00
La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, revient sur le chantier de la réforme du système éducatif et regrette que le travail de réfl exion effectué ait buté et bute encore sur l’écueil de l’instabilité chronique dans le secteur. Elle relance à l’occasion son appel au dialogue tout en maintenant que certaines revendications portées par les syndicats ne relèvent pas de ses prérogatives.
- Cela fait neuf mois que vous êtes à la tête d’un secteur en pleine réforme et que vous avez connu de l’extérieur. Quel constat faites-vous, aujourd’hui, de la situation qu’il traverse ?
J’ai travaillé longtemps dans le secteur, mais là j’ai eu la possibilité d’entrer à l’intérieur du système. Il ne faut pas oublier que c’était la période des examens et que j’ai été prise dans le tourbillon de leur préparation, particulièrement le bac. Là j’ai eu la possibilité de regarder de l’intérieur. Honnêtement, je ne savais pas, en tant que chercheuse, que le baccalauréat mobilisait toute la société et son gouvernement. Une machine de guerre était à l’œuvre. Tout est programmé depuis le bunker où sont isolés pendant un mois les professeurs pour établir les sujets. Ils ne sortent pas, ils ne voient pas leurs enfants, ils sont coupés du monde.
Quand je vous dit bunker, c’est vraiment un bunker parce qu’il est quasiment impossible qu’il puisse y avoir des fuites. Cette face cachée de la préparation du bac m’a, à un moment donné, extrêmement émue. Le dernier jour de l’examen, une cinquantaine de personnes devaient sortir du bunker et j’ai tenu à être présente. J’ai vu des jeunes et des moins jeunes ; certains embrassaient leurs enfants qui leur avaient manqué...
Cette vision qui n’est pas sous les feux des médias montre ce qu’il y a au sous-sol. Pour arriver à cette opération banale de l’examen, il y a les avions, la défense qui transporte les sujets, les sujets qui sont stockés dans des coffres forts, qui sont gardés toute la nuit. Tout cela est méconnu de ceux qui sont à l’extérieur. J’étais face à une organisation qui impose le respect.
Lorsque vous lisez la presse qui évoque les problèmes, on met tout sur l’incurie, or j’ai une image complètement inverse. Je vois ce dévouement extraordinaire des professeurs, inspecteurs et directeurs qui sont impliqués dans la rédaction des sujets et la réflexion qu’ils ont à mener. Ils acceptent pendant neuf mois d’être en retrait. C’est le premier tableau qui était en face de moi (moment d’émotion).
- Voulez-vous dire qu’on est braqués sur des détails au détriment de l’essentiel ?
Je dirais au détriment des labeurs. Aujourd’hui, tout ce qui est mis en avant ce n’est jamais le travail, l’effort, l’engagement, la disponibilité. Ce qui est mis en avant, et peut-être y compris par ceux qui en parlent, parce qu’après on entre dans un cadre référentiel dans lequel il ne faut pas parler de ce qu’on fait mais que de ce qui ne va pas. Même nous, nous avons ce défaut.
Cela a été ma première constatation. La seconde, c’est quand je me suis mise à rencontrer les acteurs du secteur, tout de suite après la bourrasque du baccalauréat. On a pu travailler, en juillet-août. Je peux vous dire qu’après avoir rencontré toutes les directions et les structures externes du secteur, je me suis rendu compte des nombreux rapports, dossiers et études finalisés. J’ai été surprise que les cadres du secteur soient en mesure de faire une analyse, au détail près, du pan qu’ils avaient à gérer.
Et c’était d’une richesse extraordinaire. En fait, le secteur de l’éducation tel qu’on le voit de l’extérieur, ce n’est absolument pas cela. Il fallait donc mettre en valeur ces travaux et les rendre plus cohérents. Par exemple, lorsque l’on vous commande une étude sur la violence, il faut aussi faire en sorte qu’elle entre dans une stratégie de mise en application sur le terrain. Troisième surprise, l’accumulation en matière de données de réflexion et de travaux d’audit.
- Si l’on comprend bien, le secteur vivait en autarcie. Etait-il en décalage par rapport à ce qui se passait sur le terrain ?
Le problème résidait dans le type d’organisation adopté. Le ministère de l’Education nationale n’a aucune direction générale. Pour la pédagogie, il y a une direction de l’enseignement fondamental, une direction de l’enseignement secondaire, une direction de l’évaluation, une direction des infrastructures, de la coopération... Donc nous avons une foule de directions, une sorte d’émiettement du travail qui fait qu’à un moment donné, sans le vouloir, on a fini par construire des sous-territoires ; le mouvement de partage et d’échange était faible, parfois inexistant. La difficulté se situait dans la mise en synergie de l’ensemble des compétences.
- Pourtant, tous ces problèmes ont été pris en charge par la commission de réforme éducative, dont vous étiez membre. Pourquoi cette préoccupation n’a-t-elle pas été prise en compte ?
Cette réforme a été très bien pensée. Nous avions une lettre de mission qui faisait une analyse pertinente du système éducatif et qui a servi de feuille de route au travail de la commission. Moi qui ai fait partie de plusieurs groupes de recherche et d’institutions, je peux vous garantir que là où j’ai eu le plus grand confort et le plus grand plaisir à travailler, c’était dans cette commission. Il y a eu de l’intelligence dans le choix des personnes, des éléments qui avaient l’expérience du terrain, des chercheurs avérés qui ont écrit dans le domaine, des personnes qui, plutôt par leurs interrogations, nous poussaient à aller plus loin dans les réponses à apporter. Nous avons travaillé durant neuf mois d’arrache-pied.
La composante était des militants de la pensée. Les échanges d’une richesse… enfin, on parlait de pédagogie ! Nous n’étions pas dans les faux débats de l’école. Parce que l’école, jusqu’à la commission, chaque fois que vous abordiez un point de vue, il y avait une pensée accréditée qui ne permettait pas d’aller plus loin. Nous étions dans un conflit d’idées complètement destructif. Nous étions dans des rapports de certitude. Dans la commission, c’était tout à fait le contraire.
Malheureusement, ce que nous avons entendu et lu à travers les médias n’était pas à la hauteur de la qualité des débats que la commission a eu dans ses différents ateliers. Cela tournait toujours autour du même fonds de commerce lié à la place du français, alors que nous avions accordé plus de réflexion à l’amélioration de l’enseignement de la langue arabe. Le débat était autour de la réforme de l’école après ce que l’Algérie a vécu durant les années du terrorisme.
Quels doivent être les éléments qui pourraient constituer le ciment entre les Algériens ? C’est à partir de cette réforme que le concept d’algérianité a été produit et a trouvé sa place dans la loi d’orientation de 2008. Le deuxième point de cette réforme était de trouver ce dont nous avions besoin en matière de civisme sur lequel nous avions insisté, mais aussi sur l’amélioration de l’approche pédagogique et didactique des langues, particulièrement de la langue arabe.
Il fallait trouver la réponse au fait qu’au bout de 12 années de scolarité, nous nous retrouvons avec des élèves qui ne savent pas s’exprimer. Il y a eu une remise en question de la façon dont cet enseignement se faisait, du choix méthodologie opéré. Il faut dire que les travaux produits par des collègues, entre autres Khaoula Taleb El Ibrahimi et Cherifa Ghetas, ont énormément aidé à mieux comprendre la situation. Des propositions pertinentes ont été faites et nous nous sommes tous mis au service de la mise en œuvre de cette réforme.
- Pourquoi alors ce dysfonctionnement sur le terrain ?
Nous sentons ce dysfonctionnement parce qu’au début de la mise en œuvre de cette réforme, il manquait un accompagnement par le discours sur la réforme d’ordre pédagogique…
- Et d’ordre politique aussi…
Sur le plan politique, le Président a mis une commission et il y a eu des résultats. Mais dans la mise en œuvre, l’émiettement dont je parlais plus haut a commencé à apparaître. L’enseignement supérieur a pris sa réforme, l’éducation nationale a pris la sienne et la formation professionnelle aussi.
Pour réussir sur le terrain, cette réforme avait besoin d’un accompagnement par la parole, de savoir dans quel sens on voulait aller et d’une articulation entre l’éducation, la formation et l’enseignement supérieur. Mais quand chaque secteur a pris sa portion de réforme, cette articulation nécessaire a manqué.
Si on avait eu, à l’époque, un conseil national de la réforme, on aurait pu dire avec quel profil de compétence nous sortons des enfants qui seront prêts à entrer avec le minimum exigé pour entamer des études réussies. Cela n’a pas été fait et nous-mêmes nous étions restés sur notre faim. Il faut aussi rappeler que de la mise en œuvre de cette réforme a démarré en 2006-2007-2008, avec les perturbations liées à l’ouverture sur la pluralité syndicale et l’apprentissage démocratique qui se sont fait, à mon sens, au détriment de l’école.
- Pensez-vous que cet apprentissage s’est fait dans le but de bloquer cette réforme ?
Cela a abouti à vous rendre la tâche plus complexe. Au lieu d’avancer, vous êtes constamment tiré vers le bas. Il y a eu la loi d’orientation sur l’éducation en 2008, un certain nombre de textes ont été mis en œuvre, il y a eu des accords avec l’Unesco dans la mise en œuvre de l’approche par les compétences, des gens ont été formés, mais tout cela dans un environnement où, déjà, l’instabilité commençait à s’installer de manière durable. Alors évidement, les résultats de la réforme ne sont pas du tout les mêmes.
Dans un environnement où il y a un consensus sur une démarche, vous commencez avec le statut particulier des fonctionnaires en 2008. On peut dire qu’avant, les enseignants travaillaient dans une situation difficile, mais depuis que le statut particulier a été touché en 2008, il y a eu une avancée certaine. Mais la question est sur les points de désaccord, c’est là que les syndicats se sont mis à revendiquer.
Le problème, c’est que vous avez affaire à des syndicats corporatistes, je pense à celui du secondaire qui était plus offensif que d’autres. Quand il est intervenu dans le changement au niveau du statut, cela a été en faveur de cette corporation. Lorsque vous faites cela, forcément vous créez des déséquilibres. Tout l’aspect de mise en cohérence des différents corps de métier posait problème.
Par la suite, il y a eu d’autres syndicats ; nous sommes arrivés en 2011-2012 avec des grèves extrêmement longues qui ne sont pas sans conséquence sur le système à tel point que des élèves revendiquent ce qu’ils doivent étudier. Jamais nous n’avions vécu cela ! A notre époque, nous passions deux baccalauréats avec deux programmes différents. Mais nous étions dans un esprit d’obligation, nous ne choisissions pas, on nous imposait !
Ou nous pouvions répondre et nous traitions les sujets, ou nous étions incapables et, dans ce cas-là, on ne se présentait pas. Comment, aujourd’hui, cette idée de programme chargé a été inscrite dans la configuration mentale des élèves ? Je peux vous dire aussi que les enseignants ne sont pas innocents par rapport à cela. Vous les entendez parler de programme chargé comme un leitmotiv. Il y a une confusion de taille entre un programme qui est un curriculum officiel avec des manuels qui, eux, sont à un moment donné homologués et agréés.
- Selon vous, ces grèves auraient-elles pu être suscitées par des mesures que vous auriez prises dans le cadre de la réforme ?
Je ne le pense pas. Mais des mesures qui confortent les grèves, peut-être. Notre rôle, dans le cadre de la gestion, est de rappeler la loi. Nous avons tout ce qu’il faut en matière de textes réglementaires, mais ils ne sont pas pris comme référence. Résultat : à tous les niveaux des problèmes. Dans le recrutement, par exemple, les difficultés sont nombreuses. La Fonction publique impose des critères. Sur le terrain, nous sommes obligé d’accepter les candidats vu l’urgence. Le jeune est retenu en attendant la finalisation de son dossier.
Mais quand ce dernier arrive à la Fonction publique, on se rend compte qu’il ne répond pas aux critères réglementaires. Entre temps, la recrue a déjà commencé à travailler et a du mal à accepter son rejet. Tous, nous sommes dans notre droit : l’éducation parce que nous ne pouvons pas laisser les enfants sans enseignants ; la Fonction publique qui doit respecter la loi et être impartiale en matière de choix ; l’enseignant candidat qui a travaillé avant d’être remercié.
Ce type de situation et son amplification par les médias prend beaucoup de place dans l’actualité. Vous avez l’impression que toutes les wilayas sont paralysées alors qu’en réalité, le problème ne se pose que dans quatre wilayas sur 48. Les autres ont travaillé d’arrache pied, 24h/24, durant le Ramadhan, le mois d’août, etc. Il n’y a aucune reconnaissance du travail. Nous ne sommes montrés du doigt que par rapport à quelques phénomènes disparates. Le sens de la mesure a disparu.
- Pourquoi la qualité de l’enseignement est-elle au centre des critiques ?
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Tayeb Louh répond sèchement aux députés islamistes
«La loi sur la protection de la femme sera maintenue»
le 05.03.15 | 10h00
Le ministre de la Justice défend le projet de loi relatif à la violence contre les femmes. Tayeb Louh répond aux attaques des députés islamistes en affirmant, à l’APN, que ce texte n’a pas été élaboré sous des pressions étrangères mais répond à une stratégie nationale pour la protection de la femme.
Le projet de loi relatif à la protection de la femme de toutes formes de violences sera maintenu. Et je tiens à préciser que ce document n’est pas contraire aux préceptes de l’islam et ne vise nullement la dislocation de la famille.» C’est en ces termes que le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a répondu hier aux députés islamistes qui se sont élevés contre ce texte de loi, prétextant qu’il est en contradiction avec les préceptes coraniques.
M. Louh a défendu son projet et a réfuté les accusations de ceux qui prétendent qu’il a été imposé et élaboré sous des pressions étrangères. «Nous sommes souverains dans nos décisions. Ce texte n’a pas été élaboré sous des pressions étrangères, mais s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale pour la protection de la femme qui tient compte des spécificités religieuses et culturelles de la société algérienne», lance le garde des Sceaux, qui fait remarquer que le phénomène de la violence à l’égard des femmes a pris des proportions alarmantes ces dernières années et plus particulièrement durant la décennie noire.
Ce texte a pour seul but, rappelle M. Louh, de consolider la place de la femme dans la société et la protéger des différentes formes de violences. «Si cette démarche et ce projet ne sont pas du goût de certains partis, je n’y peux rien. Moi je le trouve parfait. Personnellement, j’ai une femme et des filles et je dois préserver leur dignité. Personne ne peut accepter que la dignité de la femme soit bafouée et d’aucuns estiment qu’une loi s’impose pour la protection des femmes des violences conjugales, physiques et économiques», note-t-il.
Le ministre a critiqué ouvertement les déclarations des députés de l’Alliance de l’Algérie verte qui ont soutenu que cette loi «va disloquer la famille algérienne», répliquant que le phénomène de la violence «est présent dans la société» et que «le projet a été préparé sur la base des statistiques de la police et des associations, et aussi des rapports des hôpitaux qui font état de cas dramatiques».
Dans ses réponses aux islamistes, M. Louh emprunte leurs arguments basés sur la religion. Il a estimé que «le fait de ne pas prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la violence faite aux femmes est contraire aux préceptes de la charia qui protège la femme et préserve sa dignité». Il a ajouté que le projet de loi, qui sera soumis au vote aujourd’hui, prévoit le principe de réconciliation qui est également «un des principes de la charia».
S’agissant de la violence économique et plus précisément l’article qui prévoit de punir l’époux qui s’approprie l’argent de sa femme, le ministre a rappelé que la loi est compatible avec la religion musulmane qui consacre «le principe d’indépendance financière de l’épouse». «La femme n’est pas obligée de partager son argent avec son mari et cette loi prévoit des sanctions dans ce sens. Seulement ce texte privilégie la réconciliation dans tous les cas, et ce principe consacre l’équilibre au sein de la loi, d’où l’introduction de mesures relatives au pardon», tonne le ministre.
Concernant le volet des peines consécutives à l’abandon de famille par l’époux sans raison, le ministre a affirmé que ce point existait déjà dans le code de la famille auquel a été ajouté le cas de l’abandon de l’épouse par l’époux, qu’elle soit enceinte ou pas. Il a en outre précisé que les preuves juridiques en cas d’agression contre la femme seront consacrées progressivement suivant les affaires et les faits. Par ailleurs, en dépit des assurances du garde des Sceaux, les députés de l’Alliance de l’Algérie verte campent sur leur position et réclament le retrait de ce projet. Les députés ont proposé 16 amendements qui ont été soumis à la commission des affaires juridiques et le vote aura lieu aujourd’hui.
Nabila Amir
Pomme de terre : Les raisons de la hausse des prix
le 05.03.15 | 10h00
Ces derniers jours, le prix de la pomme de terre – qui oscille entre 85 et 100 DA – a augmenté de manière vertigineuse, rappelant la «crise» de 2012. Pour l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les raisons de cette augmentation sont multiples : «La demande nationale de consommation est estimée à 50 millions de quintaux par an.
Or, la production se chiffre seulement entre 35 et 40 millions de quintaux. Ce déficit crée un dysfonctionnement au niveau des stocks et sur les réseaux de distribution, laissant place aux spéculateurs qui contribuent de leur côté à désorganiser davantage la filière.» Si la commission nationale des vendeurs de marché de gros partage le même constat, il s’avère, selon M. Boulenouar, président de l’UGCAA, que «la problématique de l’augmentation cyclique et par effet de surprise ne peut être résolue que dans le cadre d’un plan national de politique agricole». «Jusqu’à présent, il n’y a aucune coordination entre les ministères du Commerce et de l’Agriculture.
Les deux entités se renvoient la balle à chaque fois», rappelle-t-il. Outre le déficit en termes de production et la désorganisation, le syndicat des commerçants évoque également l’hésitation de plusieurs agriculteurs à s’engager dans la culture de la pomme de terre. «Il existe des opérateurs agricoles qui gardent la semence et ne la sèment pas à cause des dysfonctionnements qui persistent.
De ce fait, les exploitants évitent de s’engager, car les pouvoirs publics ne parviennent toujours pas à réguler», explique M. Boulenouar. Il cite comme exemple «la baisse du prix de l’oignon jusqu’à 10 DA sur les marchés de gros en 2013, puis en l’espace d’une année, le prix de ce légume a connu une hausse jusqu’à 100 DA. Ce qui avait poussé certains commerçants à importer de l’oignon d’Espagne en octobre 2014, et ce, pour la première fois depuis l’indépendance».
B. M.
Championnat d’Afrique de Volley-ball : Le NRBBA et L’ESS en Tunisie
le 05.03.15 | 10h00
Les équipes de volley-ball du NR Bordj Bou Arréridj et l’Etoile sportive de Sétif s’envoleront aujourd’hui à destination de Tunis (Tunisie), afin de prendre part au 34e Championnat d’Afrique des clubs champions seniors messieurs de volley-ball, prévu du 6 au 17 de ce mois dans la ville de Sousse.
La délégation algérienne, outre les joueurs et staffs technique, médical et administratif, comprend aussi, conformément au règlement de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB), deux arbitres internationaux, à savoir Maamar El Keboub et Abed Khalefoun.
Cette compétition est qualificative au Championnat du monde des clubs champions qui aura lieu dans la ville brésilienne de Betim en juin prochain.
La mission sera très rude pour les deux représentants algériens Belgacem El Hadj, de l’Etoile sportive de Sétif ainsi que le président du NRBBA, Djamel Khrissat face aux clubs tunisiens, représentés par l’ES Sahel, club organisateur et par l’Espérance sportive de Tunis (détenteur du titre 2014), ainsi que les clubs égyptiens Al Ahly du Caire, finaliste en 2014 (10 trophées) et Zamalek qui a 6 coupes à son actif.
Au palmarès de la Coupe d’Afrique des clubs champions, la plus prestigieuse compétition des clubs de volley-ball africains, la Tunisie et l’Egypte se taillent la part du lion, ex-æquo avec 15 titres chacune, suivies de loin par l’Algérie avec trois consécrations, œuvres du Mouloudia d’Alger (1988 et 2007) et du NA Hussein Dey (1990).
Nacer M.
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Francis Perrin : «L’UE s’inquiète de la capacité d’exportation de l’Algérie»
le 05.03.15 | 10h00
L’Algérie doit veiller à exploiter ses atouts de proximité avec l’Europe et sa positon privilégiée en tant que fournisseur traditionnel de ses voisins du nord de la Méditerranée pour récupérer ses parts de marché.
La crise ukrainienne crée des opportunités importantes pour l’Algérie, mais celle-ci doit rapidement juguler la hausse de consommation interne de gaz. «Un fait inquiétant» aux yeux de l’Union européenne, selon Francis Perrin, expert pétrolier, président de Stratégies et politiques énergétiques et directeur de la rédaction de Pétrole et gaz arabes (PGA).
L’expert français, qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence organisée en marge du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers et gaziers qui se tient à Alger, rappelle que la Commission européenne a publié, le 25 février 2015, son projet d’«union européenne de l’énergie» visant à réduire la dépendance des 28 pays de l’UE au gaz et au pétrole russes, ce qui suppose une diversification vers de nombreux pays, dont l’Algérie.
Bruxelles se demande, selon Francis Perrin, si «l’Algérie aura les capacités d’exportation nécessaires pour honorer les engagements futurs vis-à-vis de l’Europe» au cas où la tendance haussière de consommation interne se poursuivait. Par ailleurs, pour M. Perrin, «l’Algérie doit entamer un dialogue avec l’Europe en vue de négocier ses parts de marché à long terme et rassurer sur sa capacité à accroître son potentiel d’exportation, tout en mettant en place une stratégie de prise en charge de sa consommation interne».
Pour l’expert, il est indispensable pour notre pays d’intensifier ses efforts dans l’exploration d’hydrocarbures pour affronter une concurrence qui s’avérera, dans les prochaines années, de plus en plus importante. Pour ce faire, «le recours aux compagnies étrangères est incontournable», estime Francis Perrin, qui souligne que Sonatrach a besoin de «l’apport significatif des étrangers» qui disposent de plus de moyens et de technologies.
L’Algérie, qui jouit d’une position stratégique face à l’Europe, a tout de même perdu beaucoup de terrain, ces dernières années, à cause de la diminution de ses exportations. Pour y remédier, elle doit veiller à exploiter ses atouts de proximité avec l’Europe et sa positon privilégiée en tant que fournisseur traditionnel de ses voisins du nord de la Méditerranée, pour récupérer d’abord ses parts de marché et
en gagner de nouvelles à la faveur des tensions entre la Russie et l’Europe.
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