Jeudi 27 et Vendredi 28 Janvier 2011

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Dilem du Jeudi 27 Janvier 2011 | Vu 13992 fois

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Edition du Jeudi 27 Janvier 2011

Editorial

Question d’enjeux


Par : Omar Ouali 


La RĂ©volution du Jasmin, qui consacre l’irruption de la sociĂ©tĂ© sur la scĂšne politique, a vocation de dĂ©boucher sur la mise en place d’un nouveau pacte politique entre les diffĂ©rentes sensibilitĂ©s.

L’onde de choc de la RĂ©volution tunisienne est parvenue Ă  “Oum Eddounia”. Depuis mardi, des dizaines de milliers de citoyens, qui ne veulent plus du puissant clan Moubarak, dĂ©filent dans les rues du Caire et partout dans le pays. RĂ©action de survie propre Ă  toute dictature aux abois : la rĂ©pression. Pas moins de 30 000 policiers, selon des agences, sont dĂ©ployĂ©s pour tenter de sauver un rĂ©gime chancelant, mais condamnĂ© historiquement Ă  tomber. Simple question de temps, estiment les observateurs. Car les mĂȘmes ingrĂ©dients, qui sont Ă  l’origine du soulĂšvement populaire tunisien, existent aussi en Égypte, avec mĂȘme un plus grand potentiel d’explosivitĂ©. ChĂŽmage des jeunes diplĂŽmĂ©s, pauvretĂ© endĂ©mique, mainmise de la famille Moubarak sur les leviers Ă©conomiques du pays, mise au pas de la presse, marginalisation de l’opposition par le parti-État PND... 
Les mĂȘmes demandes exprimĂ©es par les Tunisiens se retrouvent aussi dans les slogans scandĂ©s par la rue Ă©gyptienne : “Moubarak, dĂ©gage !”, “Non Ă  une RĂ©publique hĂ©rĂ©ditaire !”, “Halte Ă  la corruption !”, “Oui aux libertĂ©s dĂ©mocratiques !”... 
Mais la comparaison doit s’arrĂȘter lĂ . Car les perspectives d’évolution des deux soulĂšvements sont diffĂ©rentes, de l’avis des experts. En effet, la RĂ©volution du Jasmin, qui consacre l’irruption de la sociĂ©tĂ© sur la scĂšne politique, a vocation de dĂ©boucher sur la mise en place d’un nouveau pacte politique entre les diffĂ©rentes sensibilitĂ©s. Cela loin des interfĂ©rences Ă©trangĂšres. Du moins jusqu’à un certain niveau. Ce qui ne saurait ĂȘtre le cas en Égypte, compte tenu de son poids gĂ©ostratĂ©gique et de son rĂŽle de modĂ©rateur dans l’équation du Moyen-Orient. Les AmĂ©ricains, qui sont les maĂźtres du jeu dans la rĂ©gion, vont vraisemblablement  mettre toute leur influence dans la balance pour contrĂŽler le processus de changement de bout en bout. Leur feuille de route consistera, certainement, Ă  convaincre Moubarak de passer la main, pour le remplacer par une nouvelle figure qui rĂ©pondrait aux attentes de changement exprimĂ©es par le peuple. Mais, celui qui succĂ©derait Ă  Moubarak, trĂšs probablement pas son fils Djamal, doit correspondre au mĂȘme formatage que celui du vieux raĂŻs. Ce serait une sorte de “rĂ©volution de velours”  Ă  l’égyptienne qui sauverait le systĂšme en place en changeant les hommes. Car l’Égypte n’est pas la Tunisie. Les enjeux ne sont pas les mĂȘmes au Maghreb et au Moyen-Orient.



Edition du Jeudi 27 Janvier 2011

Actualité

L’ex-ambassadeur de France en Tunisie enfonce Sarkozy
Il affirme que la prĂ©sidence française Ă©tait “informĂ©e des dĂ©rives du systĂšme Ben Ali”

Par : Merzak T.


La polĂ©mique franco-française sur les bĂ©vues de l’ÉlysĂ©e dans la gestion de la chute du rĂ©gime de Zine El Abidine Ben Ali est loin d’ĂȘtre finie avec les rĂ©vĂ©lations de l’ancien ambassadeur de France Ă  Tunis, qui affirme que la prĂ©sidence française Ă©tait au courant de tout ce qui se passait dans ce pays, notamment les dĂ©rives du prĂ©sident tunisien et de son clan.

Croyant avoir clos le dossier Tunisie, par son aveu laissant entendre que la France avait sous-estimĂ© les consĂ©quences des Ă©vĂšnements ayant conduit Ă  la fuite de Ben Ali, le patron de l’ÉlysĂ©e se voit rabrouĂ© par l’ex-ambassadeur de France en Tunisie, Yves Aubin de la MessuziĂšre (2002-2005).  Dans une tribune publiĂ©e, mercredi, dans le quotidien LibĂ©ration, ce dernier affirme que la prĂ©sidence française Ă©tait bel et bien “informĂ©e des dĂ©rives du systĂšme Ben Ali” et que l'expertise des diplomates français a Ă©tĂ© “nĂ©gligĂ©e”. 
Quarante-huit heures aprĂšs que Nicolas Sarkozy eut fait son mea-culpa aprĂšs avoir Ă©tĂ© trĂšs critiquĂ© pour avoir lĂąchĂ© l'ex-prĂ©sident tunisien, Zine El abidine Ben Ali, en dĂ©clarant que la France avait “sous-estimĂ© les aspirations du peuple tunisien Ă  la libertĂ©â€, le diplomate, qui Ă©tait en poste dans la capitale tunisienne, sort de sa rĂ©serve. Yves Aubin de la MessuziĂšre accuse carrĂ©ment l’ÉlysĂ©e de nĂ©gligence en indiquant que “les autoritĂ©s politiques françaises Ă©taient (...) parfaitement informĂ©es des dĂ©rives du systĂšme Ben Ali, qui rejetait toute rĂ©fĂ©rence Ă  la question des droits de l'Homme”. N’y allant pas de main morte, il soulignera que “l’expertise du Quai d'Orsay, marginalisĂ© depuis 2007, Ă©tait nĂ©gligĂ©e”. Sans ambages, il enfoncera les responsables français, notamment Nicolas Sarkozy, qui tentent de se trouver des subterfuges pour Ă©chapper aux critiques, en ajoutant qu’“au cours de la dĂ©cennie passĂ©e, les analyses de notre ambassade Ă  Tunis et celles du Quai d'Orsay soulignaient rĂ©guliĂšrement la dĂ©gradation des libertĂ©s publiques et la rĂ©pression qui touchait les associations et les organisations non gouvernementales”. Yves Aubin de la MessuziĂšre ajoute que “les premiĂšres dĂ©clarations françaises, au lendemain de la chute de Ben Ali, n'ont pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur”. 
Pour lui, “les rapports diplomatiques mettaient aussi l'accent sur l'exaspĂ©ration et le mal-ĂȘtre de la jeunesse tunisienne”, ainsi que sur “la prĂ©varication et le dĂ©veloppement d'un systĂšme de prĂ©dation du secteur privĂ© de l'Ă©conomie par le clan Trabelsi”. 
L’ancien directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres trouve que “l’analyse diplomatique privilĂ©giait le risque de mouvements sociaux Ă  la menace islamiste”. Dans sa contribution au journal LibĂ©ration, il rappellera les propos de Nicolas Sarkozy au cours de sa visite en 2008 Ă  Tunis, oĂč il s'Ă©tait fĂ©licitĂ© “des progrĂšs de l'espace des libertĂ©s publiques”, qui avaient suscitĂ© l'incomprĂ©hension et l'indignation. 
Il conclura son Ă©crit en estimant qu’un “effort important est nĂ©cessaire pour rĂ©tablir la confiance” avec la Tunisie. Dans l’espoir d’attĂ©nuer la pression, Nicolas Sarkozy a dĂ©cidĂ©, hier, de relever de ses fonctions l’ambassadeur de France en Tunisie, Pierre MĂ©nat, qui fait les frais des erreurs d'apprĂ©ciation de la diplomatie française lors de la RĂ©volution tunisienne. Pierre MĂ©nat, 60 ans, sera remplacĂ© par Boris Boillon, un jeune diplomate de 41 ans, ancien conseiller du prĂ©sident Nicolas Sarkozy et ambassadeur Ă  Bagdad depuis mai 2009. Sa nomination a Ă©tĂ© avalisĂ©e, mercredi, lors de la rĂ©union hebdomadaire du Conseil des ministres, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information du site Lemonde.fr. 
Précédemment directeur de la Coopération européenne au ministÚre français des Affaires étrangÚres, Pierre Ménat n'était en Tunisie que depuis 200

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Actualité















Ancre
IGF
  Djoudi fait son bilan
L’Inspection gĂ©nĂ©rale des finances (IGF) a effectuĂ© 36 missions de contrĂŽle au niveau du secteur Ă©conomique durant les deux derniĂšres annĂ©es et a notifiĂ© 177 rapports de contrĂŽle touchant d’autres types d’établissements uniquement au cours de l’annĂ©e 2010. L’information a Ă©tĂ© communiquĂ©e par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui intervenait, hier Ă  l’ouverture des 5Ăšmes Assises des cadres et inspecteurs de l’IGF. Sans vouloir donner d’amples dĂ©tails sur le contenu et les conclusions de ces missions, le ministre s’est contentĂ© de dire que l’IGF a effectuĂ© pas moins de 36 missions de contrĂŽle au niveau du secteur Ă©conomique durant les deux derniĂšres annĂ©es. En revanche, Karim Djoudi a expliquĂ© que cette «sollicitation plus accrue» de l’inspection pour le contrĂŽle et l’audit des Entreprises publiques Ă©conomiques (EPE) est le fruit des rĂ©cents amendements rĂ©glementaires qui ont permis l’élargissement du champ d’intervention de cette structure au secteur Ă©conomique. Il importe de souligner dans ce sens qu’à l’effet d’accompagner la volontĂ© affichĂ©e des pouvoirs publics en vue d’accentuer la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics qui ne cessent de gangrener les sphĂšres Ă©conomiques et administratives, une carte blanche a Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  l’IGF en renforçant ses prĂ©rogatives et ses champs d’interventions. Pour rappel, une ordonnance promulguĂ©e en fĂ©vrier 2008, a renforcĂ© les structures de l’IGF et Ă©largi ses missions aux EPE. Mais les conditions et les modalitĂ©s de contrĂŽle et d’audit de gestion de ces entreprises par l’IGF n’ont Ă©tĂ© fixĂ©es qu’en mars 2009. Pour les autres interventions de l’IGF, touchant diffĂ©rents types d’établissements, Karim Djoudi a soulignĂ© que l’annĂ©e 2010 a enregistrĂ©, Ă  elle seule, la notification de 177 rapports de contrĂŽle «de qualitĂ© nettement supĂ©rieure par rapport Ă  la pĂ©riode antĂ©rieure». Les dĂ©penses publiques colossales engagĂ©es dans le cadre du programme d’investissements publics (2010-2014), appellent les institutions de contrĂŽle, notamment l’IGF, Ă  jouer «un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la rationalisation budgĂ©taire, la sĂ©curisation des fonds publics et la lutte contre la corruption», a-t-il tenu Ă  rappeler. D’ailleurs, les saisines «en nombre sans cesse croissant» parvenant des autoritĂ©s habilitĂ©es portant sur des dossiers «parfois trĂšs sensibles» sont, soutient l’argentier du pays, une «marque indĂ©niable de la confiance placĂ©e par les pouvoirs publics en cette institution ». Karim Djoudi a appelĂ© Ă©galement les cadres de l’IGF Ă  «anticiper sur la mise en application des nouvelles normes et procĂ©dures des systĂšmes budgĂ©taires et du nouveau systĂšme comptable financier ». Les assises annuelles de l’IGF, dont les travaux se dĂ©roulent Ă  huis clos, sont consacrĂ©es Ă  l’examen du bilan de la feuille de route 2009-2010, au programme d’actions pour 2011 et 2012 ainsi qu’à la prĂ©sentation d’un «manuel de procĂ©dures». Ce manuel, une fois formalisĂ© et validĂ©, constituera «un instrument privilĂ©giĂ© pour une meilleure conduite des missions » de l’Inspection, s’est fĂ©licitĂ© le ministre. Il est nĂ©cessaire de rappeler que le gouvernement avait introduit en 2010 plusieurs amendements lĂ©gislatifs visant la lutte contre les diverses formes de dĂ©rives et malversations liĂ©es Ă  la gestion des fonds publics. Pour ne citer que cela, les pouvoirs publics ont procĂ©dĂ© Ă  la rĂ©vision de la loi relative Ă  la lutte contre la corruption et du code des marchĂ©s publics, le renforcement de la Cour des comptes, l’amendement des lois sur la monnaie et le crĂ©dit et sur les infractions de change ainsi que l’élargissement du contrĂŽle au sein du ministĂšre des Finances.
 H. M. 


Edition du Jeudi 27 Janvier 2011

Actualité

Kadhafi se dit solidaire avec le peuple tunisien
Opérant un virage à 180 degrés

Par : M. A. Boumendil


Le dirigeant libyen, MouĂąmmar Al-Kadhafi, s’est dĂ©clarĂ© solidaire avec le peuple tunisien lors d’une interview diffusĂ©e, hier soir, par la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision privĂ©e, Nessma Tv. 
Ce faisant, il opĂšre un virage Ă  180 degrĂ©s par rapport Ă  ses dĂ©clarations qui ont suivi la fuite du dictateur tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, qu’il disait alors reconnaĂźtre toujours comme le prĂ©sident lĂ©gitime de la Tunisie, ce qui a provoquĂ© l’ire et l’inquiĂ©tude du peuple voisin. “On ne peut pas ĂȘtre contre la volontĂ© du peuple tunisien. Nous sommes avec le peuple tunisien”, a dĂ©clarĂ© le Guide libyen, non sans y ajouter quelques conseils de son cru, en conformitĂ© avec sa propre vision des choses. “Si le peuple a dĂ©clenchĂ© la RĂ©volution, il doit se gouverner lui-mĂȘme. Je ne peux que soutenir cette orientation, si elle s’achemine vers le pouvoir des masses”, a-t-il, en effet, ajoutĂ©. Et d’expliquer que la rĂ©volution tunisienne serait vaine si les Tunisiens ne rompaient pas avec l’ordre rĂ©publicain. 
Selon lui, si les Tunisiens doivent encore Ă©lire un prĂ©sident et un Parlement et se doter d’un gouvernement, leur rĂ©volution n’aura servi Ă  rien et les sacrifices consentis auront Ă©tĂ© inutiles. En fait, il a tout simplement invitĂ© ses voisins Ă  calquer leur future architecture institutionnelle sur le modĂšle qu’il a lui-mĂȘme imposĂ© aux Libyens et pour lequel il n’a pas tari d’éloges le long de l’entretien. Bref, le dirigeant libyen rĂȘve d’une future Jamahiriya tunisienne. Se disant trĂšs concernĂ© par l’évolution de la situation en Tunisie, il a nĂ©anmoins fait part de ses inquiĂ©tudes car, a-t-il dit, “j’ai peur que la rĂ©volution du peuple tunisien ne lui soit volĂ©e. Il y a des manƓuvres Ă  l’intĂ©rieur et de la part d’intĂ©rĂȘts Ă©trangers”. L’inquiĂ©tude du Guide libyen est sans doute sincĂšre car, dans tous les cas, rien ne sera plus comme avant en Tunisie. Ou le pays rĂ©ussit sa mue dĂ©mocratique et construit un État de droit, ou les islamistes organisent le parfait hold-up et instaurent, Ă  terme, une RĂ©publique islamique.
Dans les deux cas, la contagion est Ă  craindre pour le dirigeant libyen qui s’accommodait parfaitement du rĂ©gime de Ben Ali. Loin d’ĂȘtre fortuite, l’intervention de Kadhafi sur une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision tunisienne, sans doute la plus regardĂ©e au Maghreb en cette pĂ©riode mouvementĂ©e, relĂšve Ă  la fois de son dĂ©sir de rĂ©conciliation avec le peuple tunisien, que ses prĂ©cĂ©dentes dĂ©clarations avaient sĂ©rieusement fĂąchĂ©, et de sa volontĂ© de peser sur les Ă©vĂšnements. C’est, en effet, lui qui a Ă©mis le vƓu de s’adresser au peuple voisin, via une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision locale, prĂ©textant que ses rĂ©centes interventions sur des chaĂźnes satellitaires ne traduisaient pas la rĂ©alitĂ© et le fond de sa pensĂ©e. À l’origine, il n’était d’ailleurs pas question d’interview, mais d’une allocution solennelle. 
Le long de l’interview, le Guide libyen a dĂ©veloppĂ© un discours confus, dĂ©cousu et, parfois, carrĂ©ment incohĂ©rent. Il a nĂ©anmoins le mĂ©rite de se prononcer sur une RĂ©volution qui se dĂ©roule Ă  ses frontiĂšres. En cela, au moins, il se dĂ©marque des dirigeants maghrĂ©bins et arabes dont le silence assourdissant ne cache pas pour autant l’inquiĂ©tude, voire la peur et la panique dans certains cas. 


Edition du Jeudi 27 Janvier 2011

Actualité

Hosni Moubarak sommé de quitter le pouvoir
Quatre morts dans les manifestations contre son régime et pressions internationales


Par : Merzak Tigrine


Prenant note des demandes de changement politique des manifestants Ă©gyptiens et dressant certainement un parallĂšle avec la RĂ©volution en Tunisie, Washington et l’Union europĂ©enne pressent le raĂŻs Moubarak Ă  les Ă©couter.

En plus des nombreux appels des organisateurs des manifestations anti-rĂ©gime de mardi en Égypte Ă  poursuivre la contestation, malgrĂ© l’interdiction du prĂ©sident Hosni Moubarak, les États-Unis et l’Union europĂ©enne ont interpellĂ© ce dernier pour qu’il rĂ©ponde Ă  ces aspirations qu’ils jugent “lĂ©gitimes”. Sur le terrain, un manifestant est dĂ©cĂ©dĂ©, hier, succombant Ă  ses blessures reçues la veille Ă  Suez, Ă  une centaine de kilomĂštres Ă  l’est du Caire. Cela porte Ă  quatre le nombre de personnes tuĂ©es dans des affrontements — trois manifestants et un policier. Ainsi, le Mouvement du 6 avril, un groupe de militants pro-dĂ©mocratie, a annoncĂ© qu’il appelait Ă  de nouveaux rassemblements dans le centre du Caire, “pour demander le droit de vivre, la libertĂ© et la dignitĂ©â€. 
Les manifestations antigouvernementales de mardi, qui ont mobilisĂ© des milliers de personnes Ă  travers le pays, sont les plus importantes du genre survenues en Égypte au cours des trois dĂ©cennies de prĂ©sence du prĂ©sident Hosni Moubarak Ă  la tĂȘte de l’État. InspirĂ©es de la rĂ©volte tunisienne qui a conduit au dĂ©part du prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali Ă  la mi-janvier, elles sont dominĂ©es par des slogans demandant le dĂ©part de M. Moubarak, 82 ans, au pouvoir depuis 1981. Quelque 200 personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es, mardi, lors des manifestations, selon les services de sĂ©curitĂ©. Devant cette situation, Washington et Bruxelles ont appelĂ© le prĂ©sident Ă©gyptien Ă  rĂ©pondre Ă  ces demandes de changement. Pour l’Union europĂ©enne, les manifestations en Égypte reflĂštent les aspirations de la population en faveur du “changement politique” et constituent un “signal” aprĂšs les Ă©vĂšnements en Tunisie. La porte-parole de Catherine Ashton, Maja Kocijancic, a affirmĂ©, dans un communiquĂ©, que “des milliers de citoyens Ă©gyptiens se sont rassemblĂ©s dans les rues du Caire pour exprimer leur souhait de changement politique”. Elle a soulignĂ© que “l’Union europĂ©enne suit de prĂšs les manifestations qui se dĂ©roulent actuellement au Caire et les considĂšrent comme le signal des aspirations de beaucoup d'Égyptiens dans le sillage des Ă©vĂšnements survenus en Tunisie”. 
La mĂȘme source indiquera que l’UE appelle, en outre, les autoritĂ©s Ă©gyptiennes Ă  “respecter et Ă  protĂ©ger le droit des citoyens Ă©gyptiens Ă  manifester” de maniĂšre pacifique et Ă  prendre note de leur souhait lĂ©gitime “à ce que des dĂ©cisions politiques soient prises pour rĂ©pondre Ă  leurs problĂšmes quotidiens”. De son cĂŽtĂ©, la Maison-Blanche a exhortĂ©, sans dĂ©tour, le gouvernement Ă©gyptien Ă  Ă©couter les aspirations de sa population et Ă  respecter les droits dĂ©mocratiques.
“Le gouvernement Ă©gyptien a une occasion importante d'ĂȘtre sensible aux aspirations du peuple Ă©gyptien et de mener des rĂ©formes politiques, Ă©conomiques et sociales qui peuvent amĂ©liorer sa vie et aider Ă  la prospĂ©ritĂ© de l'Égypte”, lit-on dans le communiquĂ© de la Maison-Blanche. Il prĂ©cise que “les États-Unis sont engagĂ©s Ă  travailler avec l’Égypte et le peuple Ă©gyptien pour faire avancer ces objectifs”. “Nous soutenons les droits universels du peuple Ă©gyptien, y compris le droit Ă  la libertĂ© d’expression, d’association et de rassemblement”, ajoute le communiquĂ©.  Ce communiquĂ© de la Maison-Blanche au ton inhabituellement ferme a Ă©tĂ© publiĂ© plusieurs heures aprĂšs que le prĂ©sident Barack Obama eut dĂ©clarĂ© dans son discours sur l’état de l’Union qu’en Tunisie, “la volontĂ© du peuple s'est rĂ©vĂ©lĂ©e plus puissante que l'Ă©treinte d'un dictateur”. 




27/01/2011
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