L'EXAMEN DU BEM A COMMENCÉ HIER

BEM 2012

L'EXAMEN DU BEM A COMMENCÉ HIER

Une journée particulière avec les candidats

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Sur leurs visages se lit l'appréhension, tout à fait légitime, en pareil événement
Sur leurs visages se lit l'appréhension, tout à fait légitime, en pareil événement

Les sourires reviennent comme par enchantement. Le sujet est abordable.

En dépit de l'arrêt de travail observé par les transporteurs des voyageurs privés, depuis cinq jours, les 18 859 collégiens de Béjaïa se sont présentés hier matin dans les 60 centres d'examen pour subir les épreuves du BEM sous l'oeil vigilant de 9 978 surveillants et 123 observateurs. Au centre d'examen Manuel-Gomez à Ihadaden, au chef-lieu de wilaya, les autorités locales et les élus locaux étaient au rendez-vous pour l'ouverture du premier pli des épreuves de la langue arabe. Nous avons passé la journée d'hier avec les ados dans ce centre d'examen, histoire de palper l'émotion que suscite ce rendez-vous. Il est sept heures en ce dimanche, premier jour des épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM). Au Collège Manuel-Gomez, les premiers candidats habillés flambant neuf sont déjà là. Sur leurs visages se lit l'appréhension, tout à fait légitime, en pareil événement. Le petit groupe de candidats appréhende déjà les sujets. Plus le temps passe, plus les élèves candidats se font nombreux devant l'entrée de l'établissement. Le grand portail s'ouvre. Une fille s'engouffre suivie des autres candidats. La fièvre monte. Une fois dans la cour, tout le monde s'empresse devant les panneaux d'affichage. Il faut vite trouver sa salle et s'installer pour se concentrer. Hormis les trousses qui doivent être passées au peigne fin, rien n'est admis dans l'établissement; les porteuses de sac à main sont invitées gentiment à les déposer sur la table réservée à cet effet. Il en est de même pour les portables. Toutes ces conditions sont acceptées dans le calme par les candidats qui n'ont de souci que les épreuves. Dans la première salle, il y a 25 candidats.
Tous croisent les doigts pour que les sujets soient «faciles». La salle n'a pas connu de décoration quelconque. Peu importe, semblent se dire les candidats, l'attente des sujets reste l'unique préoccupation. Alors pour se calmer, on discute par-ci, on sourit par-là. Certains en arrivent même à faire les intéressants jusqu'à ce que le surveillant les rappelle à l'ordre. L'angoisse reprend de plus belle lorsque les copies atterrissent dans la salle. Le chef de l'exécutif, accompagné du chef du centre, procède à l'ouverture du premier pli contenant les sujets.
C'est l'heure de vérité. Un long silence s'empare de la salle, jusque-là bruyante. La sonnerie retentit. Les copies sont remises aux candidats. Certains respirent profondément. D'autres sont gagnés déjà par la peur, perceptible à travers de légers tremblements.
Le wali et sa délégation repartent en souhaitant du courage aux candidats qui répondent en choeur «merci». Les élèves lisent le sujet de langue arabe unique. Il a fallu environ 15 minutes pour entendre le crissement des stylos. L'on comprend que les premières réponses sont là. Les sourires reviennent comme par enchantement. Le sujet est abordable. Les candidats n'ont même pas besoin de le dire. Cela se voit sur leurs visages. Durant deux heures trente, les candidats se pencheront sur le sujet. Une heure est déjà passée. Certains semblent bien avancés comme témoignent ces demandes incessantes de feuilles de brouillon.
D'autres paraissent perdus dans les méandres des questions. Au fond de la salle, un candidat n'a même pas jugé utile d'utiliser le brouillon. Entre-temps le chef du centre, M.Issaâd, accompagné d'un observateur pénètre dans la salle. Il ne reste plus que dix minutes pour la fin du temps réglementaire. Quelques candidats, sans doute les plus brillants, n'ont pas eu besoin d'utiliser le temps imparti. Ils ont déjà quitté la salle. A la remise des copies, les visages ont beaucoup changé. Les appréhensions ont disparu pour laisser place à l'espoir, celui de voir le sujet de physique abordable. Dans la cour, les discussions vont bon train. A la sortie de la deuxième épreuve, le sujet était encore plus facile.
Les candidats nous l'ont confirmé avec le sourire. On compare les réponses. Chacun paraît satisfait de son travail. C'est le moment de déjeuner. Tout le monde se dirige vers l'école voisine. Un repas est servi, offert gracieusement pour les candidats, les surveillants et le personnel du centre. Même ambiance dans l'après-midi.
Les épreuves ont repris à 15 heures. Ce rythme sera poursuivi aujourd'hui et demain. Ensuite, place à l'attente des résultats.
Bonne chance pour la suite des épreuves!

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Les épreuves jugées abordables par les candidats

le 11.06.12 | 10h00

Les élèves redoutent l’épreuve de mathématiques prévue pour aujourd’hui.

Les candidats ont passé le premier jour des épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) «sans trop de difficultés». Les collégiens en quête du sésame leur permettant d’accéder aux études secondaires affichaient plutôt «bonne mine». Plusieurs élèves interrogés affirment que les sujets étaient «abordables». Hanane, qui n’a pas encore bouclé ses 15 ans, sort de la salle d’examen. Devant le portail du CEM Pasteur (Alger-Centre), elle attend sa copine. Sur son visage se lit l’inquiétude. «C’est vrai que j’ai bien travaillé les réponses des sujets de langue arabe et de sciences physiques, mais rien n’est encore gagné», dit-elle en se frottant les bras. Hanane, portant un tee-shirt rose sans manches, avait visiblement froid.

«C’est le trac, j’ai peur des maths, ce sera pour demain.» Non loin de là, un groupe d’élèves procède à une comparaison des réponses. Il est onze heures et demie. Accostés devant le CEM Aroudj (Alger-Centre), deux collégiens n’ont pas caché leur satisfaction : «Pour le sujet de physique, c’était trop facile. C’est le même type d’exercice qu’on a l’habitude de résoudre durant l’année. Pour l’arabe aussi. Il n’y avait aucun piège», soutient Amine. Son camarade reconnaît avoir fait une «petite erreur» au premier exercice de physique. «J’essayerai de me rattraper, cet après-midi», a-t-il promis, en pressant son copain de terminer la conversation pour aller s’offrir des glaces. La tension était à son comble devant le CEM El Berkani, boulevard Mohammed V.

Une vingtaine de parents attendent leurs enfants. Scolarisés en système «francophone», les élèves ont subi les mêmes épreuves que le reste des candidats. «Nous craignons beaucoup concernant les coefficients de l’arabe et des sciences islamiques», s’inquiète une dame. «Les notes n’étaient pas soumises aux coefficients, mais pour l’examen du BEM, nos enfants doivent faire avec le coefficient 5 pour l’arabe et 3 pour les sciences islamiques», explique un père, attendant la sortie de sa fille pour la pause-déjeuner. Issus de familles de diplomates, ces élèves étaient scolarisés au CEM Descartes. Ils poursuivront leurs études secondaires dans le même système s’ils décrochent le BEM.

Même son de cloche chez les élèves concernant les épreuves d’éducation civique et de sciences islamiques. «J’ai fait appel à ma mémoire. Ce sont des questions classiques», commente un élève du CEM Aïssat Idir, à la place du 1er Mai. Les élèves redoutent l’épreuve de maths prévue pour la matinée d’aujourd’hui. «Ce sera décisif. C’est tout notre avenir qui se joue. Mon orientation dépend de la note obtenue en maths et, à un moindre degré, des sciences et de la physique, si je veux passer en classe scientifique au lycée», explique, consciente, une candidate. 
 

Fatima Arab

 

«Des épreuves abordables»

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Bien qu'ayant trouvé les sujets du premier jour à leur portée, les candidats au BEM attendent les épreuves de maths pour être définitivement fixés.

C'est parti. Les premières épreuves du Brevet d'enseignement moyen ont débuté, hier, avec la langue arabe et la physique au menu. Selon les candidats que nous avons rencontrés à leur sortie du CEM Pasteur, les sujets étaient accessibles et ne comportaient aucune difficulté majeure.
C'est ce que pensent, en tout cas, Fayçal et Badrou à l'issue des examens de la matinée. Affichant une mine radieuse et très décontractés, ils estiment avoir rempli convenablement leur contrat, en répondant à l'ensemble des questions. «Nous étions un peu stressés, mais nos appréhensions se sont vite dissipées. Les sujets d'arabe et de physique ne nous ont pas du tout perturbés.
Bien au contraire, nous les avons trouvés assez faciles et nous espérons récolter le maximum de points à l'issue de ces deux épreuves.» Faisant partie, lui aussi, des candidats affectés au collège Pasteur pour passer l'examen du BEM, Youcef abonde dans le même sens, même s'il considère que l'analyse grammaticale ce n'est pas son point fort et que l'épreuve d'arabe l'a un peu perturbé. «La grammaire, ce n'est pas ma tasse de thé, mais je pense que je me suis assez bien débrouillé, dans l'ensemble.»
Venant du CEM Taha-Hussein d'Alger, Liès a, dans un premier temps, refusé de nous livrer ses premières impressions avant de se raviser et nous confier qu'il avait abordé dans d'assez bonnes conditions les épreuves de langue arabe et de physique.
«On nous a demandé de plancher sur la lecture et sur ce qu'elle pourrait réellement nous apporter. C'est un thème qui m'inspirait et sur lequel j'ai longuement disserté. Quant aux exercices de physique, je les ai trouvés, aussi, très abordables.» Avouant, lui aussi, que l'épreuve d'arabe l'a quelque peu troublé, Anis n'en reste pas moins optimiste et considère que tout se jouera demain, lors de l'examen des mathématiques. «Pour un début, je dois reconnaître que ça n'a pas été très difficile, mais le fait de ne pas avoir résolu une ou deux questions me met la pression et m'oblige à redoubler d'efforts pour la suite. Une chose est sûre, cependant, tout se jouera lundi, lors de l'épreuve de maths.» Mohamed Laroui se joint à la conversation. Comme son camarade, il est convaincu que tout se décidera demain. En attendant, il revient sur la matinée du dimanche et sur l'examen de physique qui n'a pas été une partie de plaisir pour lui. C'est ce qu'il pense, du moins.
«La physique est une matière qui ne m'a jamais attiré. Lorsque le professeur fait son cours, moi je suis ailleurs. Malgré toute ma bonne volonté, je n'arrive pas à me concentrer.
Je ne suis pas sûr d'avoir traité comme il se doit le sujet, j'espère seulement que la note que j'obtiendrai n'aura pas d'incidence sur les autres matières.» Un voeu partagé par tous ceux qui ont, comme lui, du mal à suivre en physique et qui comptent se rattraper, en faisant le plein dans les épreuves qui restent.

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11/06/2012
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