Généralisée depuis hier à tous les assurés sociaux, l’utilisation de la carte électronique Chifa pour le remboursement des médicaments restait encore assez marginale à travers le pays. Début timide qu’explique certainement l’insuffisante information… Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier, lundi, premier jour du mois du Ramadan. Mais aussi le premier jour de la généralisation de la carte électronique Chifa à toutes les catégories d’assurés sociaux (retraités, personnes souffrant de maladies chroniques et autres malades de toute catégorie sociale ou professionnelle). L’assuré social, muni d’une ordonnance et de sa carte Chifa, préalablement activée, pourra se faire rembourser les médicaments prescrits, de moins de 2 000 dinars, au niveau de n’importe quelle officine conventionnée avec la caisse de Sécurité sociale de sa wilaya. Il suffira juste à cet assuré de régler au pharmacien la différence entre le prix de référence et le prix de vente des médicaments non remboursés à hauteur de 20%. Néanmoins, les assurés n’étaient pas nombreux hier à demander cette prestation, notamment dans la capitale qui compte, pour la précision, 200 000 détenteurs de la carte Chifa sur 400 000 assurés sociaux. Dans certaines officines et centres de paiement au 1er-Mai et à Bélouizdad, les concernés se comptaient sur le bout des doigts durant la journée. A la rue Hassiba Ben Bouali, certaines pharmacies conventionnées n’ont reçu qu’un petit nombre d’assurés, entre 1 et 5 seulement et pour la plupart des malades chroniques, et un ou deux motivés uniquement par la curiosité. A Bélouizdad, une seule pharmacie a reçu une vingtaine d’assurés dont la majorité étaient des habituels, ainsi que des malades chroniques. Au niveau de l’Agence des fonctionnaires, le nombre avoisinait la trentaine et dans les mêmes proportions. Or, si tout était fin prêt, le paiement sur ce mode a cependant commencé à un rythme timide. Un faible engouement qu’explique peut-être le début du jeun, le contexte matinal et qu’il fallait attendre l’après-midi pour apprécier mieux l’évolution, dira un gérant de pharmacie. Mais aussi, et certainement l’insuffisante information des usagers, malgré les efforts d’explication et de vulgarisation déployés par les caisses de Sécurité sociale. Et d’autant que certains assurés sociaux n’ont pas bien assimilé le principe de ce paiement, croyant que tous les médicaments étaient remboursables, d’autres ignorant la limitation à 2 000 dinars et à deux ordonnances par trimestre ou estimant dérisoires et même pénalisants les minima fixés. Ou que des malades chroniques supportaient mal le fait d’être «ballottés» entre les officines et le centres de contrôle médical… En fait, tant des pharmaciens que des assurés ont déploré le manque d’information, de bonne compréhension de part et d’autre, outre l’opportunité de ce mode pour certains préposés. Et cela même si les assurés étaient nombreux, la veille, à remettre au jour leurs cartes magnétiques dans les centres de paiement. Un engouement timide perceptible également dans les autres wilayas du pays, notamment à Oran qui compte près de 400 000 assurés et qui enregistrait, hier, une très faible affluence au niveau d’une dizaine de pharmacies visitées. A Annaba qui compte plus de 274 000 assurés sociaux, la situation était «normale» même si l’acceptation du médicament générique posait encore problème pour certains assurés. `Un faible engouement, désintéressement pour d’aucuns, que les observateurs prévoient de courte durée à charge cependant d’une bonne vulgarisation. Et en attendant que la carte Chifa soit généralisée à tous les praticiens, médecins généralistes et privés, dans les structures hospitalières, et aux professionnels de la santé (opticiens, biologistes…). Ce que d’aucuns prévoient effectif dès 2013. Rappelons que près de 6 millions de cartes Chifa ont été distribuées jusqu’à la fin juin. C. B.
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Lors d’un point de presse animé la semaine passée au complexe sportif de Tipasa, M. Bounedjar, directeur de la Cnas de la wilaya de Tipasa, a annonçé le coup d’envoi officiel de la généralisation du système du tiers payant au profit de tous les assurés sociaux. L’opération concernera, à partir d’aujourd’hui, 1er août, l’ensemble des assurés sociaux, qui doivent préalablement faire activer leur carte Chifa pour bénéficier des avantages du tiers payant. Mais où se situe la nouveauté par rapport au système classique de remboursement des ordonnances. M. Bounedja situera la différence «au niveau des facilités d’acquisition des médicaments auprès des officines ». Il dira en substance : «Nul ne pourra bénéficier des avantages du tiers payant s’il ne dispose pas de carte Chifa.» Le conférencier précisera en outre que «l’approvisionnement en médicament avec la carte Chifa est limité à deux ordonnances, dont le montant n’excède pas 2 000 DA l’une au cours d’un trimestre. Audelà de cette limite, l’assuré social devra faire appel à la méthode classique, qui consiste à payer le montant des médicaments et se faire rembourser par CCP». Il révèlera en outre que «150 000 cartes Chifa ont été distribuées à ce jour et cela pour toutes les catégories ». Il a été conseillé d’acheter des produits génériques, tout en admettant que «des campagnes de sensibilisation dans ce cadre sont lancées en direction des cabinets médicaux et des associations des médecins libéraux. Le médicament générique n’est pas l’apanage de l’Algérie, plusieurs pays achètent ce type de médicament depuis plusieurs années déjà ». Notre interlocuteur précisera que ces conditions requises revêtent un caractère temporaire ; il déclare en outre que «l’Algérie est parmi les pays qui disposent d’un système social performant». Le conférencier indiquera que 312 officines pharmaceutiques sont conventionnées avec la Cnas, tout en précisant qu’il n’y a que 17 médecins conventionnés sur les 400 que compte la wilaya de Tipasa. Il ajoutera que les daïras de Gouraya et Sidi- Amar disposent d’un nombre appréciable de médecins conventionnés. La wilaya de Tipasa dispose de 314 289 assurés sociaux et 143 337 cartes Chifa ont déjà été distribuées sur les 150 925 cartes produites. Il a été précisé à ce titre que le dossier de demande de la carte Chifa comporte la copie de la carte nationale et la carte de groupage sanguin. Cette carte sera délivrée 15 jours après le dépôt du dossier. Ainsi, nul ne pourra bénéficier dorénavant des avantages du tiers payant s’il n’est pas titulaire de la carte Chifa Larbi Houari
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