AFP
Des membres des familles de prisonniers tués en 1996 dans une fusillade dans la prison d'Abou Slim à Tripoli, se sont rassemblés devant un poste de police à Bengazi pour réclamer la libération de leur coordinateur, l'avocat Fethi Tarbel, a rapporté le journal en ligne Al-Manara.
Me Tarbel, dont les raisons d'arrestation sont inconnues, a été libéré sous la pression des familles, selon le site du journal Qurina, proche de Seif Al-Islam, fils du colonel Kadhafi.
Mais la foule n'a pas quitté les lieux et d'autres personnes se sont jointes à la manifestation, ce qui a poussé les forces de l'ordre à les disperser par la force, selon le site Libya al-Youm.
Les manifestants ont scandé des slogans contre le régime: "Benghazi réveille toi c'est le jour que tu attendais", le sang des martyrs n'est pas versé en vain", ou encore "le peuple veut faire tomber la corruption", selon ces médias.
Peu après, des centaines de manifestants pro-régime ont défilé à Benghazi, deuxième ville du pays, à 1.000 km à l'est de Tripoli, mais aussi à Syrte (est), Sebha (sud) et Tripoli, selon des images de le télévision d'Etat.
Depuis 04H00 locales (02H00 GMT), la chaîne al-Jamahiriya diffusait des images en direct de manifestants défilant à pieds et en voiture, brandissant des drapeaux et des photos du colonel Kadhafi et scandant des slogans à la gloire du Guide de la révolution libyenne et contre la chaîne Al-Jazira accusée par le régime d'inciter à la révolte dans des pays arabes particuliers.
La chaîne "al-Jazira méprisable, nous ne voulons pas autre que notre leader", scandaient notamment les manifestants.
Ces manifestations interviennent à la veille de la "journée de colère" libyenne prévue jeudi, selon des appels lancés sur Facebook.
Sous le slogan "Révolte du 17 février 2011: pour en faire une journée de colère en Libye", un groupe Facebook, qui appelle à un soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, est passé de 4.400 membres lundi, à 9.600 mercredi matin.
Selon Human Rights Watch (HRW), au moins 1.200 prisonniers ont été tués par les forces de l'ordre lors d'une fusillade à la prison d'Abou Salim en 1996, dans des circonstances qui restent confuses.
Depuis quelques années leurs familles, dont une grande partie est originaire de Benghazi, ne cesse de réclamer que la lumière et la justice soient faites sur ce massacre.