La rentrée universitaire fixée au 4 octobre prochain

Le ministère de tutelle promet une bonne gestion du flux des étudiants

La rentrée universitaire fixée au 4 octobre prochain

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Photo : Riad
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Par Karima Mokrani

La rentrée universitaire 2008-2009 est fixée au 4 octobre prochain, selon une information donnée hier matin par la Chaîne III de la radio algérienne. Fin d’angoisse pour les anciens et nouveaux étudiants qui s’inquiétaient par rapport aux conditions du jeûne, ô combien difficile, dans les résidences universitaires. La rentrée universitaire ne coïncidera donc pas avec le Ramadhan que les étudiants passeront avec leur famille. Est-ce pour autant la fin de leur détresse ? Difficile de répondre par l’affirmative sachant le nombre très élevé des nouveaux bacheliers qui vont rejoindre les bancs de l’université le 4 octobre prochain : plus de 340 000 à travers le pays. En effet, malgré toutes les assurances des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à leur tête M. Rachid Harraoubia, de grandes interrogations se posent en ce qui concerne l’hébergement et l’encadrement.
Alors que pour l’orientation, de nouveaux bacheliers ont exprimé leur insatisfaction, jugeant que les filières auxquelles ils sont affectés ne correspondaient pas avec leur choix (celui mentionné sur la fiche de vœux). Un état de fait qui a poussé beaucoup d’entre eux à faire des recours et d’autres à demander carrément des transferts, surtout parmi les étudiants affectés dans le nouveau système LMD qui ne semble pas attirer grand monde malgré tous les avantages qu’il présente aux yeux de ses initiateurs. Les recours ont eu lieu du
30 juillet au 4 août dernier. Les transferts n’ont pas encore commencé et aucune date n’a été encore annoncée pour ce faire.
Une chose est sûre, les universités de tout le pays risquent de connaître une nouvelle agitation à cause de ces deux problèmes de recours et de transfert. «Je préfère rester à la maison plutôt que de faire mes études dans cette filière», avait dit une jeune bachelière le jour où elle s’est rendue à la faculté de Beni Messous, à Alger, pour un recours. D’autres affirment qu’ils vont refaire le baccalauréat, sinon abandonner carrément les études. De toutes façons, pensent-ils, «ni les études universitaires ni le diplôme ne servent plus à grand-chose».
Les responsables des différentes universités du pays, notamment celle d’Alger, ont-ils pris les mesures nécessaires pour la bonne gestion de ce problème, le énième dans l’enseignement supérieur. Concernant l’hébergement et l’encadrement, devrions-nous le rappeler, le ministre, M. Harraoubia, avait déclaré dernièrement qu’il n’y avait pas de souci à se faire de ce côté-là. «Quel que soit le nombre des nouveaux bacheliers, chaque étudiant aura sa place pédagogique», avait-il assuré. Selon lui, «114 000 places pédagogiques seront réceptionnées à la prochaine rentrée universitaire, alors que 141 000 autres seront libérées du fait que le même nombre d’étudiants quittera l’université au même moment». Idem pour l’encadrement puisque, soutient le ministre, «il n’y a pas de déficit en la matière et que 20% de nos enseignants sont de rang magistral [professeurs et maîtres de conférences]».
Par ailleurs, promet le ministre, «des logements seront affectés aux maîtres assistants qui exerceront dans les nouveaux établissements universitaires… Nous mettons à la disposition de nos enseignants tous les moyens nécessaires pour assurer leur stabilité».
 

K. M.



24/08/2008
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