La zone industrielle de Rouiba en ébullition

 

La zone industrielle de Rouiba en ébullition


Rassemblement des cadres syndicaux devant l’unité Magi

Par :Madjid T, Liberté, 25 février 2009

Interrogé sur cette situation, le directeur général de la société a indiqué que le tribunal vient de rendre (hier matin) une décision en référé qui conclut à l’illégalité de cet arrêt de travail.

Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba ont lancé, avant-hier, un ultimatum de deux jours aux responsables concernés leur demandant de régler les problèmes des travailleurs de l’entreprise Matériel agricole et industriel (Magi) en grève depuis presque une semaine, “sinon nous allons ramener tous les travailleurs de la zone industrielle pour se rassembler devant le siège de cette entreprise”, a martelé le secrétaire général de l’union locale de Rouiba, M. Messaoudi. S’exprimant devant les 200 travailleurs en grève et de nombreux cadres syndicaux de la zone industrielle présents à ce regroupement, M. Messaoudi a imputé cette situation de pourrissement aux responsables de l’entreprise Magi qui, selon lui, ne cesse de provoquer les travailleurs. “Sinon comment expliquer que les dirigeants de cette entreprise choisissent le moment précis de ce rassemblement pour afficher la décision de justice relative à la grève”, a affirmé le syndicaliste qui dit respecter toute décision émanant de la justice algérienne mais s’interroge sur le moment choisi pour informer les travailleurs de cette décision. “Non seulement c’est du mépris, voire une insulte envers tous les travailleurs et les cadres syndicaux ici présents, mais c’est une forme d’incitation à sortir dans la rue”, indique M. Messaoudi qui met en garde les syndicalistes contre le piège qu’on veut tendre aux travailleurs. Il n’exclut pas une action de grande envergure et dans l’immédiat, “comme celle de 2006”, dit-il. “Et celui qui veut l’anarchie dans la zone industrielle, il prendra ses responsabilités”, précise l’orateur, qui révèle avoir reçu des directives de Sidi-Saïd pour ne rien faire durant cette période. Il se demande si les gestionnaires se soucient de la stabilité et de la paix sociales. “Au contraire, ils nous provoquent”, dit-il. Avant d’ajouter que “les syndicalistes ont fait beaucoup de concessions jusqu’ici pour calmer les esprits mais nous ne pouvons rester les bras croisés devant ces agressions répétées contre les travailleurs”. M. Messaoudi a tenu à rappeler aux responsables de Magi que sans la mobilisation des travailleurs, en 2005 et 2006, l’entreprise Magi ne serait plus une entreprise publique et elle aurait été aux mains d’un privé. “C’est le fond du problème car, dit-il, on n’a jamais pardonné aux travailleurs de Magi d’avoir refusé le bradage de leur unité dans des conditions contestables. Et c’est pour ça qu’on sort des tiroirs, quatre ans après, cette affaire de grève illégale”, explique le secrétaire général de l’union locale, qui a, encore une fois, fustigé certains cadres dirigeants de la zone industrielle qui viennent de gonfler, selon lui, leurs salaires au détriment de ceux des travailleurs. Il cite l’exemple des cadres de plusieurs entreprises qui viennent doubler leurs indemnités avec un rappel rétroactif depuis janvier 2008, alors que leurs entreprises vivent les pires difficultés. “Leur prime de panier est égale au SNMG d’un travailleur”, ajoute-t-il. De leur côté, les syndicalistes de Magi ont tenu à dénoncer “les mesures de harcèlement dont ils continuent de faire l’objet”, comme ils ont réitéré leur appel pour le retrait de toutes les plaintes émises à leur encontre. Ils ont également exigé la satisfaction de leur plate-forme de revendications, notamment la titularisation des travailleurs contractuels ainsi que l’augmentation des salaires.
Comme ils ont évoqué la situation de leur entreprise qui, selon eux, traverse une situation difficile pour des problèmes de gestion. Interrogé sur cette situation, le directeur général de Magi nous a indiqué que le tribunal vient de rendre (hier matin NDLR) une décision en référé qui conclut à l’illégalité de cet arrêt de travail. À propos des convocations reçues par les syndicalistes émanant des tribunaux, M. Amichi affirme que cela relève des juridictions compétentes et cela concerne la grève illégale de 2006 où il a été obligé de déposer plainte par devoir mais aussi pour “défendre une entreprise publique”.
Il a ajouté que les syndicalistes s’étaient engagés, le 19/07/2006, en présence d’un inspecteur du travail, “d’exprimer des regrets pour les événements de 2006”, mais ils refusent de tenir leur engagement, dit-il. Le directeur général de Magi a indiqué que l’entreprise paye ses salaires le plus normalement du monde et ses travailleurs perçoivent toutes sortes d’indemnités, y compris la prime du mouton. “En dépit des difficultés du marché, on arrive tout de même à faire fonctionner nos ateliers et commercialiser nos produits”, indique M. Amichi, qui précise que plus de 112 produits sont répertoriés au niveau de l’entreprise qui a été contrainte de se mettre au diapason et de convertir certaines de ses activités pour ne pas mourir, ajoute-t-il.

M. T.

Effervescence dans la zone industrielle de Rouiba


Edition du 23 février 2009

Les travailleurs de Magi menacent de durcir leurs actions
Éffervescence dans la zone industrielle de Rouiba

Effervescence dans la zone industrielle de Rouiba

Les travailleurs de Magi menacent de durcir leurs actions

Le mouvement de grève enclenché par les travailleurs de l’entreprise de Matériel agricole et industriel de Rouiba (Magi), depuis la semaine dernière, s’est poursuivi durant la journée d’hier. Les travailleurs dont le nombre dépasse les 200 se sont réunis devant la direction pour « réclamer l’annulation des poursuites judiciaires brandies par les responsables de l’entreprise à l’encontre de quelques travailleurs de l’entreprise ».



Boumerdès De notre bureau

Les protestataires ont été rejoints par les cadres syndicaux des autres entreprises de la zone en signe de soutien et de solidarité avec leurs collègues de Magi. Ces derniers, qui ont dénoncé, de la manière la plus forte, les pressions contre les travailleurs, ont lancé un ultimatum de deux jours aux responsables de l’entreprise afin de régler le problème et s’engager dans un dialogue franc avec les travailleurs. « Nous avons sollicité les responsables de l’entreprise à maintes reprises afin de trouver une issue à cette situation, en vain. Le directeur de l’entreprise refuse toute négociation et a fermé toutes les portes de dialogue », nous dira le secrétaire général de la section syndicale, Elkorch Mounir. « Les travailleurs sont sur les nerfs et menacent de recourir à d’autres actions si jamais la direction continue à ignorer nos revendications », ajoute-t-il en mettant en garde la direction devant ses responsabilités face à toute dérive.

Notre interlocuteur soutient que les agissements des responsables de l’entreprise mènent tout droit vers le pourrissement. « Preuve en est l’attitude de ces derniers qui ont décidé de remuer le couteau dans la plaie alors que la justice a tranché sur l’affaire qui date de plus de quatre ans », tient-il à souligner, tout en demandant une commission d’enquête pour faire la lumière sur l’affaire. « Pourquoi ils nous envoient des convocations alors que la justice a déjà tranché ? C’est de la pure provocation ! », s’indigne un syndicaliste de l’entreprise avant de rappeler que la genèse de l’affaire remonte à 2006 lorsque les travailleurs se sont opposés au bradage et à la privatisation de leur entreprise. Il faut rappeler dans ce cadre que grâce à la mobilisation sans faille des travailleurs, en 2006, cette entreprise continue de fonctionner aujourd’hui.

« Sinon, elle serait tombée entre les mains du privé. Et c’est tout ce qui justifie l’acharnement de l’administration contre les travailleurs aujourd’hui. C’est une sorte de vengeance et veut coûte que coûte nous mettre à la porte pour procéder à sa sale besogne », explique un cadre syndical. Les grévistes réclament en outre la titularisation des travailleurs contractuels ainsi que l’augmentation des salaires et d’autres revendications socioprofessionnelles. Ceux-ci n’ont pas manqué de fustiger, par la voix de leur représentant, certains responsables en leur reprochant la mauvaise gestion des entreprises de la zone.

« Certains directeurs ont décidé d’augmenter les salaires aux dépens des travailleurs et au moment où leur entreprise traverse une période de grandes difficultés », nous avoue un syndicaliste qui ajoute que « Magi n’a pas pu échapper à la règle malgré les conditions favorables offertes par le marché grâce notamment aux différents programmes de développement de l’agriculture mis en œuvre par les pouvoirs publics ». A souligner que toutes nos tentatives pour joindre le directeur général de Magi pour un complément d’informations ont été vaines. Des sources concordantes nous ont indiqué, néanmoins, que « le tribunal vient de rendre une décision de référé pour l’illégalité de la grève ».



Par Ramdane Koubabi

Rouiba : Les travailleurs de MAGI poursuivent leur grève

Les travailleurs de MAGI, une entreprise de fabrication de matériel agricole et industriel sise à Rouiba, ont poursuivi hier leur mouvement de grève entamé avant-hier pour « protester contre les poursuites et le harcèlement judiciaires dont sont victimes quelques employés ».



Les syndicalistes s’insurgent contre « l’attitude injustifiée des responsables de l’entreprise qui ont décidé de ressusciter l’affaire des plaintes déposées contre eux après la grève de 2005 alors que la justice a tranché en notre faveur », nous explique un syndicaliste. Hier, les responsables de ladite entreprise se sont réunis avec les syndicalistes, mais les deux parties ne sont pas parvenues à se mettre d’accord sur une solution.

« L’administration campe sur ses positions et brandit des menaces contre les syndicalistes qui ne réclament que leurs droits légitimes », déclare le secrétaire général de la section syndicale, Elkorch Mounir. Celui-ci considère que « cette décision n’est qu’une vengeance des responsables de l’entreprise sur la grève menée par les travailleurs en 2005 pour dénoncer le bradage et la privatisation de l’entreprise ».



Par M. Z.


 

«Nous en sommes à 80% des travaux de l’autoroute Est-Ouest»
La Tribune d'Algérie - Algeria
... d’autant que la zone industrielle de Rouiba vers laquelle convergent plusieurs véhicules n’est pas loin. Joignant le geste à la parole, le ministre a, ...

En marge de sa visite au tronçon de Hamiz-Larbatache, Ghoul affirme :

«Nous en sommes à 80% des travaux de l’autoroute Est-Ouest»

02-03-2009
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Photo : Zoheïr

Par Billal Larbi 

«L’ouvrage relatif à l’autoroute Est-Ouest sera livré à l’échéance prévue. Beaucoup n’ont pas compris la dernière intervention du président de la République au sujet de la date d’achèvement des travaux de l’autoroute. Contrairement à ce qui s’est dit ici et là, nous ne sommes guère bousculés par le facteur temps. Bien au contraire, nous sommes à l’aise. Je peux même vous certifier que certains tronçons seront réceptionnés avant l’échéance prévue. Bien que ce projet soit de très grande envergure (1 700 km de long, 3 000 ponts, dont 100 très grands, 800 km constituant des zones difficiles d’accès…), je pense honnêtement que nous n’avons pas failli à notre mission dans la mesure où 80% du projet en question est achevé, sachant que l’échéance fixée à la réception de l’ouvrage en question est juillet 2012.» C’est ce qu’a dit en substance Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, à l’issue de sa visite de travail et d’inspection, hier, au projet de réalisation du tronçon de l’autoroute Est-Ouest reliant Hamiz à Larbatache. Long de 41 km, le tronçon en question compte 3 échangeurs  (dont celui d’El Hamiz permettant de gagner la RN 61) ainsi que 44 ouvrages d’art. En guise de directives, le ministre insistera sur le système global de drainage ainsi que sur le volet esthétique. 
En outre, il invitera les responsables ayant à charge la réalisation de ce tronçon à réfléchir à des solutions à même de diminuer des problèmes de circulation routière que pourraient engendrer les travaux de la réalisation du tronçon, d’autant que la zone industrielle de Rouiba vers laquelle convergent plusieurs véhicules n’est pas loin. Joignant le geste à la parole, le ministre a, au niveau de la fin de l’intersection avec le point kilométrique 124 faisant partie de la wilaya de Boumerdès, procédé à la plantation d’arbres.
Le dernier point de la visite ministérielle a concerné l’entreprise SAPTA située dans la commune de Rouiba. Cette dernière, activant depuis 1986, et ayant une capacité de production de 2 000 tonnes par an, est spécialisée dans la conception, la réalisation et la rénovation des ouvrages d’art. Elle est l’un des partenaires privilégiés dans la réalisation de l’autoroute Ouest-Est. Le ministre des Travaux publics insistera auprès des responsables de cette société pour qu’ils s’adaptent aux données du marché, outre le fait qu’ils doivent développer l’engineering. «Il y a des gens qui ne sont pas au courant de l’existence de cette entreprise et, pourtant, le travail qu’elle accomplit est vraiment colossal, particulièrement tout ce qui est relatif à la réalisation des dalots utilisés dans les ouvrages d’art des routes et autoroutes», mettra en évidence M. Ghoul.  




02/03/2009
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