Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort

  • Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort samedi au cours d'un voyage en train à l'âge de 69 ans, a annoncé lundi la télévision d'Etat de Corée du Nord. /Photo d'archives/REUTERS/KCNAAgrandir la photo

    Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort samedi au cours d'un voyage en train à l'âge de 69 ans, a annoncé lundi la télévision d'Etat de Corée du Nord. /Photo d'archives/REUTERS/KCNA

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    SEOUL (Reuters) - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il est mort samedi au cours d'un voyage en train à l'âge de 69 ans, a annoncé lundi la télévision d'Etat de Corée du Nord, suscitant immédiatement l'inquiétude des pays voisins de ce régime autarcique cherchant à se doter d'un arsenal nucléaire.

    Une présentatrice vêtue de noir et en pleurs a déclaré que Kim, qui se faisait appeler "le cher dirigeant", était mort de surmenage physique et mental alors qu'il effectuait un déplacement pour aller délivrer des "conseils sur le terrain".

    Parvenu au pouvoir en 1994 à la mort de Kim Il-sung, son père et fondateur du régime, Kim Jong-il est décédé d'une grave attaque cardiaque alors qu'il voyageait en train, a pour sa part rapporté l'agence de presse nord-coréenne KCNA.

    Régime communiste autarcique, la Corée du Nord a lancé en 2010 un processus de transfert du pouvoir au fils cadet de Kim Jong-il, Kim Jong-un, qui approcherait des 30 ans.

    Dépourvu d'expérience, ce dernier a été bombardé en septembre 2010 à des postes de responsabilités politiques et militaires.

    Son nom figure en tête de la liste des personnalités composant la commission d'organisation des funérailles de son père, ce qui semble signifier qu'il la présidera.

    La soeur de Kim Jong-il et son mari ont aussi été promus en 2010, ce qui pourrait être le signe de la constitution d'un triumvirat familial permettant à cette dynastie de poursuivre un règne entamé dès la création du pays au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

    Les experts de la Corée du Nord considèrent que Kim Jong-un a l'intelligence et la fermeté nécessaires à la conduite du régime, même si son âge et le faible délai qui lui a été laissé pour se préparer à la succession de son père constituent des handicaps.

    MENACE NUCLEAIRE

    Durant les 17 années de pouvoir de Kim Jong-il, la Corée du Nord a sombré dans la crise économique et la famine. Elle a en outre développé un programme d'armement nucléaire et de missiles dirigés contre la Corée du Sud et le Japon.

    Le régime nord-coréen a testé un engin nucléaire en 2006 et en 2009. De ce fait, les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques le considèrent comme l'une des principales menaces contre la sécurité régionale.

    En 2010, la Corée du Nord a dévoilé l'existence d'un programme d'enrichissement d'uranium susceptible de lui fournir une deuxième voie d'acquisition de l'arme atomique en plus de son programme à base de plutonium, le seul connu jusqu'alors.

    La Corée du Nord a régulièrement menacé d'anéantir le gouvernement conservateur du président sud-coréen Lee Myung-bak, qui a mis fin à une décennie d'aide à Pyongyang dès son entrée en fonctions en février 2008.

    Les tensions entre les deux Corées, toujours techniquement en guerre depuis 1953, se sont subitement exacerbées en 2010 avec la mort de 50 Sud-Coréens, d'abord dans le torpillage d'un bâtiment de guerre imputé à Pyongyang puis dans le pilonnage d'une île sud-coréenne proche de la frontière.

    Sous la pression de leurs deux principaux alliés, la Chine pour le Nord et les Etats-Unis pour le Sud, la situation s'est progressivement calmée.

    L'armée sud-coréenne a été placée en état d'alerte lundi après l'annonce de la mort de Kim. Elle n'a toutefois décelé aucun mouvement militaire inhabituel en Corée du Nord.

    Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a pour sa part créé une cellule de crise et demandé à tous ses ministres concernés de rassembler des informations.

    Les Etats-Unis ont dit suivre l'évolution de la situation avec attention et ont souligné leur attachement à la stabilité de la péninsule coréenne.

    La Maison blanche a dit que les Etats-Unis étaient en contact avec la Corée du Sud et le Japon.

    Bureau de Séoul, Bertrand Boucey pour le service français

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    EN DIRECT - Corée du Nord: Kim Jong-Il est mort


    Un passant lit un journal annonçant la mort du leader nord-coréen, Kim Jong-Il, le 19 décembre 2011 à Séoul. (Photo Kim Jae-Hwan/AFP)

    09H30 - L'ère Kim Jong-Un débute - Les spécialistes de la Corée du Nord estiment que Kim Jong-Un a déjà en main les rênes du pouvoir et sera soutenu par les militaires.

    Selon Paik Hak-Soon de l'institut Sejong de Séoul, "les responsables militaires semblent s'être mis d'accord pour soutenir le nouveau leader. Je ne m'attends pas à des troubles ou à une lutte pour le pouvoir dans un futur proche".

    Lundi 19 décembre 2011, 09h30
    08H47 - Larmes à Pyongyang - La télévision chinoise diffuse une vidéo montrant des personnes en larmes dans les rues de Pyongyang. "Comment pourrais-je exprimer tout mon chagrin, je ne sais pas quoi dire de plus", déclare un soldat.

    08H30 - Appel au calme - "Dans de telles circonstances, nous ne pouvons nous permettre d'envoyer des signaux faux ou ambigüs", déclare le ministre australien des Affaires étrangères, Kevin Rudd, en appelant au calme. Selon lui, la Corée du Nord a '"une importante opportunité pour s'engager pleinement avec la communauté internationale" sur la gestion de son économie et de son programme d'armement nucléaire.

    08H03 - Condoléances chinoises - Pékin, l'un des rares alliés de Pyongyang et dont l'influence économique s'est accrue dans une Corée du Nord aux abois, a fait part de ses "profondes condoléances" après la mort de Kim Jong-Il, rapporte l'agence Chine nouvelle.

    07H43 - Obama rassure - Le président américain s'est entretenu par téléphone avec son homologue sud-coréen Lee Myung-Bak de la coordination étroite de leurs deux pays sur les questions de sécurité. Barack Obama "a réaffirmé la force de l'engagement des Etats-Unis pour assurer la stabilité de la péninsule coréenne et la sécurité de notre proche allié, la République coréenne", selon la Maison Blanche.

    07H32 - SUCCESSEUR OFFICIEL - La Corée du Nord décrit très officiellement Kim Jong-Un comme le "grand successeur" de son père. "A l'avant-garde de la révolution coréenne se trouve à présent Kim Jong-Un, grand successeur de la cause révolutionnaire du Juché et chef remarquable de notre parti, de notre armée et de notre peuple", rapporte l'agence officielle.

    Le Juché, mélange de communisme et d'autosuffisance, désigne l'idéologie développée par le fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung, père de Kim Jong-Il et grand-père de Kim Jong-Un.

    Photo non datée de Kim Jong-Il (D) saluant lors d'un défilé militaire, diffusée par l'agence officielle nord-coréenne le 10 septembre 2011 (Photo /KCNA-KNS/AFP/Archives)

    07H18 - Craintes - Des Sud-Coréens se disent inquiets. "D'abord je n'y ai pas cru. J'ai peur qu'il y ait une guerre", déclare à l'AFP Song Bo-Na, une étudiante de 22 ans, à Nam You-Sun. "J'en reste sans voix... Je suis à la fois sous le choc et inquiète", ajoute Kwak Bo-Ram, 24 ans, employée d'une ONG. Un homme d'affaires, Kim Sung-Il, 49 ans, estime pour sa part que "ce décès va et doit être le détonateur de changements en Corée du Nord et au delà".

    07H01 - ETAT D'ALERTE A SEOUL - La Corée du Sud a placé son armée en état d'alerte, renforcé la surveillance de sa frontière ultra-sécurisée avec la Corée du Nord et demandé à son allié américain, qui maintient 28.500 soldats sur son sol, d'accroître la surveillance par satellite et avion, a déclaré un porte-parole de l'Etat-major des armées sud-coréennes.

    Le drapeau nord-coréen en berne au dessus de l'ambassade de Pyongyang à Pékin, le 19 décembre 2011 (Photo Ed Jones/AFP)

    06H41 - Condoléances inattendues - Le Japon, qui n'a jamais entretenu de relations diplomatiques avec la Corée du Nord, a toutefois exprimé ses condoléances. Tokyo "espère que cette situation ne va pas avoir de conséquences négatives sur la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne", a ajouté le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura, lors d'un point de presse.

    06H20 - En deuil - Le drapeau nord-coréen, qui flotte sur l'ambassade de Pyongyang à Pékin, a été mis en berne alors qu'une trentaine de journalistes étaient présents aux abords du bâtiment surveillé par la police, selon le journaliste de l'AFP, Ed Jones.

    05H20 - Prudents - Les Etats-Unis ont insisté sur la "stabilité" de la région, en se gardant de commenter sur le fond la disparition de l'un de leurs ennemis les plus acharnés et les plus imprévisibles. Barack Obama "a été mis au courant, et nous sommes en contact étroit avec nos alliés en Corée du Sud et au Japon", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, précisant que Washington surveille "de près les informations sur la mort de Kim Jong-Il".

    04H50 - Sur le terrain - Né officiellement le 16 février 1942, Kim Jong-Il est décédé à 08H30 locales samedi (23H30 GMT vendredi) d'un "infarctus du myocarde sévère et une crise cardiaque" dans son train au cours d'un de ses traditionnels déplacements sur le terrain, a précisé l'agence nord-coréenne.

    Le décès du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, 69 ans, a été annoncé ce matin par une présentatrice de la télévision officielle en larmes. Son fils Kim Jong-Un, âgé de moins de 30 ans et désigné pour sa succession, hérite d'un pays parmi les plus fermés au monde, doté de l'arme nucléaire mais isolé au plan diplomatique, et à l'économie moribonde

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    19/12/2011
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