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La tutelle vient de soumettre pour examen au gouvernement, plusieurs avantages dédiés à ses commerçants.

Le ministère du Commerce propose au gouvernement un certain nombre de mesures en faveur des boulangers afin qu’ils exercent leur profession dans de meilleures conditions. Un soutien à l’énergie leur sera accordé ainsi pour qu’ils puissent acquérir des groupes électrogènes et faire face aux intermittentes coupures d’électricité dont ils font l’objet dans l’exercice de leur métier. La tutelle suggère également un rééchelonnement de leurs dettes fiscales et bancaires et une réduction de l’impôt forfaitaire unique qu’ils payent à un taux de 12 % alors que les revendeurs de pain ne s’en acquittent qu’à 6 %. Le ministère propose un alignement de ce taux sur celui des revendeurs et la suppression de la taxe sur l’environnement. Ce dossier est à l’étude au sein de l’Exécutif et si ces propositions sont adoptées, elles seront consacrées dans la prochaine loi de finances. Ces suggestions entrent dans le cadre des préparatifs du mois de Ramadhan où des dispositions nécessaires ont été prises pour éviter toute flambée des prix, spéculation…
Le souci du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) c’est de constituer des stocks suffisants en prévision de la période estivale et du mois de Ramadhan. Le Madr a chargé, dans ce sens, l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) de stocker des quantités importantes de blés dur et tendre qui alimenteront le marché pendant 4 mois et demi. Ces stocks tranquilliseront le pays jusqu’à la fin de l’année. Les autorités ont constaté néanmoins, une fuite de quantités de semoule, un produit pourtant subventionné vers les frontières des pays qui connaissent des événements tels que la Libye. “La tension sur la semoule a largement baissé ces dernières semaines. Nous n’enregistrons pas de pénurie particulière sur ce produit”, a expliqué hier sur les ondes de la radio Chaîne III, M. Abdelaziz Aït Abderrahmane, un responsable du ministère du Commerce. Pour ce responsable, il n’existe aucune inflation.
Des viandes en provenance de l’Inde
Les prix des produits réglementés tels que le sucre et l’huile n’ont pas dépassé, a-t-il souligné, le seuil fixé par les pouvoirs publics à savoir 90 dinars pour le premier et 600 dinars pour le deuxième.
“En cas de dépassement, nos équipes sont prêtes à intervenir et réagiront de manière très sévère”, a-t-il indiqué. La subvention de l’état pour ces deux produits importés récemment a coûté, a déclaré ce responsable, plus de 3,4 milliards de dinars. Une chose est certaine, la tutelle va assurer une offre en légumes secs de 238 000 tonnes pour une demande avoisinant les 100 000 tonnes. Pour les légumes frais, la disponibilité est de l’ordre de 3,6 millions de tonnes face à une demande 2,5 millions de tonnes. Plus de 235 000 tonnes de viandes seront également disponibles surtout durant le Ramadan, mois pendant lequel la consommation est considérable. Des quantités sont importées exclusivement de l’Inde car, comme l’a précisé M. Aït Abderrahmane, les prix pratiqués dans ce pays sont les plus abordables.
“Ce sont des équipes, des missions et des professionnels qui se déplacent vers ce pays pour s’enquérir de la qualité de ces viandes et du processus de leur production”, a tenu à rassurer ce cadre du ministère. “Ce sont des viandes de bonne qualité puisque contrôlées, et les bêtes sont égorgées selon le rite musulman”, a-t-il ajouté. Il s’agit, a-t-il affirmé, d’une viande d’importation “surgelée, à bon marché et qui sera cédée, par voie de conséquence, à un prix qui se situerait entre 450 dinars et 500 dinars le kg. On ne voudrait pas qu’elle dépasse cette fourchette de prix”. Ce qui, normalement, permettra aux bourses moyennes et aux familles au faible pouvoir d’achat de s’offrir quelques kilogrammes de viande au mois de Ramadhan. Des mesures ont été prises pour que cette viande importée ne soit pas détournée vers des marchés spéculatifs où elle serait commercialisée en tant que produit frais (viande fraîche) par certains commerçants indélicats. La société importatrice Proda, a agréé, pour cela, ses représentants en plus de ses points de vente à travers tout le territoire national.
Pour un meilleur contrôle, le ministère du Commerce recrutera 2 500 agents en 2011 qui s’ajouteront au millier déjà en activité depuis 2010. Ils seront plus de 7 000 fonctionnaires recrutés à l’horizon 2014. “Avec les 3 000 agents contrôleurs qui activent actuellement, le ratio est évalué à une brigade pour près de
900 commerçants. Ce qui est très faible”, a relevé M. Aït Abderrahmane.