Le prix du pétrole

 

CHAKIB KHELIL PRÉOCCUPÉ PAR UNE CHUTE BRUTALE DU PRIX DU PÉTROLE

http://www.lexpressiondz.com/T20061009/ZA4-0.htm
Alger redoute le pire
09 octobre 2006 - Page : 3

À la portée de la ménagère

«Le prix du pétrole pourrait même descendre jusqu’à 25 dollars et même à 10 dollars», a-t-il précisé.

La réduction de la production de l’Opep est inévitable. Les pays membres de l’organisation, sont condamnés à diminuer leurs capacités de pompage pour écarter un éventuel choc pétrolier comme celui de 1986. L’Algérie qui est membre de l’organisation, soutient cette thèse a donné d’ores et déjà son accord. C‘est ce qu’a affirmé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, M.Chakib Khelil qui était l’invité du forum d’El- Moudjahid. Ce dernier est convaincu que la baisse de la production reste la seule solution pour garder les prix à un seuil important.
Interrogé sur la réunion de l’organisation qui devrait avoir lieu, les 18 et 19 du mois en cours, le ministre dira que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’est pas encore parvenue à un consensus sur la tenue d’une réunion d’urgence. Cette réunion aura pour objet d’examiner la situation et de tenter d’enrayer la chute des cours du brut. «L’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Libye et le Venezuela ont appuyé la tenue d’une réunion d’urgence, mais il n’y a pas encore de consensus en ce sens», a-t-il encore appuyé. Cela fait plusieurs jours que les onze pays membres du cartel évoquent la tenue d’une réunion d’urgence à Vienne, au cours de laquelle il pourrait être décidé une baisse d’un million de barils par jour (mbj) de son plafond de production, actuellement fixé à 28 mbj.
Face à la dégringolade des cours qui ont chuté de prés de 17 dollars depuis deux mois, plusieurs pays ont fait part de leur préoccupation. Le scénario de la chute des cours ne s’arrête pas là. Alors que le prix est en dessous des 60 dollars, l’invité du forum ne cache pas ses craintes quant à une baisse sensible. Preuve en est que la décision de réduction de la production du Nigeria et du Venezuela n’a eu aucun impact direct sur les prix. Bien au contraire, les cours continuent de baisser. Avec l’apaisement des tensions géopolitiques et la disparition du risque d’ouragans aux Etats-Unis, le ministre de l’Energie craint le pire. «Le prix du pétrole pourrait même descendre jusqu’à 25 dollars et même à 10 dollars», a-t-il précisé.
A en croire ses propos, il y a de sérieuses craintes qui planent sur l’Opep. Celle-ci risque de perdre son rôle de régulateur du marché pétrolier devant la montée des pays non Opep. «Il y a une augmentation de la production pétrolière hors Opep», a relevé le ministre. Développant ses pronostics, le ministre estime que l’activité économique mondiale connaîtra une croissance moins forte que pour l’année en cours, avec un taux estimé à 4,3%. «La demande mondiale de pétrole devrait continuer à croître en 2007 avec une hausse estimée à 1,5mb/j», précise-t-il.
Cependant, poursuit le ministre, la forte augmentation de l’offre de pétrole non- Opep, qui serait supérieure à la croissance de la demande, induit une réduction à l’appel au pétrole Opep et ce, sur fond d’expansion des capacités de production des pays membres de l’organisation. Ce n’est pas tout.
Les perspectives pour l’année 2007, explique Khelil, laissent apparaître un équilibre offre-demande de pétrole beaucoup moins tendu que durant l’année en cours avec des niveaux de stocks confortables et une plus grande capacité de production Opep non utilisée.
Ceci dit que l’Opep n’a aucun choix devant elle, que de revoir sa production à la baisse. Il ne serait guère dans son intérêt de maintenir le plafond actuel estimé à 28 mb/j. Pour qu’elle soit efficace et ait une influence sur les prix, le ministre pense que cette baisse devrait être autour d’un million/b/j. Le ministre iranien du pétrole, Kazem Vaziri Hamaneh, a indiqué, hier, que son pays est également «favorable à toute baisse de la production de l’Opep».

La Une du
09 octobre 2006http://www.lexpressiondz.com/T20061009/ZA4-0.htm

Nadia BENAKLI

                                                                                                                     
 
Actualités : CHAKIB KHELIL N'ECARTE PAS CETTE EVENTUALITE
“Un baril à 10 dollars si…”

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/10/09/article.php?sid=44212&cid=2                                                                 40 milliards de dollars de recettes à fin septembre 2006, modération des prix de pétrole en 2007, réduction de la production Opep, la possibilité d’un baril à 10 dollars, les amendements à la loi relative aux hydrocarbures, une loi de l’Etat algérien, ne suscitent pas officiellement les craintes des opérateurs étrangers.
Les recettes d’exportations d’hydrocarbures ont atteint, à fin septembre dernier, un montant de 40 milliards de dollars dont 27 milliards de dollars réalisés au premier semestre 2006 générant 1435 milliards de dollars de fiscalité pétrolière, selon le ministre de l’Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil. En outre, 15 découvertes d’hydrocarbures ont été réalisées jusqu’à la fin du mois de septembre. Hôte hier du Forum d’ El-Moudjahid, le ministre de l’Energie n’a pas manqué de lier ce résultat à la hausse importante des cours du baril en 2006 qui ont, entre janvier et fin septembre 2006, progressé d’environ 24%. Une hausse stimulée, selon lui, par une activité économique robuste entraînant une forte croissance de la demande, face à des capacités de production limitées, outre l’effet de facteurs conjoncturels comme les tensions géopolitiques et sociales et les conditions météorologiques dans certaines régions productrices qui ont amplifié la prime d’insécurité et renforcé l’activité de spéculation, ainsi que le manque de capacités excédentaires de la chaîne pétrolière.
Les cours ont chuté de 17 dollars en deux mois

Néanmoins, les prix du pétrole brut ont connu, durant septembre et en début d’octobre, une forte baisse de près de 17 dollars le baril par rapport au niveau record du 8 août dernier. Ce repli, le Dr Khelil de l’expliquer, est dû, en grande partie, à l’atténuation des tensions géopolitiques et sociales, ainsi qu’à des conditions météorologiques plus clémentes (pas d’ouragans majeurs). De fait, cette forte baisse a, selon lui, amené l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à réaffirmer «sa détermination à veiller à ce que les prix se maintiennent à un niveau acceptable pour les pays membres et prendre note de leur promptitude à réagir à tout développement qui pourrait nuire à leurs intérêts». Cela étant, le marché pétrolier ne croit pas, selon lui, que l’Opep soit vraiment crédible et sérieuse, d’où la nécessité pour l’organisation de «prendre des décisions et de les appliquer».
Aux membres de l’Opep de réduire leur production

En fait, Chakib Khelil a relevé que les pays membres de l’Opep «sont en contact sur l’évolution du marché, en vue de prendre les mesures correctives qui s’imposent, en cas de détérioration des prix». L’essentiel étant pour l’Opep «d’œuvrer pour un marché bien approvisionné et pour un équilibre de l’offre et de la demande», chaque pays membre devant selon lui choisir de réduire sa production pour que les prix restent encore élevés. Cela, en attendant de réunir le consensus au sein de l’Opep en vue de la tenue d’une réunion les 18 et 19 octobre à Vienne. Tout en indiquant que l’Algérie apporte son appui apporte son appui à la tenue de cette réunion, il a rappelé que notre pays a accepté de baisser sa production . Certes, un baril à 25 dollars, voire à 10 dollars est possible, en cas de récession et de chute de la demande, même cette situation restera limitée dans le temps (une à deux années).
Un baril à 10 dollars, c’est possible
Néanmoins, le ministre de l’Energie prévoit, en 2007, une croissance mondiale moins forte, avec un taux estimé à 4,3%, une croissance de la demande mondiale de pétrole de 1,5 million de barils/jour. Ainsi, la forte augmentation de l’offre pétrole non-Opep, induira une réduction de l’appel au pétrole Opep, sur fond d’expansion des capacités de production des pays membres de l’organisation. En d’autres termes, les perspectives pour 2007 laissent apparaître, affirme Chakib Khelil, un équilibre offredemande de pétrole beaucoup moins tendu que durant l’année en cours, avec des niveaux de stocks confortables et une plus grande capacité de production Opep non utilisée. Ceci devrait induire pour le ministre de l’Energie, une «modération des prix» en 2007. Cependant, même si les facteurs non fondamentaux devraient continuer à peser et à atténuer toute baisse des prix, l’Opep reste vigilante et suit de très près l’évolution du marché. Et de réitérer que l’engagement de l’Opep à stabiliser le marché, en utilisant les moyens mis à sa disposition pour éviter, sinon limiter des variations extrêmes des prix qui ne sont ni dans l’intérêt des pays producteurs ni de ceux des consommateurs.
La loi relative aux hydrocarbures : une loi de l’Etat algérien
Adoptée par le Conseil des ministres et par le Parlement, la loi relative aux hydrocarbures «est une loi de l’Etat algérien et non du secteur de l’énergie ». Selon Chakib Khelil, les sociétés étrangères ne l’ont pas approché et n’ont pas exprimé officiellement d’inquiétudes quant aux récents amendements apportés à cette loi. En fait, pour Khelil, la loi «reste attractive et donne une rentabilité adéquate aux sociétés étrangères» même s’il a estimé légitime que ces sociétés puissent ne pas apprécier le prélèvement sur leurs superprofits. Cela en rappelant que les amendements de la loi 05-07 relative aux hydrocarbures ont été décidés «afin d’élargir et de renforcer le contrôle de l’Etat sur les ressources en hydrocarbures et de mieux garantir leur exploitation rationnelle». A cette fin, les nouvelles mesures introduites par cet amendement prévoient une participation majoritaire systématique de Sonatrach SPA dans les activités de recherche, exploitation et transport par canalisation des hydrocarbures, ainsi que dans l’activité de raffinage. Une autre mesure introduite est l’instauration d’une taxe non déductible sur les profits exceptionnels applicable aux contrats d’association conclue dans le cadre de la loi 86-14. Cette mesure étant motivée par le souci de récupérer une part des importantes plus-values réalisées par les associés étrangers de Sonatrach, en cas de prix élevés du pétrole. L’impact direct de cette mesure étant l’augmentation des revenus de l’Etat, à partir du deuxième semestre de l’année 2006.
Pas encore de date pour le 7e appel d’offres

La finalité de ces mesures étant la préservation des ressources pour les générations futures, une politique « tout à fait cohérente » selon lui, en renforçant la participation de Sonatrach et en réduisant le nombre et le rythme des appels d’offres, l’implication des opérateurs étrangers et les découvertes. En d’autres termes, selon Khelil, en ralentissant ou en accélérant l’exploration, en fonction des besoins à long terme. Cela même si il s’est montré évasif quant à la date de lancement du 7e appel d’offres pour l’attribution de blocs de recherche et d’exploration, préférant maintenir en haleine les sociétés intéressées, attendues fort nombreuses. Par ailleurs, Chakib Khelil ne voit pas d’utilité à la création d’autres fonds, le Fonds de régulation des recettes (qui engrange actuellement 40 milliards de dollars) étant suffisant. En fait, la question reste pour lui l’utilisation rationnelle des fonds existants et la capacité de gestion et de digestion de ces fonds, en améliorant le système de consommation.
Chérif Bennaceur

RECETTES D’HYDROCARBURES
40 milliards de dollars en 9 mois
09 octobre 2006 - Page : 4

Les recettes algériennes d’exportation d’hydrocarbures ont atteint le seuil des 40 milliards de dollars à fin septembre 2006, a indiqué hier le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.
La hausse vertigineuse des cours du pétrole brut, qui a marqué les sept premiers mois de 2006, explique ce nouveau record réalisé. Sur toute l’année 2005, également marquée par des prix élevés, l’Algérie avait réalisé 45,6 milliards de dollars de recettes. En 2005, les recettes des exportations des hydrocarbures ont atteint 32 milliards de dollars, à fin septembre 2005, avait annoncé le ministre Chakib Khelil, lors d’une conférence de presse animée au centre d’El Moudjahid. Persuadé par la persistance de la hausse des prix du pétrole, il avait estimé alors que les recettes annuelles franchiraient le seuil des 40 milliards de dollars en fin 2005, qualifiant ce niveau d’«historique» jamais enregistré. Faisant un constat global de la situation du marché international, il avait prédit que «les prix resteront au-dessus de 50 dollars durant les 6 mois prochains», soit le 1er semestre 2006. Cependant, le commis de l’Etat n’avait pas pour autant exclu, en fin expert, le risque d’une chute des prix du pétrole au courant de 2006, situation à laquelle nous assistons actuellement.
Il avait, rappelons-le, déclaré que «le plus difficile pour les producteurs est d’ajuster leurs quotas» tout en rappelant que la situation du marché pétrolier dépend en grande partie de l’économie américaine. Selon lui, tant que la croissance économique est toujours au beau fixe, aussi bien aux USA qu’en Chine, les prix du pétrole resteront élevés. Il ajoutera à son analyse que la faiblesse des capacités de raffinage aux USA et l’arrivée de l’hiver militent pour le maintien de fluctuations élevées. Concernant l’Algérie, qui produit 1,4 million de barils/jour de pétrole, le ministre avait fait savoir que la capacité de réserve de Sonatrach sera de 10%. Donnant des précisions sur le projet Medgaz, Khelil avait déclaré qu’il sera réceptionné fin 2006. Quant au projet de gazoduc, le ministre avait affirmé que les travaux avançaient à un «bon rythme» tout en annonçant que de nouveaux projets de partenariat sont en cours de discussions et que l’Algérie venait d’acquérir deux nouveaux méthaniers.

http://www.lexpressiondz.com/T20061009/ZA4-3.htm

Abdelkrim AMARNI

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


09/10/2006
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