Mustapha Ferfera, président de la SGVB : “L’entreprise a tout à gagner de son introduction en Bourse”

Les entreprises et particulièrement les PME ont tout à gagner de leur introduction en Bourse, en ce sens que les avantages consentis en contrepartie leur permettront d’accéder aux conditions de performance, de financement direct, de bonne gouvernance, de management et de consolidation de leurs capitaux. 
PUBLIE LE : 01-02-2012 | 0:00

Les entreprises et particulièrement les PME ont tout à gagner de leur introduction en Bourse, en ce sens que les avantages consentis en contrepartie leur permettront d’accéder aux conditions de performance, de financement direct, de bonne gouvernance, de management et de consolidation de leurs capitaux. Aussi, à la faveur de la création de la fonction de l’accompagnateur en Bourse, désigné également par l’appellation de «  promoteur en Bourse » et qui peut être une banque, un établissement financier ou un cabinet conseil, la Bourse est disposée à accompagner les PME durant les premières années d’introduction sur le marché financier sous réserve, en contrepartie, du respect des obligations de déclaration de leurs états financiers. En fait, les nouvelles dispositions prévues dans le règlement général modifié, exigent des PME intéressées par une introduction en Bourse le préalable d’avoir publié leurs états financiers certifiés des deux derniers exercices, et il revient à l’accompagnateur de veiller à ce que l’entreprise remplisse ses obligations d’informations périodiques exigées par la Bourse.  D’autre part, l’adhésion à la Bourse donne l’opportunité d’une évaluation de la place de l’entreprise, privée en particulier, sur le marché.
Lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale, l’invité de l’émission «Hiwar el youm», en l’occurrence le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs, a précisé au passage que l’introduction en Bourse reste une décision volontaire et interne et que la Bourse tient à maintenir cette option. Abordant le volet inhérent à la réforme du marché financier, M. Mustapha Ferfera affirmera que l’activité de la Bourse devra enregistrer une dynamique nouvelle à travers le programme qui a été adopté par le gouvernement sur la base d’une convention de financement de la première phase de ce plan d’action signée le 12 mai 2011 entre le Gouvernement algérien et le PNUD. Ce dernier vise la modernisation du marché financier sur deux étapes, à savoir l’évaluation de l’état des lieux et la détermination des fondements pour un marché financier plus efficace et plus attractif. «Actuellement nous avons achevé la phase première et nous entamons la seconde étape avec le concours d’experts étrangers», a-t-il déclaré. Aussi la création d’un compartiment dédié aux PME et l’assouplissement des conditions d’accès à la bourse sont-ils censés ouvrir la voie à de nouvelles adhésions, a affirmé M. Ferfera qui soulignera, ici, l’intérêt de certaines entreprises pour une éventuelle introduction en Bourse pour citer l’opérateur de téléphonie mobile «Nedjma», «NCA Rouiba», «Salama Assurances» et «CBS», une PME spécialisée dans l’informatique. Dans sa lancée, le premier responsable de la SGBV a fait savoir qu’il a été décidé de se contenter du capital édicté par les dispositions du code de commerce pour les PME intéressées par le recours à l’épargne publique, soit 5 millions de dinars. Ces dernières doivent impérativement procéder à une ouverture de leur capital social à un niveau minimum de 10%. Une condition qui constitue une réserve de taille d’autant plus que la majorité des petites et moyennes entreprises sont familiales et posent la problématique de l’héritage, soulignera M. Ferfera.
D. Akila
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