LES SALAIRES de la Fonction publique
AUGMENTATION DU SNMG
Elle coûtera 40 milliards de dinars au trésor
04 octobre 2006 - Page : 4
Le ministre des Finances a déclaré que l'augmentation des retraites concernera toutes les catégories.
L'augmentation du Snmg décidée par la tripartite est déjà incluse dans la loi de finances 2007. Le relèvement du Snmg à 12.000 dinars, coûtera au Trésor public une bagatelle de 40 milliards de dinars, soit l'équivalent de 2 milliards de dollars. C'est ce qu'a annoncé le grand argentier du pays, M.Mourad Medelci. Ce budget vient s'ajouter à l'enveloppe de 98 milliards de dinars accordée par le président de la République, pour l'augmentation des salaires de la fonction publique appliquée en juillet dernier. Ce qui fait un total de 138 milliards de dinars qui ont été déboursés pour l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Même si ce budget paraît très conséquent, il n'en demeure pas moins qu'il revient deux fois moins coûteux pour le Trésor public. Comparativement au budget que nécessite la révision de l'article 87 bis, estimé à 450 milliards de dinars, le gouvernement se retrouve gagnant dans cette affaire. Ce dernier a réussi réellement à satisfaire les revendications salariales d'une part et de préserver l'équilibre du Trésor public d'autre part. Afin d'apaiser la tension au sein du front social, le gouvernement a préféré, donc, consacrer quelques recettes pétrolières pour la revalorisation des salaires. En plus des salaires, le président de la République a même décidé la revalorisation des pensions des retraités, les portants à 10.000DA. Au sujet des retraités, le ministre des Finances a fait savoir que les augmentations ont concerné toutes les catégories des retraités. Contrairement aux déclarations du représentant de la Fntr, Medelci signe et persiste: «personne n'a été exclu des augmentations». Plus affirmatif, Medelci affirme que la loi de finances complémentaire de 2006 a pris en charge toute les catégories.
Il faut reconnaître qu'il y a une grande confusion autour du dossier des retraités. La Fédération nationale des travailleurs retraités a dénoncé, récemment, la discrimination dans l'application des décisions du président Bouteflika et les retards accusés dans la revalorisation annuelle légale.
Par ailleurs, l'année 2007 verra le lancement de plusieurs projets d'investissement. S'expliquant sur ce chapitre, le ministre dira que l'année 2007 sera distinguée par le démarrage des grands projets concernant les chemins de fer et le réseau routier. Un budget de 2048 milliards de dinars a été programmé dans la loi de finances de 2007 pour couvrir justement les dépenses de financement.
Selon lui, 65% des dépenses proviennent des recettes pétrolières. Medelci explique que même si la loi de finances a été élaborée sur un prix de référence de 19 dollars le baril, cela n'empêche pas le gouvernement de dépenser plus. Preuve en est, les budgets dépenses sont basés sur une moyenne de 55 dollars le baril. Evoquant les mesures fiscales entreprises, le ministre a écarté la baisse de l'IRG.
Cependant, poursuit-il, une mesure de baisse des impôts, qui touchera les petits commerçants, est prévue. La loi de finances 2007 offre des avantages fiscaux aux entreprises qui contribuent à la création des postes d'emploi. Or, la nouvelle dans cette loi, porte sur l'augmentation de la taxe d'habitation. Estimée à 300DA pour les foyers, elle sera relevée de 60DA. Cette augmentation concernera également les habitations à usage professionnel.
Nadia BENAKLI
LA TRIPARTITE CONFIRME http://www.lexpressiondz.com/T20061002/ZA4-0.htm
Cette décision s'ajoute aux hausses se situant entre 10 à 20% pour les salariés du secteur économique privé et de 20 à 25% pour les employés des EPE. Le salaire national minimum garanti (Snmg) a été fixé à 12.000 dinars. C'est le verdict qui a sanctionné les travaux de la 12ème tripartite ayant regroupé, samedi soir, le trio gouvernement, Ugta et patronat. La dernière décision de ce genre est intervenue le 1er janvier 2004 et donnait une hausse de 2000 dinars, soit un Snmg de 10.000DA au lieu de 8000. Cette nouvelle hausse intervient après de longues négociations salariales entre d'un côté, les fédérations de l'Ugta et de l'autre entre le syndicat et les patrons privés. Ali TITOUCHE |
Vers une augmentation de 8 000 dinars
Nous sommes ouvert à l'augmentation du SNMG"
La question des salaires enfin réglée
http://www.lemaghrebdz.com/nation.htm#1
Ali Merabet lève un pan du voile sur le dossier
des salaires de la Fonction publique
Vers une augmentation de 8 000 dinars
Les négociations portant sur une réévaluation des salaires des fonctionnaires de la Fonction publique entament leur dernière ligne droite. Le groupe de travail mixte gouvernement-UGTA est déjà à pied d'œuvre puisqu'il a tenu sa première réunion avant-hier. La présence du ministre du Travail, M. Tayeb Louh, et du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Said, au début des travaux, en dit long sur la volonté commune des deux parties d'en finir au plus vite avec un dossier qui n'a cessé, depuis des années, d'être au centre des préoccupations de quelque 1 400 000 fonctionnaires. La délégation de l'UGTA était conduite par deux membres de son secrétariat national, en l'occurrence Ali Merabet qui chapeaute le dossier de la Fonction publique et Rachid Adjabi, alors que du côté des pouvoirs publics des représentants des ministères du Travail, des Finances et le directeur général de la Fonction publique ont pris part au premier rendez-vous de ce groupe de travail mis en place, pour rappel, sur instruction du chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem. Au terme de ce premier round, il a été décidé de finaliser le dossier le 29 juin. C'est dire que les deux partenaires vont devoir, a en croire des sources proches des négociateurs, tenir des réunions au quotidien et ce, dès aujourd'hui. Il faut dire aussi que le terrain a été soigneusement déblayé eu égard au fait, qu'entre les deux parties, le consensus sur le principe de l'augmentation des salaires est bel et bien établi. Belkhadem, bien avant qu'il ne soit nommé à la tête du gouvernement, s'est montré un fervent défenseur de cette option. Contrairement à d'autres thèses qui ont fait preuve de frilosité, il considérait que l'aisance financière du pays permettait de revoir à la hausse les salaires des fonctionnaires. De son point de vue, cette augmentation pouvait favoriser la consommation, et partant, la croissance économique. Dès lors, l'enjeu de la négociation dans le cadre de ce groupe de travail réside dans la valeur de cette augmentation devenue inéluctable. Jusqu'à présent il ressortait des déclarations des responsables de la centrale syndicale que cette dernière allait proposer au gouvernement une hausse oscillant entre 3 000 et 6 000 dinars tout en s'apprêtant à défendre avec bec et ongles son dossier pour arracher le maximum. Mais voilà qu'hier, un responsable du syndicat a revu à la hausse cette fourchette. En effet, Ali Merabet a déclaré que la hausse pouvait tout compte fait-être de l'ordre de 8 000 dinars. Le secrétaire national de l'UGTA chargé du dossier de la Fonction publique n'en dira pas plus, laissant tous ceux qui suivent de près ce dossier sur leur faim. Serait-ce juste une surenchère de la part de la centrale syndicale qui demande le maximum pour obtenir ce quelle veut ? Ou, en revanche, le gouvernement serait-il prêt à lâcher du lest et accorder une augmentation de cet ordre ? Auquel cas, ce serait vraiment une grande surprise tant rien ne laissait présager un tel seuil d'augmentation. A moins que le gouvernement n'ait pris la véritable mesure de la détérioration du pouvoir d'achat des travailleurs en général et des fonctionnaires en particulier, sérieusement pris dans les filets de la cherté de la vie qui atteint des seuils insupportables pour les salariés. On en saura un peu plus au fur et à mesure que les négociations avancent avant que le dossier ne soit au menu de la prochaine bipartite gouvernement-UGTA dont la date n'a pas encore été arrêtée.
Zoheir Bennini
::Habib Yousfi président de la CGOEA
"Nous sommes ouvert à l'augmentation du SNMG"
Contrairement a ce que pensent certains, le patronat n'est pas contre la revue à la hausse du SNMG(Salaire national minimum garanti).A tout le moins c'est ce qui ressort de la déclaration du premier responsable de la CGOEA(Confédération des opérateurs économiques algériens) faite hier à l'émission " Invité de la rédaction " de la chaîne III. Concernant son organisation, M. Habib Yousfi considere qu'il est nécessaire d'aller vers une augmentation du SNMG dans le cadre d'une discussion tripartite (gouvernement- UGTA et Patronat). Sur cette problématique, il attire l'attention sur le fait que le salaire minimum garanti "est une prérogative des pouvoirs publics qui fixent le plancher de ce salaire et il n'y a pas cette possibilité de débattre sur une question qui relève de prérogatives tout à fait définies". Ainsi, il estime que le partenaire social peut avancer quelques propositions intéressantes qui peuvent permettre de relever le seuil. Une décision qui doit être entérinée par les pouvoirs publics avec l'accord du partenaire social. Il se dit ouvert en ce qui concerne son organisation, à l'idée de revaloriser le SNMG car, estime-t-il, dans le contexte actuel "le pouvoir d'achat minimum est trop faible". Par conséquent, il met l'accent sur la necessité de l'ouverture de la discussion : "La rencontre avec nos partenaires va être tenue dans peu de temps. Nous attendons que les pouvoirs publics fixent une date pour la prise en charge de cette problématique". Concernant le seuil des augmentations des salaires, avancé ici et là , variant entre 3 000 et 6 000 DA, M. Habib Yousfi a précisé que pour l'heure "Ce sont des propositions faites par le partenaire social. La discussion autour du SNMG doit se tenir autour de la possibilité de l'entreprise d'aller vers une certaine augmentation des salaires qui ne puisse pas grever sa situation budgétaire". Il s'agit, d'après lui des petites entreprises qui ont de faibles moyens et un effectif de 10 travailleurs. Cela signifie que si une petite entreprise a la volonté d'aller vers une revalorisation du SNMG, il ne pense pas qu'elle puisse aller vers un montant aussi important, donc explique-t-il, "il appartient aux organisations patronales d'en débattre, de discuter le seuil et le montant possible à augmenter, mais il appartient aussi et en dernier ressort aux pouvoirs publics de décider de cette augmentation définitive. Notre rôle dans le cadre de la tripartite, demeure que nous puissions discuter de nos possibilités. Nous sommes ouverts à cette augmentation mais je ne pense pas, selon mes informations qui sont tout à fait précises qu'une petite entreprise pourrait aller au-delà du niveau des informations communiquées". Sur la valeur de cette augmentation , M. Yousfi déclare qu'"en tant que négociateur, je me réserve le droit autour d'un table, d'en débattre avec les autres partenaires. Le partenaire social a aussi évidemment son concept de cette augmentation". Il pense qu'au regard de la conjoncture actuelle, l'Etat peut accorder cette augmentation de salaires, mais il avertit que "la grande problématique pèse pratiquement sur la prise en charge de la croissance. Il y a un choix économique à faire, si on doit naturellement pratiquer une politique de salaire qui va aller constamment en hausse d'une année à une autre, il y a cette problématique du secteur économique qui se pose dans l'évolution dans le cadre intérieur du marché algérien d'une part, et d'autre part dans l'évolution avec le partenaire étranger avec lequel l'Algérie a signé des accords". Il faut, d'après lui qu'on définisse cette balance équilibrée et que la croissance que nous souhaitons à terme soit une croissance équilibrée et juste. Il soutient qu'il est hors de question d' aller vers une réévaluation du salaire d'une façon annuelle, qui puisse permettre de résoudre la problématique du pouvoir d'achat, et d'un autre côté demander à l'entreprise d'être performante, de faire de la croissance et de créer notamment des richesses lorsque celle-ci se trouve en difficulté avec des charges. Il ne s'agit pas de négocier, il s'agit de convaincre; le problème principal, c'est " la croissance et la distribution des richesses ". M. Youcefi déclare aussi qu'"aujourd'hui nous avons admis qu'il y a lieu de passer à l'augmentation des salaires à travers les conventions de branches". Mais ajoute-t-il, celles-ci n'ont pas encore été mises en place pour qu'elles puissent travailler d'une façon sereine, parce l'ouverture de ce volet survient à la veille des congés. Par conséquent, il doute fort que celles-ci puissent être mises en place dans les prochains jours. Le président du patronat appelle à une rencontre avec le chef du gouvernement dans les plus brefs délais, de "manière à examiner avec lui les problèmes actuellement qui se posent au niveau économique et les décisions qui ont été prises récemment par le gouvernement concernant un certain nombre de problèmes qui touchent directement les revendications patronales, tant dans le foncier que dans la diminution des charges des entreprises".
Ahmed Saber
La question des salaires enfin réglée
"Les revendications socioprofessionnelles sont dans leur majorité satisfaites". Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, s'est montré optimiste à la fin de sa rencontre avec les représentants du Cnes, hier. Lors d'une conférence de presse animée en marge de cette rencontre, le ministre a déclaré que les enseignants bénéficieront d'une augmentation salariale qui leur sera octroyée avant la deuxième semaine du mois de juillet. "Le dossier des salaires, pour nous, est clos". Ce dossier sera traité dans le cadre du statut de la Fonction publique lors de la prochaine tripartite. Concernant la deuxième revendication, à savoir le logement, les deux parties se sont entendues de confier ce dossier à une commission mixte qui débutera son travail à partir d'aujourd'hui. Le statut de l'enseignant, le troisième point inscrit dans la plate-forme du Cnes, sera débattu également dans le cadre du statut de la Fonction publique et sera traité par la commission mixte susmentionnée. Le ministre a souligné, par ailleurs, que son département a préparé des projets de loi encadrant la gestion des institutions universitaires. A propos de la grève illimitée entamée le 13 mai dernier, le ministre a déclaré, hier, que "certaines sections syndicales n'ont pas respecté la décision de justice et celle du Cnes relatives à l'arrêt de la grève. En dépit de cela, nous sommes en contact avec l'ensemble des établissements universitaires afin de trouver une solution". Six établissements, parmi les 56 existant sur le territoire national, ont connu des perturbations ces derniers jours. Toutefois, le ministre a affirmé qu'il espère qu'"après la mise en œuvre de ces deux mesures portant sur le statut de la Fonction publique et notamment celle portant sur la revalorisation des salaires des enseignants, les grévistes suspendront leur mouvement de protestation, sauf s'ils ont d'autres revendications que nous ignorons", a-t-il dit. Répondant à la question relative à la levée des poursuites judiciaires à l'encontre de certains grévistes, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dira qu'il n'a pas de prérogatives pour intervenir dans ce sens. "C'est l'affaire de la justice, et elle seule", réaffirma-t-il encore. De son côté, le coordinateur du Cnes, M. Ali Boukaroura, qui refuse que l'on parle d'un syndicat à plusieurs ailes, a affirmé que son organisation se conforme à la décision de justice et que le conseil de discipline du Cnes a gelé les activités de la section de Bab Ezzouar qui maintient la grève. Toutefois, même s'il se démarque des sections qui n'ont pas obtempéré à la décision du Cnes d'arrêter la grève, il assure qu'il est censé œuvrer à trouver une issue honorable parce qu'ils auront activé sous la bannière du Cnes.
Yahya Talanana