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LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À L’ADRESSE DES FEMMES

A compétence égale, chances égales

Depuis 2001, le président de la République préside les cérémonies organisées en l’honneur de la femme à l’occasion de la célébration du 8 Mars.

Et à chaque occasion, il prononce un discours où il revient sur les acquis et les préoccupations de la femme algérienne. Cette année, l’allocution du chef de l’Etat est quelque peu différente des précédentes.
Différente parce qu’elle intervient après la consécration des droits politiques de la femme, une disposition inscrite dans la loi fondamentale. Un geste fort et surtout un grand pas courageux pour la cause féminine. L’article 31 bis traduit la volonté politique. Il reste cependant son application sur le terrain.
Et si certaines revendiquent la politique des quotas, le premier magistrat du pays voit les choses autrement. Hier, au palais des Nations, le président de la République a apporté des éclaircissements, en mettant le doigt sur un point des plus importants.
Le critère compétence. La promotion de la femme et lui reconnaître ses droits ne sont point des actes de charité, dira-t-il. Mais pour accéder à un poste de responsabilité, la femme doit être en mesure de gérer.
Et prouver qu’elle peut apporter un plus par rapport à ses concurrents de la gent masculine. Cependant, dira-t-il, il est difficile de mettre en avant l’accès des femmes aux postes de décision sans souligner parallèlement que la responsabilité des enfants et les obligations familiales leur incombent souvent, sinon toujours, exclusivement. D’ailleurs, grand nombre de femmes mettent fin à une brillante carrière pour des raisons familiales.
Le président de la République en est conscient. Et dans ce contexte, il dira : «On ne peut oublier que les femmes font souvent face au dilemme douloureux qui oppose les obligations de leur vie privée et leur ambition légitime à franchir les paliers de la représentativité politique ou ceux de l’accès aux postes valorisants qui exigent une grande disponibilité». Pour toutes ces raisons, et pour pallier les entraves auxquelles font face les femmes M. Bouteflika juge nécessaire l’engagement d’une réflexion sur ce qui permettra d’ouvrir des perspectives réelles aux femmes travailleuses par la prise en charge socioéducative de leurs enfants. Car, la participation effective de la femme au renouveau de l’Algérie est une bataille, une fois gagnée, qui permettra à l’Algérie de réussir le pari du développement.
Nora Chergui.

Le président Bouteflika décide la poursuite de la politique

de désignation de femmes dans des postes réservés aux hommes

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a, à l’occasion de la célébration de la fête internationale de la femme, annoncé sa décision de poursuivre sa politique visant à désigner des femmes dans des postes qui étaient jusque-là l’apanage des hommes, à l’instar des postes de wali, ambassadeur, recteur d’université, président de cour de justice et membre du gouvernement. «J’ai pris la décision d’approfondir et de poursuivre la politique visant à désigner des femmes dans des postes qui étaient jusque-là l’apanage des hommes, à l’instar des postes de wali, ambassadeur, recteur d’université, président de cour de justice et membre du gouvernement».
Par ailleurs, le président Bouteflika a indiqué avoir donné instruction aux membres du gouvernement pour réserver un taux important de postes de directeur central et président d’entreprise publique aux femmes candidates désirant y accéder.