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Dilem du Mardi 24 Novembre 2009 | Vu 3441 fois

 


Edition du Mardi 24 Novembre 2009

Actualité

L’Égypte sombre dans le ridicule
Intellectuels et avocats du caire se comportent en voyous

Par : Merzak tigrine


Les fins de non-recevoir de la Fifa, qui a entĂ©rinĂ© la qualification de l’AlgĂ©rie, et des autoritĂ©s algĂ©riennes attisent davantage l’ire des Égyptiens, lesquels dĂ©passent toutes les lignes rouges comme l’indique l’action du bĂątonnat des avocats Ă©gyptiens de brĂ»ler l’emblĂšme algĂ©rien et de vouloir traduire le prĂ©sident Bouteflika devant
 la Cour pĂ©nale internationale.

L’échec des tentatives des responsables politiques et sportifs Ă©gyptiens de tromper l’opinion publique locale en entretenant l’espoir de faire rejouer le match Égypte-AlgĂ©rie de Khartoum a contribuĂ© Ă  attiser la haine de l’AlgĂ©rien en Égypte, au sein mĂȘme des sphĂšres d’intellectuels.
L’annonce par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration internationale de football association (Fifa), JĂ©rĂŽme Valcke, de l’impossibilitĂ© de faire rejouer le match parce que “la rencontre s’est dĂ©roulĂ©e normalement et aucun incident notable pouvant influer sur le rĂ©sultat n’a Ă©tĂ© enregistrĂ©â€, a mis Ă  nu les machinations d’Abou Rida, le membre Ă©gyptien du comitĂ© exĂ©cutif de la Fifa et de Samir Zaher, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Ă©gyptienne de football.
L’objectif de toute cette agitation de la FEF est de limiter au maximum les sanctions que prendra l’instance suprĂȘme du football mondial suite Ă  l’ouverture d’une procĂ©dure disciplinaire contre elle, sur la base du dossier prĂ©sentĂ© par la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football avec les preuves confirmant l’agression contre l’autobus de l’équipe nationale algĂ©rienne durant le trajet entre l’aĂ©roport du Caire et l’hĂŽtel.
L’évaporation de cet ultime espoir ne laisse plus de place Ă  la manipulation de la rue, d’oĂč cette relance de la campagne haineuse contre l’AlgĂ©rie, dont les dirigeants ont fait preuve d’un calme olympien en refusant de rĂ©pondre Ă  la provocation. En outre, les autoritĂ©s soudanaises ont dĂ©menti toutes les allĂ©gations Ă©gyptiennes sur ce qui s’est dĂ©roulĂ© Ă  Khartoum, allant jusqu’à convoquer l’ambassadeur d’Égypte pour Ă©lever une protestation officielle contre la campagne mĂ©diatique mensongĂšre sur les conditions de dĂ©roulement du match.

L’hystĂ©rie s’étend aux avocats Ă©gyptiens
Il faut dire que l’hystĂ©rie a atteint des stades intolĂ©rables avec l’action de brĂ»ler le drapeau algĂ©rien lors d’une rĂ©union du bĂątonnat des avocats Ă©gyptiens. Ces derniers envisagent mĂȘme de porter plainte contre l’AlgĂ©rie dans des instances judiciaires internationales, bien qu’ils ne disposent d’aucune preuve ou document Ă  mĂȘme d’appuyer leurs Ă©ventuelles requĂȘtes.
Il faut croire que l’hystĂ©rie collective, dans laquelle est plongĂ©e l’Égypte depuis l’élimination des protĂ©gĂ©s d’Hassan Shehata du mondial sud-africain s’accroit de jour en jour. En effet, toujours dans le domaine judiciaire, le procureur gĂ©nĂ©ral Ă©gyptien, Abdelmadjid Mahmoud, a dĂ©cidĂ© de donner suite Ă  la requĂȘte prĂ©sentĂ©e par le conseiller et ancien prĂ©sident du club de Zamalek, Mourtadha Mansour, en convoquant par le biais de l’ambassade d’AlgĂ©rie au Caire, le ministre algĂ©rien de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, le secrĂ©taire
d’État algĂ©rien Ă  la Communication, Azzedine Mihoubi, le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne de football, Mohamed Raouraoua, et un nombre de directeurs de rĂ©dactions de journaux algĂ©riens, qu’il rend responsables de la publication d’informations visant Ă  semer la “fitna” entre les Égyptiens et les AlgĂ©riens. Comme le ridicule ne tue pas, des syndicats d’artistes versent dans le mĂȘme sens et vont jusqu’à demander Ă  ester en justice le prĂ©sident de la RĂ©publique, Abdelaziz Bouteflika pour
 le traduire devant la Cour pĂ©nale internationale.
Rien que ça ! Ceci Ă©tant, les avocats algĂ©riens ne restent pas les bras croisĂ©s et s’affairent avec le concours de juristes Ă  prĂ©parer un dossier solide contre les auteurs d’insultes contre l’AlgĂ©rie dans les mĂ©dias Ă©gyptiens pour dĂ©poser plainte d’abord devant les juridictions du Caire, avant de recourir aux instances judiciaires internationales, si jamais la justice Ă©gyptienne rĂ©pond par la nĂ©gative. Ces plaintes viseront en particulier le fils du prĂ©sident Ă©gyptien, Alaa, dont les dĂ©clarations sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision  Dream s’assimilent Ă  des appels au meurtre condamnables par la justice. Mais, ce qui semble faire enrager le plus les dirigeants Ă©gyptiens, notamment le clan Moubarak, qui voit tous ses plans de pĂ©renniser sa prĂ©sence au pouvoir remis en cause, pour ne pas dire tomber dĂ©finitivement Ă  l’eau, c’est la retenue dont fait preuve Alger pour ne pas envenimer davantage la situation.
Alors qu’ils crient sur tous les toits, qu’ils attendent des excuses officielles, ils considĂšrent le silence des responsables algĂ©riens comme du mĂ©pris.

Abdelkader Hadjar exclut toute Ă©ventualitĂ© d’excuses algĂ©riennes
Ceci Ă©tant, l’ambassadeur d’AlgĂ©rie au Caire, et reprĂ©sentant permanent de notre pays au sein de la Ligue arabe, a totalement exclu cette possibilitĂ© en dĂ©clarant qu’il n’était nullement dans l’intention d’un quelconque officiel algĂ©rien de prĂ©senter des excuses Ă  l’Égypte. Abdelkader Hadjar, qui a vivement dĂ©noncĂ© l’acte de brĂ»ler l’emblĂšme algĂ©rien par les avocats Ă©gyptiens dans les rues du Caire, a estimĂ© qu’il s’agit plus d’un chahut de gamins extrĂ©mistes en colĂšre, et que les choses commencent Ă  “prendre une orientation beaucoup plus importante, et qu’il est regrettable qu’un tel comportement Ă©mane d’intellectuels”.  “Les Égyptiens peuvent attendre indĂ©finiment et ils n’obtiendront pas d’excuses algĂ©riennes”, a-t-il affirmĂ©, au quotidien londonien arabophone Al-Quds Al-Arabi.
Par ailleurs, le diplomate algĂ©rien a dĂ©menti toutes les informations sur les prĂ©tendues initiatives de la Ligue arabe, et la rencontre qu’il aurait eue avec le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de cette instance panarabe, Amr Moussa. Il a Ă©galement indiquĂ© qu’il n’existait aucun contact direct entre les responsables Ă©gyptiens et algĂ©riens sur le sujet, tout en signalant au passage que le calme est revenu en AlgĂ©rie, oĂč il n’y a plus de contestation et que les Égyptiens y rĂ©sidant ne risquent absolument rien. Abdelkader Hadjar insistera sur le fait qu’Alger ne fait rien pour envenimer la situation, et assumera la responsabilitĂ© d’assurer la sĂ©curitĂ© des Égyptiens sur son territoire.
Il rĂ©vĂ©lera que le prĂ©sident Bouteflika, qui s’est abstenu jusque-lĂ  d’intervenir, ainsi que ses proches collaborateurs, ne feront aucune concession ni prendront d’initiatives visant Ă  prĂ©senter des excuses officielles Ă  l’Égypte.
Clair, net et prĂ©cis ! Il appartient maintenant Ă  la partie Ă©gyptienne de revenir Ă  la raison, car l’AlgĂ©rie ne peut supporter indĂ©finiment qu’on porte atteinte Ă  ses symboles et ses ressortissants, d’autant plus qu’elle n’a rien Ă  gagner avec l’Égypte, que ce soit sur le plan Ă©conomique, culturel, sportif ou autres, bien au contraire. Seule la sagesse, dont devraient faire preuve les autoritĂ©s Ă©gyptiennes, apaisera cette tension inutile.

www.liberte-algerie.com



24/11/2009
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