Actualités : FLN : EN PRÉVISION DU PROCHAIN CONGRÈS
Un conseil national à la mi-décembre
Le Front de libération nationale (FLN) tiendra une session de son conseil national à la midécembre. «Entre le 15 et le 20», nous précise une source au parti.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «La date exacte tout comme le lieu de la tenue de ce conseil national seront décidés après le retour du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, du hadj, vendredi prochain », ajoute encore notre source. Cette session du conseil national sera exclusivement consacrée à la préparation du 9e congrès de l’ex-parti unique. «Nous sommes dans les délais quant au prochain congrès qui se tiendra, comme convenu en juin dernier, entre le 15 février et le 15 mars 2010», selon la même source. Ce détail technique, à savoir la date du congrès, sera fixée par le conseil national. Et à propos de cette structure, celle suprême entre deux congrès, il y a lieu de rappeler qu’elle a été créée dans la grande confusion de l’après-présidentielle 2004. Ainsi, et pour contenter tout le monde, on a remplacé le «mythique» comité central du FLN, composé de 260 membres, par ce conseil pléthorique de 540 membres. Ce qui a fini par en faire un véritable «boulet » organique, de l’aveu même des responsables du parti. D’où, d’ailleurs, le projet de revenir dès le prochain congrès, à l’ancien organigramme avec, notamment, un comité central et un bureau politique à l'ancienne. Exigence commune la base, à la direction et aux ténors du parti, ce retour à la normale du FLN devrait intervenir naturellement. Car 2010, ce n’est pas 2004 et 2005 avec le contexte politique très tendu d’alors. Que l’on se rappelle, le 8e congrès-bis du FLN n’avait été, en fait, qu’un coup de force mené par la présidence de la République, à tel point que l’organisation, tant organique que technique, échappait complètement aux structures du parti. En ce mois de février 2005, à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf qui abritait les «assises du redressement», pas un militant du parti n’était admis parmi le service d’ordre, assuré de manière... «institutionnelle » ! Certains membres de la direction du FLN ont même été empêchés d’accéder à la salle des conférences. En 2010, la situation n’étant plus la même, le seul enjeu qui mérite peut-être l’attention lors de ce 9e congrès reste le poste de président du parti. En 2005, on a mis fin à l’autonomie «organique » du parti décidée par Chadli Bendjedid en 1989 avec son retrait du poste de secrétaire général, en le mettant sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika. En vertu de l’actuel statut de l’ex-parti unique, le président du FLN, avec des prérogatives hégémoniques, est Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier va-t-il «se reconduire » à ce poste ? Toute l’interrogation est là.
K. A.
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