217-/-Mardi 05 Août 2014
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Mardi 05 Août 2014
الثلاثاء 5 أوت 2014 م
الثلاثاء8 شوال 1435 ه
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Lundi 04 Août 2014
الإثنين 4 أوت 2014 م
الإثنين7 شوال 1435 ه
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Bombardements intensifs et catastrophe humanitaire à Ghaza
L’ONU abandonne les Palestiniens
le 05.08.14 | 10h00
La bande de Ghaza, à l’exception de la région de Rafah dans le sud, devait bénéficier d’une accalmie de 7 heures, décidée unilatéralement par l’occupant israélien.
Ghaza
De notre correspondant
Les avertissements lancés par les factions palestiniennes sur la nécessité de ne pas faire confiance à ce genre d’annonce unilatérale, à travers les ondes des radios et les télévisions locales, se sont avérés fondés. En effet, quelques minutes avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle trêve humanitaire, l’aviation israélienne a commis un autre crime dans le camp de réfugiés d’Eshaty, à l’ouest de Ghaza, en bombardant une maison sans avertissement préalable.
La frappe a démoli la maison vétuste et beaucoup d’autres habitations voisines dont l’état n’était pas meilleur. Une fillette de 8 ans est morte et 30 citoyens ont été blessés dans ce raid qui a ciblé la famille Al Bakri. La frappe a eu lieu très loin des zones frontalières et sans qu’il y ait de tirs de roquettes contre l’Etat hébreu. Les observateurs ont considéré cette frappe comme un acte de provocation de l’armée israélienne dont l’objectif est de pousser les factions palestiniennes à répondre pour avoir ainsi un alibi à présenter à la communauté internationale pour poursuivre son agression sanglante.
Ruse et crimes de guerre
C’est exactement ce qui s’est passé, puisque plusieurs roquettes palestiniennes ont été tirées sur quelques régions israéliennes. De fait, il ne restait donc de la trêve que le nom. La suite logique est facile à deviner. L’agression, ou plutôt le massacre a repris de plus belle. Hier, dans plusieurs régions de l’étroite et pauvre bande côtière, 18 Palestiniens ont été tués.
Israël a décidé cette courte trêve après avoir commis dimanche un massacre, le troisième du genre en 10 jours, en bombardant une école de l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens, dans la ville de Rafah. La localité a été soumise à un déluge de feu 72 heures durant. 10 citoyens, dont plusieurs enfants, ont été tués sur le coup et plus de 50 autres ont été blessés par des éclats de roquettes lancées par un drone israélien.
«C’est un scandale du point de vue moral et un acte criminel», s’est indigné le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui est resté silencieux sur la Palestine ces derniers jours. Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, se sont dits aussi «consternés» par le «bombardement honteux». Sans désigner expressément Israël comme responsable, le secrétaire général de l’ONU et Washington ont souligné que l’armée israélienne était très bien informée de la localisation des réfugiés de l’ONU. Donc pas d’excuse possible. Mais cela n’a pas été dit en ces termes. Malheureusement.
Deux massacres similaires ont été commis également par l’armée israélienne dans une école de Jabalia, et une autre de Beit Hanoune, dans le nord de l’enclave palestinienne, avec près de 40 morts et plusieurs centaines de blessés. Comme à Rafah, le seul hôpital dont la capacité d’accueil n’excède pas 50 lits, a été fermé après avoir été bombardé par l’artillerie israélienne, les blessés ayant été évacués vers un petit hôpital privé qui ne dispose pas de moyens adéquats pour faire face à la catastrophe. Les blessés sont soignés dans les couloirs, alors qu’en l’absence de morgue, les cadavres de civils palestiniens sont déposés dans un petit entrepôt, en attendant que leurs proches viennent les prendre pour les enterrer. 32 cadavres ont été retirés de sous les décombres des maisons détruites à l’est de Rafah et dans d’autres régions de la bande de Ghaza.
Israël cible aussi les cimetières
Au cours de cette agression contre Ghaza qui semble sans fin, l’armée israélienne ne respecte ni les vivants ni les morts. La preuve, elle a bombardé dimanche après-midi le cimetière de Rafah, alors que les gens s’apprêtaient a enterrer une trentaine de personnes tuées le même jour et la veille. Une grosse panique s’est emparée de la centaine de personnes venues assister à l’enterrement. Les gens ont dû laisser les dépouilles par terre pour se mettre à l’abri. Une fois le calme revenu, ils ont hâtivement accompli cette triste tâche, de peur d’être à nouveau ciblés par la machine de guerre israélienne.
Au total, 1841 Palestiniens ont été tués et plus de 9370 autres ont été blessés depuis le début de l’agression. Et le massacre continue. Plus de la moitié des victimes sont des femmes et des enfants. Les habitants de Ghaza sont sans eau et sans électricité depuis une semaine. La seule station électrique de Ghaza a été bombardée. Par ailleurs, toutes les lignes israéliennes alimentant l’enclave palestinienne ont été détruites.
Ghaza reçoit près de 60% de son énergie électrique d’Israël. Cette coupure radicale d’électricité a des conséquences dramatiques sur la vie quotidienne des citoyens qui souffraient déjà d’une pénurie chronique en courant électrique. Tout tourne au ralenti. Tout le monde en pâtit, même les hôpitaux. La majorité des Ghazaouis sont coupés du monde extérieur. Plus rien ne marche. Quand les groupes électrogènes s’arrêteront de tourner en raison d’un manque de carburant, la bande de Ghaza sera totalement isolée du reste du monde. Le manque de courant électrique a aggravé la crise humanitaire qui frappe la bande de Ghaza.
Manque d’eau et maladies
L’eau potable ne coule plus dans les robinets. Les gens sont forcés d’acheter de l’eau au prix fort pour étancher leur soif. Le manque d’eau commence à se répercuter gravement sur la situation sanitaire déjà précaire des centres d’accueil de l’UNRWA, où s’entassent plus de 200 000 réfugiés. Les maladies de la peau et de l’appareil digestif, dues à une mauvaise hygiène, préoccupent les responsables palestiniens du ministère de la Santé, surtout avec le manque de médicaments qui s’est accentué durant cette sale guerre. Des cas de méningite ont aussi été signalés dans certains de ces centres. Le secteur de la santé menace de s’effondrer totalement au cas où les groupes électrogènes qui fournissent le courant électrique aux hôpitaux s’arrêtent de tourner.
A la longue, les effets de la crise humanitaire pourraient s’avérer bien plus graves pour la population ghazaouie que l’agression militaire elle-même. Ce qui est marquant dans cette confrontation inégale, c’est la totale absence d’aide humanitaire internationale. Les aides insuffisantes reçues par les réfugiés sont le fruit d’initiatives locales. L’ONU aussi ne fait rien alors que la catastrophe humanitaire est bien réelle.
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Diplomates et citoyens étrangers continuent à fuir le pays
La Libye se prépare au pire
le 04.08.14 | 10h00
Le flux des milliers d’étrangers quittant la Libye ces derniers jours par les frontières terrestres avec la Tunisie et l’Egypte traduit la peur de ce chaos généralisé qui s’est installé progressivement dans le pays, Pourtant, les affrontements armés sont locaux, aussi bien à Tripoli qu’à Benghazi, Que se passe-t-il vraiment en Libye ?
Tunis
De notre correspondant
La succession des événements en Libye montre que les structures de l’Etat n’ont pas repris leur efficacité depuis la destitution de Ali Zeidan, le 11 mars 2014. «C’était l’amorce de la dissociation de l’alliance entre l’axe de Misrata et celui de Zentane qui a gouverné depuis la chute d’El Gueddafi», explique Ahmed Drid, doyen de la faculté de droit de Ghariane. Depuis cette date, le pouvoir en Libye est entré en phase d’extrême tension. Le congrès national général n’a pas pu installer un remplaçant à Zeidan.
L’intérimaire Abdallah Thaneï, ministre de la Défense de Zeidan, est toujours en poste ainsi que tous les autres ministres. La Loi des finances 2014 n’a été votée qu’à la mi-juin 2014 et l’activité pétrolière ne se poursuit que sur les champs off-shore. La Libye est au bord du chaos malgré la tenue des élections du 25 juin 2014. Parallèlement à ces tiraillements politiques, les affrontements militaires ont commencé avec le lancement de la campagne du général Khalifa Haftar, en mai dernier, contre Ansar Chariaâ.
Khalifa Haftar a été soutenu par les forces du ministère de l’Intérieur, installées à Benghazi (les troupes de la Saëka). En face, les forces du bouclier de l’Est de la Libye, relevant du ministère de la Défense, ont soutenu les extrémistes religieux. Les affrontements armés n’ont été enregistrés à l’ouest qu’à partir du 13 juillet avec la bataille autour de l’aéroport de Tripoli. Les forces du bouclier du centre (Misrata) affrontent les régiments El Kaâkaâ et Saouek (Zentane). «La tension ne cesse de monter depuis des mois, sans qu’il n’y ait de véritable guerre ouverte et généralisée sur le terrain», remarque Ahmed Fitouri, le directeur de l’hebdomadaire Mayadine. Les observateurs ne cessent de s’interroger sur les perspectives de cette spirale.
Troublantes révélations
De simples phrases aident, parfois, plus que les analyses des experts à comprendre une situation complexe comme celle traversée par la Libye en ce moment. Celles d’un proche d’un chef de guerre de Misrata sont, à ce propos, très édifiantes sur ce qui s’y passe. Et, surtout, ce qui risque de s’y produire durant les prochains jours. Concernant l’issue de la guerre, il a dit : «Nous n’avons pas encore mis toutes nos forces dans la bataille. Nous attendons que les étrangers partent et que le pays se vide des journalistes pour faire notre assaut final. Nous avons sous nos ordres 63 000 hommes. Le Qatar et la Turquie nous ont envoyé des quantités énormes d’armes et de munitions à travers les aéroports de Syrte et de Misrata. Nous sommes en train de les essayer et de nous entraîner à leur utilisation dans la vallée de Syrte».
Pour ce qui est de l’affrontement avec l’autre clan, ce «combattant» de Misrata explique : «Il n’y a que le sang pour mettre fin à cette guerre contre les vestiges d’El Gueddafi. Les milices prétendues de Zentane (Kaâkaâ et Saouek) ne sont qu’une renaissance «révolutionnaire» du régiment 32 renforcé qui était dirigé par Khamis El Gueddafi. Il faut les exterminer». Il n’y a pas plus clair que cela concernant les plans de Misrata. La raison a, jusque-là, empêché une telle option. Serait-ce encore possible ? Dans tous les cas, il faudrait visiblement se préparer au pire.
Immobilisme international
Face à une telle tension et un éventuel dessein affreux de l’avenir libyen, la situation internationale est caractérisée par l’immobilisme, comme l’indiquent les propos de l’ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a parlé, pas plus tard qu’hier, de «la nécessité de mobiliser le soutien international si jamais l’intervention en Libye deviendrait inévitable». Une telle mission nécessiterait des mois pour être mise sur pied car elle a besoin de décisions qui ne viennent jamais à temps car il n’y a pas de volonté internationale pour y parvenir. La dernière réunion «urgente» des ministres des Affaires étrangères des pays arabes, tenue au Caire le 14 juillet, n’a abouti, elle aussi, à aucune mesure concrète.
La réunion tenue à Tunis, les 13 et 14 juillet, des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes de la Libye, court-circuitée par celle des ministres des Affaires étrangères arabes, n’avait pas pu, non plus, prendre de décisions importantes en raison de l’absence du ministre libyen, empêché de se déplacer après la fermeture de l’aéroport de Tripoli. Pour leur part, les principales missions diplomatiques accréditées à Tripoli (USA, France, Allemagne, Italie et Grande-Bretagne) se sont contentées de publier une déclaration commune, le 22 juillet dernier, pour «exprimer leur soutien à la transition démocratique», «saluer la proclamation des résultats des élections de la Chambre des députés» et «appeler à un dialogue national libyen sans exclusion et un gouvernement d’union nationale».
La communauté internationale tourne en rond concernant cet épineux dossier. Le dialogue national est au point mort depuis des mois. La Chambre des députés, qui va être installée aujourd’hui à Toubrouk, n’a aucune autorité réelle. Mais toutes les missions de réconciliation, locales et internationales, n’ont pas abouti. Se dirige-t-on, peu à peu, vers une guerre sans merci ? Les Libyens prient très fort pour que cela ne soit pas le cas.
Au moins 22 morts dans les combats de samedi à Tripoli
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