MARDI 05 JANVIER.2010

الثلاثاء 05 جانفي 2010م

 الثلاثاء 19 محرم 1431هـ

TuEsday, JANUARY 05, 2010

MARDI  05  JANVIER.2010

 
  MARDI  05JANVIER 2010
 
-°°-LESOIRD’ALGÉRIE du MARDI 05 JANVIER 2010-*+*-- ActualitĂ©s SECOND JOUR DE GRÈVE DE LA SNVI La colĂšre gronde toujours PASSÉE L’EUPHORIE DES QUALIFICATIONS AU MONDIAL Éruption des grognes sociales ACCIDENTS DE LA CIRCULATION La Radio nationale lance une large campagne de sensibilisation PERMIS À POINTS Le projet sera finalisĂ© cette annĂ©e, selon Amar Tou LA CONTREBANDE EXPLOSE ENTRE LE MAROC ET L’ALGÉRIE Trafic sans frontiĂšres SIX JOURS APRÈS LE DÉCÈS D’UN MÉDECIN AU CHU DE SÉTIF Les rĂ©sultats de l’autopsie toujours inconnus ALORS QUE LEUR VACCINATION DÉBUTERA AUJOURD’HUI Les femmes enceintes prĂ©fĂšrent s’abstenir GRÈVE OUVERTE DU SNPSP ET DU SNPSSP Les blouses blanches en colĂšre DISTRIBUTION DU TAMIFLU AU NIVEAU DES OFFICINES Disponible mais peu prescrit DROGUE Le baron d’Alger tombe Ă  Birtouta BOUMERDÈS Un terroriste abattu Ă  Timezrit INVESTISSEMENTS PUBLICS La plupart des grands projets affichent des surcoĂ»ts et des retards MISE EN APPLICATION DU NOUVEAU SYSTÈME COMPTABLE FINANCIER 600 formateurs pour 600 000 administrateurs TIZI-OUZOU Noureddine Moussa prĂ©side la distribution de 200 logements et inaugure une unitĂ© de fabrication de portes et fenĂȘtres en PVC PĂ©riscoop Recherche chef de dĂ©lĂ©gation dĂ©sespĂ©rĂ©ment Tourisme et fonds sociaux HandicapĂ©s, vos billets de transport ! Non-lieu pour Flici RĂ©gions SIDI-BEL-ABBÈS Des chĂŽmeurs poursuivent en justice le P/APC de Boudjebaha El-Bordj et ses deux adjoints SOUK-AHRAS Plus de 1 500 ha prochainement irriguĂ©s MASCARA Installation du nouveau chef de SĂ»retĂ© de wilaya BISKRA Raccordement de six nouvelles communes au rĂ©seau de gaz naturel BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ 12 000 tonnes d’amiante Ă  l’air libre RELIZANE RĂ©alisation d'un centre d’enfouissement technique Ă  Oued DjemaĂą BÉJAÏA FÊTERA DU 18 AU 25 FÉVRIER SON 5e SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE Objectif : sĂ©curitĂ© routiĂšre et environnement BOUMERDÈS Le commissaire divisionnaire Hibouche Ă  la tĂȘte de la SĂ»retĂ© de wilaya LES BRÈVES Sports APRÈS DEUX ÉDITIONS SUIVIES DEVANT LEURS TÉLÉVISEURS Les Verts veulent crever l’écran Ă  Luanda L'ANGOLA, LE MALAWI ET LE MALI ADVERSAIRES DE L’EN AU 1ER TOUR L’avantage par les
 chiffres PARTICIPATION CHIFFRÉE DE L'ALGÉRIE EN PHASES FINALES Une quatorziĂšme et des espoirs SÉJOUR DES SUPPORTERS ALGÉRIENS EN ANGOLA Des forfaits de 190 000 Ă  356 000 DA DÉROULEMENT DU STAGE DE L’EN AU CASTELLET La FAF riposte MALAWI Le Ghana au menu aujourd’hui au Swaziland MALI Keshi vise le titre MANUEL JOSÉ (SÉLECTIONNEUR D’ANGOLA) : «Je suis content de ne pas affronter l’AlgĂ©rie dĂšs le premier match» SEULS LES VERTS PRÉFÈRENT PRÉPARER ANGOLA-2010 LOIN DES FEUX DE LA RAMPE Derniers rĂ©glages avant la compĂ©tition GHANA Le poids des absents LA VIE DES CLUBS BOXE COUPE D’ALGÉRIE Les phases rĂ©gionales arrĂȘtĂ©es CHAMPIONNAT NATIONAL DE BADMINTON Le 2e tour Ă  Chlef JUDO : CHAMPIONNATS D'ALGÉRIE INDIVIDUELS L'Ă©lite nationale Ă  la Coupole Chronique du jour A FONDS PERDUS Le Maghreb de la honte Par Ammar Belhimer ambelhimer@hotmail.com Culture LES CAVALIERS DE L’AURÈSDE HOURIA AÏCHI La chanteuse Ă©grĂšne le souvenir du temps qui fuit PRÉSERVATION DU PATRIMOINE NATIONAL Des ksour pour un classement Ă  BĂ©char Actucult Femme magazine Astuces pour accĂ©lĂ©rer la pousse de vos cheveux Trucs et astuces Les aliments qui combattent les infections INFO Beignets soufflĂ©s au fromage Tarte aux pommes mƓlleuse aux amandes Monde MOHAMED ABDELAZIZ CONDAMNE LE PROJET DE «RÉGIONALISATION AVANCÉE» DE MOHAMMED VI : «C’est un coup de poignard dans le dos de la communautĂ© internationale» DISPARITION DE DEUX JOURNALISTES FRANÇAIS EN AFGHANISTAN La France observe une grande discrĂ©tion AL-QAÏDA Pas de comparaison entre le YĂ©men et l'Afghanistan BANGLADESH La justice interdit la religion en politique Vox populi TEXTO... Bonne annĂ©e 2010 LE BILLET DE M. BENREBIAI «Allah Ghaleb !» Pause-CafĂ© Pause-CafĂ© L’AmĂ©rique et nos «étoiles jaunes» --MARDI 05 JANVIER 2010--http://www.lesoirdalgerie.com--

 


Pause-Café
L’AmĂ©rique et nos «étoiles jaunes»

La chose ne me concerne pas, car j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus voyager en Occident depuis 33 annĂ©es. Mais je suis totalement solidaire avec mes compatriotes qui se rendront aux Etats-Unis et qui devront dĂ©sormais – au mĂȘme titre que les ressortissants de 13 autres pays — se plier Ă  des mesures spĂ©ciales. Mais dans cette liste, il n’y a pas l’Egypte ! Pourtant, Mohammed Atta n’est pas de Hadjout, Ă  ce que je sache ! Et il n’y a ni la France, ni l’Angleterre, pays des cerveaux et des exĂ©cutants de nombreux attentats ! Suite...


DROGUE
Le baron d’Alger tombe à Birtouta

Le rĂ©seau de trafiquants de drogue activant sur l’axe Oran-Alger a Ă©tĂ© mis hors Ă©tat de nuire. Il est tombĂ© Ă  Birtouta, dans la commune de Boufarik, aprĂšs dix jours d’intenses investigations menĂ©es par les Ă©lĂ©ments de la police judiciaire de la division ouest relevant de la SĂ»retĂ© de wilaya d’Alger. Suite...

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ActualitĂ©s : LA CONTREBANDE EXPLOSE ENTRE LE MAROC ET L’ALGÉRIE
Trafic sans frontiĂšres


Sur la plaine fertile, les reliefs et les prairies de la wilaya de Tlemcen, sur les 52 km qui sĂ©parent l’AlgĂ©rie du Maroc, le dĂ©cor paysan laisse dĂ©gager une atmosphĂšre de quiĂ©tude et de grande sĂ©rĂ©nitĂ©. Des enfants revenant de l’école rejoignent leur village, souvent Ă©loignĂ©, des paysans cultivent leurs terres et de vieilles dames veillent sur leurs troupeaux. Au fur et Ă  mesure que l’on avance, rien n’indique qu’il existe une frontiĂšre qui sĂ©pare deux peuples, deux Etats, sinon des postes avancĂ©s, discrets, des gardes-frontiĂšres, qui surplombent la rĂ©gion. Et pourtant


De notre envoyé spécial
Ă  Tlemcen, Mehdi Mehenni

Nous sommes le 3 janvier. Il est Ă  peine 17h. Sur la plaine qui domine la daĂŻra de Bab-El-Assa, dans la wilaya de Tlemcen, Ă  bord des vĂ©hicules de cinq patrouilles de gardes-frontiĂšres, nous sommes surpris Ă  la vue d’un sentier Ă©troit qui sĂ©pare deux terres : Ă  droite un poste avancĂ© algĂ©rien, Ă  gauche un autre du royaume alaouite. «Savez-vous que si je tourne lĂ©gĂšrement le volant du vĂ©hicule Ă  gauche, nous piĂ©tinerons le sol marocain», nous dira l’un des gardes-frontiĂšres algĂ©riens. A vrai dire, rien n’indique qu’il s’agit, lĂ , d’une frontiĂšre, mis Ă  part un passage accidentĂ© qui sĂ©pare les deux cĂŽtĂ©s. Aucun obstacle, aucune plaque ni une quelconque sĂ©paration n’existent. Selon les explications du garde-frontiĂšre, seuls les natifs de la rĂ©gion arrivent Ă  diffĂ©rencier les deux sols, et c’est seulement par habitude. A peine avons-nous dĂ©passĂ© de quelques mĂštres le poste avancĂ© marocain, oĂč sont prĂ©sents deux Ă©lĂ©ments en tenue civile, sur une modeste tour de surveillance, et cinq autres au bas de la mĂȘme tour, sans armes ni uniformes, que nous sommes «interpellĂ©s», par les coups de sifflet d’un garde marocain qui, Ă  travers des gestes vifs, de ses deux mains, semblaient vouloir dire : «OĂč allez-vous ?». Mais nous Ă©tions sur le sol algĂ©rien. Pourquoi nous a-t-il interpellĂ© ? Ce n’est qu’un peu plus tard qu’un capitaine des gardes-frontiĂšres algĂ©riens nous expliquera que le garde marocain, apercevant des civils (journalistes) Ă  bord de nos vĂ©hicules de patrouille, pensait qu’il s’agissait d’émigrĂ©s clandestins ou de contrebandiers marocains embarquĂ©s par les gardes-frontiĂšres algĂ©riens. Il voulait juste savoir ce qui se passait. Ce garde-frontiĂšre marocain, dont l’apparence n’indiquait en rien ce qu’il Ă©tait censĂ© ĂȘtre (sans uniforme et arme) si ce n’est le drapeau marocain qui flottait sur cette vielle bĂątisse qu’on appelle poste avancĂ©, n’a obtenu aucune rĂ©ponse. Et avec une indiffĂ©rence totale, le cortĂšge douanier algĂ©rien poursuivra son chemin. Quelques centaines de mĂštres plus loin, au niveau de l’escadron algĂ©rien Boudjnah, une surprise nous est rĂ©servĂ©e. Le pĂšre du jeune dĂ©funt Hichem Ben Achour qui avait reçu une pierre sur la tĂȘte, lancĂ©e par un garde marocain, il y a quelques jours, alors qu’il regagnait tranquillement son domicile, nous attendait (lire les dĂ©tails de ce tragique incident dans l’encadrĂ© ci-dessous). Un peu plus loin, au niveau du village dit ChĂ©raga, sur le territoire du poste avancĂ© Lala- HaĂŻcha, c’est pratiquement le mĂȘme dĂ©cor. Mais Ă  la diffĂ©rence prĂšs que les deux populations, algĂ©rienne et marocaine, vivent en parfaite harmonie (15 familles algĂ©riennes et 30 marocaines). ArrivĂ©s au niveau de ce village colonial, dont les deux populations ne sont sĂ©parĂ©es que par un Ă©troit passage, nous avons Ă©tĂ© saluĂ©s par une vieille femme marocaine, puis par un jeune homme marocain, tout sourire, ce qui accentua notre Ă©tonnement. Selon les informations que nous avons pu obtenir, ce village, sĂ©parĂ©, constituait par le passĂ© un seul et mĂȘme village. Il existe des liens de parentĂ© entre les habitants. Certains sont mĂȘmes issus d’une mĂȘme famille, et rien ne les empĂȘche, Ă  ce jour, de se rencontrer chez les uns ou les autres, des deux cĂŽtĂ©s du village. Dans ce village, officieusement, il n’existe pas de frontiĂšre, sinon ce chemin qui le traverse. Des histoires d’amour ont, semble-t-il, toujours existĂ© entre les jeunes gens des deux camps. Quelques minutes avant de quitter le village de ChĂ©raga, une patrouille de gardiens du Makhzen surgit de l’autre cĂŽtĂ© du village. Ils ont certainement Ă©tĂ© alertĂ©s par la prĂ©sence de patrouilles algĂ©riennes et de civils inconnus sur les lieux. Les deux corps de gardes s’échangent, de loin, quelques regards mĂ©fiants, avant que les patrouille algĂ©riennes ne se dirigent vers un autre point.
La nuit, les frontiĂšres changent de couleur

Alors que la plaine, les reliefs et les prairies qui constituent les 53 km de la frontiĂšre algĂ©romarocaine dĂ©gagent un Ă©tat de tranquillitĂ© totale pendant la journĂ©e, la nuit, cela change carrĂ©ment de «couleur». Toutes sortes de marchandises transitent par la frontiĂšre. Le trafic de drogue, d’armes, de carburant, de cheptel et autres produits alimentaires fait ravage. Il est 23h. Les Ă©lĂ©ments du poste avancĂ© de Lala-AĂŻcha tendent une embuscade. Un homme, accompagnĂ© d’un Ăąne, apparaĂźt au loin. Les gardes-frontiĂšres se lancent Ă  sa poursuite. Le contrebandier renverse la marchandise que cet Ăąne transportait et prend la fuite. Et l’ñne aussi ! Cette opĂ©ration a permis aux Ă©lĂ©ments du poste avancĂ© de rĂ©cupĂ©rer 74 bouteilles de whisky, 17 bouteilles Venis, 5 bouteilles de Pastis et 4 autres de marque ChaouĂŻa, une sorte de liqueur fabriquĂ©e Ă  Casablanca.
Un peu plus loin, les Ă©lĂ©ments du poste avancĂ© Lahouassi tombent sur un bon lot. 2 vĂ©hicules de type R25 chargĂ©s de jerricans de carburant, nommĂ©s les «combattants», du fait de leur Ă©tat de dĂ©gradation trĂšs avancĂ©, et que les contrebandiers n’hĂ©sitent pas Ă  abandonner au moindre risque. Et en cas de course-poursuite, ils foncent carrĂ©ment sur les patrouilles des gardes-frontiĂšres. 7 quintaux de mandarines marocaines transportĂ©es sur 10 Ăąnes ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s. Dans une autre embuscade, tendue au lieu-dit Sidi-Ayade, 288 bouteilles de pastis et 121 de whisky ainsi qu’une petite quantitĂ© de carburant ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es. Au mĂȘme moment, les Ă©lĂ©ments du poste avancĂ© Souani tombent sur des contrebandiers qui transportaient, Ă  dos d’ñne, 296 jerricans de carburant, de 25 litres chacun. La marchandise a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©e, mais les contrebandiers et les Ăąnes ont pu prendre la fuite.
El-BaraĂŻas suivent les gardes-frontiĂšres au pas

Selon le lieutenant-colonel Bouziani Belarbi, commandant du 19e groupement des gardes-frontiĂšres de Bab-El- Assa, malgrĂ© la mise en place de grands moyens humains et matĂ©riels pour la lutte contre le banditisme et le crime organisĂ©, il demeure impossible de contrĂŽler Ă  100 % cette rĂ©gion, du fait de ses spĂ©cificitĂ©s gĂ©ographique, culturelle et historique. Les contrebandiers pourchassĂ©s par les gardes-frontiĂšres abandonnent souvent leur marchandise pour ensuite disparaĂźtre dans la nature et rejoindre des habitations qui se situent Ă  la limite ou au-delĂ  de la frontiĂšre, ce qui complique la tĂąche des douaniers. Ne pouvant fouler le sol marocain ou les poursuivre dans les habitations frontaliĂšres sans mandat de perquisition, ils se contentent souvent de rĂ©cupĂ©rer la marchandise abandonnĂ©e, destinĂ©e Ă  transiter par la frontiĂšre. Lorsque les gardes-frontiĂšres ont affaire Ă  des villages entiers et oĂč tout le monde est complice, explique le lieutenant-colonel Belarbi, il est si difficile de mener Ă  bien sa mission. Les contrebandiers emploient souvent de jeunes «guetteurs », appelĂ©s dans la rĂ©gion «El-BaraĂŻas», munis d’un tĂ©lĂ©phone portable, pour surveiller les dĂ©placements des gardes-frontiĂšres. S’ils appellent en temps voulu et font Ă©viter aux trafiquants une saisie, ils ont une prime allant de 1 500 Ă  4 000 DA par jour. Durant l’annĂ©e 2009, les Ă©lĂ©ments des gardes-frontiĂšres ont saisi 844,145 kg de kif traitĂ©, contre 540,427 kg en 2008. Ce qui reprĂ©sente une rĂ©colte maigre par rapport Ă  la quantitĂ© de drogue qui circule et transite par la rĂ©gion, bien que les saisies aient Ă©tĂ© plus importantes en 2009 par rapport Ă  2008. Pour ce qui est de la saisie de boissons alcoolisĂ©es, quelque 2 900 bouteilles, entre whisky, pastis, biĂšre et vin, ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es. Quant au trafic de carburant, les Ă©lĂ©ments des gardes-frontiĂšres ont pu rĂ©cupĂ©rer 738 745 litres d’essence et 81 630 litres de gasoil en 2009, contre 376 025 litres d’essence et 24 445 litres de gasoil en 2008.
M. M.

«J’attends des autoritĂ©s algĂ©riennes qu’elles me rendent justice»

Visiblement affectĂ© par ce terrible incident, Achour Ben Abderrahmane, le pĂšre du jeune dĂ©funt, nous raconta dans les dĂ©tails le lĂąche assassinat de son fils. AgĂ© de 17 ans, Hichem revenait, Ă  bord d’une vieille Renault 25, le 27 dĂ©cembre dernier, vers les coups de 9h30, d’ une terre appartenant Ă  son oncle, pour aller chez lui, lorsqu’il fut interpellĂ© par un garde marocain qui lui demanda de quitter le sol marocain, alors qu’il roulait, selon les tĂ©moignages des habitants de la rĂ©gion, sur le sol algĂ©rien. Hichem ignora le garde marocain et poursuivit son chemin. Furieux, ce dernier lança une grosse pierre sur Hichem, l’atteignant Ă  la tĂȘte. Constatant que la blessure n’était pas trĂšs grave et que le sang ne coulait pas abondamment, Hichem, sans afficher trop d’inquiĂ©tude, regagna le plus simplement du monde son domicile. A son arrivĂ©e, ses amis, qui n’ont aperçu que quelques gouttes de sang coulant sur sa tĂȘte, plaisantaient avec lui. Et personne ne s’attendait Ă  ce que les choses prennent une mauvaise tournure, Ă©tant donnĂ© que la blessure Ă©tait lĂ©gĂšre. Quelques instants plus tard, ressentant un malaise, il fut transportĂ© par son frĂšre aĂźnĂ© Ă  l’hĂŽpital de Maghnia. Au fur et mesure que le temps passait, l’état de santĂ© de Hichem commençait Ă  se dĂ©tĂ©riorer. Il souffrait d’une hĂ©morragie interne. Il fut transportĂ© dans la mĂȘme journĂ©e Ă  l’hĂŽpital de Tlemcen, oĂč il resta trois jours dans le coma, avant de rendre le dernier souffle, mercredi dernier, Ă  1h du matin. Il fut enterrĂ© le lendemain, aprĂšs la priĂšre d’El-Asr. Aujourd’hui, Achour, le pĂšre du dĂ©funt, croyant au «mektoub » (destin), demande seulement que justice lui soit rendue. «J’attends des autoritĂ©s algĂ©riennes qu’elles me rendent justice. Mon fils a Ă©tĂ© lĂąchement assassinĂ© et je ne suis pas prĂšs de pardonner cet acte ignoble», a-t-il clamĂ©. Selon certains dires, non confirmĂ©s, le meurtrier a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par les autoritĂ©s marocaines. Mais il se peut qu’on lui ai tout simplement changĂ© de poste. Enfin, il est Ă  signaler que ce tragique incident s’est dĂ©roulĂ© au niveau du poste avancĂ© oĂč nous avions Ă©tĂ© interpellĂ©s par le garde-frontiĂšre marocain. Ce qui dĂ©note d’un vĂ©ritable problĂšme gĂ©nĂ©rĂ© par l’inexistence d’une sĂ©paration entre les deux territoires.
M. M.

EN DÉPIT DES EFFORTS CONSENTIS PAR LA GENDARMERIE NATIONALE
Le crime organisé en hausse

Malgré les moyens humains et matériels déployés par le Groupement de la Gendarmerie nationale de Tlemcen et les gardes-frontiÚres, la zone frontaliÚre algéro-marocaine continue de poser un véritable problÚme.
La pauvretĂ©, le chĂŽmage ainsi que les effets de la dislocation de la cellule familiale pousseraient, souvent, les jeunes de cette rĂ©gion Ă  verser dans le crime organisĂ©. Selon le bilan d’activitĂ© du Groupement de la Gendarmerie nationale de Tlemcen, la criminalitĂ© a connu dans cette rĂ©gion, en 2009, une hausse de 58,43 % par rapport Ă  l’annĂ©e 2008. Selon les chiffres communiquĂ©s par le lieutenant-colonel Nourredine Boukhbiza, commandant du Groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen, 124 crimes et 3 035 dĂ©lits ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans cette rĂ©gion durant l’annĂ©e 2009, contre 76 crimes et 1 237 dĂ©lits en 2008. Pour ce qui est du crime organisĂ©, les services de gendarmerie ont traitĂ©, durant l’annĂ©e 2009, 2 331 affaires liĂ©es Ă  la contrebande, contre 2 295 en 2008. 906 personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es en 2009, dont 690 Ă©crouĂ©es, contre 1 235 en 2008, dont 664 placĂ©es sous mandat de dĂ©pĂŽt. Ce qui dĂ©montre, encore une fois, souligne le lieutenant- colonel Boukhbiza, que «la population frontaliĂšre, notamment les jeunes, a versĂ© dans les activitĂ©s illicites ». Quant au trafic de carburant, des saisies importantes ont Ă©tĂ© opĂ©rĂ©es en 2009, Ă  savoir 959 344 litres de mazout et 65 827 litres d’essence, contre, respectivement, 765 076 litres et 19 599 litres durant l’annĂ©e 2008, soit une hausse de 20,25 % pour le mazout et de 70,22 % pour l’essence. Dans le cadre de la lutte contre les stupĂ©fiants, les unitĂ©s du Groupement de gendarmerie ont saisi, durant l’annĂ©e 2009, 2 845,83 kg de kif traitĂ©, et ce dans 87 affaires impliquant 119 personnes dont 81 ont Ă©tĂ© Ă©crouĂ©es. En 2008, 2 280,649 kg de kif traitĂ© en plus de 273,5 grammes de cocaĂŻne avaient Ă©tĂ© saisis, dans 81 affaires impliquant 118 personnes, dont 105 ont Ă©tĂ© Ă©crouĂ©es. Soit une hausse, en 2009, de 19,85 % quant aux quantitĂ©s de drogue saisies.
M. M.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/05/article.php?sid=93707&cid=2
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ActualitĂ©s : PASSÉE L’EUPHORIE DES QUALIFICATIONS AU MONDIAL
Éruption des grognes sociales


Une qualification pour la phase finale de la Coupe du monde de football procure, certes, de la joie, mais n’amĂ©liore en aucun cas, ni d’aucune maniĂšre, l’ordinaire des millions de salariĂ©s. Les 5 000 travailleurs de la SociĂ©tĂ© nationale des vĂ©hicules industriels (SNVI) nous rappellent Ă  cette Ă©vidence axiomatique.
Sofiane AĂŻt-Iflis - Alger (Le Soir) - Ça gronde fort depuis avant-hier au complexe industriel SNVI de Rouiba, dans la pĂ©riphĂ©rie est d’Alger. PrĂšs de 5 000 travailleurs ont dĂ©cidĂ©, spontanĂ©ment, est-il fait remarquer, de ranger leurs outils et dĂ©serter les ateliers pour dire toute leur insatisfaction des conclusions de la derniĂšre tripartite. Pour eux, la tripartite, cĂ©lĂ©brĂ©e par le gouvernement et la Centrale syndicale comme le pinacle des acquis sociaux, n’est qu’un leurre. Et en cela, ils n’ont pas tort, tant insignifiante est l’incidence du relĂšvement du SNMG sur le pouvoir d’achat des salariĂ©s, tous les salariĂ©s, Ă  l’exception de ceux, minoritaires, dont la paie est fonction de ce salaire minimum garanti. Franchement, la rĂ©vision Ă  la hausse du SNMG ne profite qu’aux bĂ©nĂ©ficiaires de pensions de retraite et aux smicards. Mais ceux-lĂ  ne constituent pas une masse importante. La Centrale syndicale, l’Union gĂ©nĂ©rale des travailleurs algĂ©riens (UGTA), qui, depuis longtemps, a dĂ©sertĂ© le terrain des luttes syndicales pour se confiner dans un rĂŽle de soupape, n’ignore pas cette rĂ©alitĂ©. Elle sait pertinemment que la hausse du SNMG n’est d’aucun secours pour la grande masse des salariĂ©s. Mais, ligotĂ©e qu’elle est par le pacte national Ă©conomique et social conclu avec le gouvernement, elle ne peut s’autoriser d’autres conduites qu’avaliser les dĂ©cisions gouvernementales, quelles qu’elles soient. GagnĂ©e profondĂ©ment par la sclĂ©rose, provoquĂ©e aussi par une compromission politique exagĂ©rĂ©e, la direction de la Centrale syndicale vit un dĂ©phasage attestĂ© avec la base syndicale qui, elle, se dĂ©mĂšne vaillamment Ă  dresser la barricade devant l’érosion de son pouvoir d’achat. Preuve en est cette grogne des travailleurs de la SNVI qui ont dĂ©cidĂ© de dĂ©brayer jusqu’à ce que leurs dolĂ©ances soient satisfaites. Des dolĂ©ances que l’UGTA n’a pas su, ou n’a pas carrĂ©ment voulu dĂ©fendre, en l’occurrence une revalorisation rĂ©elle des salaires et la prĂ©servation des acquis sociaux des travailleurs. En effet, les salariĂ©s, du moins ceux s’éreintant dans les fonderies de la SNVI, s’élĂšvent contre la suppression de la possibilitĂ© de dĂ©part Ă  la retraite, Ă  l’accomplissement de 32 annĂ©es de services, un mĂ©canisme introduit dans le systĂšme de retraite nationale en 1994. Chez les travailleurs, la suppression de cet avenant au systĂšme de retraite est perçue comme un recul, une remise en cause d’un acquis. Que des politiques frĂ©quentant ouvertement le sĂ©rail dirigeant saluent cette dĂ©cision de la tripartite n’altĂšre en rien la justesse de la revendication des couches laborieuses. Les travailleurs de la SNVI ont raison de sonner la fin de la kermesse Ă  laquelle tout le monde s’est abandonnĂ©, aprĂšs la qualification des Verts au Mondial sud-africain. Car, en plus de l’érosion du pouvoir d’achat, il est d’autres inquiĂ©tudes Ă  se faire, notamment par rapport Ă  l’emploi. Le nouveau code de travail, qu’une commission tripartite peaufine depuis un certain temps dĂ©jĂ , risque fort malheureusement de mĂ©nager le lit Ă  l’emploi prĂ©caire, en autorisant le recours sans condition au contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, le CDD. Les syndicats autonomes n’étant pas associĂ©s Ă  la nĂ©gociation avec le gouvernement, en dĂ©pit d’une reprĂ©sentativitĂ© prouvĂ©e sur le terrain de la mobilisation, on voit mal l’UGTA faire barrage Ă  une telle disposition dans le nouveau code du travail. Ce n’est pas sans motif que le gouvernement gratifie la Centrale syndicale du statut d’unique partenaire social admis Ă  la nĂ©gociation. Il sait que du cĂŽtĂ© de la maison du Peuple, il ne pleuvra que soutien. Mais la docilitĂ© de la direction de l’UGTA ne le tirera pas forcĂ©ment d’affaire. La grogne sociale, visible, Ă  prĂ©sent que l’euphorie d’aprĂšs-qualification au Mondial est passĂ©e, pointe du nez, plus que jamais menaçante. Les praticiens de la santĂ© publique sont dĂ©jĂ  en pleine contestation. Leur dĂ©brayage pourrait fort bien faire des Ă©mules, tant, partout, les problĂšmes s’amoncellent sans perspectives tangibles de rĂšglement. Comme quoi, rien ne pourra faire les travailleurs se dĂ©tourner de leur misĂšre
 mĂȘme pas le safari sud-africain des Verts !
S. A. I.



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05/01/2010
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