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Le groupement japonais chargé de réaliser le tronçon Est de l’autoroute fait face à des difficultés techniques importantes pour parachever un tunnel dans la région de Constantine. Le ministère des Travaux publics ira-t-il jusqu’à modifier le tracé de l’autoroute dans l’impossibilité de réaliser cet ouvrage d’art ? Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Doit-on modifier le tracé de l’autoroute Est- Ouest ? Cette question semble s’être imposée depuis quelques mois au vu des contraintes techniques auxquelles sont confrontées les équipes de Cojaal, le groupement japonais chargé de réaliser la partie orientale de l’autoroute. Le problème se pose sur le tronçon Constantine-Skikda, au niveau de certains ouvrages d’art. C’est notamment le cas du tunnel de Djebel- Ouahch, qui connaît actuellement un taux d’avancement de 80%. «Nous sommes confrontés en permanence à des difficultés liées à la nature même du terrain et aux nombreuses sources qui traversent le cœur de cette montagne. La réalisation de ce tunnel a nécessité l’introduction de nouvelles techniques pour assurer le drainage et l’étanchéité de l’ouvrage», indique un ingénieur qui travaille depuis plusieurs mois sur ce projet. Il explique que les équipes de Cojaal avancent très lentement pour éviter les risques d’éboulements. «La situation est telle que nous sommes obligés d’appliquer des cadences de travail très faibles. Certains jours, il nous arrive de ne creuser que 50 à 70 centimètres», souligne notre interlocuteur qui a requis l’anonymat. Jusqu’à présent, il n’a jamais été question de mettre un terme à la réalisation du tunnel de Djebel-Ouahch, mais les derniers développements sur le plan technique auraient incité les responsables en charge du projet d’autoroute à penser à d’autres alternatives. «La construction d’un tunnel doit répondre à des normes très strictes. Les mesures qui sont appliquées dépassent souvent le niveau de ces normes. Mais il n’est pas dit que nous trouverons des solutions techniques à tous les aléas que nous allons rencontrer prochainement. D’autant que ce qui se passe actuellement à notre niveau se produit également dans les ouvrages d’art en cours de réalisation dans la wilaya de Skikda. C’est dans cette perspective que les responsables du projet de l’autoroute ont évoqué la possibilité de changer de tracé.» En fait, les difficultés rencontrées par le groupement Cojaal dans le parachèvement du dernier tronçon de cette autoroute ne sont plus un secret. Mercredi dernier, lors d’une visite sur le chantier de Djebel-Ouahch, le ministre des Travaux publics – qui a plutôt tendance à mettre la pression sur les entreprises – a plaidé pour la prudence. «Il ne s’agit plus pour cette région de rythme et de rapidité dans l’exécution mais, bien au contraire, de beaucoup de prudence, d’autant plus que c’est une recommandation des bureaux d’étude et d’experts sollicités pour des diagnostics approfondis du terrain en question», a-t-il expliqué. A cette occasion, Amar Ghoul n’a pas du tout évoqué la possibilité d’un changement de tracé de l’autoroute. Mais qu’en serait-il si cette éventualité venait à s’imposer ? Les répercussions sur la globalité du projet seraient très importantes, notamment sur le plan financier. Le Trésor public subirait les contrecoups des pertes financières dues aux travaux réalisés ces dernières années en plus des fonds à débloquer pour parachever l’autoroute. Rajoutons à cela les sommes à prévoir pour d’éventuelles opérations d’expropriation. Les répercussions sur les délais seraient également très graves. L’autoroute Est-Ouest, qui est le plus important projet inscrit dans le programme présidentiel, ne sera jamais livrée au courant du mandat de Abdelaziz Bouteflika. Un véritable scénario catastrophe. Toutefois, au niveau du ministère des Travaux publics, il nous a été impossible de confirmer, ou d’infirmer, l’information relative à cette option de changement de tracé de l’autoroute. Le responsable de la communication du département des Travaux publics étant absent, nous avons pris attache avec le directeur de cabinet du ministre. Sans succès. T. H.
Actualités
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DÉCOLONISATION Alger rappelle la validité de la Résolution 15-14 |
L’Algérie, qui a fondamentalement pesé sur la Résolution onusienne 15-14 portant droit des peuples à leur détermination, abrite, à son initiative, depuis hier, au palais des Nations, à Alger, une conférence internationale célébrant le cinquantenaire de la Résolution du 14 décembre 1960. Plusieurs figures emblématiques de l’engagement anticolonial ont été du rendez-vous. Objectifs : témoigner sur les décolonisations mais aussi rappeler la pertinence et la validité de la 15-14. Suite... |
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TRAFIC DE DROGUE À L’OUEST DU PAYS Difficile de trouver du «kif» |
De notre envoyé spécial à Oran et Sidi-Bel-Abbès, Mehdi Mehenni Les quantités de drogue saisies cette année au niveau des différentes wilayas de l’ouest du pays, jusque-là considérées comme le fief du cannabis, sont très en deçà de celles des années précédentes. Est-ce le dispositif de lutte contre ce phénomène qui s’est avéré inefficace ou plutôt la bataille menée aux frontières marocaines pour s’attaquer au mal à sa racine qui a porté ses fruits ? Suite... |
La troisième liste de médicaments interdits à l’importation fait toujours l’objet de discussion au niveau du ministère de la Santé. Les cadres du ministère de la Santé se réunissent aujourd’hui avec les opérateurs du médicament pour une concertation élargie. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère de la Santé n’a toujours pas établi la liste définitive des médicaments interdits à l’importation. Lors d’une première réunion entre les différents opérateurs et fabricants du médicament avec les cadres du ministère de la Santé, une liste de 111 médicaments a déjà été définie. Cependant, le ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, a demandé aux producteurs des engagements «sérieux» pour arrêter définitivement cette liste. Ould-Abbès a déclaré qu’il ne tolérerait aucune rupture de médicaments sur le marché en cas d’interdiction d’importation d’un produit fabriqué localement. «Ceux qui s’engageront à produire un médicament n’auront aucune excuse en cas de rupture », a-t-il menacé. L’insuline fait partie des médicaments susceptibles d’être interdits. Cependant, d’après des spécialistes, l’insuline ordinaire de Saidal ne représente que 2,5 du marché du médicament. Cette interdiction n’aura, selon eux, aucune incidence sur le marché. Puisque la grande partie est assurée par d’autres importateurs d’insuline moderne. «Cette décision va accroître le marché de l’importation», relèvent des professionnels. Pour rappel, le gouvernement a adopté un arrêté ministériel le 30 novembre 2008 relatif à l’interdiction d’importation des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux destinés à la médecine humaine et fabriqués en Algérie. Les deux précédentes listes, la première établie en décembre 2008 et la seconde en février 2009, rappelle-ton, comptaient, selon le ministre de la Santé, 239 médicaments interdits à l’importation, dont les compagnies et laboratoires étrangers installés en Algérie et le groupe Saidal se sont engagés à produire une partie. Cependant, certains reprochent à ces fabricants de médicaments de ne pas avoir abouti au but fixé. En témoignent «les pénuries répétitives de plusieurs médicaments dont la demande devait être satisfaite». La troisième liste des médicaments interdits à l’importation devrait entrer en vigueur à partir de l’année prochaine. Le but : réduire la facture d’importation de médicaments qui a atteint en 2009 près de deux milliards de dollars. Quant à la facture globale des produits pharmaceutiques, elle a atteint, la même année, 1 670,10 millions d’euros. S. A.
Sports
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US TÉBESSA Grandes ambitions, petits moyens |
L’US Tébessa, l’équipe phare de l’antique Thevest, créée en 1936 fait partie intégrante de l’histoire de la ville. Les Canaris, qui ont depuis des décennies, survolé haut le ciel du football et procuré à tout un chacun des moments de joie et d’allégresse, sont aujourd’hui en voie de disparaître. Suite... |
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FOOTBALL SSC NAPLES Walter Mazzarri encense Yebda |
L'entraîneur du club italien du SSC Naples (Série A), Walter Mazzarri, n'a pas tari d'éloges sur le milieu international algérien, Hassan Yebda, après la victoire de son équipe en déplacement face à Genoa (1-0), en match comptant pour la 16e journée du championnat d'Italie, a rapporté hier le site spécialisé Tuttomercato. Suite... |
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LE CLUB DE LUBUMBASHI NOURRIT L’AMBITION D’ATTEINDRE LA FINALE Le Tout Solide Mazembe a tout à gagner |
TP, pour «Tout Puissant.» Le TP Mazembe Englebert est, comme son nom l’indique, un club capable de tout renverser sur son passage. Il a justifié son surnom en Afrique tout au long de son histoire en remportant quatre fois la prestigieuse Ligue des champions de la CAF, dont les deux dernières éditions. Mais depuis quelques mois, ce n’est plus seulement sur sa puissance offensive que le club de Lubumbashi bâtit ses succès, mais sur une solidité à toute épreuve. Suite... |
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JO 2018 Rogge rassure Annecy |
Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a déclaré hier que les responsables de la candidature d'Annecy n'avaient «pas de panique à avoir» au lendemain de la démission de leur directeur général, Edgar Grospiron. Suite... |
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Sports : FOOTBALL DEMI-FINALE DE LA COUPE DU MONDE DES CLUBS-2010 : CE SOIR (18H) AU STADE MOHAMMED-BEN ZAYED D’ABOU-DHABI, TP MAZEMBE (RD CONGO) - INTERNACIONAL DE PORTO ALEGRE (BRÉSIL) Ecrire ou réécrire l’histoire
L’un cherche à devenir la première équipe non européenne ou sud-américaine à atteindre la finale de la Coupe du monde des clubs de la Fifa, l’autre espère devenir le premier club à inscrire une deuxième fois son nom au palmarès de l’épreuve depuis son changement de format en 2000. L’adjectif «historique» est donc celui qui convient le mieux à la rencontre que s’apprêtent à disputer le TP Mazembe et le SC Internacional. En écartant Pachuca du tableau, le TP Mazembe, vainqueur de la Ligue des champions de la CAF, a déjà rempli son objectif, à savoir décrocher son premier succès et faire mieux que l’an dernier. Après l’objectif, place à l’exploit. Car s’il parvenait à sortir le dernier vainqueur de la Copa Libertadores, ce serait tout simplement la première fois dans l’histoire du tournoi qu’un finaliste serait issu d’une autre confédération que l’UEFA ou la Conmebol. De leur côté, les Brésiliens font leur entrée dans le tournoi à ce stade et espèrent bien justifier leur statut de favori. Outre sur leur effectif et leur talent, ils pourront s’appuyer sur les précédentes confrontations des clubs sud-américains face à leurs homologues africains, dont le bilan se chiffre à trois victoires en trois rencontres. L’Internacional lui-même n’est pas étranger à cette statistique puisqu’en 2006, il avait battu les Egyptiens d’Al Ahly en demi-finale avant de dicter sa loi au FC Barcelone en finale. Le vainqueur de la rencontre sera opposé à celui de l’autre demi-finale entre Seongnam Ilhwa et le FC Internazionale Milano. En 12 matches dans l’histoire de la compétition, les clubs brésiliens n’ont perdu aucun. Ils ont décroché neuf victoires et concédé trois nuls. Parmi eux, celui de la finale de l’édition 2000 qui avait vu les Corinthians tenir Vasco da Gama en échec (0-0 ap) avant de s’imposer aux tirs aux but (4-3 tab). Le TP Mazembe sera-t-il celui qui réussira le pari de faire chuter un club brésilien dans cette prestigieuse compétition ? «J’avais dit en arrivant que l’objectif était de faire mieux que l’année dernière. C’est déjà fait, mais l’appétit vient en mangeant. Donc nous allons jouer notre chance à fond pour atteindre la finale. Pour cela, il faudra quand même être meilleur que contre Pachuca», dira Lamine N’Diaye, l’entraîneur sénégalais des champions d’Afrique. Pour l’attaquant de l’Internacional, Alecsandro, les congolais sont à prendre au sérieux. «C’est une équipe qui joue de manière rapide et enthousiaste. Mais ils ont aussi quelques problèmes tactiques. Notre qualité technique peut faire la différence si on arrive à faire rapidement circuler le ballon au sol.»
Culture
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Danseur professionnel, les coulisses d’un métier pas comme les autres |
Petits, ils avaient d’autres rêves. Pendant que leurs camarades se projetaient dans le futur en tant que médecins, architectes, vétérinaires ou journalistes, eux se voyaient bien en danseurs. Des années plus tard, le rêve s’est réalisé. Ces jeunes filles et garçons font partie du Ballet des arts populaires (ONCI). Suite... |
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NAÂMA Au rythme des nuits gnaoui |
Les adeptes de Sidi-Blel ont, durant trois nuits consécutives, vibré au rythme du gnaoui, une particularité de la région qui s’illustre par un folklore assez riche au son du guembri et du quarquabou, aux chants tantôt religieux et mélancoliques, tantôt de paix, de détresse ou de souffrance, et partant, aux danses aux fortes capacités expressives. Suite... |
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ACTUCULT |
Salle Cosmos, Riadh El-Feth *Lundi 20 décembre à 19h, chanson française avec Karimouche : Karimouche (chant), Kosh (human beat box, machine), Jean-Pierre Caporossi (clavier chœurs). Suite... |
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Le danger du travail de nuit ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Protection de l’environnement et lutte contre la pollution. La communauté internationale salue les efforts énormes de l’Algérie dans le nettoyage et de décontamination de son parc forestier. Notamment à…
… Sidi-Ali-Bounab !
C’est l’un des métiers les plus dangereux ! Tellement dangereux qu’il ne s’exerce que de nuit. Quel métier ? Celui de préposé à l’affichage des listes d’attribution de logements sociaux. Je vous jure que c’est vrai. Ces listes sont toujours placardées sur les murs de l’APC, de nuit, à une heure où les citoyens, et plus particulièrement les demandeurs de logement, dorment. Imaginez un peu le calvaire de l’afficheur de listes, son dur quotidien, la pénibilité extrême de son poste de travail. Un peu avant minuit, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse beau, l’afficheur de listes de logements enfile ses vêtements, met ses lunettes noires, enserre sa tête dans une cagoule, récupère la fameuse chemise dans laquelle sont rangées les listes ronéotypées des bénéficiaires de piaules sociales et quitte son domicile, non sans une pensée attendrie pour son épouse et ses enfants qu’il laisse derrière lui sans être sûr de les revoir à l’aube. En prenant d’infinies précautions, l’afficheur nocturne de listes de bénéficiaires de logements sociaux se faufile dans le dédale des rues qui le mène vers son objectif, l’APC et ses murs sales. Nerveusement, tout au long du trajet, il jette des regards furtifs à droite, à gauche et par-dessus son épaule. Au cas où. Avant, le métier d’afficheur de listes de bénéficiaires de logements sociaux n’était pas aussi dangereux. On pouvait coller les listes à toute heure. Mais depuis quelques années, les choses se sont compliquées pour les afficheurs. Ils se font littéralement lyncher par des hordes de demandeurs de logements postés aux abords des daïras et des APC. En plein jour. Devant cette flambée de violence, les autorités ont été contraintes d’aménager les horaires d’affichage. Finies les vacations diurnes. Place au travail nocturne. C’est ainsi que les afficheurs de listes de bénéficiaires de logements sociaux ont commencé à travailler de nuit. Au début, ça se passait plutôt bien. Dès le soleil couché et la lune réveillée, l’afficheur de listes s’en allait benoîtement placarder ses feuilles 21/27, seul, dans la nuit noire, sans témoins, sinon quelques chiens et chats errants cherchant pitance. Dès l’aube et le retour du soleil, l’afficheur de listes était déjà rentré chez lui, et glissé sous sa couverture, l’esprit tranquille de celui qui a fait sa part de boulot, loin des clameurs qui gagnaient déjà la commune et ses habitants qui découvraient stupéfaits les fameuses listes. Mais, au fil du temps, les brigades de nuit ont été elles aussi attaquées et molestées. Les demandeurs avaient éventé le stratagème et avaient, eux aussi, aménagé leurs horaires de colère. Un peu avant minuit, qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente, les demandeurs de logements sociaux quittent le domicile de leurs parents et s’en vont, armés de gourdins, guetter les afficheurs de listes de bénéficiaires de logements. Mais c’est déjà là une autre histoire, celle du dur quotidien des demandeurs de logements sociaux qui ont appris, par la force des choses, qu’il était préférable de sortir de nuit s’ils souhaitaient bastonner des afficheurs de listes de bénéficiaires. Une histoire que je vous conterai demain. A l’heure où vous voudrez. De jour, comme de nuit. En attendant, je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. | | |